Décrypter le cheval par la génomique - Pratique Vétérinaire Equine n° 202 du 01/04/2019
Pratique Vétérinaire Equine n° 202 du 01/04/2019

Edito

Auteur(s) : Céline Robert

La génétique équine était, il y a encore peu de temps, un domaine fort peu étudié. L’avancée récente des connaissances en génétique, puis en génomique, a permis le développement d’outils de sélection des chevaux et des poneys de plus en plus performants. Cependant, les caractères héréditaires équins et les tests qui leurs sont associés possèdent des propriétés qu’il convient de connaître afin d’utiliser à bon escient chaque analyse. Le vétérinaire joue un rôle central pour conseiller les propriétaires d’équidés sur l’intérêt, l’emploi, l’interprétation et les limites des tests utilisés pour le diagnostic des maladies à transmission génétique, comme pour la sélection d’individus présentant des phénotypes d’intérêt, que ce soit la couleur de robe ou l’aptitude pour une discipline donnée.

Ce dossier de Pratique Vétérinaire Équine a pour objectif de faire un état des lieux des connaissances en génétique équine. Si “gène candidat”, “séquençage génome entier” ou “analyse pangénomique” n’évoquent rien de concret pour vous, vous comprendrez comment ces méthodes sont utilisées pour identifier de nouvelles mutations et mettre au point des outils de sélection innovants. Vous pourrez compléter vos connaissances sur les tests génétiques actuellement disponibles chez le cheval pour le dépistage des maladies héréditaires et des caractères d’intérêt (couleur et patron de robe notamment). Enfin, loin des accroches commerciales, vous découvrirez que si le “gène du champion” n’existe pas, des gènes à effet majeur sur la performance ont été décelés chez le pur-sang et le trotteur, alors que chez les chevaux de sport, la performance reste un caractère polygénique pour lequel les indices génomiques représentent sans doute l’avenir de la sélection.

Nous sommes probablement à l’aube de nouvelles avancées dans le domaine de la génétique équine. Sous peu, le séquençage entier des génomes devrait permettre le développement de la pharmacogénétique équine et d’une véritable médecine équine personnalisée. En attendant ces évolutions, vous aurez déjà beaucoup à découvrir ou à approfondir dans ce numéro.

Bonne lecture !

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