La fièvre West Nile est une maladie pouvant affecter le cheval et l’homme, qui est transmise par des moustiques. Sa présence en Europe est ancienne, rapportée dès les années 1960 : des cas équins et humains étaient alors décrits en France dans la région de la Camargue. Après un long silence de plus de 30 ans, le virus West Nile (VWN) a réémergé en Europe à la fin des années 1990, causant des foyers sporadiques d’ampleur limitée à importante (Roumanie 1996, Italie 1998, Russie 1999). Plus récemment, un regain d’activité du VWN a été observé et a culminé en 2010, avec une flambée sans précédent d’épizooties équines et de cas humains dans de nombreux pays européens et du pourtour méditerranéen (Bulgarie, Espagne, Grèce, Hongrie, Italie, Portugal, Roumanie et Russie). Dans un contexte européen en pleine évolution et même si des vaccins sont désormais disponibles dans l’espèce équine, la surveillance renforcée des affections neurologiques chez l’homme et le cheval, et la vigilance des praticiens équins sont essentielles pour la lutte contre l’infection à VWN.