Vaccination contre l’herpèsvirus équin 1 - Pratique Vétérinaire Equine n° 173 du 01/01/2012
Pratique Vétérinaire Equine n° 173 du 01/01/2012

Article de synthèse

Auteur(s) : Romain Paillot

Fonctions : Animal Health Trust, Centre for Preventive
Medicine, Lanwades Park, Newmarket,
Suffolk CB8 7UU, Royaume-Uni.

La vaccination contre l’herpèsvirus équin 1 protège principalement contre l’infection respiratoire. Elle est indispensable pour limiter la propagation du virus.

L’herpèsvirus équin de type 1 (HVE-1) est probablement un des virus les plus couramment rencontrés chez le cheval. HVE-1 induit principalement une infection respiratoire, parfois accompagnée de complications nerveuses, ainsi que la perte du fœtus chez la jument gravide (figure 1). La phase aiguë de l’infection est suivie par la persistance du virus sous une forme latente, avec des phases de réactivation conduisant à son excrétion et à la dissémination de la maladie (encadré 1). L’immunité protectrice contre l’infection par le virus HVE-1 est considérée comme composée des réponses humorale et cellulaire (encadré 2 et figure 2).

La vaccination est, à l’heure actuelle, un outil essentiel pour combattre l’infection respiratoire induite par HVE-1. Historiquement, les vaccins contre HVE-1 étaient constitués de virus complets inactivés conférant différents niveaux de protection grâce à l’induction d’une réponse immunitaire humorale. Les nouvelles stratégies de vaccination ont pour objectif de stimuler une réponse immunitaire comparable à celle induite par le virus au cours de l’infection naturelle. Des vaccins composés de virus vivants atténués ou de vecteurs viraux de type poxvirus codant pour des protéines virales ont été développés et évalués chez le cheval. Les stratégies de vaccination présentées dans cette synthèse seront différenciées entre vaccins inertes ou vivants. Les vaccins dits “inertes” contiennent soit du virus complet tué ou inactivé, soit des protéines sous-unitaires, soit de l’ADN recombinant. Les vaccins dits “vivants” sont composés de virus vivant atténué ou de vecteurs viraux recombinants.

Éléments clés de la vaccination

Objectifs

Les principaux objectifs de la vaccination sont la réduction des signes cliniques de la maladie, de la période de convalescence, de l’incidence et/ou de la sévérité des infections secondaires. Diminuer l’excrétion virale au niveau nasopharyngé est essentiel pour minimiser la dissémination de l’infection. Le vaccin idéal induit également une réponse mémoire vivace et une immunité de longue durée. Les vaccins contre HVE-1 doivent protéger contre l’infection virale, le développement de la maladie respiratoire et l’excrétion du virus par les voies aériennes. Cet objectif est atteint par la synthèse d’anticorps neutralisants afin de réduire l’infection des muqueuses respiratoires et l’excrétion du virus en le neutralisant dans sa phase extracellulaire. La vaccination doit également prévenir la dissémination systémique du virus par virémie cellulaire afin de limiter l’apparition des cas neurologiques de la maladie et l’avortement chez les juments gravides. La réponse immunitaire cellulaire est essentielle pour contrecarrer le virus HVE-1 au cours de son cycle intracellulaire et donc réduire sa propagation au sein de l’organisme. Ainsi, différentes réponses immunitaires doivent être stimulées par la vaccination pour traiter les différents aspects de l’affection possiblement induits par HVE-1.

Marqueurs de protection

Pour évaluer l’efficacité d’un vaccin chez le cheval, la protection contre les signes cliniques de la maladie induite par HVE-1 est définie par une absence de pyrexie, de décharge nasale, de toux, d’anorexie et de dépression. Les troubles neurologiques (paralysie, par exemple) et l’avortement sont également des signes cliniques secondaires de l’infection. La protection contre les signes virologiques est définie par l’absence de virus HVE-1 dans les sécrétions au niveau des muqueuses et l’absence de virémie cellulaire. La réponse immunitaire humorale stimulée par la vaccination contre HVE-1 est généralement évaluée par le titre des anticorps (spécifiques de HVE-1) fixant le complément (CF) ou neutralisant le virus (VN) (figure 3). La séroconversion est définie comme une augmentation significative du taux d’anticorps, qui dépend de leur nature ainsi que de leur spécificité. La réponse immunitaire à médiation cellulaire peut être évaluée par la réponse proliférative des lymphocytes T après stimulation antigénique, la mesure de l’activité des lymphocytes T cytotoxiques (CTL) spécifiques de HVE-1 ou l’expression de cytokines (ARNm ou protéines) tel l’interféron γ (IFN-γ), qui est un marqueur de l’immunité cellulaire chez le cheval.

Sélection des souches virales

Le virus HVE-1 est considéré comme génétiquement et antigéniquement stable. Il n’existe donc pas de recommandation définitive concernant la sélection de souches spécifiques pour l’élaboration des vaccins. Certaines compagnies pharmaceutiques fondent leur sélection sur les souches circulantes de virus HVE-1.

Planning de vaccination

Les plannings de vaccination diffèrent selon les réglementations nationales, les types de vaccin, les recommandations des fabricants et la présence d’anticorps maternels chez les jeunes chevaux. Il est généralement recommandé de vacciner les poulains âgés de 3 à 5 mois, avec une seconde immunisation dans les 4 à 6 semaines suivantes. Le système immunitaire doit être restimulé par une immunisation simple tous les 6 mois. Afin de limiter l’incidence des avortements infectieux induits par HVE-1, il est recommandé de vacciner les juments gravides aux cinquième, septième et neuvième mois de gestation.

Vaccins

Vaccins inertes

Vaccins à base de virus HVE-1 complets inactivés

Le principal avantage des vaccins à base de virus complets inactivés est l’absence de pathogénicité et de réplication virale. Toutefois, une intolérance locale, des cas de fièvre associés à des charges antigéniques élevées et des risques d’inactivation incomplète ont été rapportés. Les suspensions virales sont généralement inactivées par des substances chimiques telles que la Β-propriolactone ou le formaldéhyde (figure 4).

Les premiers vaccins HVE-1 développés dans les années 1950-1960 étaient préparés à partir de tissus provenant de poulains ou de hamsters infectés. Ces préparations étaient inappropriées à la vaccination en raison d’une faible immunogénicité et de la forte incidence de réactions secondaires [1, 2]. Par la suite, des suspensions virales inactivées par du formaldéhyde et partiellement purifiées ont été utilisées. Ces vaccins ont produit une bonne réponse humorale chez le cheval au cours d’essais cliniques. Une protection partielle contre les signes cliniques de la maladie et l’excrétion virale après infection expérimentale par HVE-1 a été mesurée [3]. Actuellement, les vaccins à base de virus HVE-1 complets inactivés sont largement utilisés. Ils sont capables d’augmenter les taux d’anticorps VN et CF chez les poulains et les juments gravides après une ou deux immunisations. Chez les poulains, la vaccination réduit de manière significative les signes cliniques de la maladie, la durée de l’excrétion virale et de la virémie cellulaire après une infection expérimentale. L’excrétion virale a également été limitée chez les juments gravides vaccinées, par rapport à des animaux non vaccinés. Ces derniers ont toutefois développé une virémie cellulaire. L’incidence des cas d’avortement était significativement réduite chez les juments gravides vaccinées (1 cas sur 5 juments) comparati­vement au groupe contrôle (4 cas sur 4 juments) [4]. Aucune réponse humorale au niveau des muqueuses n’a été directement induite et détectée après une ou plusieurs immunisations intramusculaires avec ce type de vaccin [5]. Une durée d’immunité de 6 mois contre les signes cliniques de la maladie a été rapportée après vaccination [6, 7]. Malgré l’utilisation intensive de ces vaccins dans de nombreux pays et depuis plusieurs décennies, des foyers d’avortements infectieux sont toujours observés [8]. Une étude de terrain réalisée en Australie a démontré que, sur 159 juments et 101 poulains immunisés avec un vaccin HVE-1 complet inactivé, moins de 30 % des juments et 50 % des poulains ont répondu à la vaccination [9].

Vaccins HVE-1 sous-unitaires

Les vaccins sous-unitaires ou à base de virus fragmentés ont été développés pour remplacer les vaccins à base de virus complets inactivés. Un vaccin dit “fragmenté” est obtenu par la fragmentation de virions purifiés, sous l’action de détergents ou d’éther (qui sont éliminés par la suite). Les vaccins fragmentés contiennent les mêmes éléments que ceux à base de virus complets inactivés et induisent généralement des réactions secondaires équivalentes. Les vaccins sous-unitaires contiennent un ou plusieurs antigènes purifiés (ou semi­purifiés) ou bien des protéines recombinantes. L’immunisation avec des protéines requiert la présence de puissants adjuvants. Les protéines de membrane sont généralement adjuvées, intégrées ou associées à des complexes immunostimulateurs (Iscom, Iscom-Matrix) pour augmenter leur antigénicité. Iscom et Iscom-Matrix sont formés d’une matrice (une combinaison de Quil A, de phospholipides et de cholestérol), qui incorpore ou s’associe aux membranes protéiques afin de produire une particule stable, auto-adjuvante, maintenue par des interactions hydrophobes. Chez de nombreuses espèces animales dont le cheval, les vaccins à base d’Iscom ou d’Iscom-Matrix confèrent une très bonne protection vaccinale [10].

En raison du nombre important de protéines exprimées par le virus HVE-1, leur sélection pour le développement de vaccins sous-unitaires est difficile. Les glycoprotéines exprimées à la surface du virus HVE-1 (par exemple gC, gB, gD, etc.) sont essentielles pour la reconnaissance des récepteurs du virus à la surface de la cellule cible de l’infection, ainsi que pour y entrer. Ces protéines sont donc des candidats naturels pour la fabrication de vaccins sous-unitaires [11]. Plusieurs études ont été réalisées chez les rongeurs afin de déterminer l’immunogénicité de multiples glycoprotéines de HVE-1. En général, ce type d’immunisation induit la synthèse d’anticorps neutralisants, ce qui se traduit par une augmentation de la protection contre la maladie après une infection expérimentale par HVE-1 [12].

Quand ce type de vaccin expérimental sous-unitaire, associé à l’adjuvant Iscom, a été testé chez le cheval, une forte réponse humorale principalement à base d’anticorps VN (CF dans une moindre mesure) a été stimulée après deux ou trois immunisations par voie intramusculaire. La stimulation d’anticorps VN a été confirmée chez le poulain et la jument gravide après vaccination [13, 14]. Après une infection expérimentale par HVE-1, les signes cliniques de la maladie, l’excrétion virale dans les sécrétions nasales et le taux de virus isolés à partir des PBMC (cellules mononucléées sanguines) étaient notablement réduits chez les poneys vaccinés, par rapport aux résultats obtenus chez des poneys contrôles non vaccinés [15]. Les juments et les poulains vaccinés à deux occasions avec un vaccin sous-unitaire de type Iscom contenant les protéines gB et gD ont également présenté une excrétion virale limitée après une infection expérimentale par HVE-1. Toutefois, la virémie cellulaire n’a pas été affectée par la vaccination [16].

En conclusion, l’efficacité des vaccins constitués de virus complets inactivés ou sous-unitaires est fondée sur la stimulation d’une forte réponse humorale à base d’anticorps neutralisants, qui est requise pour la protection contre HVE-1. Toutefois, cette réponse anticorps a une courte durée de vie. La protection contre certaines formes de la maladie induite par HVE-1 demande plus qu’une réponse à base d’anticorps. Chez le cheval, la stimulation de l’immunité à médiation cellulaire après immunisation par ces types de vaccins n’a pas été démontrée.

Vaccins à ADN contre HVE-1

La vaccination dite “ADN” correspond à l’administration de plasmides ADN exprimant les gènes d’un agent pathogène. Ces antigènes sont directement exprimés et produits in vivo par la cellule hôte, stimulant des réponses immunitaires humorale et cellulaire. Les vaccins ADN ont une bonne stabilité. Plusieurs études chez la souris ont démontré qu’un vaccin ADN codant la glycoprotéine gD pouvait induire des réponses immunitaires humorale et cellulaire se traduisant par une diminution des lésions du système respiratoire, de la durée et de l’intensité de l’excrétion virale, et des cas d’avortement infectieux induits par l’infection expérimentale [17-19, 20]. Les résultats obtenus chez le cheval avec ce type de vaccin expérimental ne sont pas encore probants et une étude plus approfondie est requise [13, 21, 22].

Particules HVE-1 non infectieuses

L’infection de cellules par HVE-1 entraîne la production de particules virales non infectieuses [23]. Ces dernières, nommées particules légères ou L-particules, en raison de leur faible densité, sont composées de protéines du tégument entourées de l’enveloppe membranaire virale, mais ne contiennent pas de capside ni de génome [24]. Le rôle exact de ces particules non infectieuses au cours de l’infection virale n’a pas été élucidé. Elles pourraient renforcer l’initiation de la réplication virale ou bien servir de leurre contre la réponse immunitaire [24]. Les L-particules possèdent une enveloppe membranaire intacte contenant toutes les glycoprotéines immunogènes, qui permettent leur entrée dans la cellule au cours de l’infection cellulaire. La stimulation d’une réponse immunitaire de types humoral et cellulaire contre ces particules non infectieuses a été démontrée chez la souris [25]. Chez le poulain, ces particules non infectieuses ont induit la production d’anticorps CF. L’immunisation a permis de réduire les signes cliniques de la maladie, l’excrétion virale et la virémie cellulaire après infection expérimentale de ces animaux par HVE-1 [26]. La pureté des suspensions de L-particules est primordiale, la contamination par des particules infectieuses restant une difficulté majeure. Les PREP (pre-viral DNA replication particles) sont d’autres particules non infectieuses qui sont produites en bloquant la synthèse d’ADN viral, ce qui améliore la pureté des suspensions vaccinales [27]. L’utilisation de particules non infectieuses reste néanmoins expérimentale car elles pourraient entraîner la réactivation d’un herpèsvirus latent, ce qui interdirait leur emploi comme agent immunogène chez des animaux préalablement en contact avec HVE-1 et possiblement porteurs de virus sous forme latente [24].

Vaccins vivants

Un vaccin vivant contient une forme atténuée ou modifiée de l’agent pathogène, ou un organisme hétérologue utilisé comme transporteur ou vecteur des antigènes de l’agent pathogène ciblé par la vaccination (vaccins à base de vecteurs viraux recombinants) (figure 5).

Vaccins à base de virus vivants atténués

L’utilisation d’un virus vivant atténué induit une immunisation similaire à celle que produit une infection naturelle. Les antigènes sont présentés au système immunitaire par les molécules du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) de classes I (voie endogène) et II (voie exogène). Pour cette raison, l’inoculation par voie intranasale ou intramusculaire de virus HVE-1 vivants atténués est une approche de vaccination intéressante. Plusieurs virus HVE-1 mutants ont été dérivés et utilisés comme des vaccins HVE-1 vivants atténués, les mutants ne possédant pas d’activité tymidine kinase (TK-), ou ceux sensibles à la température (Ts, virus ne se répliquant pas à des températures supérieures à 38,4 °C). Leur virulence et leur capacité de s’établir sous forme latente sont réduites chez le cheval. Ils gardent toutefois leur pouvoir immunogène et leur stabilité génétique. L’immunisation de poneys naïfs (n’ayant pas été en contact avec HVE-1 préalablement) avec ces virus atténués n’a pas induit de signes cliniques de la maladie (liée au virus vaccinal). Toutefois, plusieurs animaux immunisés par voie intranasale avec le virus HVE-1 Ts ont excrété du virus vaccinal pendant 1 semaine. Après une infection expérimentale, les signes cliniques de la maladie et l’excrétion virale ont été réduits chez les animaux immunisés [28-30]. Des résultats similaires ont été observés après vaccination chez le poulain [31]. Ce type de virus a été testé chez la jument gravide (vaccination aux troisième et sixième mois de gestation). Neuf des 11 juments immunisées au cours de cette étude ont été protégées contre l’avortement infectieux induit par l’infection expérimentale avec HVE-1, 4 à 6 mois après l’inoculation du virus Ts [32]. L’excrétion virale et la virémie cellulaire observées après immunisation pourraient toutefois compliquer l’emploi de ce virus HVE-1 de type Ts comme vaccin.

Plusieurs virus HVE-1 atténués ont été commercialisés. Ces vaccins sont capables d’induire une réponse humorale à base d’anticorps neutralisants, de réduire les signes cliniques de la maladie et l’excrétion virale [33]. Une augmentation de l’activité cytotoxique spécifique de HVE-1 a été démontrée chez des poulains immunisés avec un virus HVE-1 modifié cultivé sur une lignée cellulaire équine (Rhino-Flu, ce vaccin n’est plus sur le marché) [34]. La stimulation d’anticorps au niveau des muqueuses n’a pas été démontrée avec ce type de vaccin [5].

La réversion du vaccin à une forme virulente reste la principale inquiétude concernant cette stratégie de vaccination. Les capacités résiduelles de réplication de ces virus vaccinaux atténués présentent également un risque potentiel chez des individus âgés et/ou immunodéprimés.

Vaccins HVE-1 à base de vecteurs viraux

Les vaccins à base de vecteurs vivants recombinants sont composés par insertion de gènes sélectionnés provenant de l’agent pathogène d’intérêt à l’intérieur de virus vivants, infectieux, mais n’induisant pas de maladie chez l’espèce cible. Ces virus hétérologues ont pu être modifiés génétiquement pour supprimer ou réprimer leur caractère pathogène. Avec ce type de vaccins, les antigènes cibles sont présentés par les voies exogène et endogène, et stimulent une réponse immunitaire à la fois cellulaire et humorale. Les virus recombinants de type poxvirus (virus vaccinia, canarypox ou fowlpox) ont été utilisés pour l’élaboration de ce type de vaccin [35]. Les poxvirus sont génétiquement stables et permettent l’insertion de larges segments d’ADN étrangers codant les antigènes d’intérêt. Plusieurs vaccins à base de canarypox recombinants ont été développés pour un emploi chez le cheval.

Le premier poxvirus recombinant utilisé comme vaccin contre HVE-1 a été testé chez des rongeurs. L’immunisation de hamsters avec un virus recombinant de type vaccinia exprimant les gènes codant les glycoprotéines gB et gC du virus HVE-1 a induit la synthèse d’anticorps VN et la protection contre une infection expérimentale avec une souche létale [36, 37]. Un vaccin à base de virus MVA (modified vaccinia Ankara) codant gC a été évalué chez le hamster en combinaison avec un vaccin ADN codant la même protéine (primovaccination avec le vaccin MVA et restimulation par le vaccin ADN). Ce schéma de vaccination a induit des réponses humorale et cellulaire, incluant une lymphoprolifération et l’activité des CTL [38]. Ces résultats prometteurs obtenus chez les rongeurs ont conduit à l’évaluation de ce type de vaccin chez le cheval.

Des poneys ont été immunisés à deux reprises (à quelques semaines d’intervalle) avec des virus canarypox recombinants codant les glycoprotéines gB, gC et gD de HVE-1 (avec ou sans adjuvant ; carbomer 974P), avant d’être infectés expérimentalement avec la souche hautement pathogène Ab4 du virus HVE-1. Une réduction nette de l’excrétion virale après infection expérimentale chez les poneys vaccinés avec un adjuvant a été observée par rapport aux individus vaccinés sans adjuvant ou contrôles. Toutefois, la vaccination n’a pas modifié la prévalence ni la durée de la virémie cellulaire [39, 40]. L’hypothèse avancée pour expliquer l’absence de contrôle de la virémie cellulaire après infection par HVE-1 est qu’aucune des glycoprotéines sélectionnées ne contient d’épitopes ciblant les CTL. Pour pallier cette difficulté, un poxvirus recombinant (NYVAC-IE, dérivé de la souche NYVAC) codant pour la protein immediate-early (IE) de HVE-1, une protéine cible des CTL, a été évalué comme virus vaccinal chez le cheval. Des immunisations répétées avec ce virus recombinant NYVAC-IE ont stimulé une immunité à médiation cellulaire caractérisée par une activité cytotoxique et une réponse IFN-γ spécifique pour le virus HVE-1 [41]. Les signes cliniques de la maladie et la virémie induits par HVE-1 ont été significativement réduits chez des poneys immunisés à trois reprises avec ce type de vaccin [42]. L’inclusion de protéines cibles des CTL dans un vaccin contre HVE-1 est rendue difficile par leur présentation au système immunitaire. La complexité et la diversité des gènes exprimant les molécules du CMH de classe I rendent délicates l’identification et la sélection des protéines ou épitopes de HVE-1 qui seraient adaptés pour le développement d’un vaccin [43]. Par exemple, la protéine IE de HVE-1 est ciblée par les lymphocytes cytotoxiques exprimant les molécules du CMH de classe I de type B2 chez les chevaux possédant un haplotype ELA-A3. La présentation de cette protéine par des molécules du CMH différentes (provenant d’autres haplotypes) est limitée ou encore inconnue. Cela complique l’incorporation de ce type de protéines dans un vaccin HVE-1 car, afin d’être efficaces, les antigènes vaccinaux doivent être reconnus par des chevaux possédant des haplotypes divers et variés.

Conclusion

À l’heure actuelle, les vaccins HVE-1 sous-unitaires ou à base de virus inactivés sont disponibles dans le commerce. La protection conférée par ces vaccins est fondée principalement sur la stimulation de taux élevés d’anticorps neutralisants protecteurs après immunisation. De nombreux vaccins expérimentaux de seconde génération (vaccins ADN, vivants atténués ou à base de poxvirus recombinants) ont été évalués chez le cheval. Un vaccin à base de virus HVE-1 atténué est actuellement commercialisé. Ces vaccins stimulent des réponses immunitaires humorale et cellulaire, et ainsi reproduisent dans une certaine mesure l’immunité protectrice mise en place après l’infection naturelle par HVE-1.

Toutefois, ces nouvelles stratégies de vaccination sont encore souvent dans une phase très précoce de développement. Pour l’heure, les vaccins HVE-1 sont efficaces principalement contre l’infection respiratoire, ce qui permet ainsi de réduire dans une certaine mesure l’incidence des complications secondaires (avortement et atteinte nerveuse). Une veille sanitaire et l’application de mesures d’hygiène strictes sont également indispensables pour prévenir ou limiter la propagation de cette maladie infectieuse virale du cheval.

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Encadré 1 : Herpèsvirus équin 1 et infection latente

La phase aiguë de l’infection, caractérisée par les signes cliniques de la maladie et la réplication virale, est suivie par le développement d’une phase de latence. C’est un élément clé de la biologie du virus herpèsvirus équin 1 (HVE-1) pour sa stratégie de survie. Le virus HVE-1 persiste chez le cheval infecté sans induire les signes cliniques de la maladie, une excrétion virale ni une virémie cellulaire. Toutefois, il peut à nouveau être excrété et infecter d’autres animaux après réactivation. Les sites de latence du virus HVE-1 semblent multiples. HVE-1 a été détecté dans les leucocytes, les ganglions lymphatiques et le ganglion trigéminal. L’ADN du virus HVE-1 a également été détecté dans d’autres sites de l’organisme, dont le système nerveux central [44-46]. Il est supposé que la réactivation du virus HVE-1 latent dans le ganglion trigéminal pourrait induire l’excrétion du virus HVE-1 infectieux dans les sécrétions nasales. Le virus infectieux peut également être réactivé par coculture de tissus infectés avec des cellules sensibles [47]. La réactivation du virus HVE-1 latent a été observée après un traitement par des corticostéroïdes ou des événements stressants pour l’animal (castration, transport, sevrage, etc.). La réactivation est susceptible d’induire tous les signes cliniques de la maladie, incluant la perte du fœtus et la virémie cellulaire. Entre chaque phase de réactivation, les leucocytes hébergeant le virus HVE-1 latent passent inaperçus et ne sont pas éliminés par la veille immunitaire.

Encadré 2 : Immunité contre HVE-1

L’infection par HVE-1 induit une protection de courte durée, qui ne dépasse pas quelques mois [48]. L’immunité induite par HVE-1 est composée d’anticorps et d’une réponse à médiation cellulaire. Les anticorps qui fixent le complément (CF) et qui neutralisent le virus (VN) apparaissent au cours des 2 semaines qui suivent l’infection [15]. Les anticorps CF ont généralement une durée de vie de 3 mois au maximum. Les anticorps VN sont plus stables (durée de vie supérieure à 1 an). Le rôle des anticorps circulants est controversé. Quelques études ont rapporté une absence de corrélation entre la présence d’anticorps VN sériques et la protection contre l’infection ou le niveau d’excrétion virale dans les sécrétions nasales [30]. D’autres ont montré que la présence des anticorps VN avant l’infection réduisait l’intensité et la durée de l’excrétion virale [15]. Ces anticorps VN n’ont probablement aucun effet sur le virus HVE-1 quand il est intracellulaire (durant la virémie cellulaire ou sous sa forme latente). La stimulation de lymphocytes T cytotoxiques (CTL) peut être détectée dès la première semaine après infection. La synthèse d’interféron γ par les lymphocytes T est également rapidement induite. L’interféron γ est une cytokine qui favorise le développement de la réponse cellulaire en améliorant la présentation des antigènes viraux. Il est essentiel à la stimulation des lymphocytes cytotoxiques, qui vont cibler les cellules infectées par HVE-1. Le pic de ces réponses est mesurable au cours des deuxième et troisième semaines. Ces cellules restent détectables pendant des années après l’infection [49]. De nombreuses études ont démontré que la réponse immunitaire à médiation cellulaire est capable de contrôler efficacement HVE-1 durant sa phase intracellulaire et permet ainsi de restreindre la virémie cellulaire, qui est un des pivots des formes secondaires de la maladie.

Éléments à retenir

→ L’herpèsvirus équin 1 (HVE-1) est un virus respiratoire. Son cycle infectieux est caractérisé par une phase aiguë de réplication virale, par une virémie cellulaire qui permet sa dissémination dans l’organisme et par une phase de latence associée à des périodes de réactivation.

→ L’HVE-1 induit principalement une maladie respiratoire. Sa dissémination dans l’organisme peut être associée à des complications comme l’avortement, la mort du nouveau-né après infection au cours de la gestation ou des atteintes neurologiques de gravité diverse.

→ L’infection par HVE-1 stimule une réponse immunitaire protectrice de courte durée. La réponse des anticorps a pour but principal de neutraliser le virus sous sa forme extracellulaire. La réponse cellulaire, reposant sur les lymphocytes cytotoxiques, cible les cellules infectées par HVE-1.

→ Les vaccins HVE-1 inertes induisent principalement une réponse immunitaire humorale. Les vaccins HVE-1 vivants visent à stimuler une immunité proche de celle induite par l’infection naturelle, impliquant des réponses immunitaires humorale et cellulaire.

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