Aspect zoonotique et pathogénie des infections des poissons par les mycobactéries - La Semaine Vétérinaire n° 335 du 01/05/2013
La Semaine Vétérinaire n° 335 du 01/05/2013

MYCOBACTÉRIES ZOONOTIQUES

Article de synthèse

Auteur(s) : Nicolas Keck*, Sylvain Godreuil**, Maria-Laura Boschiroli***

Fonctions :
*Laboratoire départemental vétérinaire de l’Hérault,
306, rue Croix-de-Las-Cazes, CS 69013,
34967 Montpellier Cedex 02
**CHU de Montpellier, hôpital Arnaud-de-Villeneuve,
Département de bactériologie-virologie,
37, av. du Doyen-Gaston-Giraud,
34295 Montpellier Cedex 5
***Anses, Laboratoire de santé animale,
23, av. du Général-de-Gaulle, 94706 Maisons-Alfort Cedex

Les mycobactérioses des poissons transmissibles à l’homme sont probablement sous-diagnostiquées. Plusieurs outils diagnostiques permettent de les dépister et d’identifier les mycobactéries responsables.

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Les infections par les mycobactéries non tuberculeuses (mycobactérioses) sont des maladies chroniques ou subaiguës dans de nombreuses espèces de poissons. Certaines présentent un caractère zoonotique et peuvent entraîner des infections de faible incidence, mais parfois graves chez l’homme. Elles sont fréquemment observées et probablement sous-diagnostiquées chez les poissons d’aquarium, mais aussi, occasionnellement, chez ceux d’élevage. Les traitements antibiotiques étant déconseillés chez les poissons, la mise en place de mesures de prévention et de surveillance est requise dans les élevages et les aquariums pour prévenir leur contamination. Cet article présente les principales caractéristiques des infections à mycobactéries chez les poissons et chez l’homme.

ESPÈCES CONCERNÉES

Les mycobactéries hébergées par les poissons appartiennent au groupe des mycobactéries non tuberculeuses (NTM), qui sont trouvées dans l’environnement hydro-tellurique à partir duquel l’homme et les animaux se contaminent (encadré 1) [19]. Elles ne possèdent pas toutes le même pouvoir pathogène [24]. De plus, il est possible d’isoler des mycobactéries à partir de prélèvements de tissus de poissons ou de leur environnement sans signe clinique associé [2].

Toutes les espèces de poissons peuvent être considérées comme sensibles, bien que la maladie soit plus souvent décrite chez certaines d’entre elles (encadré 2). Les poissons d’aquarium seraient plus fréquemment concernés que ceux de consommation, bien que l’affection ait été observée à plusieurs reprises dans des élevages.

Chez l’homme, les mycobactérioses cutanées sont causées dans plus de la moitié des cas par M. marinum, dont le réservoir principal est le poisson et/ou son environnement [7]. Il peut également être infecté par les autres mycobactéries pathogènes des poissons.

INCIDENCE ET RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE

Chez l’homme, en France, le taux d’incidence annuel des infections à M. marinum est d’environ 0,09/100 000 habitants [22]. Seules certaines souches auraient un potentiel zoonotique [20]. Cela a été confirmé dans un article récent, qui suggère par ailleurs que certains génotypes pourraient provoquer des cas aggravés [3].

L’incidence de l’infection semble augmenter chez les poissons d’aquarium, peut-être en raison de l’intensification des systèmes de production, de l’augmentation des transferts de poissons vivants et du manque de suivi sanitaire de ces animaux [7]. Une étude conduite en Italie a démontré, par isolement bactérien, un taux d’infection de 45 % sur 312 poissons d’aquarium analysés pendant 18 mois. Douze pour-cent d’entre eux présentaient des lésions évocatrices de mycobactériose [16].

La répartition géographique des mycobactérioses est mondiale, dans tous les environnements aquatiques (eau douce, saumâtre ou salée), et plutôt à des températures élevées. Si les conséquences de cette maladie dans les populations de poissons sauvages sont mal connues, celle-ci a été décrite à des taux de prévalence élevés dans certains milieux comme la baie de Chesapeake, aux États-Unis [8].

TRANSMISSION

La contamination humaine par M. marinum s’effectue préférentiellement au contact direct des animaux infectés, dans le cadre d’une activité professionnelle ou de loisirs (pêche, poissonnerie, aquariophilie), favorisée par des lésions cutanées ou des coupures [22]. Ainsi, dans une étude répertoriant 652 cas d’infection à M. marinum sur une période de 30 ans, la possession d’un aquarium est rapportée dans 49 % des cas, une blessure avec un poisson ou un coquillage dans 27,4 % d’entre eux et une blessure dans de l’eau de mer ou stagnante pour 8,8 % [10]. La contamination par les autres espèces de mycobactéries est considérée d’origine environnementale. Aucun cas de contamination interhumaine n’a été décrit. La durée d’incubation médiane est de 2 à 3 semaines mais elle est souvent plus longue, supérieure à un mois dans un tiers des cas [22].

Chez les poissons, la voie de transmission principale est digestive, par la consommation de poissons morts ou de déchets contaminés. Les animaux infectés pourraient également excréter des bactéries dans l’environnement par les lésions cutanées, les branchies ou les matières fécales. La contamination cutanée, favorisée par des blessures ou des infestations parasitaires, est également possible. La transmission verticale a été décrite chez des poissons ovovivipares (poeciliidés) et est suspectée chez les ovipares sans que cela n’ait été précisément démontré [6, 12]. D’autres vertébrés aquatiques pourraient jouer un rôle de réservoir (serpents, grenouilles, tortues), de même que certains invertébrés, comme les daphnies. Il est probable que les mycobactéries utilisent des amibes de l’environnement comme hôte intermédiaire [19]. Bien qu’elles soient intracellulaires chez leur hôte, ces bactéries peuvent persister dans l’eau, particulièrement sous forme de biofilms.

SIGNES CLINIQUES ET LÉSIONS

1. Chez l’homme

La maladie se manifeste sous la forme de lésions cutanées apparaissant au point d’inoculation. En raison des modes de contamination, les localisations les plus fréquentes sont les mains, les poignets et les avant-bras (photos 1 et 2). L’infection par M. marinum provoque le plus souvent un nodule inflammatoire ou des papulo-nodules localisés, parfois groupés, superficiels et indolores qui évoluent progressivement pour libérer de petites quantités de pus. Les lésions progressent vers l’ulcération de la peau et des tissus sous-cutanés [1]. Un aspect sporotrichoïde se développe avec des lésions ascendantes le long du trajet lymphatique du membre atteint. Une adénopathie du nœud lymphatique satellite est fréquemment observée et des atteintes profondes concernant les tendons, les cartilages ou les os peuvent survenir. Quelques cas de formes disséminées ont été décrites chez les personnes immunodéprimées. Un diagnostic tardif peut également contribuer à l’apparition de ces formes profondes. Le délai de guérison est long, même en cas de traitement (plusieurs mois).

2. Chez les poissons

La mycobactériose est principalement une maladie chronique qui évolue à bas bruit et s’exprime cliniquement après, parfois, plusieurs mois ou années [12]. Elle se manifeste par un amaigrissement, de la mélanose, une baisse de croissance, des modifications du comportement (léthargie, isolement, refus de s’alimenter). Des lésions cutanées (ulcérations de la peau, érosions cutanées), une déformation de la colonne vertébrale et une exophtalmie unilatérale ou bilatérale sont aussi fréquemment notées (photos 3 et 4).

Les lésions typiques sont des granulomes miliaires de petite taille, isolés ou groupés (photos 5 à 7). Bien qu’ils puissent être relevés dans la plupart des tissus, ils sont principalement localisés dans le foie, le rein, et la rate, celle-ci étant le premier site de capture des antigènes et de formation des granulomes [4, 6]. L’examen microscopique d’une préparation d’organes lésés entre lames et lamelles permet d’observer de nombreux granulomes entourés d’une coque épaisse, constituée de cellules épithélioïdes (photo 8).

Selon la dose infectante et la virulence de la souche, les conditions du milieu et l’existence de maladies intercurrentes, des formes aiguës sont parfois notées [23]. Elles se manifestent par des signes cliniques de septicémie (hydropisie, hémorragies sous-cutanées, mélanose) et des taux de mortalité élevés (photo 9).

Selon les cas, le diagnostic différentiel doit être réalisé avec des infections fongiques systémiques (Ichthyophonus) ou bactériennes, notamment la nocardiose qui peut occasionner des lésions comparables (photo 10). Des cas de guérison spontanée ont été observés mais les animaux restent porteurs de mycobactéries [4]. Ces dernières ont en effet la capacité de persister dans leur hôte sous forme dormante pendant une phase de latence qui peut être interrompue par des facteurs immunosuppresseurs, causant une réactivation de l’infection [13].

DIAGNOSTIC

→ Chez l’homme, le diagnostic peut être établi à partir des signes cliniques et de l’anamnèse, puis confirmé par l’examen direct en microscopie et la culture mycobactérienne. Les mycobactéries sont le plus souvent recherchées sur des prélèvements cutanés, mais également articulaires ou ganglionnaires.

→ Chez les poissons, en raison du caractère non pathognomonique des signes cliniques et des conséquences graves de la mycobactériose dans un aquarium ou dans un élevage, il est nécessaire de confirmer le diagnostic par des analyses de laboratoire. Les prélèvements peuvent être obtenus par ponction des bords des lésions cutanées ou par autopsie des poissons les plus atteints.

Les prélèvements doivent être réfrigérés pour préserver la viabilité des mycobactéries et limiter la multiplication des éventuels micro-organismes contaminants pour l’analyse bactériologique. Si une conservation prolongée est nécessaire, ils peuvent être congelés.

La technique la plus simple et la plus employée en première intention est la recherche de bacilles acido-alcoolo-résistants à l’examen microscopique de frottis lésionnels après coloration de Ziehl-Neelsen. Ce diagnostic direct constitue une méthode peu sensible. De plus, d’autres actinomycétales comme Nocardia sp. sont également acido-alcoolo-résistantes à la coloration. La coloration de Ziehl-Neelsen peut être pratiquée sur des coupes histologiques, ce qui augmente, dans ce cas, la sensibilité et permet de mieux caractériser les lésions. Cependant, ces méthodes ne permettent pas d’identifier la bactérie ni de confirmer son caractère pathogène.

La culture est, en revanche, un moyen spécifique d’identifier les mycobactéries (donc le risque zoonotique) et d’évaluer la sensibilité aux antibiotiques. Les prélèvements sont ensemencés sur des milieux spécifiques (souvent Löwenstein-Jensen), soit directement, soit après décontamination afin de les débarrasser des micro-organismes commensaux dont la croissance rapide pourrait concurrencer celle des mycobactéries [8]. La vitesse de croissance des mycobactéries étant assez faible, plusieurs jours (5 à 20) sont nécessaires pour les cultiver à une température adaptée de 30 °C. Certaines espèces de mycobactéries comme M. chelonae peuvent se cultiver plus rapidement, y compris sur des milieux ordinaires. Dans tous les cas, l’incubation doit être maintenue 2 mois avant de considérer la culture comme négative.

L’identification bactérienne peut être effectuée par des méthodes phénotypiques, mais des techniques moléculaires sont désormais plus fréquemment utilisées sous la forme de méthodes internes ou de tests commerciaux, notamment des bandelettes portant des sondes spécifiques d’espèces [17]. Dans certains cas, ces méthodes peuvent être réalisées pour mettre en évidence et identifier les mycobactéries à partir des prélèvements de tissus, sans passer par une étape de culture.

TRAITEMENT

1. Chez l’homme

Le traitement des infections par M. marinum n’est pas standardisé, mais désormais la chimiothérapie est presque systématique pour limiter les risques d’extension. Le traitement le plus employé consiste, pour une durée de 3 mois, en une monothérapie de clarithromycine, de minocycline ou de doxycycline, ou en l’association de rifampicine et éthambutol. En cas de maladie disséminée, le traitement inclut au minimum deux de ces molécules, dont préférentiellement la clarithromycine. Le débridement chirurgical peut se révéler nécessaire, en particulier dans les formes répondant mal à l’antibiothérapie ou impliquant les espaces fermés de la main.

2. Chez les poissons : pas de traitement efficace

Plusieurs protocoles thérapeutiques qui utilisent notamment les tétracyclines, la streptomycine associée à des extraits d’ail et la kanamycine ont été testés [4, 5, 21]. Aucun traitement efficace des mycobactérioses des poissons n’existe en raison de la résistance de ces bactéries dans le milieu extérieur, du taux de prévalence en général élevé au sein des groupes lorsque la maladie est découverte, du manque de connaissance concernant la pharmacocinétique des antituberculeux chez les poissons et de leur capacité à diffuser dans les granulomes [6, 8]. La sensibilité des mycobactéries aux antibiotiques pourrait être assez variable selon l’origine géographique des poissons, par manque d’utilisation raisonnée des antibiotiques dans certains pays d’élevage. Enfin, l’obligation de respecter de longues durées d’administration pourrait entraîner la sélection de mutants résistants parmi les mycobactéries ou la flore saprophyte des poissons, ce qui représenterait un risque pour la santé publique.

Ainsi, la méthode généralement retenue est l’élimination des animaux porteurs (le plus souvent, de tous les animaux, dans le cas d’un aquarium) et des plantes, puis le nettoyage et la désinfection des structures par le chlorite de sodium, l’alcool à 70 ° ou l’eau de Javel à des doses élevées de 50 g/l (20 minutes de contact au minimum). Certains désinfectants classiquement employés en aquaculture comme les ammoniums quaternaires ou le monopersulfate de potassium (Virkon® S) sont peu actifs sur les mycobactéries [11].

PRÉVENTION

La prévention des infections humaines consiste en la désinfection des mains après contact avec des animaux ou des environnements potentiellement contaminés et, autant que possible, l’utilisation de gants. La meilleure prévention reste de maîtriser la maladie chez les animaux.

Chez les poissons, les mesures de prévention usuelles sont recommandées : élimination régulière des poissons morts ou malades, nettoyage et désinfection des équipements (épuisettes, filtres, etc.) et amélioration de la qualité du milieu (renouvellement ou stérilisation de l’eau aux ultraviolets, filtration des matières en suspension et des produits du catabolisme azoté, nourrissage raisonné, brassage ou oxygénation de l’eau, contrôle de la température, etc.). L’épidémiologie de la maladie rend difficile la réalisation d’une quarantaine efficace et il importe donc de maîtriser la contagion dès les premiers stades d’élevage. Certains auteurs ont souligné l’importance de limiter le risque d’introduction de poissons infectés dans les pays de la communauté européenne par le contrôle des échanges internationaux et l’établissement de mesures de biosécurité dans les élevages et les centres de transfert [15]. Le développement de vaccins a fait l’objet de plusieurs publications mais n’a pas débouché, pour l’instant, vers une valorisation industrielle commercialisable [14].

Conclusion

Les conséquences des infections par les mycobactéries dans les élevages ou les aquariums, l’aspect zoonotique de celle à M. marinum et sa répartition mondiale démontrent l’importance de cette maladie. Bien qu’elles aient été décrites et étudiées depuis plus d’un siècle, de nombreuses questions restent en suspens sur la transmission, la physiopathologie et les mécanismes de défense de l’hôte. De plus, il serait nécessaire de développer des mesures de surveillance et de prophylaxie adaptées à l’épidémiologie de l’affection, ainsi que des méthodes de diagnostic sensibles pour le diagnostic individuel et/ou de groupe. Divers outils de biologie moléculaire récemment développés offrent des perspectives intéressantes, pour le diagnostic comme pour une meilleure compréhension de l’épidémiologie de la maladie.

Références

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Conflit d’intérêts

Aucun.

ENCADRÉ 1
Principales mycobactéries pathogènes pour les poissons

→ M. marinum, M. ulcerans, M. chelonae et M. fortuitum.

→ M. haemophilum, M. abscessus, M. gordonae et M. peregrinum.

D’après [6, 8, 25].

ENCADRÉ 2
Espèces de poissons pour lesquelles les mycobactérioses sont souvent décrites

Poissons d’aquarium

→ Combattant Betta splendens.

→ Gourami Trichogaster spp.

→ Colisa lalia.

→ Danio Danio spp.

→ Barbus tetrazona.

→ Poisson rouge Carassius auratus.

→ Cichlidés (scalaire Pterophyllum scalare, discus Symphysodon spp.).

→ Characidés (tétras, piranhas).

Poissons de consommation

→ Bars Dicentrarchus labrax.

→ Turbots Scophthalmus maximus.

→ Tilapias.

Points forts

→ L’incidence des mycobactérioses est plus forte dans les espèces de poissons d’aquarium et semble augmenter.

→ M. marinum est responsable de plus de la moitié des mycobactérioses cutanées humaines, entraînant le plus souvent des lésions de la peau.

→ La guérison est longue, et des atteintes profondes ne sont pas rares.

→ Le traitement antibiotique est systématique et de longue durée chez l’homme. La désinfection des mains ou le port de gants pour manipuler les poissons sont recommandés.

→ Aucun traitement n’est vraiment efficace chez les poissons. Les animaux infectés sont le plus souvent éliminés, et les aquariums ou les structures d’élevage désinfectés.

REMERCIEMENTS

Remerciements à Benjamin Guichard et à Emmanuel Leguay pour la relecture.

1. Lésion de la main due à M. marinum.

10. Loup : lésions de nocardiose de l’œil.

2. Lésions de l’avant-bras dues à M. marinum.

3. Colisa : ulcère cutané.

4. Anableps : érosions cutanées sur le dos.

5. Discus : granulome unique sur la rate.

6. Loup : granulomes multiples sur la rate.

7. Ombrine : granulomes multiples sur la rate.

8. État frais de granulome au microscope optique.

9. Platy : hydropisie et hémorragies sous-cutanées.

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