FICHE DE SYNTHÈSE
Dossier
→ L’infection par le Sars-CoV-2, bien décrite chez les carnivores domestiques, reste souvent asymptomatique, mais elle peut également être à l’origine de signes cliniques divers, notamment respiratoires et cardio-vasculaires.
→ Le Sars-CoV-2 pénètre les cellules qu’il infecte en se fixant sur un récepteur membranaire dénommé ACE2 (angiotensin converting enzyme 2), ce qui provoque un déséquilibre du système rénine-angiotensine-aldostérone, avec une surproduction d’angiotensine II et l’activation en excès des récepteurs AT1, participant ainsi à aggraver les lésions pulmonaires et cardiaques induites directement ou indirectement par le virus.
→ Comme chez l’humain, l’infection par le Sars-CoV-2 peut être à l’origine de myocardites aiguës, des cas ayant été rapportés chez le chien et chez le chat.
→ Chez l’humain, le récepteur ACE2 est surexprimé chez les patients atteints de myocardiopathie hypertrophique, favorisant les complications cardiaques lors d’infection par le Sars-CoV-2. Plusieurs cas de chats atteints de myocardiopathie hypertrophique et infectés par le Sars-CoV-2 sont rapportés.
→ L’infection par le Sars-CoV-2 doit désormais être incluse dans le diagnostic différentiel des agents responsables de myocardite et de pneumonie chez les carnivores domestiques.
→ Certains cas de myocardiopathie, tauriprives ou non, pourraient être liés à une alimentation sans céréales et/ou riche en légumineuses.
→ Les hypothèses concernant les mécanismes en jeu avancent des carences en nutriments comme la taurine ou les vitamines B, mais aussi une possible toxicité chronique de certains composants.
→ À la suite d’un diagnostic de myocardiopathie chez un chien consommant un aliment non traditionnel, un changement alimentaire et une supplémentation en taurine sont conseillés.
→ Les péricardites infectieuses sont rares chez le chat.
→ Une ponction péricardique permet de lever immédiatement une tamponnade.
→ Le diagnostic définitif d’une péricardite infectieuse associe des examens d’imagerie (radiographie, échographie) et de laboratoire (cytologie, histologie, bactériologie).
→ Le traitement des péricardites infectieuses est médical (antibiothérapie) et possiblement chirurgical (péricardectomie).
→ Le pronostic des péricardites infectieuses est mal connu à ce jour, compte tenu du faible nombre de cas décrits.