Un nouveau scandale éclabousse la filière équine - Le Point Vétérinaire.fr

Un nouveau scandale éclabousse la filière équine

Marine Neveux | 19.12.2013 à 15:30:01 |
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Une large opération, menée dans onze départements du sud de la France le 16 décembre 2013, a révélé un trafic de viande de chevaux issus de laboratoires pharmaceutiques ou de centres équestres.

Ce nouveau scandale rejoint des cas similaires survenus ces derniers mois. Les chevaux qui se sont retrouvés à l’abattoir grâce à une falsification des documents d’identification sont impropres à la consommation. Le dirigeant de La Narbonnaise des viandes est suspecté d’avoir joué un rôle dans ce trafic. Quatre vétérinaires auraient aussi participé à la fraude. 

Au-delà de ce scandale, un travail est-il nécessaire au niveau scientifique et réglementaire ?
Une des difficultés est l’existence de deux filières séparées : celle des chevaux d’agrément et celle des chevaux de boucherie. En termes de délai d’attente pour la boucherie, les détenteurs ou propriétaires sont tentés de frauder pour éviter d’inscrire les médicaments prescrits sur le feuillet “traitements médicamenteux”. En outre, à l’abattoir, les contrôles sont globalement effectués, mais les moyens humains sont insuffisants : les rotations de techniciens sur un rythme en trois-huit amènent parfois à contrôler les feuillets à 3 h du matin…

En outre, ce document doit être rempli dans l’élevage. « Or aujourd’hui, ces contrôles ne sont pas effectués. Le seul moyen serait de les pratiquer tout au long de la chaîne alimentaire, de réaliser des inspections et d’aller voir sur place dans les élevages, explique Déborah Infante-Lavergne, membre du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV). Mais nous n’avons pas les moyens humains et matériels. Il faudrait aussi renforcer les contrôles chez les marchands et les négociants. »

Le nœud du problème soulevé par ces différents scandales est aussi la fin de vie des chevaux. Faut-il envisager une seule filière ? Revoir la notion de délais d’attente ou les modifier ? Il faudrait que ceux-ci soient établis pour un maximum de médicaments. Enfin, il convient de durcir la surveillance, car malgré toutes les mesures envisagées, s’il n’y a pas de contrôles, elles ne servent à rien.

Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1565 et 1566 des 20 et 27/12/2013 en page 21.

Marine Neveux
2 commentaires
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LABORATOIRE DEPARTEMENTAL D AN, Vétérinaire le 19-12-2013 à 19:48:43
En 1998 déjà un scandale à l'abatoir de Narbonne:
200 personne à l'hopital a cause de la Trichine!...
La viande de cheval était mal contrôlée - 23/11/2001 - LaDépêche.fr
www.ladepeche.fr › Grand Sud › Tarn‎
23 nov. 2001 - ... Harinordoquy de Bordeaux a fait abattre, à Narbonne, des chevaux originaires de ... larves de trichine, parasite qu'on trouve dans le cheval.
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LABORATOIRE DEPARTEMENTAL D AN, Vétérinaire le 19-12-2013 à 19:54:54
C'est à l'abatoir de Narbonne en 1998 où avait été abattu un cheval provenant de yougoslavie ou de serbie infesté de Trichine.
Ce cheval était passé au travail des mailles du filet de l'inspection et de l'analyse Trichine.
200 personnes avaient été contaminé par des trichines.
Un proces a suivi et duré entre 5 et 10 ans
Le laboratoire d'analyse du département de l'Aude inquiété a été mis hoirs cause.
La viande de cheval était mal contrôlée
- 23/11/2001 - LaDépêche.fr
www.ladepeche.fr › Grand Sud › Tarn‎
23 nov. 2001 - ... Harinordoquy de Bordeaux a fait abattre, à Narbonne, des chevaux originaires de ... larves de trichine, parasite qu'on trouve dans le cheval.
Mr Harinordoquy de Bordeaux a été condamné par la justice

cf GOOGLE pour d'autres infos.

Régis Duquesnel
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