CANCÉROLOGIE THÉORIQUE
Dossier
Léa Vazquez
ProvenceVet
275, rue Jean Dausset
84140 Avignon
La médecine moderne bénéficie de l’apport essentiel des technologies les plus récentes qui permettent des traitements de plus en plus efficaces. C’est le cas de la radiothérapie anticancéreuse pour soigner les animaux domestiques.
Le traitement du cancer est multimodal et la radiothérapie tend à prendre une part de plus en plus importante dans l’arsenal des moyens de lutte dont dispose le vétérinaire spécialisé. Cette technique consiste à cibler le tissu tumoral avec des radiations ionisantes en évitant autant que possible les tissus sains adjacents. Il s’agit de tuer les cellules cancéreuses ou de provoquer des changements génétiques entraînant leur mort. En médecine vétérinaire, les rayonnements les plus utilisés sont les photons et les électrons. Il existe deux façons de délivrer des rayonnements ionisants : externe (cobalt radioactif, générateur ou accélérateur de particules) et curiethérapie (source au contact de la tumeur). Les séances sont administrées selon un régime dit fractionné, ce fractionnement de la dose totale délivrée (fort ou faible) étant modulé selon le type tumoral et l’objectif à atteindre. De gros progrès technologiques ont été réalisés afin d’irradier le tissu tumoral à plus forte dose et de diminuer la toxicité pour le tissu sain (radiothérapie par modulation d’intensité, par exemple). La radiothérapie peut avoir trois indications : contrôle tumoral local optimal sur le long terme (doses totales élevées et protocoles fractionnés), effet palliatif (doses totales plus faibles et protocoles plutôt hypofractionnés) et action symptomatique. Deux types d’effets indésirables sont à considérer, aigus ou immédiats (peu sévères et autorésolutifs) et tardifs ou retardés (après six mois, souvent plus graves et irréversibles).
Treatment for cancer is multimodal and radiotherapy is taking an increasingly important role in the arsenal of methods available to specialised veterinarians. This technique consists of targeting the tumour tissue with ionising radiation, avoiding adjacent healthy tissue as much as possible. The aim is to kill the cancer cells or to induce genetic changes that lead to their death. In veterinary medicine, the most commonly used types of radiation are photons and electrons. There are two ways of delivering ionising radiation: external (radioactive cobalt, particle generator or accelerator) and brachytherapy (source in contact with the tumour). The sessions are administered according to a so-called fractionated regime, but there are also protocols known as hypofractionated, which can be modulated according to the type of tumour and the objective sought. Significant technological progress has been made in order to irradiate tumour tissue at a higher dose and to reduce toxicity for healthy tissue using, for example, intensity modulated radiotherapy. Radiotherapy can have three indications: optimal local tumour control in the long term (high total doses and fractionated protocols), palliative effect (lower total doses and usually hypofractionated protocols) and symptomatic action. Radiotherapy caused two types of adverse effects: acute or immediate, which are not very severe and are self-limiting; and late or delayed effects after six months, which are often more severe and irreversible.