CONDUITE À TENIR LORS DE MORTALITÉ NÉONATALE CHEZ LE CHIEN - Le Point Vétérinaire n° 417 du 01/05/2021
Le Point Vétérinaire n° 417 du 01/05/2021

FICHE DE SYNTHÈSE

Dossier

RÉCEPTION ET CONSERVATION DU CORPS DU CHIOT MORT

Chloé Guerard et coll.

→ Chez le chien, la mortalité néonatale est le plus souvent liée aux qualités maternelles : déroulement de la gestation, de la mise bas et de la prise colostrale, présence de maladies chez la mère.

→ Il est nécessaire de ralentir les phénomènes d’autolyse et de putréfaction du cadavre avant l’autopsie en plaçant le corps à + 4 °C dans un réfrigérateur ou une glacière le plus rapidement possible après la mort.

→ Si des examens bactériologiques sont envisagés, les prélèvements doivent être réalisés au cours des douze à quinze heures qui suivent la mort.

→ Les infections bactériennes sont les causes de mortalité le plus souvent observées pendant la période néonatale (40 à 65 % de l’ensemble des cas de mortalité néonatale).

RÉALISER UNE AUTOPSIE CHEZ UN CHIOT NOUVEAU-NÉ

Hanna Mila et coll.

→ Un examen post-mortem complet, avec la mise en œuvre d’examens complémentaires (a minima l’histopathologie), est souvent nécessaire pour identifier la cause de la mort.

→ Réaliser l’examen dans les plus courts délais après la mort sur un cadavre bien conservé est essentiel pour permettre une interprétation correcte.

→ Les infections bactériennes étant une cause très fréquente de mortalité néonatale, il est raisonnable de prélever le matériel pour des analyses bactériologiques de manière systématique chez les chiots nouveau-nés.

→ En l’absence de lésions visibles, la combinaison la plus informative d’organes pour l’analyse histopathologique associe ceux qui sont les plus résistants à l’autolyse : le foie, le cœur, le poumon et le rein.

INTERPRÉTER LE RÉSULTAT D’UNE AUTOPSIE ET ÉTABLIR LE DIAGNOSTIC

Chloé Guerard et coll.

→ Le praticien doit chercher à identifier l’origine probable de la mortalité néonatale afin de mettre en place des mesures prophylactiques (ou thérapeutiques) pour le reste de la portée, voire l’ensemble de l’élevage.

→ Lors de bactériologie, une culture pure est considérée aujourd’hui comme un vrai positif, tandis que tous les résultats mixtes (plusieurs isolats bactériens différents) sont vus comme des faux positifs, donc des résultats douteux.

→ Un résultat positif faible obtenu par la technique de polymerase chain reaction témoigne de la circulation de l’agent pathogène dans l’élevage, tandis qu’un résultat positif avec des charges fortes signifie que cet agent est plus probablement lié à l’infection.

→ Pour déterminer l’origine de la mort, la démarche diagnostique associe les différents examens post-mortem selon trois phases : l’identification de la cause immédiate, des causes intermédiaires et de la cause principale de la mort.