Endométrites post-saillie ou post-insémination : approches thérapeutiques et préventives - Pratique Vétérinaire Equine n° 147 du 01/07/2005
Pratique Vétérinaire Equine n° 147 du 01/07/2005

Auteur(s) : Jean-François Bruyas

Fonctions : Unité de biotechnologies et de pathologie
de la reproduction
Département des Sciences cliniques
École Nationale Vétérinaire de Nantes
BP 40706 - 44307 Nantes cedex 03

Certaines juments sont prédisposées aux endométrites post-saillie ou post-IA. Ces dernières correspondent à une réaction d'inflammation de l'endomètre en contact avec des spermatozoïdes. Chez ces juments, il convient de réduire l'inflammation. Des lavages utérins et l'utilisation de molécules utérokinétiques sont justifiés selon un protocole très précis.

Les endométrites non puerpérales constituent le premier facteur d'infertilité chez la jument. Parmi les notions admises depuis des années, il est reconnu que ces affections se développent chez des juments vraisemblablement prédisposées (dites “sensibles”). Cette “sensibilité” est rattachée à un défaut de défense de l'utérus. Depuis plus de trente ans que ce concept de prédisposition existe, l'origine précise de cette dernière n'a jamais été clairement définie. De multiples études se sont focalisées en particulier sur les moyens de défenses immunitaires spécifiques ou non spécifiques, humoraux ou cellulaires de l'utérus de la jument [25, 56]. Assez curieusement, il était souvent constaté, lors d'études sur tel ou tel autre facteur de défense locale, que chez les juments atteintes, donc supposées prédisposées, les sécrétions utérines renfermaient un taux plus élevé de ce facteur que chez les juments témoins considérées comme saines, voire résistantes.

Cette difficulté à identifier les causes de plus grande sensibilité ou la prédisposition aux endométrites de certaines juments est, sans doute, en partie liée au fait que ces juments constituent un groupe assez hétérogène où plusieurs facteurs de prédisposition pourraient être en cause. Une classification assez récente des infections utérines de la jument en quatre catégories distinctes permet de mieux cerner ce concept (voir l'encadré “Quatre catégories d'endométrites non puerpérales”) [49, 57]. Cette classification des mécanismes physiopathologiques des endométrites, permet de comprendre que les approches diagnostiques peuvent être différentes et que les mesures thérapeutiques à mettre en œuvre peuvent être de nature soit curative, soit préventive [57]. Pour les trois premières catégories, les principales lignes de la conduite diagnostique et thérapeutique ont été à de nombreuses reprises évoquées et ne sont pas nouvelles [6, 7, 8, 9]. L'approche de la gestion de la quatrième catégorie d'endométrite est elle, beaucoup plus récente et mérite d'être développée.

Les endométrites post-saillie ou post-insémination artificielle constituent cette quatrième catégorie d'endométrite. En fait, elles correspondent à l'origine à une réaction physiologique d'inflammation de l'endomètre mis en contact avec des spermatozoïdes [49]. Physiologiquement, les juments en œstrus vont, dans les heures et les jours qui suivent, éliminer cette réaction inflammatoire afin que l'endomètre soit apte à recevoir vers le sixième jour post-ovulation l'éventuel embryon. Il apparaît que certaines juments sont incapables de limiter et d'éliminer cette réaction inflammatoire qui va persister après la fin de l'œstrus, éventuellement faire le lit d'une infection secondaire et dans tous les cas empêcher un développement embryonnaire. L'identification de ces juments prédisposées et la connaissance de certains facteurs favorisant constituent la première étape de la conduite à tenir qui repose alors sur des mesures préventives et curatives dans le but d'obtenir une gestation chez ces juments.

Facteurs favorisants des endométrites post-saillie

Le schéma pathogénique des d'endométrites post-saillie (voir la “Schéma pathogénique des endométrites post-saillies”) montre bien que tout dépôt de spermatozoïdes dans un utérus de juments provoque une réaction inflammatoire qui physiologiquement est rapidement éliminée, d'une part par les contractions utérines qui chassent les sécrétions inflammatoires par le canal cervical et le vagin et, d'autre part, par une résorption par voie lymphatique. Les juments qui présentent des défauts de l'un et/ou de l'autre de ces mécanismes, voire des deux, sont alors prédisposées à conserver cette inflammation et à développer une endométrite post-saillie ou post-insémination.

Différentes données expérimentales [42] ont, par ailleurs, montré que l'inflammation induite par le sperme semble d'autant plus intense que la semence est très concentrée, sous un faible volume et dépourvue de plasma séminal : ces trois facteurs se trouvent en particulier réunis lors d'IA avec du sperme congelé. Le plasma séminal aurait un effet modulateur bénéfique sur la réponse inflammatoire de l'utérus. Ainsi, des essais expérimentaux [28, 53] ont clairement montré que l'inflammation utérine est plus intense lorsque les doses d'insémination sont dépourvues de plasma séminal que lorsque le plasma séminal est présent. De la même manière, après avoir induit expérimentalement une réaction inflammatoire de l'utérus, des juments inséminées avec du sperme pur (plasma séminal + spermatozoïdes) ont un taux de gestation significativement plus élevé que celles inséminées avec un même nombre de spermatozoïdes, sous la même concentration dans un milieu liquide sans plasma séminal (17/22 versus 1/22) [51].

En outre, il a été montré que la mise en présence des juments avec l'étalon (vision, audition, flairage) avait un effet bénéfique sur les décharges endogènes d'ocytocine et sur la stimulation des contractions utérines favorables à l'élimination mécanique des liquides utérins : ces effets viendraient se cumuler avec ceux également importants dans ce domaine des stimulations vaginales et cervicales au moment de la saillie ou de l'insémination [36].

Il apparaît donc, de ces différentes constatations que chez les juments qui souffrent d'une déficience d'élimination naturelle de l'inflammation utérine post-saillie, les conditions d'insémination peuvent favoriser encore plus l'installation et la persistance d'une endométrite :

• la répétition des dépôts de semence dans l'utérus ;

• l'utilisation de doses d'IA très concentrées ;

• l'utilisation de doses d'IA sous un faible volume ;

• l'utilisation de doses d'IA dépourvues de plasma séminal.

En revanche, lors d'utilisation de sperme congelé, il ne semble pas que le moment de l'insémination avant l'ovulation ou dans les huit heures qui suivent l'ovulation n'ait d'influence sur la mise en place d'endométrites post-IA persistantes [58].

Il convient donc de dépister ces juments prédisposées et de mettre en place des mesures préventives pour éviter que l'endométrite physiologique post-saillie ou insémination n'évolue vers une endométrite infectieuse chronique.

Identification des juments prédisposées

Différentes méthodes plus ou moins complexes ont permis de révéler l'existence de ce type de troubles et de reconnaître la prédisposition de certaines juments. Les premières études expérimentales ont utilisé des produits de marquage. Ainsi des injections intra-utérines au moment de l'œstrus d'encre de chine [31], et plus tard de particules émettrices de rayonnements gamma [33, 38] ont permis dans le premier cas après abattage ou hystérectomie, et grâce à des caméras de scintigraphie, de démontrer que les juments prédisposées présentaient un défaut d'élimination mécanique par déficience de contractions utérines et/ou une anomalie de résorption par voie lymphatique du contenu liquidien de l'utérus en phase œstrale (voir la “Pourcentage moyen de produit de marquage restant dans l'utérus…”). Certaines juments prédisposées ont également une inclinaison cranio-ventrale de l'utérus particulièrement marquée [32]. Ces procédés expérimentaux ont eu le mérite de révéler l'existence de ces différentes prédispositions aux endométrites post-saillie ou IA. Ils ne sont, en revanche, absolument pas utilisables sur le terrain en routine pour identifier les juments à risque. En pratique, néanmoins, bon nombre de ces juments peuvent être dépistées.

Ainsi, par échographie, il a été montré que physiologiquement une jument ne présente plus d'accumulation liquidienne utérine quatre à douze heures après une saillie ou une IA. En routine, le dépistage des juments à risque peut également faire appel à l'examen échographique qui se révèle un bon indicateur [12, 44].

En effet, les juments qui présentent, pendant l'œstrus, avant même d'être accouplées ou saillies, une accumulation liquidienne utérine, doivent être considérées comme suspectes d'une mauvaise élimination mécanique des fluides utérins ( et ). Lorsque ce type de juments, avec une accumulation un peu abondante des sécrétions endométriales de l'œstrus fait l'objet, avant toute mise à la reproduction, de prélèvements utérins pour analyse cytologique et bactériologique, aucune inflammation, ni aucun germe n'est habituellement mis en évidence. La présence de cette accumulation des sécrétions œstrales de l'endomètre ne signe qu'un défaut de résorption lymphatique et/ou de vidange naturelle de l'utérus. Parfois, certaines juments présentent également lors d'examens échographiques en période œstrale des images qui montrent au niveau de la paroi de l'utérus des dilatations des vaisseaux lymphatiques qui sont visibles (). Ces vaisseaux lymphatiques dilatés apparaissent sous la forme d'images de petits disques anéchogènes (noirs) de quelques millimètres de diamètre dans la portion externe de l'endomètre. L'une ou l'autre de ces deux constatations lors d'examen échographique de juments en œstrus doit faire considérer l'animal comme prédisposé aux endométrites post-accouplement et doit donc conduire à une gestion particulière de la mise à la reproduction.

Le plus souvent, cependant la suspicion n'est pas faite avant la mise à la reproduction car aucun signe échographique préalable n'est alors observé. En revanche, si une accumulation liquidienne est présente plus de douze heures après un accouplement ou une IA, le diagnostic de prédisposition à une endométrite avant la mise à la reproduction doit être établi (, , , , et ). C'est donc souvent le soir ou le lendemain d'une IA ou d'une saillie, que cette constatation est faite alors que la jument subit un examen échographique pour dépister si l'ovulation s'est produite ou non. Toutes les juments ou au moins celles suspectes d'être prédisposées aux endométrites devraient subir un examen échographique douze à vingt-quatre heures après toute mise à la reproduction et toute présence de liquide dans la lumière utérine doit justifier la mise en place d'une démarche thérapeutique préventive. Dans deux études de terrain menées, chacune sur plus de quatre cents juments de race pur sang saillies [59] ou de race de selle inséminées avec du sperme congelé [3], une incidence de respectivement 15 et 25 % de cas dépistés par examen échographique douze à trente heures après la saillie ou l'IA a été rapportée. Une autre étude de terrain [44] portant sur cinq cent soixante juments en œstrus a détecté une accumulation anormale de liquide utérin avant la mise à la reproduction chez 20 % des animaux qui ont présenté, en l'absence de traitement, un taux de gestation significativement plus faible (21 % vs 62 %).

Ainsi, le diagnostic précoce de la prédisposition d'une jument à ce type d'endométrite avant même l'accouplement ou dans la journée qui suit le dépôt intra-utérin de sperme est le point clé de la gestion de ces juments.

Possibilités thérapeutiques préventives

Principes

Le premier principe est de tenter de limiter l'inflammation en essayant de ne faire réaliser qu'une seule saillie ou une seule IA par chaleur. L'idéal semble être, chez une jument prédisposée à une vidange utérine post-accouplement déficiente, de préférer recourir à une saillie, voire à une insémination artificielle immédiate en sperme frais plutôt qu'à une insémination artificielle à l'aide de sperme congelé. L'utilisation de sperme congelé donc à la fois sous un faible volume, avec une forte concentration en spermatozoïdes et dépourvu de plasma séminal semble responsable d'une réaction inflammatoire de l'utérus plus intense que lors de reproduction naturelle. Il semble toutefois, mais ce n'est actuellement, qu'une perception issue de la pratique sur le terrain, que le recours aux techniques d'insémination en haut de la corne utérine, par contrôle manuel par voie transrectale, ou sous utéroscopie, en autorisant le dépôt d'une très faible quantité de spermatozoïdes serait à l'origine d'une réaction inflammatoire très réduite et d'une très faible persistance de liquides inflammatoires post-IA, même chez des juments prédisposées [21]. Ces techniques d'IA pourraient, si ces constats se confirment, représenter une méthode intéressante pour utiliser l'IA en sperme congelé chez les juments prédisposées.

Le second principe de la démarche préventive de ces endométrites post-saillie est représenté par la mise en œuvre d'une conduite thérapeutique qui vise à éliminer rapidement l'inflammation induite par les spermatozoïdes chez ces juments prédisposées. Ainsi, même si la prédisposition n'a pas été découverte avant la mise à la reproduction, l'observation par échographie de la présence de liquide dans la lumière utérine plus de quatre heures après l'IA ou la saillie doit inciter à la mise en place d'un traitement.

Le but de ce dernier est alors de favoriser la vidange mécanique de l'utérus. Pour cela, il apparaît que physiologiquement, les spermatozoïdes fécondants ont atteint les trompes utérines rapidement après la saillie ou l'IA [4, 26] et que quatre heures après, il est déjà possible de procéder à des vidanges de l'utérus sans réduction des chances de fécondation. L'objectif est que les liquides inflammatoires aient été éliminés de la cavité utérine avant l'arrivée de l'éventuel embryon à son niveau, donc, avant le sixième jour post-ovulation.

Arsenal thérapeutique

Différents traitements sont envisageables : lavage-siphonnage de l'utérus avec ou sans anti-infectieux, utilisation de molécules à activité utérotonique ou utérokinétique telles que l'ocytocine ou la PGF2α et ses analogues structuraux.

En revanche, l'emploi de substances à activité tocolytique est à proscrire au moment de l'œstrus et de la mise à la reproduction chez la jument pouvant créer un défaut iatrogène de vidange utérine : les ß2-mimétiques (comme l'isoxuprine et clenbutérol) [27], les anti-prostaglandines (AINS) [18] et certains anesthésiques comme l'acépromazine [22, 35]. Il est en revanche à souligner que les sédatifs 2 agonistes comme la xylazine, la détomidine, la romifidine ont en revanche un effet utérotonique sur les juments saines et aucun effet chez les juments qui ont un défaut d'élimination des sécrétions utérines [47]. Des juments saines et normalement non prédisposées aux endométrites post-saillie peuvent être transformées par l'utilisation de ces molécules à effet tocolytique, en juments prédisposées, incapables d'éliminer l'inflammation physiologique induite par les spermatozoïdes.

Lavages utérins

Un lavage-siphonnage utérin ( et ) réalisé quatre à six heures après la dernière (la seule) saillie ou IA, ne perturbe pas la fécondation (voir la “Effet sur la fertilité de lavages utérins…”), mais il convient de ne pas le faire plus tôt après l'accouplement, car s'il est effectué seulement deux heures après insémination, cela altère la fertilité [13, 14]. Ce lavage permet l'élimination des débris et des fluides utérins. Il semble qu'il faille conseiller de répéter le lavage avec autant de litres de liquide qu'il est nécessaire pour obtenir un milieu de siphonnage aussi limpide que celui introduit. Le sérum physiologique ou le lactate de Ringer semblent pouvoir être utilisés indifféremment. Il apparaît que l'addition d'anti-infectieux n'est pas utile [11]. En effet, à ce stade, il n'y a pas encore de complication infectieuse. En outre, un lavage utérin est préférable à une simple infusion d'antibiotique dans l'utérus qui peut se révéler irritante pour l'endomètre, en fonction du principe actif utilisé, de l'excipient, de la forme galénique, de la concentration et du volume total [43].

Il a par ailleurs été montré qu'un lavage-siphonnage utérin réalisé avec du lactate de Ringer immédiatement avant une insémination avec du sperme réfrigéré ne perturbait pas la fécondation ce qui est intéressant à savoir si une jument traitée par lavage utérin quatre à six heures après une insémination doit de nouveau être réinséminée car elle n'a pas ovulé au moment espéré [54].

Ocytocine

Une injection d'ocytocine réalisée dans le même délai de quatre à six heures post-saillie permet de favoriser la vidange de l'utérus. Des études réalisées par échographie [2], par scintigraphie [17, 34], par mesure des pressions intra-utérines [16, 23] et par électromyographie [19, 37, 52] ont montré que les contractions utérines et l'élimination des liquides utérins survenaient très rapidement après une injection intraveineuse et ne duraient que quarante-cinq minutes (voir la “Effet d'une injection intraveineuse de 20 UI d'ocytocine chez des juments jugées résistantes ou prédisposées aux endométrites post-saillie par injection intra-utérine d'une dose de produit de marquage et évaluation par scintigraphie du pourcentage moyen de radio-colloïdes restant dans l'utérus”). Un effet dose semble exister et afin d'éviter une éventuelle tétanisation du myomètre, il convient de ne pas dépasser la dose de 20 UI et des doses de 10 à 15 UI semblent suffisantes [19, 46] (voir les “Effet sur la fertilité de juments saines recevant dès le lendemain…”, “Effet sur la fertilité d'une injection d'ocytocine…” et “Effet, chez quatre juments en œstrus…”). Le renouvellement des injections est sujet à discussion : une fréquence maximale d'une injection toutes les huit heures est recommandée, certains effectuent un traitement biquotidien systématiquement, pour d'autres la répétition du traitement ne semble se justifier que si une accumulation liquidienne est mise en évidence par échographie douze heures après la première injection.

Ces injections semblent être à l'origine d'une stimulation de la sécrétion de LH, mais leurs éventuels effets sur l'ovulation restent à évaluer [1]. Ces injections modifient également l'activité myo-électrique de la paroi des trompes utérines [52]. Néanmoins les mécanismes et les chances de fécondation ne semblent pas modifiés à condition de bien respecter le délai minimum de quatre heures post-accouplement avant la première injection (voir les “Effet sur la fertilité de juments saines recevant dès le lendemain…” et “Effet sur la fertilité d'une injection d'ocytocine…”). Des traitements ocytociques mis en place, dans les conditions de terrain, de manière systématique sur des lots de juments pur sang dans les quarante-huit heures qui suivent la saillie n'altèrent pas, voire favorisent, la fertilité [45]. Des injections d'ocytocine trop tôt après l'insémination semblent, en revanche réduire la fertilité (voir la “Effet sur la fertilité chez des juments saines d'injections d'ocytocine…”) [48].

PGF2α et analogues structuraux

Une injection de PGF2α provoque également des contractions et une vidange utérines, mais le délai et surtout la durée de réponse sont plus longs (environ 5 heures) qu'avec l'ocytocine [20]. Quelques études semblent montrer des différences entre les molécules analogues, mais toutes n'ont pas été testées (voir la “Effet d'une injection IM de PGF2α…”) [20]. Quoi qu'il en soit, la vidange, bien que plus longue, moins complète qu'avec l'ocytocine. Néanmoins, il est intéressant semble-t-il d'utiliser les prostaglandines s'il se produit une accumulation dans les vaisseaux lymphatiques drainant l'utérus [30 et observations personnelles]. Lors d'un examen échographique de l'utérus, la dilatation des vaisseaux lymphatiques apparaît sous la forme d'images anéchogènes qui traduiseant une accumulation liquidienne au niveau de la paroi utérine ().

Comme l'ocytocine, les prostaglandines modifient l'activité contractile des trompes sans altérer les mécanismes de fécondation [52]. Par ailleurs, bien qu'elles soient également impliquées dans les processus locaux intrafolliculaires de l'ovulation, une injection au moment de l'œstrus ne paraît pas modifier le délai de rupture folliculaire [15, 24, 55]. Enfin, injectée dans les premiers jours de la formation du corps jaune (< le 5e jour), la PGF2α n'induit en principe pas de lutéolyse. Plusieurs essais de traitement systématique, au cours des quarante-huit premières heures post-ovulation chez des juments non prédisposées, aux endométrites post-saillie n'ont pas montré d'effet négatif sur la fertilité des juments saines, alors qu'une inhibition partielle de la sécrétion de progestérone, à l'origine d'un moindre niveau circulant de l'hormone jusqu'au 8e jour post-ovulation, est constatée [39, 40] (voir les “Évolution de la progestéronémie chez des juments traitées…” et “Effet sur la fertilité de juments saines recevant dès la 4). Néanmoins, d'autres travaux relatent qu'une ou plusieurs injections systématiques de PGF2α chez des juments saines dans les deux jours qui suivent l'ovulation auraient tendance à diminuer les taux de gestation [10, 50]. Certains arguments expérimentaux pourraient expliquer les avis différents émis, ce serait peut-être la répétition des injections de PGF2α au cours des deux premiers jours post-ovulation qui pourrait avoir un effet éventuellement néfaste, alors qu'une seule injection ne perturberait ni la fonction lutéale ni les éventuelles gestations [41]. Enfin, récemment, une communication en congrès de l'équipe de Ginther [5] rapporte que contrairement à ce qui est communément considéré comme un fait scientifique, une injection de 10 mg de PGF2α est capable, dès le 3e jour post-ovulation, d'induire une lutéolyse avec la même efficacité qu'une injection réalisée le 10e jour du cycle. Jusqu'à présent, il était admis que le corps jaune de la jument était insensible à l'action lutéolytique de la prostaglandine au moins au cours des cinq premiers jours de sa mise en place. Ces derniers éléments expérimentaux incitent à une utilisation prudente de la PGF2α en période post-ovulatoire dans l'attente de confirmation ou d'infirmation d'un effet bénéfique et sans risque de l'utilisation de la PGF2α chez les juments reconnues prédisposées aux endométrites post-saillie, dans le but de provoquer une évacuation des sécrétions utérines et une contraction des vaisseaux lymphatiques utérins.

Résultats thérapeutiques

Bien qu'il existe peu d'études comparatives d'efficacité des traitements entre eux et pas d'essai sur le terrain de juments affectées mais non traitées pour servir de lots témoins, il semble à partir des travaux expérimentaux et des constatations faites en pratique que les meilleurs résultats, en termes de taux de gestation, chez des juments qui présentent un défaut de vidange utérine sont obtenus en associant un lavage-siphonnage utérin et des injections utérotoniques post-accouplement. Michèle Leblanc [29] rapporte ainsi une étude de terrain où trente-deux juments considérées infertiles depuis au moins deux ans et suspectes d'être prédisposées aux endométrites persistantes post-saillie ont été traitées deux fois quatre et vingt-quatre heures après l'IA par un lavage utérin avec trois litres de sérum physiologique suivi d'une injection intraveineuse de 20 UI d'ocytocine. Vingt-sept juments (84 %) étaient gravides dès le premier cycle utilisé et traité.

Barbacini et al. [3] utilisent deux modalités de traitement selon la quantité de liquide utérin dépisté, douze heures après l'IA en sperme congelé :

- si la quantité de liquide est modérée (largeur de la lumière utérine dilatée par l'accumulation de liquide < 20 mm sur l'image échographique de l'utérus) seul un traitement ocytocique est mis en place avec une injection quotidienne de 20 UI par la voie intraveineuse jusqu'à disparition du liquide ;

- si l'accumulation liquidienne est plus abondante, un lavage utérin est réalisé en passant autant de sérum physiologique qu'il est nécessaire pour que le milieu siphonné soit limpide et des injections de 20 UI d'ocytocine sont effectuées toutes les huit heures. Le traitement est renouvelé tous les jours en fonction de l'évolution des signes échographiques et ne dure pas plus de quatre jours.

Au sein de la clientèle où ces traitements sont mis en place, pour les juments qui ne présentent pas de prédisposition aux endométrites post-IA (absence de liquide utérin 12 heures post-IA), donc non traitées, le taux de gestation par cycle est de 56 % (188/360) et chez les juments justifiant d'un des deux types de traitement, le taux de gestation obtenu avec la mise en place de la thérapeutique choisie était de 42 % (57/126).

Conduite à tenir en pratique

Il convient de proscrire, chez une jument en œstrus devant (ou venant d') être saillie ou inséminée tout traitement à base d'AINS, de β2 mimétiques ou d'acépromazine. Si malgré tout une telle molécule doit être administrée, il convient alors de considérer la jument comme étant prédisposée à un défaut d'élimination des liquides utérins et de la traiter comme telle (voir la “Effet d'une injection IV de phénylbutazone (PBZ)…”.)

Toute jument qui présente une accumulation liquidienne intra-utérine au moment de l'œstrus (et/ou une accumulation liquidienne douze heures post-saillie ou IA) doit être considérée comme à risque :

(1) ne la faire saillir ou inséminer qu'une seule fois par cycle (au besoin en déclenchant l'ovulation) (pour les juments à risque, une saillie serait peut-être préférable à une IA avec du sperme congelé) ;

(2) faire un lavage-siphonnage utérin quatre à six heures après l'IA ou la saillie jusqu'à obtenir un liquide limpide ;

(3) faire une injection (IV) de 10 à 20 UI d'ocytocine après le lavage ;

(4) choix a : échographier la jument douze heures plus tard,

- si l'accumulation liquidienne persiste faire une nouvelle injection d'ocytocine,

- si les vaisseaux lymphatiques de la paroi utérine : sont également dilatés par du liquide faire également une injection de PGF2α ou d'un analogue de synthèse,

choix b : faire en aveugle une seconde injection d'ocytocine douze heures après la première ;

(5) échographier la jument vingt-quatre heures post-saillie :

- ;si l'accumulation liquidienne persiste faire une nouvelle injection d'ocytocine (possibilité selon la quantité de liquide de renouveler l'injection d'ocytocine toutes les huit à douze heures),

- si à l'échographie, le liquide apparaît contenir des spots échogènes, il convient, avant les injections, de renouveler le lavage-siphonnage de l'utérus,

- si les vaisseaux lymphatiques de la paroi utérine sont également dilatés par du liquide faire également une injection de PGF2α ;

(6) renouveler la procédure (5) les jours suivants si du liquide persiste dans l'utérus (jusqu'à J4-J5 post-ovulation).

Tous les cas d'endométrites chez la jument ne sont pas liés à une prédisposition aux endométrites post-saillie, il convient donc d'une part lors d'un cas clinique d'évaluer la nature et la cause de l'infection utérine et d'autre part de chercher à identifier les juments qui souffrent de défaut d'élimination de la réaction inflammatoire physiologique de l'utérus qui suit un accouplement.

Les endométrites non puerpérales de la jument ne doivent donc pas être considérées comme une fatalité. Certaines de ces affections résultent d'anomalies de conformation qu'il convient de dépister précocement à la faveur d'un examen génital préalable à chaque mise à la reproduction. Ces anomalies de conformation peuvent alors être facilement corrigées chirurgicalement. D'autres endométrites sont dues à des erreurs de gestion de la mise à la reproduction avec notamment la réalisation d'inséminations artificielles chez des juments qui ne sont pas en œstrus mais qui présentent une croissance folliculaire en phase lutéale. Un dépistage du comportement d'œstrus et/ou un examen génital complet et non uniquement ovarien devrait permettre d'éviter ce type d'erreurs.

Le dépistage systématique des étalons porteurs de germes particulièrement pathogènes et leur traitement avant leur utilisation comme reproducteurs seraient à généraliser.

Enfin, le dépistage des juments prédisposées aux endométrites post-saillie et la mise en place de la conduite préventive proposée, dans cette synthèse, devraient également permettre de limiter cette autre catégorie d'endométrites.

S'il existe différentes catégories d'endométrites et que les mesures préventives sont adaptées à chacune de ces catégories, il n'y a, en revanche, quelle que soit l'origine de l'affection, qu'une seule conduite thérapeutique dont la clé du succès est fondée sur les lavages utérins quotidiens.

Note :

  • (1) Dans l'attente de données plus nombreuses, si une décision d'injection de PGF2α est faite, limiter le traitement à une seule injection et uniquement au cours des quarante-huit heures qui suivent l'ovulation.

Éléments à retenir

> Certaines juments sont prédisposées aux endométrites post-saillie ou post-IA. Chez elles, l'inflammation de l'endomètre en contact avec des spermatozoïdes persiste après la fin de l'œstrus. Il s'ensuit souvent une infection secondaire.

> cette prédisposition est due principalement à une moindre contractilité utérine. En outre, l'absence de plasma séminal et des doses de sperme très concentrées augmentent les phénomènes inflammatoires.

> Le dépistage fait appel à l'échographie. Chez ces juments prédisposées, l'utilisation de sperme frais est privilégiée, associée à une vidange utérine dès 4 heures post-accouplement. Des lavages utérins et l'utilisation de molécules utérokinétiques sont utiles.

Quatre catégories d'endométrites non puerpérales

La classification d'ordre étiologique et pathogénique des endométrites de la jument qui est actuellement reconnue tient compte à la fois des germes en cause et des défauts de moyens de défense de l'organisme.

Endométrites induites par une contamination sexuelle pardes germes très pathogènes

La première catégorie correspond à des infections utérines liées à une contamination par voie vénérienne par un germe très pathogène pour lequel l'étalon joue le rôle de vecteur, porteur inapparent (= véritable MST). Les agents bactériens incriminés sont Taylorella equigenitalis (bien que les dernières souches identifiées en France n'aient pas été responsables d'épisodes cliniques aigus), Klebsiella pneumoniae (certaines souches bénéficient d'une transmission vénérienne reconnue en particulier celles ayant les types capsulaires 1, 2 et 5). Aux États-Unis, certains sérotypes de Pseudomonas aeruginosa sont régulièrement mis en cause. Il serait intéressant d'étudier le cas de certains Streptococcus equi variété zooepidemicus.

Pour ces contaminations sexuelles, il ne semble pas exister de prédisposition particulière de certaines juments. À l'inverse, la quasi-totalité des juments infectées par la saillie développent, en raison du pouvoir pathogène élevé de ces germes, une infection utérine avec des signes cliniques souvent marqués sous la forme de sécrétions utérines plus ou moins abondantes à l'origine parfois d'écoulements au niveau vulvaire assez discrets, et le plus souvent d'une accumulation liquidienne de volume variable dans la lumière de l'utérus.

Endométrites dégénératives

La seconde catégorie correspond aux endométrites associées à des lésions dégénératives chroniques (= fibrose) de l'endomètre qui, selon la traduction littérale de l'anglais, seraient désignées sous le terme d'endométrioses. Mais ce terme peut prêter à confusion, car l'endométriose en gynécologie humaine correspond à une prolifération (non tumorale) ectopique de tissu endométrial…

En raison des lésions dégénératives de l'endomètre, les juments présentent alors des endométrites fréquentes récidivantes évoluant parfois sur un mode clinique de type chronique. Ces lésions dégénératives constituent, en effet, un facteur net de prédisposition à de nouvelles réactions inflammatoires aiguës, l'utérus ayant des moyens de défense diminués.

Le diagnostic lors d'évolution d'épisodes aigus ou subaigus n'a aucun caractère spécifique. En revanche, le diagnostic des lésions dégénératives est impératif et ne repose que sur un examen histologique à partir d'une biopsie de l'endomètre, réalisée de préférence en dehors d'épisodes cliniques d'endométrites, qui sont alors associés à des lésions histologiques d'endométrites aiguës, ce qui risque de biaiser un peu l'interprétation des lésions chroniques dégénératives.

À l'heure actuelle, lorsque les lésions dégénératives sont installées, plus aucune thérapeutique préventive ne semble pouvoir être mise en place. De plus, il n'y pas non plus de thérapeutiques curatives pour tenter de réduire les lésions dégénératives. Ce sont ces endométrites qui justifient parfois de tentatives de “curetages” utérins. Le curetage mécanique à l'aide d'instruments chirurgicaux introduits par voie vaginale a depuis longtemps été délaissé, pour laisser la place à des essais de “curetage chimiquse” par irrigation intra-utérine de DMSO, ou de carburant des lampes à pétrole : en anglais : “kerosene” (en raison de la confusion possible engendrée par ce terme anglosaxon certaines équipes ont utilisé du kérosène, le carburant des avions, sans que des effets secondaires néfastes n'aient été rapportés). Ces traitements chimiques visent à induire une réaction inflammatoire qui pourrait avoir un effet régénérateur de l'endomètre. Quelques publications anglosaxones rapportent une certaine efficacité de ces curetages chimiques, en termes d'augmentation de la fertilité des juments traitées.

En termes de prévention, l'idéal serait d'éviter la survenue de ces lésions qui, dans bien des cas, résultent d'infections longues ou répétées des autres catégories d'endométrites.

Endométrites infectieuses chroniques

Les endométrites infectieuses chroniques sont dues à des germes banals de l'environnement du cheval : Klebsiella pneumoniae, Streptococcus equivariété zooepidemicus, Escherichia coli, mais parfois aussi à des levures ou à des champignons… Certaines juments semblent plus prédisposées que d'autres à ce type d'endométrites.

Il s'agit, en particulier, de celles qui présentent des anomalies de conformation ou des lésions acquises du périnée, de la vulve, de l'anneau vestibulaire, du vagin ou du col qui favorisent la contamination de l'appareil génital par de l'air, de l'urine ou des fèces. En outre, ce sont souvent des juments relativement âgées (plus de 14 ans), multipares ayant un endomètre qui présente des modifications mises en évidence à la faveur de biopsies.

Ce type d'endométrites peut également être induit par des maladresses dans la gestion des juments, en particulier si une insémination artificielle est réalisée en phase lutéale sur le seul critère de la présence d'un gros follicule ovarien. L'utérus sous imprégnation progestative présente des moyens de défenses réduits ce qui favorise le développement des germes.

De très nombreuses études ont également tenté de dépister si les juments préférentiellement atteintes présentaient des anomalies de leur défense utérine. Il ne semble pas exister de différences quantitatives pour ces moyens de défenses (cellules immunitaires, afflux de polynucléaires neutrophiles, titres en anticorps spécifiques…) mais l'activité opsonisante au niveau utérin serait plus faible, peut-être en raison de la présence de facteurs inhibiteurs. De plus certains germes, notamment Streptococcus equi variété zooepidemicus auraient une plus grande capacité à adhérer aux cellules de l'épithélium utérin chez les juments qui ont des modifications de l'endomètre un peu à l'image de ce qui a été rapporté en humaine chez les femmes victimes de cystites récidivantes…

Enfin, ce type d'infection fait souvent suite à une inflammation correspondant à la 4e catégorie d'endométrites qui fait l'objet de cet article. Quelques rares cas cliniques de pyomètre au sens littéral du terme, à savoir une accumulation volumineuse de liquide purulent dans l'utérus, sans vidange de ce dernier sont rencontrés. Les raisons qui impliquent ce type d'évolution en raison d'une non ouverture du canal cervical ne sont pas connues. Parfois, le col utérin est le siège de lésions cicatricielles ou d'adhérences qui entravent vraisemblablement l'ouverture du canal cervical. Dans d'autres cas, aucun élément probant ne permet de comprendre pourquoi la pression intra-utérine induite par l'accumulation liquidienne, ou les imprégnations hormonales des œstrus successifs n'induisent pas un relâchement cervical qui permettrait une vidange au moins partielle de l'utérus.

Endométrites post-saillie ou post-insémination

Les endométrites post-saillie persistantes représentent untype d'inflammation susceptible d'entraîner à terme des modifications endométriales favorisant alors la survenue d'endométrites correspondant aux catégories précédentes.

À l'issue d'une insémination ou d'une saillie, une inflammation utérine qui physiologiquement ne dure que quelques heures se produit systématiquement, les sécrétions utérines liées à cette réaction inflammatoire et les débris présents dans l'utérus étant rapidement éliminés en raison d'une vidange rapide de l'utérus. Cette vidange est physiologiquement assurée essentiellement grâce à la contractilité de l'utérus qui permet une évacuation des liquides inflammatoires, et des spermatozoïdes surnuméraires par le canal cervical dans les voies génitales postérieures. Une part de la vidange utérine est également assurée par le drainage lymphatique de l'utérus.

Certaines juments présentent un défaut d'élimination mécanique des fluides utérins résultant de cette inflammation. Chez ces juments “à risque”, l'inflammation endométriale persistante génère d'une part un milieu utérin dysgénésique pour l'éventuel embryon qui atteindra la cavité utérine six jours après l'ovulation et d'autre part, peut se compliquer d'un phénomène infectieux. Ces juments sont par conséquent infertiles et peuvent développer une endométrite infectieuse chronique. (voir la “Schéma pathogénique des endométrites post-saillie”)

D'après [19, 57].

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