Douleurs ovariennes
Dossier
Sport et reproduction
Olivier Geffroy
(Dipl. ECVS et ACVSMR),
35, rue de Lattre
de Tassigny
85310 Nesmy
Les juments de sport victimes d’un pneumovagin peuvent souffrir d’une hypersensibilité et présenter des performances diminuées. Cette condition maladroitement nommée “jument pisseuse” reste encore peu étudiée.
La possibilité de douleurs référées, prenant leur origine au niveau de l’appareil reproducteur de la jument et risquant d’impacter son comportement, sa fertilité et ses performances, n’est envisagée que depuis un passé très récent, alors même que ces phénomènes sont bien connus chez la femme et dans d’autres espèces. Ces juments, en souffrance, étaient qualifiées de nymphomanes ou pisseuses. Quelques études ont mis en évidence qu’une simple vulvoplastie, en supprimant l’inflammation liée à la contamination ascendante du tractus génital, permettait bien souvent d’atténuer ou de faire disparaître ces symptômes. Ceci amène le vétérinaire équin à s’intéresser à la notion de douleur projetée ou référée qui, au-delà de la douleur ovarienne, ouvre un nouveau champ d’investigation pour mieux gérer la douleur et le bien-être du cheval athlète.
The possibility of referred pain originating from the mare’s reproductive system, which risks impacting its behavior, fertility and performance, has only been considered for a very recent past, even though these phenomena are very well known in women and other species. These mares, suffering, were called nymphomaniacs or pissers. Some studies have shown that a simple vulvoplasty by suppressing the inflammation linked to the ascending contamination of the genital tract, very often makes it possible to attenuate or make disappear these symptoms. This brings the equine veterinarian to take an interest in the concept of projected or referred pain, which beyond ovarian pain, opens up a new field of investigation to better manage the pain and well-being of the athletic horse.