Le Respe dresse le bilan 2019 des alertes et de la surveillance - Pratique Vétérinaire Equine n° 207 du 01/07/2020
Pratique Vétérinaire Equine n° 207 du 01/07/2020

VÉTÉRINAIRES SENTINELLES

Cahier scientifique

Vu, lu, entendu…

Auteur(s) : Le Respe

Répartis sur l’ensemble du territoire, les quelque 900 vétérinaires sentinelles du Respe ont déclaré plus de 1 250 cas ou foyers de maladies en 2019, permettant ainsi de générer des alertes, d’informer les détenteurs d’équidés sur les mesures sanitaires à prendre et de les accompagner dans la gestion des épisodes en cours.

L’année 2019 a été marquée par l’épisode de grippe équine qui a sévi en France et sur une grande partie de l’Europe. Après quatre ans sans cas sur notre territoire, 58 foyers et plus de 350 chevaux atteints ont été recensés par le Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe) l’année dernière. Début 2019, une cellule de coordination sanitaire a été mise en place puis pilotée par le Respe. Mobilisable sous 24 heures, cette cellule de crise est composée à la fois de membres permanents et temporaires, selon la maladie et la filière concernées. La bonne couverture vaccinale, les mesures sanitaires strictes, ainsi que la communication mise en œuvre ont permis une gestion optimale de la situation et la résolution de l’épisode en juillet 2019.

Toujours en 2019, plusieurs épisodes récurrents d’herpèsvirose équine de types 1 et 4 (HVE-1 et 4) sont survenus, en particulier à l’automne. Pour limiter la propagation de ces deux virus, une campagne sur l’importance de la vaccination contre la rhinopneumonie et des mesures sanitaires à respecter lors des rassemblements de chevaux devrait être lancée prochainement.

L’année 2019 a en outre vu l’apparition de plusieurs foyers de maladies classées comme dangers sanitaires de catégories 1 et 2. Ainsi, pour la seconde année consécutive, alors que les formes symptomatiques étaient absentes depuis 2007, des cas d’avortements dus au virus de l’artérite virale équine ont été déclarés. Une nouvelle résurgence de l’anémie infectieuse équine, avec plusieurs foyers recensés, et un cas de métrite contagieuse équine ont également été enregistrés.

Enfin, un premier cas humain a été identifié lors de l’épisode de fièvre de West-Nile qui a touché la France au cours de l’été 2019, comme cela avait déjà été le cas en 2018. Les espèces sentinelles de cette maladie que sont les oiseaux et les chevaux n’ont, cette fois encore, pas joué leur rôle d’alerte et de prévention de l’infection humaine.

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