Gestion du cheval accidenté : se préparer à l’imprévisible

La notion d’accident a évolué au cours des dernières décennies. Aujourd’hui, elle ne renvoie plus seulement à ce qui advient de façon inattendue, mais aussi à des événements statistiquement prévisibles qui apparaissent de façon ponctuelle et aléatoire dans l’espace et dans le temps.

Cette évolution s’accompagne de nouvelles attentes de la part des clients du vétérinaire équin, mais aussi du public, qu’il soit présent sur le site de l’accident ou qu’il en soit le témoin via les images transmises sur les réseaux sociaux ou dans les médias conventionnels.

Si, par définition, l’accident ne peut pas être programmé, il revient au vétérinaire de s’y préparer, sur le plan matériel et via des procédures anticipées, sans être figées, car il faut aussi pouvoir inventer une solution adaptée à chaque nouvelle situation.

Qu’il s’agisse d’un accident survenu sur la voie publique ou dans un cadre privé, le temps de l’interrogatoire téléphonique est essentiel pour la préparation de l’intervention. À l’inverse, dans le contexte d’une manifestation publique ou sportive, la préparation en amont est la clé d’une réponse rapide et adéquate lorsque l’accident survient.

Dans tous les cas, les règles de base sont les mêmes :

- en premier lieu, il convient d’évaluer le danger immédiat et de mettre en sécurité les personnes et le ou les animaux ;

- il faut ensuite faire un bilan lésionnel et, dans le cas de victimes multiples, effectuer un triage ;

- enfin, un plan d’action, déterminé pour chaque animal, doit être communiqué à tous les intervenants avant sa mise en action.

Les articles de ce numéro sauront, je l’espère, vous aider à structurer votre réponse aux urgences et à être prêts pour l’imprévisible.