Les fractures du bassin chez le cheval de course et de sport : données épidémiologiques d’après l’analyse rétrospective de 86 cas - Pratique Vétérinaire Equine n° 0216 du 09/12/2022
Pratique Vétérinaire Equine n° 0216 du 09/12/2022

Pathologie locomotrice

DOSSIER

Auteur(s) : Claire MOIROUD (DESV de biomécanique et pathologie locomotrice du cheval, cert. Iselp et DACVSMR, DECVSMR)*, Virginie COUDRY (DESV de biomécanique et pathologie locomotrice du cheval, cert. Iselp, DACVSMR, DECVSMR)**, Jean-Marie DENOIX (agrégé, PhD, fondateur Iselp, assoc. LA-ECVDI, DACVSMR, DECVSMR)***

Fonctions :
*Cirale, Inrae-ENVA, 957 BPLC, École nationale vétérinaire d’Alfort, 94700 Maisons-Alfort
**Cirale-ENVA, Normandie Équine Vallée, La Fromagerie, 1180 route de l’Église, 14430 Goustranville

Si la plupart de ces lésions sont dues à un traumatisme externe et affectent notamment les jeunes chevaux, un processus de fatigue osseuse peut être à l’origine d’une telle fracture avec une prédisposition particulière chez les galopeurs.

Dans les données publiées, les fractures du bassin sont rapportées comme la cause d’une boiterie postérieure dans 0,9 à 4,4 % des cas [13]. Les différents types de fracture du bassin sont largement décrits chez les pur-sang de course, mais peu de données sont disponibles sur les chevaux qui évoluent dans d’autres disciplines que les courses, notamment les chevaux de sport européens [5, 6, 9-11, 13, 18, 19, 22, 23]. Cette observation a motivé l’analyse rétrospective des cas de fracture du bassin diagnostiqués dans un centre français de cas référés, à l’origine d’un travail de thèse puis de résidence du premier auteur, avec pour objectif de décrire les caractéristiques de la population atteinte par une fracture du bassin et les potentiels facteurs de risque, et de préciser le pronostic lors de fracture du bassin selon la localisation et la discipline du cheval [15-17].

Ce premier article résume les données épidémiologiques descriptives des fractures du bassin issues de l’analyse rétrospective des cas diagnostiqués au centre d'imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines de l'École nationale vétérinaire d'Alfort (Cirale-ENVA), par comparaison avec les autres données publiées (encadré) [16]. L’étude, menée sur une période de 7 ans, a permis de répertorier 86 cas de fracture du bassin, ce qui représente 1,3 % des cas des chevaux présentés au Cirale-ENVA sur cette période [15, 16].

Les différents types de fracture du bassin

Localisation des fractures

Le bassin est constitué de deux os coxaux et du sacrum. Les deux os coxaux sont unis ventralement par la symphyse ischio-pubienne et s’articulent dorsalement au sacrum par l’articulation sacro-iliaque. L’os coxal est lui-même constitué de trois os parfaitement soudés chez le cheval adulte : l’ilium, l’ischium et le pubis, dont les corps entrent dans la formation de la région acétabulaire. Le bassin est susceptible de se fracturer à différents endroits en affectant qu’un seul os ou en plusieurs sites à la fois (fracture isolée versus multiple). Néanmoins, les lignes de fracture sont le plus souvent observées aux mêmes localisations (figure 1). Une équipe a démontré que les différents sites de fracture étaient déterminés par la mécano-structure de l’os coxal. En effet, les forces exercées sur les os du bassin conditionnent sa structure et créent des zones de moindre résistance, donc prédisposées aux fractures [2, 4].

La localisation la plus fréquente des fractures est l’ilium, suivi de l’ischium [13, 16, 21]. Les fractures de l’ilium concernent l’aile de l’ilium ou le tuber coxae, le plus fréquemment, mais également le col de l’ilium ou le tuber sacrale. Dans l’analyse rétrospective des 86 cas de fracture du bassin du Cirale-ENVA, 44 ne touchaient que l’ilium (soit 51 %), avec 21 cas présentant une fracture du tuber coxae (partielle ou complète) et 15 cas une fracture de l'aile de l’ilium (photo 1) [15, 16]. Parmi les 8 autres cas de fracture isolée de l’ilium, cette dernière impliquait le col de l’ilium pour 4 d’entre eux. Dans 22 % des cas (19 sur 86) de fracture de l’ischium, la tubérosité ischiatique était majoritairement touchée (16 cas). Les autres localisations de la fracture dans cette population étaient par ordre de fréquence : multiple (c’est-à-dire affectant plusieurs os du bassin) dans 12 % des cas (10 sur 86), l’acetabulum dans 7 % (6 sur 86), le pubis dans 6 % (5 sur 86) et le sacrum dans 2 % des cas (2 sur 86) (figure 2). Cependant, le Cirale-ENVA étant un centre de cas référés, la population de cette analyse rétrospective n’est peut-être pas totalement représentative de ce qui est observé en pratique ambulatoire : des cas de fracture du bassin sévère sont parfois euthanasiés pour des raisons éthiques par leur vétérinaire sur place, et par conséquent ne sont pas envoyés en clinique. Enfin, lors d’une fracture multiple du bassin, les combinaisons peuvent être variées. Souvent, lorsqu’elles atteignent le plancher du bassin, une atteinte simultanée de la branche craniale du pubis et de la branche latérale de l’ischium est observée, avec ou non une implication plus ou moins sévère de l’acetabulum. Parmi les cas présentés au Cirale-ENVA, une atteinte de la branche latérale de l’ischium ou de la branche craniale du pubis était plus couramment rencontrée dans le groupe des fractures multiples.

Étiologie et caractéristiques des fractures

Des traumatismes externes violents ou des contractions musculaires intenses et non coordonnées sont à l’origine des fractures du bassin. Le plus souvent, elles résultent d’une chute ou d’un traumatisme externe, à l’origine de 49 % (42 sur 86) des cas de fracture du bassin présentés au Cirale-ENVA pendant la période étudiée [15, 16]. Ce traumatisme externe a été objectivé chez 26 chevaux (20 chutes, 6 avec un choc direct sur la région du bassin) et très fortement suspecté chez 16 autres (soit au box, soit au pré). La cause reste inconnue pour 35 des chevaux de l’étude.

L’exercice et les tensions exercées par les muscles fessiers et glutéaux sur le bassin jouent un rôle dans la survenue des fractures de fatigue du bassin. Parmi les 86 cas de l’étude, une boiterie soudaine lors de l’exercice ou immédiatement après celui-ci est rapportée chez 9 chevaux, sans trace ni suspicion de traumatisme externe et pour lesquels un diagnostic de fracture de fatigue du bassin a été établi à la suite des examens. Ces cas de fracture de fatigue concernent principalement l’aile de l’ilium (7 cas sur 9), la fracture étant incomplète dans 3 cas et complète dans les 4 autres. Les 2 autres fractures de fatigue touchent la tubérosité ischiatique [16]. De même, d’autres études rapportent que bien que le site principal des fractures de fatigue du bassin soit l’aile de l’ilium, elles peuvent également affecter l’ischium (notamment la tubérosité ischiatique) ou le pubis [3, 10, 11, 18-21, 23].

Les fractures du bassin, comme les autres fractures, peuvent être simples, comminutives, déplacées ou non, articulaires ou non. Dans le groupe étudié au Cirale-ENVA, 54 étaient simples alors que 32 étaient comminutives, 40 déplacées et 46 non, et 20 étaient articulaires (10 fractures impliquant l’articulation sacro-iliaque et 10 autres l’articulation coxo-fémorale) [16].

Influence de l’âge sur les fractures du bassin

Prévalence selon l’âge

Une prédisposition des jeunes chevaux est rapportée dans les données publiées [5, 12-14, 21]. L’analyse des cas présentés au Cirale-ENVA pendant la période étudiée a permis de déterminer l’âge au moment de la survenue de la fracture du bassin pour 77 cas : les chevaux étaient âgés de 3 ans [1 ; 5], dans une fourchette allant de 0 à 14 ans. La prévalence du diagnostic différait selon l’âge, indépendamment de la race et du sexe, avec un risque supérieur chez les chevaux âgés de moins de 6 ans par rapport aux chevaux plus âgés au moment de la consultation au Cirale-ENVA (2,2 versus 0,5 %, ORa = 3,4 [1,9 ; 5,8], p < 0,01) (figure 3) [15, 16].

Localisation selon l'âge

Dans la population étudiée au Cirale-ENVA, les fractures isolées de l’acetabulum ont été mises en évidence uniquement chez des foals ou des yearlings (figure 4 et photo 2) [15, 16]. Cette observation peut être expliquée par des raisons anatomiques et développementales. En effet, l’acetabulum est la partie la plus fragile du bassin tant que les trois os qui le constituent (ilium, ischium, pubis) ne sont pas soudés (fusion vers l’âge de 1 an), avec en outre la persistance d’une zone cartilagineuse en Y assez longtemps après la naissance [2].

Influence du sexe sur les fractures du bassin

Le sexe semble être un facteur susceptible d’influer sur le risque de survenue d’une fracture du bassin, avec d’une manière générale une probable prédisposition chez les femelles [5, 13, 14]. La population analysée au Cirale-ENVA était composée de 36 femelles (42 %), 31 hongres (36 %) et 19 mâles (22 %), mais bien que la prévalence des fractures du bassin chez les femelles soit discrètement plus élevée (1,6 %) que chez les mâles et les hongres (1,1 %), cette différence n’était pas statistiquement significative, sauf lorsque seules les fractures isolées du pubis étaient prises en compte [16]. En effet, ce dernier groupe de 5 cas comptait 4 femelles. Cela peut s’expliquer par des différences anatomiques du bassin entre les mâles et les femelles. En effet, ces dernières présentent un pubis plus fin, un col de l’ilium plus long et plus étroit et un foramen obturé plus large que les mâles, conduisant à l’existence de bras de levier plus grands qui peuvent rendre le bassin plus fragile [2, 5, 14]. Des différences de répartition des sexes selon la localisation des fractures du bassin ont déjà été observées précédemment, avec dans certains cas une plus grande proportion de femelles lors de fractures de l’acetabulum, et dans d’autres cas une prédominance des mâles lors de fractures de l’ischium [8, 13]. Bien que non statistiquement significatif, le groupe des fractures isolées de l’ischium comportait une plus faible proportion de femelles dans la population étudiée au Cirale-ENVA. Le manque de significativité peut être dû à un manque de puissance statistique en lien avec la petite taille des sous-groupes [16].

Influence de la race et de la discipline du cheval 

Prévalence selon la race

La population étudiée dans l’analyse des cas de fracture du bassin au Cirale-ENVA était constituée de 31 pur-sang (36 %), 23 trotteurs français (27 %), 22 selles français (26 %) et 10 chevaux de selle étrangers, arabes ou poneys. La prévalence des fractures parmi ces cas était significativement plus élevée chez les pur-sang (4,2 %) par rapport aux autres races (0,9 %), après la prise en compte des effets de l’âge et du sexe (ORa = 3,2 [2 ; 5], p < 0,01) (figure 5) [15, 16]. Par ailleurs, dans cette population, les trotteurs français étaient significativement plus jeunes (1 an [1 à 2]) que les pur-sang (3 ans [2 ; 4]) et les chevaux de selle (4 ans [3 ; 7], p < 0,01) au moment de la survenue de la fracture (figure 6). Des différences entre les méthodes d’élevage ou dans le tempérament des poulains de cette race pourraient expliquer cette observation. De même, dans cette population, les fractures isolées de l’acetabulum ou du sacrum ont été mises en évidence uniquement chez des foals ou des yearlings pur-sang ou trotteur français [15, 16].

Prévalence et localisation selon la discipline

Dans la population étudiée des cas de fracture du bassin référés au Cirale-ENVA, l’un des pur-sang évoluait en concours complet d’équitation (CCE) et a donc été inclus dans le groupe des chevaux de sport. Au final, trois principales disciplines (galop, trot, sport) étaient représentées en nombre quasi équivalent, ce qui fait encore aujoud’hui l’originalité de cette étude. La population était constituée de 30 galopeurs, 23 trotteurs et 33 chevaux de sport, dont 22 évoluant en concours de saut d’obstacles (CSO), 3 en dressage, 3 en CCE, 2 utilisés pour une activité de loisir et 3 dont la discipline n’était pas précisée [15, 16]. Dans les autres données publiées, les galopeurs sont souvent prédominants, voire les seuls représentés [5, 6, 9-11, 13, 18, 19, 22, 23]. Seules 5 études incluent des chevaux d’autres disciplines, avec peu ou pas de galopeurs : 3 où les groupes sont constitués de chevaux évoluant dans la discipline western ou de chevaux de selle américains (sans précision de leur activité), 1 s’intéressant aux lésions musculo-squelettiques présentées par les trotteurs de course en Italie (dont les fractures de fatigue du bassin) et 1 très récente portant sur les fractures de fatigue du bassin dans une population de chevaux d’endurance entraînés aux Émirats arabes unis [1, 3, 7, 14, 20].

L’analyse menée dans notre population a permis de comparer la prévalence et la localisation des fractures du bassin dans le cadre de ces 3 disciplines : les fractures de fatigue n’ont été mises en évidence que chez des galopeurs avec un âge médian de 4 ans [3 ; 5], les fractures isolées du pubis étaient uniquement diagnostiquées chez des chevaux de course (galopeurs ou trotteurs) âgés de moins de 5 ans, et aucune fracture de l’aile de l’ilium n’a été identifiée chez les trotteurs.

Cas particulier des fractures de fatigue : prévalence selon la discipline

Comme évoqué précédemment, les contraintes biomécaniques et l’action exercée par les muscles jouent un rôle dans la survenue et la localisation des fractures du bassin, ce qui peut expliquer une différence dans la prévalence de ces lésions selon l’activité exercée par le cheval. Dans la population analysée au Cirale-ENVA, les fractures de fatigue n’ont été diagnostiquées que chez les pur-sang galopeurs [16]. Les autres données publiées vont dans le même sens : les pur-sang galopeurs sont davantage susceptibles de présenter une fracture de fatigue du bassin que les chevaux évoluant dans d’autres disciplines [3, 10, 11, 13, 18, 19, 23]. Dans notre groupe, les fractures de fatigue de l’aile de l’ilium représentent 7 cas sur 22 pur-sang âgés de 2 ans et plus (32 %), et la quasi-totalité des fractures de l’ilium de cette population (7 sur 8). Des fractures de fatigue sont rapportées chez des trotteurs de course ou des chevaux d’endurance, avec vraisemblablement une prévalence plus faible que chez les galopeurs [3, 10, 11, 20]. En effet, dans une étude en Italie, elles représentent 3,3 % des lésions musculo-squelettiques diagnostiquées chez les trotteurs à l’entraînement, et une fracture de fatigue de l’aile de l’ilium a été diagnostiquée dans notre centre chez un trotteur de haut niveau après la période étudiée [3]. Dans une étude récente, les fractures de fatigue du bassin présentées par des chevaux d’endurance entraînés aux Émirats arabes unis représentent 7,3 % des lésions musculo-squelettiques dans cette population, alors que ce type de fracture n’est pas décrit chez des chevaux d’endurance entraînés en Italie. Cela conforte l’influence de l’exercice et des méthodes d’entraînement sur l’incidence et la localisation des fractures de fatigue [20].

Conclusion

Les fractures du bassin sont généralement une affection rare, mais il existe des populations plus à risque (jeunes chevaux, pur-sang). La région la plus souvent touchée est l’ilium, y compris lors de fracture de fatigue. Les pur-sang à l’entraînement semblent plus sujets à la fracture de fatigue, particulièrement de l’aile de l’ilium, par rapport aux chevaux des autres disciplines.

Matériel et méthodes de l’étude sur des cas de fracture du bassin réalisée au Cirale-ENVA 

Une recherche par mots clés dans la base de données qui consigne l’ensemble des dossiers des chevaux examinés au Centre d’imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines (Cirale), site normand de l’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA), a été réalisée sur une période de 7 ans. Les cas diagnostiqués de fracture du bassin, récente ou ancienne au moment de la consultation au Cirale-ENVA, ont été inclus pour une analyse descriptive.

La population étudiée a été divisée en 3 groupes selon la discipline : galop (course de galop), trot (course de trot) et sport (discipline autre que les courses). Puis, selon la localisation de la fracture, 6 groupes ont été constitués : 5 groupes où la fracture n’affectait qu’un seul os du bassin (fracture dite isolée) comme l’ilium, l’ischium, le pubis, l’acetabulum ou le sacrum, et 1 groupe où elle touchait plusieurs os du bassin (fracture dite multiple). Le groupe des fractures isolées de l’ilium a été subdivisé en 3 groupes selon la partie de l’os atteinte : fractures de l’aile de l’ilium, fractures du tuber coxae et les autres fractures de l’ilium (dont celles du col de l’ilium ou du tuber sacrale). Enfin, le groupe des fractures isolées de l’ischium a été scindé en deux, avec d'un côté les fractures de la tubérosité ischiatique et de l’autre les autres fractures de l’ischium.

Les caractéristiques (âge, sexe, race, discipline) du groupe présentant une fracture du bassin ont été comparées à l’ensemble de la population examinée au Cirale-ENVA sur la même période, afin de déterminer des prévalences et d’identifier d’éventuels facteurs de risque. Une analyse statistique a été réalisée à l’aide de tests comparatifs (test du chi² ou test exact de Fischer pour les variables qualitatives, et test de Kruskal-Wallis pour les variables quantitatives). Le seuil de significativité a été fixé à p < 0,05. Les variables quantitatives sont exprimées en médianes, suivies de l’intervalle interquartile entre crochets, et les variables qualitatives en pourcentages. Les associations entre deux variables binaires ont été quantifiées en calculant l’odds ratio (OR) et son intervalle de confiance à 95 % apparaît entre crochets. Une régression logistique a été effectuée lorsque la taille de l’échantillon le permettait, afin de calculer un OR ajusté (ORa) pour les biais de confusion majeurs (âge, race, sexe).

D’après [15, 16].

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Résumé

Cet article synthétise les données publiées sur les fractures du bassin, et plus particulièrement les données épidémiologiques issues de l’analyse rétrospective des cas de fracture du bassin référés dans un centre français. Celles-ci représentent 1,3 % des cas du centre, avec une prévalence significativement plus élevée chez les galopeurs et, toutes disciplines confondues, chez les chevaux âgés de moins de 6 ans, avec un âge médian de 3 ans lors de la fracture. Le site de fracture le plus fréquent est l’ilium, et la principale cause un traumatisme externe. Des fractures de fatigue n’ont été objectivées que chez des galopeurs, avec une localisation essentiellement sur l’aile de l’ilium.

Mots clés

Bassin, fracture, cheval de course, cheval de sport, épidémiologie.

Summary

Pelvic fractures in racehorses and sports horses: epidemiological data from a retrospective analysis of 86 cases

The published data on pelvic fractures and more particularly the epidemiological data from a retrospective analysis of pelvic fracture cases at a French referral centre are summarized in this article. Pelvic fractures represent 1.3% of the centre's cases, with a significantly higher prevalence in gallopers and, across all disciplines, in horses under 6 years of age, with a median age at incidence of 3 years. The most common fracture site was the ilium and the main cause was external trauma. Fatigue fractures were only seen in gallopers with a location mainly on the wing of the ilium.

Keywords

Pelvis, fracture, race horse, sport horse, epidemiology.

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