Retrouvez tous vos contenus sur mobile avec l'application du Point Vétérinaire.
Téléchargez gratuitement l'application !
Retrouvez tous vos contenus sur mobile avec l'application du Point Vétérinaire.
Téléchargez gratuitement l'application !
MÉDECINE SPORTIVE
Cahier scientifique
Vu, lu, entendu…
Auteur(s) : Violaine Pineau
Organisé tous les 4ans en Europe en alternance avec le congrès mondial, le congrès européen de l’ICEEP s’est tenu cette année à Utrecht et a abordé en particulier les nouvelles technologies.
L’International Conference on Equine Exercise Physiology (ICEEP) s’est déroulée du 14 au 15 octobre 2016 à Utrecht, aux Pays-Bas. Accueillant à la fois des vétérinaires et des physiothérapeutes, son programme comportait de grands thèmes de médecine sportive, d’orthopédie et de physiothérapie. Les workshops donnaient l’occasion d’approfondir certaines conférences et de mettre la théorie en pratique.
Après une brève introduction sur la physiologie de l’exercice, le docteur Franklin (University of Adelaide, Australie) a insisté sur le rôle primordial de l’oxygène dans la performance de l’athlète, qu’il soit de haut niveau ou non. En effet, l’oxygène est la clé de l’énergie et les affections respiratoires sont autant de facteurs limitants lors d’un effort.
Le docteur Van Erck (Equine Sport Medicine Practice, Belgique) a ensuite passé en revue les qualités requises à la tenue d’un bon test à l’effort. Si ce test n’est pas difficile à réaliser grâce aux nombreux moyens à disposition des praticiens (endoscopes embarqués, système Polaar pour électrocardiogramme), il est nécessaire de le standardiser afin de pouvoir le valoriser. Effectué avant la mise à l’exercice, le test à l’effort sert de point de comparaison pour quantifier les progrès réalisés par le cheval, tandis que, pendant la saison de courses ou de concours, il est davantage significatif de sa bonne forme sportive et de sa capacité à être performant. Le docteur Munster (Moxie Sport Analysis and Coaching, Pays-Bas) a réalisé une étude sur 20chevaux et 9poneys sélectionnés aux championnats européens de concours complet d’équitation démontrant cet aspect prédictif du test(1). Les animaux ont été répartis en deux groupes en fonction de leurs valeurs de lactates sanguins et de fréquence cardiaque (FC). Ainsi, les chevaux du groupe1, capables de soutenir l’effort lors de l’épreuve, n’ont eu aucune difficulté, alors que 50 % de ceux du groupe2 (moins bonnes valeurs de lactates et de FC) se sont blessés au cours de la saison sportive.
Le docteur Serra Bragança (Université d’Utrecht, Pays-Bas) a abordé les principes de l’IMU (inertial measurement unit) dans le cadre de la détection fine des irrégularités de l’allure des chevaux. Ce système de caméras infrarouges (Proreflex Qualisys(r)) suit les mouvements du cheval grâce à plusieurs capteurs posés sur la tête, le garrot et les tuber coxae. Les courbes extraites sont analysées par le logiciel QHorse et traduites en diagrammes mettant en évidence le ou les membres asymétriques. Tout cheval asymétrique n’est pas boiteux et ce dispositif ne remplace pas l’œil ni le diagnostic du vétérinaire. Il s’agit d’un procédé d’analyse objective de la démarche du cheval, donc d’une aide au diagnostic et d’un système pédagogique pour les élèves de la faculté d’Utrecht.
Plusieurs workshops avaient lieu l’après-midi, chacun ciblé sur un thème abordé en conférence, comme la mise en pratique de l’IMU dans la grande salle de consultation d’orthopédie indoor. Le système de la faculté d’Utrecht comprend dix-huit caméras, disposées le long de la ligne droite pour le trotting et qui captent également les mouvements du cheval sur le cercle dur. Deux écrans géants permettent de suivre les courbes des oscillations de l’animal en direct et de retransmettre les résultats du logiciel. Un rapport plus lisible à destination des propriétaires est édité à la fin des tests.
Les physiothérapeutes avaient leur propre programme, centré sur la physiothérapie et le contrôle neuromoteur. Certains workshops leur étaient consacrés, comme la mise en application du TENS (transcutaneous electrical nerve stimulation). Grâce à cet appareil délivrant des impulsions électriques en mode continu ou alternatif, de nombreuses douleurs peuvent être soulagées. Les décharges électriques permettent à la fois le blocage de l’information nerveuse (gate-control) et la synthèse et la délivrance de substances opioïdes-like. En mode continu, l’appareil peut également aider à la rééducation du cheval par une utilisation en NMES (neuromuscular electro-stimulation), qui stimule les muscles à l’aide de courants électriques.
Prochain rendez-vous en 2018 en Australie ! Le congrès mondial de l’ICEEP se tiendra à Lorne, Victoria, du 11 au 16 novembre.
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Découvrez en avant-première chaque mois le sommaire du Pratique Vétérinaire Equine.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire