L’anesthésie générale chez le cheval

L’anesthésie générale chez le cheval a un taux de mortalité de près de 1 %, nettement supérieur à celui qui est rapporté chez les petits animaux et l’homme. Ce risque s’élève à 1,9 % si les chevaux présentant des coliques sont aussi considérés.

Lors de la réalisation de cet acte, le praticien s’expose à des risques physiques et juridiques. Certains vétérinaires redoutent alors de pratiquer l’anesthésie générale dans cette espèce.

Une thèse présente un état des lieux des risques sur le terrain liés à cet acte lors d’une intervention de castration et réfléchit à plusieurs moyens de prévention qui pourraient être employés lors de sa réalisation.

Parmi les vétérinaires interrogés, plus de 80 %, surtout des praticiens équins purs, sous-estiment le taux de mortalité chez le cheval lors d’une anesthésie générale, ce qui pourrait expliquer que les précautions prises soient parfois insuffisantes.

En effet, certaines mesures pourraient aider à réduire le taux de complications, mais elles ne sont pas appliquées systématiquement par tous les vétérinaires.

Par exemple, les moyens de prévenir les risques cardio-vasculaires et respiratoires, tels que la pose d’un cathéter intraveineux, l’emploi d’une sonde endotrachéale, d’un système de monitorage de paramètres vitaux et de molécules de soutien de l’appareil cardio-vasculaire, sont peu utilisés, avec souvent comme justification la perte de temps. L’absence d’une anamnèse complète, d’un examen clinique préalable (15 % des vétérinaires ne le réalisent pas) ou d’une mise à jeun de 8 à 12?heures avant l’anesthésie est considérée comme une faute professionnelle, les risques juridiques étant donc augmentés.

Il serait alors intéressant de constater qu’un changement d’attitude des praticiens améliore les résultats des statistiques citées. Ainsi, l’anesthésie générale serait moins redoutée, sans en négliger les risques présents.