La peste équine : diagnostic, prophylaxie et perspectives - Pratique Vétérinaire Equine n° 201 du 01/03/2019
Pratique Vétérinaire Equine n° 201 du 01/03/2019

MALADIES INFECTIEUSES

Cahier scientifique

Article de synthèse

Auteur(s) : Andrés Losada*, Sylvie Lecollinet**, Cécile Beck***, Stéphan Zientara****

Fonctions :
*Clinique équine
École nationale vétérinaire d’Alfort
7, avenue du Général-de-Gaulle
94700 Maisons-Alfort
**Unité mixte de recherche en virologie
Agence nationale de sécurité sanitaire
14, rue Pierre-et-Marie-Curie
94700 Maisons-Alfort
***Unité mixte de recherche en virologie
Agence nationale de sécurité sanitaire
14, rue Pierre-et-Marie-Curie
94700 Maisons-Alfort
****Unité mixte de recherche en virologie
Agence nationale de sécurité sanitaire
14, rue Pierre-et-Marie-Curie
94700 Maisons-Alfort

Danger sanitaire de première catégorie, la peste équine est donc soumise à déclaration obligatoire. Des vaccins en cours de développement semblent prometteurs pour contrôler une éventuelle infection en Europe.

La peste équine est une maladie infectieuse exotique, non contagieuse, causée par un orbivirus (African horse sickness virus [AHSV]). Les présentations cliniques caractéristiques permettent une suspicion rapide [19]. Un diagnostic efficace est réalisé grâce à plusieurs outils de laboratoire [5, 19]. Pour établir un diagnostic de certitude, l’identification du virus est la procédure conseillée, même s’il existe des tests sérologiques [1, 2, 15].

La peste équine est une maladie saisonnière fortement liée à la présence de moustiques (son vecteur) pendant les périodes de forte augmentation démographique. La limitation du contact entre les chevaux et les moustiques est une des mesures à appliquer pour empêcher la propagation de la maladie [16]. Plusieurs mesures devraient être adoptées pour contrôler et éliminer les épizooties, parmi lesquelles la vaccination, qui tient un rôle de première importance.

Le présent article est axé sur les informations actuellement disponibles pour le diagnostic, la prise en charge des cas de peste équine et l’évolution de la recherche. L’étiologie, l’épidémiologie, la pathogénie et les présentations cliniques de l’infection par l’AHSV sont abordées dans un autre article(1).

Diagnostic

Suspicion clinique

La fièvre et l’historique de voyage récent dans un pays à risque pour le cheval malade ou l’un de ses congénères dans l’écurie ou dans une écurie voisine sont déterminants pour établir la suspicion. Les autres facteurs de risque incluent la proximité avec un aéroport ou un port, associée à la présence de vecteurs potentiels dans la région. Les symptômes et les lésions de la peste équine ne sont pas pathognomoniques, mais les tableaux cliniques et nécropsiques, ainsi que le caractère épizootique de la maladie permettent d’orienter le diagnostic.

Examens complémentaires de première intention

Quelle que soit la forme clinique, les résultats de la numération et de la formule sanguines montrent une leucopénie caractérisée par une neutropénie, une thrombopénie et une hémoconcentration. La biochimie sanguine révèle des anomalies non spécifiques avec, selon les cas, une élévation du sérum amyloïde A, du fibrinogène, de la créatine kinase, de la lactate déshydrogénase, de la phosphatase alcaline, de la créatinine et/ou de la bilirubine. Des clichés radiographiques du thorax permettent d’objectiver l’œdème pulmonaire. L’échographie thoracique permet également de mettre en évidence les épanchements pleuraux et/ou péricardiques (photo).

Diagnostic différentiel

La peste équine peut être confondue, notamment au début de la maladie, avec l’anémie infectieuse équine ou l’artérite virale, l’anaplasmose granulocytique, la pneumonie équine à morbillivirus (virus Hendra), l’encéphalomyélite équine vénézuélienne, la babésiose, la theilériose, la fièvre charbonneuse, le purpura hémorragique ou une défaillance cardiaque congestive. Face à une infection d’allure épidémique, les intoxications qui entraînent des défaillances cardiovasculaires ou respiratoires ou des morts subites font partie des confusions possibles. De même, l’intoxication par l’if, la contamination de l’aliment par des ionophores ou encore la myopathie atypique peuvent être évoquées.

Diagnostic de confirmation

Le recours aux analyses de laboratoire est nécessaire pour confirmer le diagnostic et identifier le sérotype du virus (crucial pour la mise en place des mesures de prophylaxie). Le virus peut être isolé à partir d’un échantillon de tissu splénique, de poumon, de cœur ou, chez l’animal virémique, d’un échantillon de sang total prélevé sur anticoagulant (EDTA) et conservé à + 4 °C.

Isolement du virus

L’isolement du virus doit être tenté le plus tôt possible. Lorsque la virémie atteint un titre maximum, c’est-à-dire pendant la période fébrile initiale, les chances d’isolement sont optimales. À l’inverse, elles diminuent considérablement lors de l’apparition des œdèmes et des autres signes cliniques.

Le virus peut être isolé :

– soit par inoculation sur des cultures de cellules VERO ou BHK-21 : l’effet cytopathique apparaît sous 3 à 7 jours. L’isolement et l’identification du virus nécessitent un délai minimum de 7 à 14 jours ;

– soit par inoculation intracérébrale sur des souriceaux nouveau-nés : après une période d’incubation de 4 à 20 jours, si les souriceaux présentent des signes de prostration, de parésie, d’incoordination motrice et meurent en 4 à 5 jours, le test est positif [7, 10].

Identification du virus

L’identification du virus peut faire appel à des réactions sérologiques utilisant le virus isolé comme antigène :

– la fixation du complément ou l’immuno­fluorescence directe ou indirecte, qui permettent l’identification du virus en culture de tissus. Ce test est spécifique, mais manque de sensibilité ;

– le test de neutralisation virale à l’aide d’un antisérum spécifique pour chaque type. La neutralisation croisée est possible entre les sérotypes 6 et 9, mais aussi, dans une moindre mesure, entre les sérotypes 1 et 2, 3 et 7, et 5 et 8 [15, 19].

Des techniques de réaction de transcription inverse-amplification en chaîne par polymérase en temps réel (RT-PCR) permettent d’identifier et/ou de typer le virus en quelques heures sur tout type de liquide ou de tissu [3, 18]. Elles amplifient soit des segments génomiques conservés pour mettre en évidence l’AHSV, soit des segments hautement variables (segment 2, VP2) pour le typage [1].

Diagnostic sérologique

Le diagnostic biologique d’une suspicion de peste équine ne doit pas être fondé sur l’utilisation des tests sérologiques, mais sur l’isolement du virus. En effet, de nombreux chevaux meurent avant d’avoir développé une réponse immunitaire à médiation humorale, les anticorps apparaissant seulement 10 à 14 jours après l’infection. Il existe cependant plusieurs tests :

– la réaction de fixation du complément, qui est une des méthodes sérologiques de référence recommandée par l’Organisation mondiale de la santé animale (Office international des épizooties, OIE) [13]. Cette technique peut aider à confirmer une infection par le virus du vivant de l’animal lorsque les techniques de diagnostic direct sont peu performantes ;

– le test de séroneutralisation : les anticorps neutralisants sont décelés à partir de la troisième semaine et persistent pendant plusieurs années ;

– les tests immuno-enzymatiques, qui utilisent des anticorps polyclonaux ou monoclonaux et des antigènes constitués de virus purifiés ou de protéines exprimées en système procaryote ou eucaryote. Ces techniques détectent des anticorps de groupe et permettent d’identifier spécifiquement une infection ou une vaccination par un AHSV [12].

Prophylaxie

La lutte contre la peste équine consiste à empêcher l’introduction de la maladie dans une région ou un pays (prophylaxie sanitaire) ou à limiter son extension à partir d’un foyer déclaré (prophylaxie médico-sanitaire).

Prophylaxie sanitaire

Les mesures de prophylaxie sanitaire ont pour objet d’éviter l’introduction du virus dans un pays indemne (certificats sanitaires exigés à l’importation), d’empêcher l’extension d’une épizootie à des régions voisines indemnes, de limiter, de circonscrire et d’isoler les foyers de la maladie et d’en assurer l’éradication.

Dans une région accidentellement infectée, l’abattage des animaux atteints et contaminés, la destruction rationnelle de leurs cadavres et une désinsectisation sont mis en œuvre dans les foyers.

Le Code zoosanitaire international de l’OIE définit les notions de pays ou de régions indemnes ou infectés de peste équine, ainsi que les garanties sanitaires exigées lors de l’importation d’équidés en provenance de ces zones (figure). Ainsi, trois conditions principales permettent à un pays de recouvrer son statut indemne après l’apparition d’un foyer de cette maladie :

- aucun cas d’infection par le virus de la peste équine n’est déclaré depuis au moins 2 ans ;

- aucune vaccination systématique contre la peste équine n’a été réalisée au cours de l’année écoulée ;

- toutes les importations d’équidés ont été effectuées en conformité avec les exigences de l’OIE [17].

Au niveau de l’Union européenne, des directives précisent les conditions de police sanitaire régissant les mouvements et les importations d’équidés en provenance de pays tiers, les règles de contrôle et les mesures de lutte contre la peste équine. L’autorisation d’importation en provenance de pays infectés est conditionnée au moment de la mise en œuvre d’une quarantaine et de l’obtention de deux résultats négatifs à deux épreuves sérologiques (à un intervalle d’au moins 21 jours et d’au plus 30 jours), le deuxième test étant réalisé 14 jours au maximum avant le chargement des animaux.

Prophylaxie médicale

La prophylaxie médicale consiste en la protection des espèces sensibles par une immunisation spécifique active (vaccins monovalents ou polyvalents). Il est indispensable de déterminer le sérotype en cause avant toute immunisation, la protection croisée étant inexistante ou faible entre les neuf sérotypes d’AHSV [11].

La prophylaxie médicale repose, à l’heure actuelle, sur l’emploi de vaccins vivants atténués. Outre la nécessité de disposer d’un grand nombre de souris, ces vaccins ont l’inconvénient de provoquer des accidents postvaccinaux (encadré 1).

Encore largement utilisés, ces vaccins permettent d’immuniser contre huit des neuf sérotypes décrits (1 à 4 et 6 à 9). En raison des complications possibles, largement décrites, les vaccins vivants atténués pourraient être utilisés afin de contrôler une infection émergente en Europe, mais ils ne présentent pas une sécurité satisfaisante pour être employés dans un objectif d’éradication de la maladie [4, 12].

De nouveaux vaccins en cours de développement semblent prometteurs. Ils s’appuient sur l’administration d’un vecteur poxviral exprimant les protéines VP2, seules ou en association avec VP5 [2, 9]. Un nouveau vaccin à base de particules virales de réplication incomplète a été évalué ; les animaux vaccinés ont été protégés contre les souches virulentes afin de démontrer la possibilité de les utiliser comme vaccins [13]. D’autres études, dont les données n’ont pas été publiées, sont en cours, afin de comprendre les mécanismes de l’immunité protectrice, d’en connaître la longévité et de déterminer la dose minimale requise pour développer une plateforme vaccinale permettant de réagir rapidement face à une épidémie comportant un ou plusieurs sérotypes de l’AHSV.

Prophylaxie médico-sanitaire

L’inefficacité des seules mesures sanitaires impose l’association des mesures de prophylaxie sanitaire et médicale dans un pays infecté. Les mesures de prophylaxie sanitaire sont appliquées dans les foyers de la maladie (abattage des animaux malades, désinsectisation, interdiction de mouvements). Autour des foyers, la vaccination des équidés est obligatoire. Ces mesures de prophylaxie médico-sanitaire ont été appliquées en Espagne, au Portugal et au Maroc et ont permis l’éradication de la maladie au début des années 1990. Pour cette épizootie, un vaccin inactivé a été employé. Une fois l’épizootie terminée, il a été retiré du marché et aucun vaccin inactivé n’est actuellement commercialisé [19].

En France, la peste équine est considérée comme un danger sanitaire de première catégorie et entraîne le déploiement, par les autorités sanitaires, d’un plan national d’intervention sanitaire d’urgence [6]. Dès que l’existence d’un foyer de peste équine est confirmée, le préfet émet un arrêté portant déclaration d’infection (encadré 2).

Traitement et pronostic

Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique et le traitement symptomatique n’est pas recommandé. La morbidité et la mortalité associées à l’infection varient selon l’espèce et le statut immunitaire des animaux infectés [14]. Les chevaux sont les plus sensibles, avec un taux de mortalité entre 50 et 95 %, selon la forme clinique présentée : la forme pulmonaire est invariablement fatale, le taux de mortalité est supérieur à 80 % pour la forme mixte, et entre 50 et 70 % pour la forme cardiaque. D’autre part, le taux de mortalité est d’environ 50 % chez les mules et de 5 à 10 % chez les ânes européens et asiatiques. Les ânes africains et les zèbres meurent rarement des suites de cette infection.

Perspectives

Dans certains pays comme les républiques d’Afrique du Sud et du Sénégal, les efforts se sont concentrés sur des études entomologiques et écologiques des Culicoides. Les changements climatiques, qui modifient particulièrement la dynamique des populations d’insectes, jouent un rôle important (comme le phénomène “El niño”) pour la production des épizooties [8].

Dans les autres pays, en particulier les pays européens, le développement de vaccins offrant une longue durée de conservation, une protection rapide et pouvant être différenciés des infections naturelles lors d’épidémies est considéré, à juste titre, comme une priorité pour la recherche [19]. L’une des principales leçons des épizooties historiques et actuelles d’orbivirus (dont la fièvre catarrhale ovine [FCO]) transmis par Culicoides est que le temps écoulé depuis l’incursion du virus jusqu’à la vaccination est crucial pour limiter l’impact des épidémies [5]. C’est particulièrement le cas dans des régions telles que l’Europe du Nord-Ouest, qui n’a aucune expérience préalable de l’incursion de l’AHSV. Dans ce scénario, les propriétaires ne disposent que de mesures visant à réduire le contact vecteur-hôte, mais ces dernières n’ont pas empêché efficacement la transmission du virus de la FCO dans les régions infectées [5].

Conclusion

La peste équine est une maladie hautement pathogène et soumise à déclaration obligatoire. Facilement identifiable par un vétérinaire sensibilisé, elle peut être rapidement confirmée avec les bons échantillons et les tests adéquats : le diagnostic efficace permet le déploiement des mesures nécessaires pour contrôler l’épizootie. La disponibilité d’informations claires et précises permettrait d’établir des plans de prévention et de gestion de la maladie fondés sur des données factuelles. La mise à disposition de vaccins et l’écologie du vecteur permettrait de faire face, efficacement et sans hésitation, à une crise si la peste équine venait à se présenter sur le territoire français.

  • (1) Voir l’article “La peste équine : étiologie, épidémiologie et pathogénie” des mêmes auteurs, dans ce numéro.

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  • 2. Alberca B, Bachanek-Bankowska K, Cabana M et coll. Vaccination of horses with a recombinant modified vaccinia Ankara virus (MVA) expressing African horse sickness (AHS) virus major capsid protein VP2 provides complete clinical protection against challenge. Vaccine. 2014;32:3670-3674.
  • 3. Bachanek-Bankowska K, Maan S, Castillo-Olivares J et coll. Real time RT-PCR assays for detection and typing of African horse sickness virus. PLoS One. 2014;9:e93758.
  • 4. Burrage TG, Laegreid WW. African horsesickness: pathogenesis and immunity. Comp. Immunol. Microbiol. Infect. Dis. 1994;17:275-285.
  • 5. Carpenter S, Mellor PS, Fall AG et coll. African horse sickness virus: history, transmission, and current status. Annu. Rev. Entomol. 2017;62:343-358.
  • 6. Code rural et de la pêche maritime. La lutte contre les maladies des animaux. Décret n° 2012-842 du 30 juin 2012 relatif à la reconnaissance des organismes à vocation sanitaire, des organisations vétérinaires à vocation technique, des associations sanitaires régionales ainsi qu’aux conditions de délégations de missions liées aux contrôles sanitaires. Art. 8. Disponible en ligne : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2012/6/30/AGRG1207100D/jo/texte#JORFARTI000026090138 (consulté le 10/10/2018).
  • 7. Erasmus B. Some observations on the propagation of horsesickness virus in tissue culture. Bull. Off. Int. Epizoot. 1964;62:923-928.
  • 8. Fall M, Diarra M, Fall AG et coll. Culicoides (Diptera: Ceratopogonidae) midges, the vectors of African horse sickness virus – A host/vector contact study in the Niayes area of Senegal. Parasit. Vectors. 2015;8:39.
  • 9. Guthrie AJ, Quan M, Lourens CW et coll. Protective immunization of horses with a recombinant canarypox virus vectored vaccine co-expressing genes encoding the outer capsid proteins of African horse sickness virus. Vaccine. 2009;27:4434-4438.
  • 10. Howell PG. The isolation and identification of further antigenic types od arican horsesickness virus. Onderstepoort J. Vet. Res. 1962;2:7-9.
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  • 12. Laviada MD, Arias M, Sánchez-Vizcaíno JM. Characterization of African horsesickness virus serotype 4-induced polypeptides in Vero cells and their reactivity in Western immunoblotting. J. Gen. Virol. 1993;74 (Pt 1):81-87.
  • 13. Lulla V, Losada A, Lecollinet S et coll. Protective efficacy of multivalent replication-abortive vaccine strains in horses against African horse sickness virus challenge. Vaccine. 2017;35:4262-4269.
  • 14. Mellor PS, Hamblin C. African horse sickness. Vet. Res. 2004;35:445-466.
  • 15. Organisation mondiale de la santé animale (OIE). African horse sickness (infection with African horse sickness virus). In: Manual of Diagnostic Tests and Vaccines for Terrestrial Animals. 2017 (chap 2.5.1). Disponible en ligne : http://www.oie.int/fileadmin/Home/eng/Health_standards/tahm/2.05.01_AHS.pdf (consulté le 10/10/2018).
  • 16. Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Carte du statut officiel des membres de l’OIE vis-à-vis de la peste équine. Disponible en ligne : http://www.oie.int/fr/sante-animale-dans-le-monde/statuts-officiels-des-maladies/peste-equine/fr-ahs-carte (consulté le 05/03/2019).
  • 17. Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Infection par le virus de la peste équine. Code sanitaire pour les animaux terrestres. Chapitre 12.1. Disponible en ligne : http://www.oie.int/index.php?id=169&L=1&htmfile=chapitre_ahs.htm
  • 18. Quan M, van Vuuren M, Howell PG et coll. Molecular epidemiology of the African horse sickness virus S10 gene. J. Gen. Virol. 2008;89:1159-1168.
  • 19. Zientara S, Weyer CT, Lecollinet S. African horse sickness. Rev. Sci. Tech. 2015;34:315-327.

CONFLIT D’INTÉRÊTS : AUCUN

ÉLÉMENTS À RETENIR

→ Grâce aux techniques de polymerase chain reaction, il est possible d’identifier rapidement le virus de la peste équine.

→ Des mesures de quarantaine et de contrôle aux frontières sécurisent les mouvements de chevaux vers l’Europe.

→ La lutte contre les foyers de peste équine repose sur des mesures de prophylaxie sanitaire et sur une vaccination adaptée.

→ Les changements climatiques, qui modifient particulièrement la dynamique des populations d’insectes, jouent un rôle très important dans la production des épizooties.

ENCADRÉ 1 : INCONVÉNIENTS DE L’USAGE DES VACCINS VIVANTS ATTÉNUÉS CONTRE LA PESTE ÉQUINE

→ Réversion éventuelle de la souche vaccinale à la virulence (chez l’hôte ou chez l’insecte vecteur).

→ Développement d’une virémie postvaccinale suffisante pour permettre l’infection du vecteur.

→ Risque d’apparition de virus réassortis par recombinaison lors de la multiplication simultanée sur un même sujet de plusieurs virus vaccinaux ou d’un virus vaccinal et d’un virus sauvage.

→ Faible pouvoir antigénique de certains sérotypes (sérotype 4, notamment) utilisés dans ces vaccins, nécessitant des immunisations répétées.

→ Impossibilité de différencier les anticorps postinfectieux et postvaccinaux.

→ Effets tératogènes possibles, interdisant leur utilisation chez la poulinière.

D’après [4, 19].

ENCADRÉ 2 : DISPOSITIONS DE L’ARRÊTÉ PRÉFECTORAL PORTANT DÉCLARATION D’INFECTION

→ Dans l’exploitation : euthanasie sans délai des équidés malades et destruction de leurs cadavres.

→ Mesures de restriction de mouvement à l’ensemble des exploitations situées dans un rayon de 20 km autour de l’exploitation infectée, ainsi qu’aux exploitations en lien épidémiologique.

→ Vaccination systématique de tous les équidés se trouvant dans un rayon de 20 km. Par ailleurs, la réglementation française prévoit un cordon sanitaire de 100 km autour de l’exploitation infectée et une zone de surveillance distante d’au moins 50 km du périmètre de la zone de protection. Dans ces zones, toutes les exploitations détenant des équidés seront recensées et périodiquement visitées. La vaccination des équidés peut être rendue obligatoire dans tout ou partie de la zone de protection, mais est interdite dans la zone de surveillance.

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