Trop souvent le rôle du vétérinaire se limite à la correction dans l’urgence d’une situation dégradée par un agent pathogène microbien ou parasitaire. Les médicaments “antipathogènes” tiennent une place importante dans la pharmacopée et leur mission demeure avant tout une mission de substitution aux fonctions défaillantes du malade. Les solutions alternatives ne peuvent en aucune façon prétendre être bactéricides, bactériolytiques ou antiparasitaires (sauf parasites externes), et leur mission est plutôt celle d’une stimulation du potentiel réactionnel du malade. Choisir entre substitution et stimulation exige du thérapeute une évaluation clinique différente, une stratégie thérapeutique différente et des critères différents dans l’appréciation de l’efficacité. Par nature, la nuance est faible entre un aliment complémentaire et un outil thérapeutique alternatif créant quelques interrogations réglementaires.