Les lacérations du col de l’utérus sont relativement fréquentes et peuvent expliquer une baisse soudaine de fertilité des juments poulinières d’une année sur l’autre. Comme règle, il est admis qu’une lacération s’étendant sur plus de 50 % de la longueur du col doit être suturée. Mais, avant de proposer cette chirurgie, une évaluation complète de la fonction reproductrice de la jument doit être réalisée. Les lacérations dorsales, moins fréquentes, sont plus aisées à suturer debout, comparativement aux lacérations ventrales, pour des raisons d’approche. La facilité d’exécution de cette chirurgie passe par la qualité de l’anesthésie épidurale et la capacité à rétracter le col caudalement afin de visualiser correctement les structures à suturer. Pour les lacérations ventrales, un abord sous anesthésie générale en position de Trendelenburg peut être envisagé. Globalement, cette chirurgie est associée à un taux de conception de 67 à 90 % et à un taux de poulains vivants de 54 à 78 %, selon les études. Selon la sévérité de la lacération, sa réparation entraîne une fibrose plus ou moins importante du col, qui risque de se déchirer au poulinage suivant. Ainsi, plus le temps passe, plus les chances de remplir une jument avec un col lacéré diminuent. Il convient de garder cela à l’esprit dans la communication avec le propriétaire ou le manager de haras.