TOXICOLOGIE
Toxicologie
Meg-Anne Moriceau*, Marion Lefebvre**, Agnès Boisseau***
*Capae Ouest, Oniris 101 route de Gachet 44307 Nantes
**Clinique du Pic du Gar 68 rue du Pic du Gar 31440 CierpGaud
Le traitement à mettre en place pour les animaux mordus s’inspire largement de la prise en charge en médecine humaine, qui repose essentiellement sur un soutien des fonctions vitales et un traitement symptomatique.
Les cas d’envenimation chez l’animal dus à des serpents autochtones en France sont systématiquement liés à des morsures de vipères. Ils restent relativement rares, et l’inoculation du venin n’est pas systématique. L’espèce principalement concernée est le chien, chez lequel le tableau clinique est similaire à celui observé chez l’humain. Il consiste généralement en deux atteintes, locale et générale. La forme locale provoque un œdème, des saignements et une nécrose au point de morsure. La forme générale est à l’origine de signes cliniques non spécifiques tels qu’un abattement, des vomissements ou une hyperthermie avec, dans les cas les plus graves, un état de choc ou un dysfonctionnement multiorganique (rénal, hépatique, du système de coagulation, etc.). Cet article décrit un cas d’envenimation atypique, dont le tableau clinique est dominé par une atteinte neurologique. En effet, certaines vipères endémiques du sud-ouest de la France peuvent sécréter des neurotoxines à l’origine de ce type d’atteinte moins conventionnelle. En revanche, quelle que soit la nature des manifestations cliniques à la suite de l’envenimation, leur prise en charge reste symptomatique, puisque le sérum antivenimeux est réservé à l’usage hospitalier en médecine humaine.
Vipers are the only wild venomous snakes in France. Snake envenomations remain relatively uncommon, especially as the viper does not always inject its venom when bitting. Bitten animals are mainly dogs, and clinical signs are similar to human’s. Two clinical forms exist: a local and a systemic. The local form include edema, bleeding and necrosis at the bite site. The systemic form include non specific clinical signs as lethargy, vomiting or hyperthermia. In more severe cases, shock state and multiple organ dysfunction (renal, hepatic, coagulation…) can occur. This paper describes an atypical case of viper’s envenomation in a dog who mainly presented neurological signs. In fact, an endemic viper specy in south-west of France has a venom containing a lot of neurotoxins. But however the clinical signs presented, management of these patients in France is always supportive and symptomatic, as antivenom is not available for pets.