Les fractures du bassin : un défi diagnostique - Pratique Vétérinaire Equine n° 0216 du 09/12/2022
Pratique Vétérinaire Equine n° 0216 du 09/12/2022

EDITO

Auteur(s) :

Thomas LAUNOIS

Confronté à une boiterie grave et aiguë d’un membre postérieur, tout praticien équin passionné par son métier sait bien, lorsqu’il commence son examen locomoteur, qu’il existe toujours la possibilité d’une fracture du bassin et qu’il sera poussé dans ses retranchements pour la diagnostiquer. La région lombo-sacrée et le bassin du cheval sont des zones essentielles dans la transmission des forces de propulsion des postérieurs au reste du corps du cheval. Cela en fait des zones d’intérêt essentielles de l’examen locomoteur et du suivi sportif du cheval, avec le double objectif de maintenir son intégrité physique et de diagnostiquer une boiterie postérieure.

D’un point de vue anatomique, le bassin est constitué de deux segments osseux symétriques avec le sacrum au milieu. Ces deux segments osseux sont réunis au milieu par la symphyse pubienne. Les blessures qui affectent le bassin chez le cheval athlète sont une cause peu fréquente de boiterie, qui est le plus souvent causée par un traumatisme, par exemple à la suite d’une chute, lorsqu’un cheval tire au renard et se retourne, se coince dans son box ou se blesse pendant le transport. L’incidence des fractures de fatigue du bassin est faible chez le cheval de sport. En revanche, chez le cheval de course, les stress fractures constituent le stade final de la fatigue osseuse induite par l’entraînement et sont une cause courante de boiterie. En l’absence de commémoratifs de traumatisme, le diagnostic peut être difficile à établir et nécessite d’exclure des sources de douleur plus distales.

Dans ce numéro, un dossier complet, fondé notamment sur une étude rétrospective, aborde à la fois l’épidémiologie, le diagnostic, le pronostic et la prise en charge des fractures du bassin, afin d’appréhender ce défi diagnostique avec force et détails et de façon exhaustive et pratique.

Bonne lecture !

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