Glossaire - Ma revue n° 018 du 01/01/2018 - Le Point Vétérinaire.fr
Ma revue n° 018 du 01/01/2018

Fiche

Auteur(s) : Didier Pin*, Jean-Luc Cadoré**

Fonctions :
*VetAgro Sup, campus
vétérinaire de Lyon
1, avenue Bourgelat
69280 Marcy-l’Étoile

Affection : processus morbide sans préjuger de sa cause.

Allergie : réaction d’hypersensibilité initiée par des mécanismes immunologiques et médiée par des effecteurs de l’immunité, lymphocytes T ou anticorps, spécifiques d’antigènes.

Alopécie : perte de densité du pelage due à la diminution du nombre de poils, de leur taille ou de leur épaisseur. Elle peut être aiguë ou progressive, symétrique ou non, congénitale ou acquise, localisée ou diffuse.

Bulle : vésicule dont le diamètre est supérieur à 1 cm. Elle est, le plus souvent, située sous l’épiderme. Cette lésion est extrêmement rare chez le cheval (dermatoses auto-immunes, génodermatoses).

Cellulite : inflammation diffuse du derme ou des tissus sous-cutanés, pouvant être associée à un lymphœdème, sans inflammation des vaisseaux lymphatiques. Fréquente lors de pododermatite chronique. La forme classique due à la coalescence de furoncles est rare chez le cheval.

Chimiokine : protéine de petite taille (8 à 11 kDa), sécrétée, impliquée dans l’attraction chimique des leucocytes. Le leucocyte porte sur sa membrane un récepteur sur lequel se fixe la chimiokine.

Collerette épidermique : liseré, plus ou moins circulaire, formé par une partie ou la totalité de l’épaisseur de l’épiderme, qui persiste après la rupture d’une pustule, d’une vésicule ou d’une bulle. Rare chez le cheval.

Comédon : follicule pileux dilaté par l’accumulation de kératinocytes et de sébum. Cette lésion n’est pas décrite chez le cheval.

Croûte : lésion composée de sang, de sérum, d’un exsudat ou de pus, asséchés et adhérents à la surface de la peau. Les croûtes recouvrant les plaies sont classiques. Il est intéressant de reconnaître les croûtes secondaires à la rupture, puis à la dessiccation d’une lésion primaire à contenu liquidien (pustule, rarement vésicule ou bulle).

Cytokine : protéine de petite taille (< 100 kDa), sécrétée, qui modifie le comportement d’autres cellules, en particulier les cellules du système immunitaire. Les cytokines sécrétées par les lymphocytes sont appelées des interleukines. La cellule cible porte sur sa membrane un récepteur sur lequel se fixe la cytokine.

Élasticité, extensibilité et fragilité cutanées : évaluées par la traction, le toucher et l’appréciation du pli cutané, ces lésions rares sont rencontrées dans l’asthénie cutanée, génodermatose décrite presque exclusivement dans la race quarter horse et correspondant à une des formes du syndrome d’Ehlers-Danlos de l’homme.

Érosion et excoriation : perte de substance n’intéressant que l’épiderme et guérissant sans cicatrice. Elle est qualifiée d’excoriation si elle est causée par du prurit.

Érythème : rougeur congestive de la peau. C’est la lésion cutanée la plus courante même si elle est difficile à voir sur peau pigmentée. Elle s’efface lors de la pression d’une lame de verre sur la peau et est différenciée, ainsi, du purpura.

Folliculite : inflammation suppurée du follicule pileux, l’accumulation de pus dans la lumière du follicule se traduit d’abord par une papule folliculaire, puis par une pustule folliculaire. C’est une lésion rare, très fugace chez le cheval.

Furoncle : dérive d’une lésion de folliculite suppurée par lyse des parois du follicule et formation d’un micro-abcès dermique.

Hypersensibilité : réaction caractérisée par des symptômes ou des signes cliniques, reproductibles objectivement, induite par une exposition à un stimulus, identifié ou pas, à une dose tolérée par des sujets normaux.

Hypertrichose : accentuation de la pilosité corporelle due à une augmentation de la croissance des poils ou à la transformation du duvet en poils terminaux. En dermatologie humaine, il est spécifié que l’hypertrichose touche les zones non androgénosensibles. L’hypertrichose particulière qui touche les zones androgénosensibles, c’est-à-dire les zones de duvet chez la femme (moustache, barbe, triangle supra-pubien, poitrine, dos, fesses, cuisses), est appelée hirsutisme. Chez le cheval atteint de dysfonctionnement de la pars intermedia hypophysaire, l’augmentation de la pilosité est donc une hypertrichose et non un hirsutisme.

Kyste : masse formée d’une cavité limitée par un épithélium et remplie de liquide ou de matériel solide.

Lichénification : épaississement de la peau avec accentuation des sillons cutanés, souvent accompagné d’hyperpigmentation. C’est le signe majeur d’une inflammation chronique.

Lymphangite : inflammation, le plus souvent spécifique, des vaisseaux lymphatiques superficiels et des tissus mous les entourant.

Lymphœdème : modalité réactionnelle à une inflammation caractérisée par une extravasation de lymphe dans le derme et les tissus sous-cutanés ; le lymphœdème est, le plus souvent, secondaire (par exemple, chez le cheval de trait lors de gale chorioptique).

Lymphœdème primaire : affection due à un défaut de drainage lymphatique, débutant dans le jeune âge (à partir de 6 mois), d’évolution chronique pouvant aboutir à un véritable éléphantiasis des membres, d’origine génétique démontrée sans identification des gènes impliqués, non plus que des modalités intimes de transmission.

Macule et tache : la macule est une zone de changement de couleur de la peau, circonscrite, d’un diamètre inférieur à 1 cm, sans relief ni infiltration. Lorsque son diamètre dépasse 1 cm, elle prend le nom de tache. Les macules et les taches peuvent être rouges (érythème et purpura), brunes ou noires (hyperpigmentation, le plus souvent postinflammatoire), et blanches ou achromiques (traumatismes, maladies auto-immunes).

Maladie : perturbation des fonctions normales dont les causes sont en général connues.

Manchon pilaire : mélange de sébum et de débris folliculaires, engainant le poil, et entraîné avec lui dans sa croissance. Lésion rare chez le cheval, observée, parfois, lors de teigne, de démodécie, de folliculite bactérienne ou d’ichtyose.

Nodule : masse ferme, enchâssée dans la peau, correspondant à un infiltrat de cellules inflammatoires ou néoplasiques, plus ou moins circonscrit, intéressant le derme profond, voire l’hypoderme, et d’une taille variant de 1 à plusieurs centimètres. Les infiltrats du derme profond sont des lésions nodulaires très fermes, volumineuses, pouvant former des nappes infiltrées.

Panniculite : inflammation, nodulaire ou diffuse, du pannicule adipeux.

Papule et plaque : la papule est une petite lésion, pleine et surélevée, d’un diamètre compris entre 1 et 3 mm. La plaque est de plus grande taille et résulte de la coalescence de plusieurs papules. Lorsqu’elles sont dues à un œdème dermique, ce sont des papules ou des plaques d’urticaire, à surface plane, érythémateuses, fugaces, également appelées papules ou plaques ortiées.

Pododermatite : inflammation cutanée, de la région anatomique de la main ou du pied, en totalité ou en partie.

Prurit : sensation, localisée ou diffuse, qui provoque le besoin de se gratter ou de frotter sa peau. Il n’est ressenti qu’à la peau et aux demi-muqueuses.

Purpura : macule de très petite taille (pétéchie) ou tache (ecchymose), rouge sombre, qui ne s’efface pas à la vitropression. Il traduit une extravasation d’érythrocytes dans le derme et correspond, le plus souvent, à une affection interne.

Pustule : collection liquidienne en relief, d’emblée purulente, dont la taille va de quelques millimètres à 1 cm.

Pyodermite : infection cutanée purulente.

Sclérose et atrophie : la sclérose correspond à une condensation de certains éléments constitutifs du derme, tels que le collagène et les fibres élastiques. Elle confère à la peau un aspect brillant et tendu et une consistance ferme. La sclérose peut être exceptionnellement primitive (morphée) mais est, le plus souvent, secondaire à un état inflammatoire chronique. L’atrophie est une raréfaction des éléments dermiques qui confère à la peau un aspect sec, aminci, voire transparent. C’est une lésion exceptionnelle chez le cheval.

Séborrhée : augmentation pathologique de la sécrétion des glandes sébacées. Très rare chez le cheval.

Squame : lamelle de kératine se détachant de la surface de la peau et correspondant à une perte d’éléments, plus ou moins nombreux, de la couche cornée.

Toll-like receptor (TLR) : récepteurs membranaires ou intracellulaires, de l’immunité innée, présents sur des cellules diverses (cellules dendritiques, macrophages, kératinocytes, etc.) qui reconnaissent les micro-organismes ou leurs produits (par exemple, le lipopolysaccharide bactérien). La reconnaissance active la cellule porteuse et lui fait sécréter des cytokines.

Tumeur : masse de plus grande taille qu’un nodule qui peut avoir comme origine n’importe quelle structure cutanée, avec une cause néoplasique ou inflammatoire, granulomateuse ou pyogranulomateuse.

Ulcère : perte de substance profonde, atteignant le derme, voire l’hypoderme, et qui laisse, en général, une cicatrice indélébile. L’ulcère peut être primaire, comme dans le carcinome épidermoïde, ou secondaire, comme lors de pyodermites profondes.

Végétations et verrucosités : lésions nettement en relief, souvent d’aspect tumoral, correspondant à une poussée hypertrophique de l’épiderme. Elles peuvent être étalées “en chou-fleur” ou pédonculées. L’exemple typique est le papillome, dont les plaques auriculaires.

Vésicule : lésion en dôme, de petite taille (1 à 3 mm, ne dépassant pas 1 cm), contenant une collection de liquide clair. Elle est, le plus souvent, située dans l’épaisseur de l’épiderme. C’est une lésion fragile et transitoire. Cette lésion est extrêmement rare chez le cheval (dermatoses auto-immunes, viroses cutanées).

CONFLIT D’INTÉRÊTS : AUCUN

Abonné à Pratique Vétérinaire Equine, retrouvez votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr