La sédation et l’anesthésie d’urgence chez le cheval en décubitus sont délicates, même si, au premier abord, elles paraissent plus faciles par le fait que le cheval est déjà couché. Il s’agit avant tout de déterminer l’état de l’animal. Des examens neurologique et cardiorespiratoire sont nécessaires. Si le cheval est en état de choc, des moyens de réanimation sont mis en place avant l’anesthésie. Les α2-agonistes restent le premier choix pour la sédation. Ils ont cependant un effet cardiovasculaire dépresseur marqué, qui doit être diminué en y associant un opioïde tel que le butorphanol. La kétamine est utile en cas de statut cardiovasculaire encore précaire alors que le thiopental est préconisé lors de signes neurologiques importants pour ses propriétés neuroprotectrices. Tout en sachant que les moyens de terrain restent en général limités, le monitoring et le soutien cardiorespiratoires sont essentiels car ces chevaux sont susceptibles de présenter de graves complications sous sédation et pendant l’anesthésie.