PARASITOLOGIE
Parasitologie
Jemmy-Lee Hardy*, Mathilde Millet**
*Clinique des Hutins
7 avenue Napoléon III
74160 Saint-Julien-en-Genevois
En France, l’échinococcose alvéolaire est une affection rare chez le chien, mais elle a un impact sanitaire non négligeable car il s’agit d’une zoonose qui peut être mortelle. Les régions les plus touchées par cette maladie sont situées au nord-est du pays.
Une chienne malinois stérilisée, âgée de 9 ans, est présentée pour un abdomen gonflé qui évolue depuis deux à trois mois. Après avoir écarté l’hypothèse d’un syndrome dilatation-torsion de l’estomac, des examens d’imagerie sont réalisés et mettent en évidence une volumineuse masse anéchogène d’origine hépatique. Une échinococcose alvéolaire hépatique est suspectée compte tenu de la nature principalement kystique de la masse. Le traitement consiste en une lobectomie hépatique avec l’exérèse du kyste volumineux. L’analyse histologique confirme la présence de protoscolex dans le kyste qui, au vu du contexte épidémiologique, semblent appartenir à l’espèce Echinococcus multilocularis. Aucun traitement médical spécifique n’est administré durant la période postopératoire. Plusieurs mois après l’intervention chirurgicale, l’animal ne présente aucun signe de récidive. Bien que la littérature rapporte généralement de nombreux microkystes hépatiques d’Echinococcus multilocularis, ce cas décrit la présence d’un unique kyste parasitaire.
A 9-year-old Belgian shepherd neutered bitch was presented with a bloated abdomen that developed in the last two to three months. After excluding a chronic gastric dilatation volvulus, a voluminous anechogen liver mass was seen by imaging techniques. Considering the mainly cystic nature of the mass and epidemiological parameters, a hepatic alveolar echinococcosis was suspected. The treatment consisted in a hepatic lobectomy with the removal of the unwieldy cyst. The histological analysis confirmed the presence of protoscolex within the cyst, which, considering the epidemiological context, seem to belong to Echinococcus multilocularis species. No specific medical treatment was given postoperatively. Several months after surgery, the animal didn’t show any signs of recurrence. Although literature usually outlines numerous hepatic Echinococcus multilocularis microcysts, this case reports the presence of a single parasitic cyst.