Les soins dentaires courants chez le cheval - Pratique Vétérinaire Equine n° 160 du 01/10/2008
Pratique Vétérinaire Equine n° 160 du 01/10/2008

Article de synthèse

Auteur(s) : Pierre Chuit*, Jean-Yves Gauchot**

Fonctions :
*Cabinet vétérinaire
Case postale 107, 1297 Founex, Suisse

**Clinique vétérinaire
83, route de Paris, 24260 Le Bugue

Un suivi régulier de la dentition du cheval permet souvent d’éviter des soins dentaires parfois spectaculaires et difficiles.

Comme le démontre Erwin Becker dans son film [6], le fait de broyer de l’herbe conditionnée en gerbes favorise un mouvement masticatoire complet, permettant une usure régulière des tables. Ce qui n’est pas le cas avec les graines ou les cubes, qui ne restent pas en équilibre sur les tables et en tombent, d’où une réduction du mouvement latéral de la mastication et la formation de pointes ou de surdents.

Ces pointes sont à l’origine de blessures de la muqueuse buccale de la joue, le plus souvent à la hauteur des premières, deuxièmes et troisièmes molaires de l’arcade maxillaire (109 à 111 et 209 à 211) (encadré 1). La douleur occasionnée par la mastication d’un aliment ligneux entraîne une réticence du cheval à s’alimenter. Souvent, l’animal le manifeste en portant la tête de biais pour essayer de soustraire une joue à la mastication. La douleur qu’occasionnent les surdents acérées en face vestibulaire (buccale) des molaires supérieures est peu spectaculaire, mais tout aussi fréquente. Des pans d’émail tranchant se forment et, lors d’action de la main du cavalier, la paroi buccale s’appuie très fortement sur ces surdents. Le cheval peut alors montrer des signes de défense en cherchant à se soustraire à cette pression douloureuse.

Comment niveler les pointes ou surdents

Le cheval, une fois sédaté, est placé de telle manière qu’il ne puisse reculer. Il est tenu par un licol à muserolle large et l’aide le tient au montant du licol pour qu’il ne puisse pas tourner la tête. Il est prudent que l’aide se tienne à hauteur de l’épaule du cheval et contre cette dernière. Si celui-ci lève la tête, il convient d’attendre qu’il la redescende de son plein gré, le forcer est inutile. À l’aide d’une râpe ou d’une fraise, le travail débute sur les arcades mandibulaires. Les chevaux tolèrent mieux cette approche, alors qu’ils n’apprécient pas d’emblée l’appui de la tête d’une râpe sur la face vestibulaire des joues tendues et souvent blessées.

Arcades inférieures

Le praticien cherche à arrondir le bord lingual des prémolaires et molaires inférieures. Pour cela, il dirige sa râpe dans la direction de l’arcade, la râpe faisant un angle de 45°. Si cela est nécessaire, il est possible de limer quelques crêtes d’émail trop agressives, sans pour autant rendre la table dentaire lisse.

Le geste doit être ample – des dents 306 à 406 aux dents 311 à 411 –, sans s’arrêter sur l’une d’entre elles à moins qu’une excroissance n’existe.

Lorsque le manipulateur a l’impression que la râpe est coincée, c’est généralement qu’il exerce un mouvement d’une trop grande force. Il convient alors de tenir la machine d’une seule main et de laisser glisser la râpe dans la bouche en faisant de longs va-et-vient et en tenant le moteur de l’instrument du bout des doigts. Sans le vouloir, en donnant trop de direction, le praticien exagère l’inclinaison et coince la râpe.

Une attention toute particulière doit être apportée aux dernières molaires (311 et 411). La plupart du temps, faute d’antagonistes, elles présentent des excroissances importantes qui entravent la mastication.

Certains chevaux à la tête plus courte (arabe, pur-sang et poney) présentent une courbure de la mandibule (“courbure de Spee”) à la hauteur des dernières molaires, ce qui donne l’impression que la dernière molaire fait une excroissance. Il convient alors d’en tenir compte et ne pas descendre l’extrémité libre de cette dernière dent.

Une fois le travail fini, le praticien doit pouvoir caresser les arcades sans se blesser les doigts, tout en percevant les crêtes de l’émail central et périphérique de la surface occlusale. Avec une râpe rotative (Eisenhut-Vet, Swissfloat ou Erbrich, Powerfloat, HorsePower ou autres), il est préférable de travailler sur la face rostrale des deuxièmes prémolaires (306 et 406) sans pas-d’âne.

Arcades supérieures

Lors d’anisognathie, ce sont les bords d’émail en face buccale ou vestibulaire qui sont à arrondir, afin qu’ils ne blessent pas la joue (photo 1). Ainsi, il convient de donner à la râpe un angle de 20 à 30° par rapport à l’axe longitudinal afin de pouvoir poser la tête de celle-ci sur la face vestibulaire (jugale) de la dent en s’appuyant contre la joue. Habituellement, la tête de la râpe est positionnée sur les dents 106 et 206.

Une fois la râpe en place, il convient d’effectuer de longs mouvements, si possible jusque sur la dernière molaire supérieure (111 ou 211). Parfois, il est utile de desserrer un peu la tension de l’écartement du pas-d’âne du côté concerné. Si l’ouvrage n’est pas satisfaisant, surtout dans la région des dents 109 à 111 et 209 à 211, à savoir les trois dernières molaires supérieures, une lime plate légèrement recourbée, plaquée contre la face buccale de la dent, permet de mettre la touche finale. Plus aucune aspérité ne doit être perceptible au toucher.

Excroissances

Les excroissances doivent être ramenées à niveau, afin de ne pas favoriser une arcade ondulée ou des escaliers. Il est donc primordial de les déceler dès le plus jeune âge et de les corriger à temps.

Affrontement de la table dentaire des arcades masticatoires

L’angle de la surface occlusale des prémolaires et molaires oscille habituellement entre 12 et 18°. Si cet angle augmente, la dentition prend une forme en biseau. En raison du mauvais affrontement, la surface masticatoire est moins performante, et cela favorise les fractures partielles. Une correction de cet angle doit être réalisée chez les jeunes animaux qui viennent d’acquérir leur dentition permanente en deux ou trois séances distantes de quatre à six mois. Ce travail de correction peut être fait à tout âge, sans excès.

Les tables ne sont pas planes, mais prennent la forme de deux accents circonflexes accolés. La différence de hauteur entre les bords et le creux devrait être de 2 à 3 mm. Ce que les Anglo-Saxons nomment “transverse ridges” est appelé “toit d’usine” [8]. Parfois, ce toit trop pointu doit être descendu, car il risque d’interférer avec une bonne mastication.

Coiffes, vestiges de prémolaires déciduales

Entre deux ans et demi et quatre ans, les prémolaires de lait font place aux prémolaires définitives. Les racines des vestiges ou des coiffes prennent parfois des formes qui blessent la joue, et plus rarement la langue. Le signal d’appel est que le jeune animal ne mange plus ou mal, et se défend lorsqu’il est travaillé avec une embouchure.

L’avulsion des coiffes et un contrôle des tables sont requis.

Il arrive que la coiffe se trouve coincée entre la joue et la nouvelle prémolaire, et, pour la déloger, temps et patience sont nécessaires.

Appelé pour un jeune de deux à quatre ans qui ne mange pas ou mal et qui se révolte sous la selle, le vétérinaire doit penser en premier lieu à un trouble dentaire.

Examen des incisives

L’examen s’effectue sans pas-d’âne. L’absence du pas-d’âne permet de mesurer la mobilité de la mâchoire aussi bien latéralement que dans un mouvement rostro-caudal plus discret (6 à 8 mm) [1]. La position, l’implantation des incisives, leur longueur, leur état, leur alignement, l’angle incisif et l’angle de la table des incisives sont appréciés.

Angle de la table des incisives

Si l’angle incisif varie en fonction de l’âge, celui de la table des incisives se mesure entre 10 à 15° par rapport à l’axe mandibulaire. Il existe un gabarit, que les Anglo-Saxons appellent protractor, pour mesurer cet angle avec plus de précision. Un bec de perroquet augmente celui-ci, une mâchoire de bouledogue le diminue.

Défauts d’occlusion

Pour les défauts d’occlusion occasionnés par le prognathisme et le brachygnathisme, voir l’article de Denis Verwilghen(1).

Le bec de perroquet, de loin le défaut le plus rencontré chez les chevaux, entraîne presque toujours une excroissance des deuxièmes prémolaires supérieures [106 à 206] et, réciproquement, une excroissance sur les dernières molaires inférieures [311 à 411].

Une fois par an, pas plus, l’excès de longueur des incisives est corrigé.

Variation de la longueur de l’extrémité libre

Dans la mesure du possible, il convient d’essayer de conserver une longueur égale entre les incisives supérieures et inférieures. L’alignement des incisives n’est pas toujours respecté, et les déviations suivantes peuvent être observées :

– alignement de travers, en coin, en diagonale ou en pente (photo 2) ;

– alignement avec un axe concave (“la bouche est en sourire”) ;

– alignement avec un axe convexe, d’où l’expression “froncement de sourcil” [9] ;

– alignement irrégulier en raison d’une dent trop haute ou trop basse, sourire en escalier ou en créneau.

À l’aide d’une scie de type Dremel et d’un disque à couper, il convient de couper au juste milieu afin de rétablir une ligne d’alignement horizontale (photo 3). Une coupe sur l’arcade supérieure suffit largement, les incisives inférieures s’alignent, à moins d’excroissance trop importante. L’émail structurel des incisives est de type 2, contrairement à celui des prémolaires et des molaires de type 1, et sa structure est plus molle que l’émail de type1. Aussi les incisives s’usent-elles plus vite que les molaires et les défauts d’occlusion sont rarement dus aux incisives en raison de cette différence structurelle. Ainsi, selon Paddy Dixon, il n’est pas bon de suivre l’effet de mode qui consiste à niveller de manière systématique les incisives [7]. Néanmoins, il est parfois utile de le faire quand leur taille est excessive et que, chez les vieux chevaux, la fermeture de l’angle occlusif des arcs incisifs tend à faire un effet de levier sur les racines, rendant les dents branlantes et douloureuses.

Comment façonner le siège de l’embouchure ?

Appui des dents de loup sur la commissure des lèvres

Le mors, par l’effet de la main, vient se poser contre la commissure des lèvres, qui est donc repoussée vers les premières prémolaires supérieures et inférieures. Selon les races et les individus, l’arcade supérieure peut présenter une toute petite dent, nommée “dent de loup” (105 à 205) (photo 4).

Selon un auteur dentiste équin, elle est présente chez 85 % des trotteurs, 60 % des pur-sang et 40 % des chevaux de selle (données sans doute très largement surestimées) [11]. Souvent bilatéraux, ces vestiges de la première prémolaire supérieure peuvent cependant être unilatéraux. Gordon Baker estime, quant à lui, que cette dent de loup apparaît sur 20 % des crânes de fœtus pur-sang qu’il a examinés. En revanche, il rencontre ces dents de loup chez 60 % des chevaux de selle à l’âge d’un an et 100 % des zèbres, chez qui cette dent contribue à la mastication (encadré 2) [2].

La dent de loup apparaît habituellement dans la première année de vie. Pour Barrairon et d’Autheville, elle apparaît vers l’âge de cinq à six mois [5]. Pour d’autres auteurs, tels que Jack Easley, c’est entre 6 à 18 mois.

Habituellement, la dent de loup est juxtaposée, accolée contre la deuxième prémolaire supérieure. Elle est parfois implantée légèrement paramédialement, en face linguale le plus souvent, parfois en face buccale. Il n’est pas rare d’observer des dents de loup écartées de la deuxième prémolaire supérieure (106 ou 206) de quelques millimètres à quelques centimètres. Souvent, l’implantation est de travers, soit en dedans, soit en dehors. Dans quelques cas, la dent de loup ne perce pas la gencive, et seule une protubérance est perceptible sous la gencive (dent “sous-gingivale”, les Anglo-Saxons appellent cette dent de loup non extériorisée “blind wolf tooth”). À l’examinateur d’apprécier si cette gencive qui recouvre la dent est sensible, douloureuse ou non, ce qui dépend de son emplacement et de sa taille.

Le mors pince la commissure des lèvres contre la pointe très souvent agressive que forme la dent de loup et, selon l’intensité de l’action de la main, la commissure s’irrite ou se blesse plus ou moins profondément (photo 5). Pour fuir cette douleur, le cheval relève la tête afin de se soustraire à l’action du mors, tout comme il peut secouer la tête avec agacement.

Une fois les lésions constatées, le premier réflexe est de changer d’embouchure et de chercher une pommade miracle, alors qu’il serait plus opportun de regarder avant tout dans la bouche et de palper le site entre les barres et la deuxième prémolaire supérieure (106 à 206). Ce contrôle est très simple : il suffit de caresser la face antérieure de la deuxième prémolaire supérieure. Pour examiner la deuxième prémolaire supérieure gauche, le praticien se place à gauche du cheval dans le même sens que lui, et, avec sa main droite, le pouce tourné vers le bas, il remonte la main vers la commissure, entrouvre la bouche avec le pouce – toujours orienté vers le bas – et caresse le site de la deuxième prémolaire.

Si la dent de loup est de forte taille, sans arête, sans angle, sans aspérité, il est possible qu’elle ne soit pas la cause des défenses constatées et la retirer n’est pas toujours nécessaire. De forte taille, elle se comporte comme une deuxième prémolaire supérieure (“se molarise” comme aiment à dire les Anglo-Saxons) et il suffit alors de façonner sa face rostrale pour que la commissure des lèvres ne soit pas blessée à son contact.

Technique d’avulsion des dents de loup apparentes

Une tranquillisation adéquate est de rigueur. L’anesthésie locale peut être un plus. Cependant, placer le point d’anesthésie au bon endroit n’est pas toujours aisé si le cheval n’est pas coopératif. De plus, il semble que l’intervention soit peu douloureuse.

Selon les habitudes du praticien, l’avulsion se pratique avec ou sans pas-d’âne. Le pas-d’âne de Haussmann à plaques dentaires, s’il est confortable pour le cheval, est peu pratique pour les gestes de l’opérateur. En revanche, les pas-d’âne de Schouppe, de Landmesser ou de Landmeisser ou encore le coin de Bayer, qui écarte les arcades par un appui unilatéral, ou mieux un pas-d’âne “Double Jeffrey”(2), avec son appui bilatéral, permettent une visualisation et une approche correctes. Plus les mâchoires sont écartées, plus les joues et les commissures des lèvres sont tendues et gênent l’accès. Avec les écarteurs ou un pas-d’âne à l’appui unilatéral, ne portant que sur peu de surface, le risque qu’une dent s’enfonce ou se casse lorsque le cheval mord très fort est toujours présent.

Nombreux sont les vétérinaires qui interviennent sans pas-d’âne, ce qui leur permet d’avoir une joue détendue. Le désagrément est de ne pas toujours pouvoir contrôler visuellement son acte. Il convient donc de faire confiance principalement à la perception du bout de ses doigts.

Les instruments de choix sont soit un élévateur simple, soit l’élévateur de Burgess, qui consiste en un cylindre dans lequel la dent de loup est introduite.

L’élévateur sert à repousser la gencive, à défaire et à couper les ligaments dentaires, et également à exercer une action de levier pour avulser.

Il convient de ne pas blesser le palais et surtout l’artère palatine par le dérapage malencontreux d’un élévateur. Si toutefois cela arrive, une tamponnade doit être immédiatement réalisée pour assurer une hémostase correcte. La recherche de l’artère palatine et son clampage sont délicats et font plus de mal que bien.

Plusieurs modèles de davier sont disponibles. Ils servent à extraire la dent une fois désolidarisée de son attache. Ces différentes formes permettent toutes les approches, mais il est préférable d’en choisir un avec un manche assez long et des mors qui se ferment. Parfois, un morceau de racine cassée reste en place, et il convient d’essayer de l’extraire ou au moins de limer toutes les esquilles qui pourraient blesser. La plupart des auteurs reconnaissent que ces fractures de racines n’entraînent aucune affection. Jack Easley est plus prudent, et estime que ces esquilles de racines, sources d’inflammation et d’irritation, doivent être extraites après 7 à 14 jours [3].

Technique d’avulsion des dents de loup sous-gingivales

Sous anesthésie locale, il convient de pratiquer une incision de la gencive sur le sommet de la protubérance, de repousser la gencive à l’aide d’un élévateur simple ou de Burgess, et d’extraire la dent avec un davier.

Jack Easley préconise de placer l’élévateur de Burgess sur la protubérance et de l’enfoncer vers la dent de loup. D’un seul coup, il perce la gencive et entoure la dent, la dégage de ses attaches et l’extrait. L’instrument travaille comme un emporte-pièce.

À nouveau, la nécessité d’une anesthésie locale peut être différemment apprécié. Une fois le cylindre/emporte-pièce de l’élévateur de Burgess appuyé sur la gencive, le cheval ne semble plus manifester de signe de douleur.

Certains auteurs recommandent de ne pas placer de mors durant deux à trois jours, voire davantage. Nous estimons que cette mesure est parfois injustifiée et lourde.

En effet, lors d’évulsion de dents de loup sans avoir dû recourir à une chirurgie excessive, le cheval est très peu gêné, voire pas du tout. En revanche, un lavage au jet avec suffisamment de pression, quotidien ou biquotidien, accélère la cicatrisation.

La prescription d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et d’antibiotiques est dans la grande majorité des cas inutile. Bien que le site ne soit guère propice, administrer un sérum antitétanique à des poulains sans statut vaccinal antitétanique connu est recommandé. Lors de chirurgie plus lourde, l’emploi d’une bride sans mors, type Hackamore, Bosal ou autre, peut être bienvenu.

Deuxième prémolaire supérieure faisant une pointe sur sa face antérieure

La deuxième prémolaire supérieure (106 à 206) peut présenter une procidence, une excroissance, une pointe ou un crochet vers le bas, faute d’appui sur l’antagoniste qu’est la première prémolaire inférieure (photo 6). Empiriquement, nous rencontrons cette situation dans plus de 80 % des cas.

Cette excroissance présente des arêtes plus ou moins agressives et peut, tout comme la dent de loup, être à l’origine de bien des défenses de la bouche.

Le traitement ou plutôt la correction à mettre en œuvre, consiste à diminuer la longueur de l’extrémité libre et à façonner une face antérieure bien arrondie. Lorsque la main caresse cette dent, aucune aspérité, aucune pointe, ne doit être ressentie, juste une surface ronde et lisse.

Première prémolaire inférieure faisant une pointe sur sa face antérieure

Ce cas de figure est beaucoup plus rare. Les procidences des premières prémolaires (306 à 406) sont rares. En revanche, nous sommes le plus souvent en présence de dents trop longues, qui doivent être sciées, coupées ou râpées.

Si le fait d’arrondir la première prémolaire inférieure est, semble-t-il, moins habituel que d’arrondir la deuxième prémolaire supérieure, Léon Scrutchfield recommande vivement cette procédure et il appelle le résultat du façonnage de ces dents le bit-seat ou siège de l’embouchure [13].

Lors de ce façonnage des faces antérieures des deuxièmes prémolaires supérieures et des premières prémolaires inférieures, il convient de donner à la dent un bel arrondi sans chercher à créer un biseau outrancier qui ne pourrait que diminuer considérablement la table masticatoire.

Prémolaire surnuméraire atrophiée ou dent de cochon

La présence d’une prémolaire surnuméraire atrophiée sur l’arcade inférieure, en avant ou accolée à la deuxième prémolaire, est extrêmement rare (photo 7). Léon Scrutchfield estime que la présence de cette dent est commune chez certaines races et très rare chez d’autres [4]. Elle peut occasionner les mêmes désagréments que la dent de loup et la procédure à suivre est la même.

Pointes sur la face buccale des prémolaires et molaires des arcades supérieures

Les surdents acérées de la face buccale des prémolaires (106 à 108/206 à 208) et des molaires supérieures (109 à 111/209 à 211) sont, en formant des pans d’émail tranchant, la cause de lésions plus ou moins importantes de la joue. Lors d’action de la main, la paroi buccale va s’appuyer très fortement sur ces surdents et le cheval peut présenter des signes de défense et chercher à se soustraire à cette pression.

Des blessures, comme des estafilades, sont fréquentes sur la paroi buccale de la joue et le plus souvent à la hauteur des premières (109 à 209), deuxièmes (110 à 210) et troisièmes (111 à 211) molaires.

Si le fait de supprimer les pointes est un acte relativement facile à réaliser sur les prémolaires et la première molaire, cela est parfois plus délicat pour les deuxième et troisième molaires. Il convient alors d’utiliser des instruments minces, et le cheval doit être coopératif, relaxé, avec une joue détendue.

Une tranquillisation appropriée et le relâchement de la tension du pas-d’âne permettent de détendre suffisamment la joue de l’animal pour pratiquer l’intervention. Une râpe extra-plate à main est idéale pour atteindre la face buccale de la dernière molaire supérieure (111 à 211).

Chute des prémolaires déciduales

Il arrive que vers l’âge de trois à quatre ans le jeune cheval se défende dans la bouche et, dans le même temps, mange mal. La partie radicale des coiffes ou vestiges des prémolaires de lait peut inciser la gencive et provoquer des blessures plus ou moins importantes et douloureuses (photo 8). Il convient de réaliser l’avulsion de la coiffe et d’arrondir avec modération d’éventuelles crêtes.

Façonnage de la face rostrale de la deuxième prémolaire supérieure et de la première prémolaire inférieure

L’objectif est d’obtenir une face rostrale de la deuxième prémolaire supérieure (106 à 206) et de la première molaire inférieure (306 à 406) bien arrondie pour permettre aux commissures des lèvres de ne pas se faire coincer et pincer entre des éléments blessants.

L’extrémité libre ne doit pas être diminuée en créant un biseau de la face rostrale à la face dorsale, car cela ne fait que diminuer la surface masticatoire.

Les instruments utilisables sont la râpe manuelle, avec une inclinaison de 20° environ, une fraise électrique (HDE, Dremel ou autres), une râpe électrique (Eisenhut-vet ou autres), bien que sa taille semble peu appropriée.

L’emploi du rabot odontriteur ou d’un ciseau à dents pour accélérer une réduction de l’extrémité libre est réservé aux vétérinaires qui les maîtrisent parfaitement. En effet, il n’est pas rare de casser la dent au mauvais endroit, voire de briser une bonne partie de la couronne. Cette remarque est également valable lors de l’emploi d’un coupe-dent.

Selon l’agressivité des meules ou des râpes, une surface encore rugueuse est parfois perçue à la palpation, mais il est inutile d’intervenir, car en quelques jours elle sera lisse. En revanche, la face rostrale doit être exempte d’aspérité.

L’inspection de la bouche du poulain devrait être systématique dès les premières manipulations par l’homme. De même que lorsqu’un cheval devient difficile de bouche, voire rétif, il est judicieux d’examiner sa bouche en tout premier lieu.

Bouche de l’adolescent

Défauts d’occlusion

Bec de perroquet

L’arcade maxillaire dépasse l’arcade mandibulaire et se recourbe pour surplomber l’arcade inférieure (brachygnathisme/brachygnathie inférieure ou overjet) (photo 9). Cette déformation peut être présente à la naissance, mais également apparaître dans les tout premiers mois.

Selon Jones et Bogart (1971) et Rossdale et Ricketts (1974), le brachygnathisme inférieur appelé communément “bec de perroquet” (parroth mouth) est un défaut héréditaire chez le cheval [12]. Il est responsable d’un allongement important des incisives supérieures. Son déterminisme génétique n’a pas encore été parfaitement établi, mais il semble cependant que son mode de transmission soit dominant (Jones et Bogart 1971).

Une fois le défaut acquis et l’intervention chirurgicale devenue trop délicate à mettre en œuvre, il convient de suivre l’animal régulièrement en raison des procidences (fortes excroissances) qu’il est susceptible de développer sur les deuxièmes prémolaires supérieures (106 et 206), et de descendre au plus bas les incisives inférieures, pinces et mitoyennes surtout, pour éviter une pression trop forte sur les crêtes palatines (toits d’usine) et ainsi conserver une structure souple en prévenant une lichénification.

Sur les dernières molaires inférieures (311 et 411), les excroissances sont le plus souvent en forme de tremplin de ski (ramps) et ne concernent parfois que la partie caudale.

Intervenir tous les ans permet d’effectuer une retouche facile, car plus la pointe dépasse, plus la correction devient délicate. Le bec de perroquet se rencontre rarement chez les chevaux miniatures.

Mâchoire de bouledogue

Dans ce cas, l’arcade mandibulaire dépasse en longueur l’arcade supérieure (prognathisme/prognathie inférieure) (photo 10).

Rare chez les chevaux, ce défaut paraît en revanche plus fréquent chez les poneys. Il semble qu’il soit principalement rencontré pour des races de chevaux miniatures fabriquées (observation personnelle). Les soins sont les mêmes que précédemment.

Mâchoire croisée

Parmi les défauts d’occlusion, se trouve la mâchoire croisée “campylorrhinus lateralis” (photo 11). Les éventuelles techniques opératoires ne sont pas décrites dans cet article. En revanche, dans de tels cas, il est possible, si la déviation n’est pas trop forte, de maintenir au moins une arcade pour la mastication. Les soins sont assez rapprochés – tous les six mois environ – et consistent en un nivellement de l’arcade qui ne se superpose pas, afin d’éviter la formation d’excroissances ou de pointes, et l’alignement de travers est corrigé au mieux. Sur l’arcade fonctionnelle, un nivellement normal est réalisé.

Défauts d’implantation

Il s’agit essentiellement de la rétention des incisives lactéales sur l’arcade supérieure ou inférieure (photos 12a et 12b). Il semble également que les chevaux miniatures soient plus touchés. Cela s’expliquerait par le fait qu’ils possèdent des dents de taille presque identique à celles d’un cheval de selle, réparties dans une cavité buccale bien plus petite. Il en résulte un manque de place évident.

En fréquence, ce sont le plus souvent les coins de lait qui résistent. Attendre serait imprudent, car cela entraîne une implantation inadéquate et, avec le temps, la pression entre les faces contiguës des dents ne peut que léser la dent permanente. Les dents déciduales qui, coincées, peinent à s’évulser, obligent les permanentes à s’implanter où elles peuvent (photos 13a et 13b). Rattrapper les défauts ensuite est un long travail d’adresse et de restauration, pratiqué souvent dans des conditions inconfortables (photos 14a, 14b, 14c et 14d).

Affections dentaires de l’adulte

Caries et diastèmes

La carie est fréquente chez le cheval, mais elle est souvent mal décelée à ses débuts. Les causes en sont diverses. La formation de diastèmes (écart anormal entre les dents) est également une cause de carie (photo 15).

L’“infundibular decay” ou carie primaire est la plus communément rencontrée chez le cheval. Elle résulte d’une hypoplasie du cément des cupules ou infundibulum (invaginations constituées des replis d’émail) sur les dents du maxillaire au cours du développement dentaire. Elle se rencontre plutôt sur les prémolaires lors de la chute trop précoce des coiffes. Le support vasculaire responsable de la cémentation est rompu et devient une porte d’entrée pour l’infection. Néanmoins, la production de dentine secondaire ou tertiaire répare souvent ces caries. Chez le cheval, les caries primaires ne semblent pas douloureuses. Seule l’implication du périodonte et des tissus mous adjacents à la dent entraîne une douleur.

Lors d’occlusions ou de diastèmes, l’accumulation d’aliments entre les dents est favorisée, ce qui peut provoquer une putréfaction, donc une périodontite. Un nivellement correct des arcades s’impose avant tout traitement spécifique, afin de retrouver une occlusion correcte. Plusieurs techniques peuvent résoudre cette affection, par exemple nettoyer les interstices à l’aide d’un jet sous pression puis combler la diastème avec un amalgame dentaire.

Une autre méthode, plus récente, publiée par Dennis J. Rach et James Carmalt, consiste à élargir les diastèmes de 6 à 8 mm afin d’éviter que les aliments ne se coincent. Il existe des mèches ou des fraises qui s’adaptent sur les râpes Powerfloat (photos 16 et 17). Cette technique demande de l’adresse et du savoir-faire. Il convient de ne pas trop attaquer le bord caudal de la dent et de plutôt élargir aux dépens du bord rostral. Une excellente contention est requise. Le praticien commence par se créer un chemin à l’aide d’une fraise pointue, puis, après contrôle, poursuit le forage avec une fraise cylindrique à pointe mousse pour élargir et arrondir les angles. Attention à la chaleur, car les fraises occasionnent vite des températures élevées. Une fois l’espace interdentaire élargi, les poches périodontales sont nettoyées, puis l’interstice est rempli d’un tampon de ouate iodée ou de pâte d’Alvogyl® (iodoform 15,8 g, butamben [butyl-paraminobenzoate] 25,7 g, eugenol 3,7 g, penghawar 3,5 g, excipient q.s.p. 100 g). Une antibiothérapie est mise en place en phase postopératoire, et la bouche est rincée au jet deux fois par jour. Le cheval reçoit comme fourrage des fibres courtes. Dennis Rach recommande de contrôler régulièrement si l’espace est toujours suffisamment large. Cette technique demande à être validée.

Fractures partielles

Les fractures partielles sont courantes chez les équidés, à la suite de caries qui ont affaibli les tissus, et favorisées par des aliments durs et résistants (photo 18).

Elles passent très souvent inaperçues. Parfois, une odeur de putréfaction, de pus dentaire est perceptible, mais, le plus souvent, c’est en palpant les dents que les doigts s’en imprègnent.

Le cheval présente des signes d’intolérance lorsqu’un fragment mobile appuie sur ses muqueuses. Souvent, il salive en abondance. En l’absence d’autres signes, tels que des fistules, des gingivites et des tumeurs, le fait d’enlever le fragment et d’arrondir les arêtes laissées par les pans de fracture permet de guérir l’animal (photos 19a, 19b, 19c et 19d). Équipé de bons daviers, le praticien parvient presque toujours à évulser le ou les morceaux. Avant de prévoir une extraction complète de toute la dent, l’expérience montre qu’observer son évolution est judicieux.

Un matériel de base adéquat et de l’entraînement permettent au praticien d’aborder la dentisterie courante sans difficulté. La bouche des chevaux de tous âges devrait faire l’objet d’un suivi régulier, afin de les accoutumer à ces manipulations, mais aussi de déceler au plus tôt les troubles dentaires et d’en faciliter ainsi la correction.

  • (1) “Le surplomb et sa correction”, dans ce numéro.

  • (2) Pas-d’âne développé par Dale Jeffrey, M/EqD de la World Wide Equine, Inc. P.O. Box 1040 Glenns Ferry, Idaho 83623.

Éléments à retenir

→L’examen de la cavité buccale et des dents devrait être réalisé au moins une fois par an, lors de la consultation vaccinale par exemple.

→ Dès les premiers contacts avec l’homme, il convient d’habituer les poulains à se laisser examiner la bouche, afin de détecter tôt d’éventuelles anomalies et de faciliter les soins dentaires ultérieurs.

→Un cheval qui se défend contre la main et/ou qui présente des signes de difficulté pour se nourrir ou qui maigrit doit subir un examen de la cavité buccale.

→La modification des habitudes alimentaires du cheval (alimentation concentrée, diminution du temps de mastication) entraîne le développement de troubles dentaires comme les surdents.

Encadré 1 : Numérotation des dents

Les arcades supérieures et inférieures sont divisées en quatre quarts, le quart supérieur droit commence par 1, le quart supérieur gauche par 2, le quart inférieur gauche par 3 et le quart inférieur droit par 4 (figure). À ces numéros est ajouté le chiffre correspondant à l’emplacement de la dent :

– la pince, première incisive 01 ;

– la mitoyenne, deuxième incisive 02 ;

– le coin, troisième incisive 03 ;

– la canine 04 ;

– la première prémolaire (dent de loup ou dent de cochon) 05 ;

– la deuxième prémolaire 06 ;

– la troisième prémolaire 07 ;

– la quatrième prémolaire 08 ;

– la première molaire 09 ;

– la deuxième molaire 10 ;

– la troisième et dernière molaire 11.

La deuxième prémolaire supérieure gauche s’affiche alors comme la “206”, la dernière molaire inférieure droite, comme la “411”. Pour les dents de remplacement, la même méthode est mise en œuvre, en commençant par 5, 6, 7 ou 8. La deuxième prémolaire déciduale supérieure droite est alors la “506”.

Encadré 2 : Évolution de la bouche du cheval

Depuis son ancêtre, l’Hyracotherium (Eohippus), que l’on rencontrait à l’époque de l’Éocène dans les plaines d’Asie, d’Europe et de l’Amérique du Nord il y a environ 60 à 45 millions d’années, le cheval a bien évolué, et sa bouche aussi. Le petit Hyracotherium avec ses pattes à quatre doigts avait pour formule dentaire trois incisives, une canine, quatre prémolaires et trois molaires toutes de type brachyodonte (dent à croissance limitée). Les prémolaires présentaient une table triangulaire. De telles dents laissent à penser qu’il mangeait des feuilles tendres et des fruits, et non pas des végétaux abrasifs riches en silice et ligneux. Au fil des ans, ses prémolaires vont se molariser pour mieux satisfaire aux besoins de la mastication des prairies. Au milieu du Miocène (20 à 15millions d’années), la dent brachyodonte évolue en dent hypsodonte ou hypsélodonte (à croissance prolongée), avec l’apparition du Parahippus. C’est la réponse à l’usure provoquée par la silice contenue dans les graminées. La première prémolaire de l’Hyracotherium qui lui servait à brouter se rencontre parfois chez nos équidés. Elle est menue et ne s’est pas molarisée comme les autres prémolaires. On la nomme “dent de loup” (dens lupinus) et ne sert plus à rien. Sa fréquence sur l’arcade maxillaire est estimée différemment selon les sources et les auteurs. Une observation ancienne de Girard laisserait croire que cette première prémolaire tombe lors du remplacement de la deuxième prémolaire [10]. La première prémolaire de l’arcade mandibulaire a moins bien résisté, car sa présence est encore plus rare. Il n’existe aucune donnée sur son apparition, si ce n’est une estimation personnelle fondée sur plus de 15000 bouches examinées entre 1975 et 2008, soit huit dents de cochon (dont quatre unilatérales) et deux cas de dents de loup et de cochon concomittantes.

Références

  • 1 - Allen T. Manuel or Equine Dentistry. Éd. Mosby. 2003 : 51.
  • 2 - Baker GJ, Easley J. Equine dentistry. Éd. Saunders. 1999 : 56-57.
  • 3 - Baker GJ, Easley J. Equine dentistry. Éd. Saunders. 1999 : 226.
  • 4 - Baker GJ, Easley J. Equine dentistry. Éd. Saunders. 1999 : 195.
  • 5 - Barrairon E, d’Autheville P. Odonto-stomatologie vétérinaire. Éd. Maloine. 1985 : 81.
  • 6 - Becker E. Ein mal pro Jahr. Film en noir et blanc de 35 minutes. Tourné aux Studios Babelsberg à Berlin en 1943.
  • 7 - Dixon PM. Advanced Equine Dentistry For Veterinary Surgeons. 14-15 July. Easter Bush Veterinary Centre, Edinburgh, AAEP Proc. 2002 ; 48 : 421-437.
  • 8 - Douart C. Splanchnologie les dents des mammifères domestiques - Texte. Cours d’anatomie comparative à l’ENV de Nantes. Exemplaire non daté reçu de l’auteur en 2006 : 19.
  • 9 - Douart C. Splanchnologie les dents des mammifères domestiques - Texte. Cours d’anatomie comparative à l’ENV de Nantes. Exemplaire non daté reçu de l’auteur en 2006 : 13.
  • 10 - Girard J. Traité de l’âge du cheval par feu Girard N-F. 3e éd. Paris Béchet Jeune. 1834 : 35.
  • 11 - Giraud CR. Proc. Congrès de l’Association suisse de médecine équine à Interlaken, Pferdefütterung. 1989 : 47-53.
  • 12 - Quesnel F, Rossier E, Langlois B. Les anomalies héréditaires chez le cheval (revue bibliographique). Céréopa, 16, rue Claude-Bernard, 75231 Paris Cedex 05. 1981 : 37-38.
  • 13 - Scrutchfield L. Notes prises lors de l’Equine Dentistry Courses organisés par la British Equine Veterinary Association à Edinburgh. 1998.
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