FIÈVRE ISOLÉE

Bon usage des tests biologiques dans le cadre des principales causes infectieuses de fièvre isolée

Anne COUROUCÉ, Éric RICHARD, Loïc LEGRAND et Pierre-Hugues PITEL

• Une fièvre isolée est, par définition, une fièvre qui se déclare sans autre signe clinique associé et dont l’origine est à déterminer.

• La réalisation d’une numération formule sanguine peut orienter le diagnostic par la mise en évidence d’une anémie et/ou d’une thrombopénie et/ou d’une leucocytose neutrophilique.

• Un frottis sanguin permet parfois de visualiser des inclusions dans les hématies ou les leucocytes et d’établir ainsi un diagnostic rapide de la maladie.

• Lors d’affection aiguë et notamment d’hyperthermie, le test de choix à réaliser est une analyse par polymerase chain reaction (PCR).

Questionnements autour de la prise en charge d’une fièvre isolée par l’emploi de l’imidocarbe et des tétracyclines lors de suspicion d’une piroplasmose clinique

Isabelle DESJARDINS et Anne COUROUCÉ

• L’usage thérapeutique de l’imidocarbe est à réserver aux situations cliniques pour lesquelles un diagnostic est établi ou lorsqu’il existe une forte suspicion de piroplasmose, sur les plans épidémiologique, clinique et paraclinique.

• Les effets indésirables connus de l’imidocarbe peuvent être sévères, en particulier lorsque le cheval traité présente une piroplasmose suraiguë.

• L’usage des tétracyclines est à réserver aux situations cliniques pour lesquelles un diagnostic est établi ou lorsqu’il existe une forte suspicion clinique d’anaplasmose ou de leptospirose.

• Les effets anti-inflammatoires et immunododulateurs des tétracyclines à “faible dose” sont utilisés dans le cadre de diverses maladies humaines, mais restent non démontrés chez le cheval. L’usage des tétracyclines dans cette situation est injustifié, voire irresponsable, dans un contexte de lutte contre l’antibiorésistance.