SARCOME DE HAUT GRADE IMPLIQUANT LE SYSTÈME MUSCULO-SQUELETTIQUE CHEZ UN OCTODON - Le Point Vétérinaire n° 435 du 01/11/2022
Le Point Vétérinaire n° 435 du 01/11/2022

CANCÉROLOGIE

NAC

Auteur(s) : Christophe Bulliot*, Lucas Flenghi**, Céline Levrier***

Fonctions :
*(dipECZM small mammals)
Exotic Clinic
38 rue d’Arqueil
77176 Nandy
**Exotic Clinic
et CHV des Cordeliers
Service NAC
29 avenue du Maréchal Joffre
77100 Meaux

Les tumeurs sont peu rapportées dans la littérature chez l’octodon. Ce cas présente la gestion chirurgicale d’une tumeur d’un membre antérieur traitée par amputation.

Les tumeurs spontanées sont peu rapportées dans la littérature chez l’octodon (Octodon degus) et concernent principalement l’appareil digestif, le foie et la peau. Aucune tumeur impliquant le système musculo-squelettique n’est décrite dans la principale étude rétrospective sur les maladies de l’octodon [9].

Dans le cas présenté, l’analyse immuno­histochimique des tissus anormaux est en faveur d’une origine nerveuse de la tumeur. Une tumeur des gaines nerveuses périphériques est le diagnostic privilégié. Ce type de tumeur n’a jamais été rapporté dans la littérature chez cette espèce.

PRÉSENTATION DU CAS

1. Commémoratifs et anamnèse

Un octodon mâle non stérilisé, âgé de 4 ans et pesant 280 g, est présenté en consultation pour une boiterie permanente et sans appui ainsi qu’un gonflement de l’antérieur droit évoluant depuis plus d’une semaine. Le propriétaire signale une automutilation du membre au cours des deux jours précédents. L’octodon est détenu dans un environnement adapté, il vit seul dans une grande cage à plusieurs niveaux (80 × 60 × 60 cm), avec de nombreuses cachettes et des branchages correctement fixés, sur une litière de chanvre, à une température de 18 à 20 °C et une hygrométrie ambiante de 50 %. Son régime alimentaire est composé de foin de fléole des prés et d’une petite quantité de granulés pour octodon. L’animal n’a pas d’antécédents médicaux.

2. Examen clinique

Lors du premier examen, l’octodon est jugé maigre (score corporel de 2 sur 5) et semble affaibli. Un gonflement et une importante dermatite ulcérative sont observés sur tout l’avant-bras droit et la main (photos 1 et 2). La sensibilité du membre est toujours présente. Une anesthésie flash gazeuse permet de procéder à un examen approfondi. L’anesthésie générale est induite par un mélange gazeux de 4 % d’isoflurane (Vetflurane®) dans 100 % d’oxygène, délivré dans une cuve à induction, puis maintenu au masque avec un mélange de 2,5 % d’isoflurane et d’oxygène. La dermatite ulcérative, qui couvre tout l’avant-bras et la surface dorsale de la main, est alors mieux évaluée. Une alopécie ainsi que l’absence de griffes aux doigts 2 et 3 sont constatées. Un déficit cutané et des plaies hémorragiques sont notés sur la surface dorsale du carpe et de la main. La manipulation du membre met en évidence une extension limitée du coude et du carpe, de même qu’une instabilité du coude. Le reste de l’examen clinique ne révèle aucune anomalie.

3. Hypothèses diagnostiques

À ce stade, les hypothèses diagnostiques formulées face aux lésions cutanées observées sont une infection bacté­rienne (dermatite, panniculite, phlegmon) consécutive à une automutilation, une plaie, une arthrite, une septicémie, un traumatisme (fracture) ou une brûlure thermique ou chimique avec un œdème et une automutilation secondaires, un processus tumoral ou, moins probablement, vasculaire. La perte de condition physique peut être expliquée par la douleur, à l’origine d’une baisse de la prise alimentaire, et par l’auto­mutilation.

4. Examens complémentaires

Des radiographies du membre et du corps entier sont réalisées durant l’anesthésie générale (photos 3 et 4). Elles permettent de visualiser un gonflement important des tissus mous en regard du poignet et de l’avant-bras, une fracture métaphysaire distale de l’humérus et une irrégularité des corticales du radius et de l’ulna, avec en particulier une diminution marquée de la densité radiographique osseuse de l’ulna, dont l’olécrane est partiellement lysé. Il n’y a pas de réaction périostée évidente autour de ces os. La lésion semble s’étendre jusqu’au condyle huméral. Aucune autre anomalie n’est observée sur les clichés du reste du corps. Compte tenu de l’hypothèse tumorale privilégiée à la lumière de ces radiographies, un bilan d’extension avec examen tomodensitométrique et échographie abdominale est proposé, mais refusé par les propriétaires pour des raisons financières. Une analyse bactériologique et un bilan sanguin sont également déclinés.

5. Traitement

L’octodon est hospitalisé et reçoit par voie sous-cutanée un anti-inflammatoire non stéroïdien (méloxicam) à la dose de 1 mg/kg par jour (Metacam®) et un morphinique (buprénorphine) à raison de 0,03 mg/kg (Buprecare®). Une collerette est mise en place pour limiter l’automutilation. Fabriquée à l’aide d’un film radiographique et de bandes adhésives médicales pour la maintenir et limiter l’irritation cutanée, elle a été bien tolérée. Une prise alimentaire spontanée est constatée et l’octodon semble présenter un abattement moindre au bout de trois heures.

En raison de l’ampleur et de la gravité des lésions des tissus mous et des structures osseuses, de la faible probabilité de réussite d’un traitement conservateur et de la forte présomption de tumeur, une amputation de la totalité du membre est réalisée, en préservant la scapula, bien que les biopsies et les cytoponctions préalables aient été refusées par les propriétaires. Les soins préopératoires comprennent les administrations par voie sous-cutanée de 0,03 mg/kg de buprénorphine (Buprecare®), de méloxicam à raison de 1 mg/kg (Metacam®), et de l’association triméthoprime-sulfadoxine à la posologie de 20 mg/kg (Borgal® 24 %). L’utilisation d’antibiotiques en phase préopératoire est décidée en raison de l’importance des lésions ulcératives et d’une probable atteinte du système immunitaire due à la néoplasie suspectée. L’anesthésie générale est induite et maintenue en utilisant la même procédure que précédemment.

L’intervention chirurgicale se déroule sans difficulté technique majeure. Une incision cutanée elliptique est pratiquée autour du membre en partant du tubercule majeur de la face latérale jusqu’à la face médiale de l’humérus. Les insertions musculaires sur l’humérus sont sectionnées. Le membre est positionné en abduction pour libérer les muscles pectoraux de leurs attaches humérales. Des ligatures sont placées sur les artères et les veines avec une suture résorbable en polygalactine 3.0 (Vicryl®). Les différents faisceaux nerveux sont sectionnés à la lame. La capsule articulaire est incisée et les muscles de l’articulation sont sectionnés. La peau est ensuite suturée par un surjet à points passés à l’aide d’une suture monofilament irrésorbable en polyamide 3.0 (Ethilon®).

Les soins postopératoires consistent en l’administration de buprénorphine (0,03 mg/kg toutes les huit heures par voie sous-cutanée) durant deux jours, de méloxicam (1 mg/kg par jour per os, Metacam® 1,5 mg/ml) et de trimé­thoprime-sulfadiméthoxine (20 mg/kg toutes les douze heures per os, Corylap®) durant cinq jours. Des antibiotiques sont prescrits en phase postopératoire en raison de l’ulcération importante de la masse observée lors de l’intervention. Le port d’une collerette durant la période postopératoire n’a pas été nécessaire.

Une prise spontanée de nourriture et de boisson est observée deux heures après la fin de l’intervention et l’octodon se déplace sans difficulté dans les heures qui suivent. Afin de faciliter ses déplacements, il est maintenu sur une serviette-éponge dans une cage sans branchage ni étage.

6. Diagnostic

Un examen histopathologique de la totalité du membre est effectué. Le tissu osseux de l’avant-bras et de l’humérus est sévèrement lysé et infiltré par une masse non capsulée et multilobulée qui s’étend à travers le derme jusqu’à l’épiderme. Cette masse est composée de faisceaux de cellules mésenchymateuses baignant dans un stroma de collagène abondant.

L’anisocytose et l’anisocaryose sont modérées, tandis que les mitoses sont nombreuses (24 sur 10 par champ, × 400) (photo 5). De grandes zones de nécrose sont disséminées dans la tumeur. La surface de la masse est sévèrement ulcérée. Le processus est étendu à la marge profonde de l’échantillon soumis. L’examen histopathologique met en évidence un sarcome de haut grade avec une embolie vasculaire. Les hypothèses évoquées à ce stade sont un ostéosarcome ou un fibrosarcome. Une immunohistochimie est mise en œuvre. Elle est fortement positive pour la vimentine, l’énolase neurospécifique (NSE) et la protéine S100, et négative pour la myoglobine, la protéine acide fibrillaire gliale (GFAP) et la desmine. Ces résultats sont en faveur d’une origine nerveuse et une tumeur des gaines nerveuses périphériques est privilégiée.

7. Suivi

L’octodon est de nouveau examiné à la clinique deux et quatre semaines après l’intervention chirurgicale. Un traitement par radiothérapie est refusé. L’animal présente toutefois un bon état général, n’est plus en état de maigreur et s’est bien adapté à une locomotion sur trois pattes. L’amputation n’a pas affecté sa capacité à se déplacer, mais il montre plus de réticences à grimper. Le propriétaire n’a observé aucune difficulté concernant la prise de nourriture. Sept mois après la présentation initiale, l’octodon est toujours vivant et en bon état général.

DISCUSSION

1. Analyse des données de la littérature

Dans une étude rétrospective portant sur 300 octodons, les troubles musculo-squelettiques ont concerné 22 animaux (7,33 %) avec des fractures de membres (14 cas), des lésions de la moelle épinière (3 cas), une spondylose vertébrale (3 cas), de l’arthrose (2 cas) et une arthrite bactérienne (2 cas). Aucune tumeur impliquant le système musculo-squelettique n’est signalée [9]. Dans une étude récente incluant 100 octodons, 5 cas de tumeurs localisées au niveau des membres sont rapportés [22].

Les tumeurs spontanées sont rarement décrites chez l’octodon, avec seulement 36 cas publiés pour 27 types de tumeurs répertoriés chez cette espèce (tableau) [1, 4, 7, 9, 11, 13, 14, 17, 20 21, 22].

L’incidence des tumeurs varie de 2 à 3,7 % selon deux études rétrospectives [9, 14]. L’incidence est plus élevée dans une troisième étude (16 %), mais les auteurs soulignent un biais probable lié à l’âge moyen beaucoup plus élevé de la population étudiée, et du fait que cette population était référée dans le centre d’étude essentiellement pour des interventions chirurgicales [22]. L’incidence des tumeurs liées à l’âge n’a pas été clairement établie chez cette espèce. Dans le cas présenté, l’animal avait 4 ans (longévité moyenne de 5 à 7 ans) [9]. Aucune information sur l’influence du sexe, du statut de stérilisation ou de la génétique n’est disponible à propos des tumeurs chez les octodons. Cependant, des cas de fibrosarcome sont signalés chez deux femelles et leur descendance femelle [22]. Les appareils les plus touchés sont l’appareil digestif, le foie et la peau. Une publication récente rapporte quatre cas de fibrosarcome, un cas d’ostéosarcome affectant un membre et un cas de fibrosarcome touchant la queue [22]. L’examen histopathologique de notre cas a permis de conclure à un sarcome de haut grade du membre. L’analyse immunohistochimique de ce cas était en faveur d’une origine nerveuse de la tumeur. Le diagnostic a donc privilégié une tumeur des gaines nerveuses périphériques.

Ce type de tumeur n’a jamais été évoqué dans la littérature. Toutefois, les marqueurs immunohistochimiques utilisés ne sont pas validés chez l’octodon.

2. Cas de la tumeur des membres et de la tumeur des gaines nerveuses chez les rongeurs

Chez les rongeurs de compagnie, l’ostéo­sarcome est la principale tumeur invasive affectant les membres. Il est principalement décrit chez les cochons d’Inde [3, 5, 6, 7, 8, 10, 12, 15, 23]. Un cas est signalé chez une gerbille de Mongolie (Meriones unguiculatus) et un autre chez un chinchilla (Chinchilla lanigera) [16, 18]. Des ostéosarcomes sont décrits chez des souris de laboratoire [2]. Quatre cas de fibrosarcome cutané sur les membres postérieurs, rapportés chez trois octodons femelles âgés de 5, 8 et 9 ans et un mâle de 5 ans, ont pris la forme de masses cutanées. Un cas d’ostéo­sarcome du fémur est décrit chez une femelle de 5 ans, mais l’animal ne survivra pas à l’amputation et l’autopsie révélera des métastases pulmonaires [22]. Un cas de tumeur des gaines nerveuses périphériques est signalé chez un cochon d’Inde femelle de 3,5 ans au niveau des vertèbres thoraciques [24]. Le diagnostic a été établi post-mortem. De rares cas spontanés sont également observés chez le rat et la souris, mais cette tumeur est prin­cipalement décrite sous une forme induite dans le cadre de la recherche médicale [25].

Chez le chien, le traitement des tumeurs malignes des membres fait appel à une excision chirurgicale des tumeurs pri­mitives, voire des métastases, combinée à une chimiothérapie. La chirurgie implique soit l’amputation, soit des procédures de préservation du membre [19]. Un traitement chirurgical avec l’amputation de la totalité du membre a été réalisé dans notre cas au vu de la gravité des lésions et de la forte suspicion de tumeur. L’ablation de l’omoplate aurait pu être effectuée, comme chez le chien, mais une amputation du membre seul a été préférée pour limiter la durée de l’opération et le risque opératoire lié à l’intervention et à l’état général de l’octodon. Cet animal s’est très bien adapté à la perte d’un membre antérieur. Malheureusement, les limites financières ont rendu impossible la réalisation d’examens complémentaires importants qui auraient permis de compléter la démarche diagnostique (biopsie et/ ou cytologie, bilans sanguin et d’extension préopératoires).

Références

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Conflit d’intérêts : Ce cas clinique a été présenté en conférence internationale (Yaboumba World, Paris, mars 2018).

Points clés

• Les tumeurs sont rares chez l’octodon ; une trentaine de cas seulement sont rapportés dans la littérature.

• Cet article présente un cas de tumeur d’un membre.

• L’amputation d’un membre antérieur est bien supportée par l’octodon.

Remerciements

Les auteurs remercient Alexandra Nicolier (dipECVP, laboratoire Vet Diagnostics) et David Lody (chirurgien itinérant) pour leur contribution.

CONCLUSION

L’incidence des tumeurs cancéreuses est peu connue chez les octodons. Seuls 36 cas de tumeur pour 27 types de cancers sont rapportés dans la littérature pour cette espèce. Une tumeur doit faire partie du diagnostic différentiel en cas de déformation d’un membre. L’amputation précoce est le traitement de choix lors d’un envahissement tissulaire important. L’amputation d’un membre thoracique chez cet animal est bien tolérée.

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