CAUSES ET CONSÉQUENCES DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE FÉLINE - Le Point Vétérinaire n° 417 du 01/05/2021
Le Point Vétérinaire n° 417 du 01/05/2021

MÉDECINE INTERNE

Article de synthèse

Auteur(s) : Laetitia Lucarelli

Fonctions : Clinique VetHorizon
Centre médical La Palunette n°4456
RD 568
13220 Châteauneuf-les-Martigues

Connaître les maladies qui entraînent une hypertension artérielle chez le chat permet de mieux détecter cette affection qui peut avoir des répercussions graves sur certains organes.

L’hypertension artérielle systémique est une affection courante dans l’espèce féline. Elle est certainement sous-diagnostiquée, car la mesure de la pression artérielle est peu réalisée lors des examens de routine et l’existence d’une hypertension peut passer inaperçue. Les conséquences de cette hypertension sont graves, avec des atteintes au niveau des organes cibles tels que les yeux, les reins, le cœur et le cerveau. Un diagnostic précoce est donc primordial afin d’initier rapidement un traitement adapté.

PATHOGENÈSE DE L’HYPERTENSION FÉLINE

La pression artérielle (PA) est déterminée par le débit cardiaque (DC) et les résistances vasculaires périphériques (RVP). Le débit cardiaque, de son côté, est le produit de la fréquence cardiaque (FC) et du volume d’éjection systolique (Vej) : PA = DC*RVP avec DC = FC*Vej. La pathogenèse de l’hypertension féline est mal connue. Elle est complexe, multifactorielle, et dépend de l’étiologie. Une fonction rénale altérée, l’activation du système rénine-angiotensine-aldostérone et la natriurèse de pression sont probablement en cause. Des facteurs tissulaires et endothéliaux locaux semblent en outre impliqués dans le contrôle des résistances vasculaires périphériques. La réponse thérapeutique observée avec l’utilisation de vasodilatateurs comme l’amlodipine, chez de nombreux chats hypertendus, suggère que l’augmentation du tonus vasculaire est également un facteur souvent présent lors d’hypertension féline [27].

DÉFINITIONS ET CLASSIFICATION

1. Effet “blouse blanche”

L’effet “blouse blanche” correspond à une élévation réversible de la pression artérielle qui survient dans certaines conditions stressantes. Elle est due à des altérations du système nerveux autonome. Il n’y a pas de justification à traiter cette hypertension chez le chat. L’élévation de la pression artérielle sous l’effet du stress ou de la peur dans l’espèce féline est fréquente et non prévisible. Elle peut donc conduire à des erreurs diagnostiques. Des recommandations pour réaliser la mesure de la pression artérielle ont donc été établies afin de diminuer cet effet [1, 27].

2. Hypertension secondaire

L’hypertension secondaire se définit comme une élévation pathologique et persistante de la pression artérielle qui peut être due à une maladie, à la prise d’un médicament ou à l’ingestion d’une substance toxique connue pour générer une hypertension. Cette dernière peut persister malgré un traitement adapté de la cause primaire ou apparaître après le début du traitement de la cause primaire [1]. Cette forme d’hypertension est la plus fréquente chez le chien et le chat (plus de 80 % des cas) [1, 27].

Maladie rénale chronique

Chez le chat, l’hypertension artérielle est le plus souvent associée à l’existence d’une maladie rénale chronique. Selon différentes études, plus de 74 % des chats présentés initialement en consultation pour des signes d’hypertension affichent une azotémie, et inversement entre 19 et 65 % des chats souffrant d’une maladie rénale chronique sont hypertendus [13, 24, 25]. Comme la pathogenèse est complexe et multifactorielle, il est difficile de déterminer si l’hypertension est une cause ou une conséquence. Certains chats atteints de maladie rénale chronique peuvent afficher une pression artérielle normale au moment du diagnostic et ne jamais développer d’hypertension [24, 25].

Hyperthyroïdie

Selon les études, entre 10 et 23 % des chats hyperthyroïdiens sont hypertendus au moment du diagnostic [16, 24, 25, 30, 31]. Parmi eux, certains souffrent d’une maladie rénale chronique concomitante. De plus, près de 25 % des chats hyperthyroïdiens avec une pression artérielle normale au moment du diagnostic peuvent développer une hypertension au cours des six mois après le début du traitement, malgré un contrôle efficace de l’hyperthyroïdie [16, 31].

Hyperaldostéronisme primaire

L’hyperaldostéronisme primaire est une affection peu fréquente dans l’espèce féline, néanmoins une hypertension est rapportée dans la plupart des cas. Dans une étude menée sur treize chats présentant un hyperaldostéronisme primaire, plus de 90 % d’entre eux étaient hypertendus, avec une pression artérielle systolique supérieure ou égale à 170 mmHg, et cinq chats sur treize présentaient des lésions oculaires hypertensives [3]. Des résultats similaires sont observés dans une autre étude portant sur onze chats : tous les animaux affichaient une pression artérielle augmentée et 58 % montraient des signes de rétinopathie hypertensive [11].

Autres affections

– Diabète sucré : c’est est un facteur de risque d’hypertension bien établi chez l’homme. En revanche, les études chez les chats diabétiques suggèrent que la prévalence de l’hypertension dans cette population est faible (entre 0 et 15 %) [2, 21].

– Phéochromocytomes : ces tumeurs sont associées à une décharge excessive de catécholamines qui peut engendrer une augmentation brutale et soutenue de la pression artérielle. La fréquence de l’hypertension dans cette affection n’est cependant pas connue en raison de sa faible prévalence dans l’espèce féline [15].

– Hypercorticisme : cette maladie est rare chez le chat et l’hypertension associée semble concerner moins d’animaux que dans l’espèce canine (environ 20 % versus plus de 80 %) [18, 28].

– Obésité : aucune association entre le score corporel et la mesure de la pression artérielle systolique par la méthode Doppler n’est mise en évidence chez le chat [29].

– Vieillissement : chez l’homme, la pression artérielle et le risque de développer une hypertension augmentent avec l’âge. Deux études récentes chez le chat montrent que la pression artérielle augmente faiblement avec l’âge. Ces résultats soulignent l’importance du dépistage de l’hypertension et des maladies concomitantes chez les chats âgés de 9 ans et plus [4, 19].

– Utilisation de médicaments pour stimuler l’érythropoïèse : chez les chats atteints de maladie rénale chronique, l’utilisation d’érythropoïétine ou de darbopoïétine aggrave ou est à l’origine d’une hypertension chez la plupart des animaux [7, 9]. Chez 37 % des chats présentant une pression artérielle normale au début du traitement avec la darbopoïétine, le développement d’une hypertension est observé [7].

3. Hypertension idiopathique

L’hypertension idiopathique, également appelée primaire ou essentielle, se définit comme une hypertension pathologique persistante en l’absence de cause sous-jacente identifiée. Elle concerne plus de 90 % des cas d’hypertension en médecine humaine. Cette maladie complexe et multifactorielle implique des facteurs génétiques et environnementaux [17].

Une hypertension idiopathique est suspectée lorsque des mesures reproductibles de la pression artérielle révèlent une augmentation de cette dernière associée à un bilan biochimique, un hémogramme et une analyse d’urine normaux [1].

Une maladie rénale subclinique ou une affection débutante favorisant l’hypertension peuvent être décelées, mais leur diagnostic exact est parfois difficile à établir. C’est la raison pour laquelle les experts recommandent des examens supplémentaires en cas d’hypertension sans cause identifiée. Selon les signes cliniques, différents examens complémentaires sont pertinents : l’échographie des reins et des surrénales, le dosage de la diméthylarginine symétrique (SDMA), la mesure du débit de filtration glomérulaire, l’évaluation du rapport protéines/créatinine urinaires (RPCU) ou le dosage de l’hormone thyroïdienne (T4 totale) (tableau) [1].

Bien que l’hypertension secondaire soit la forme la plus fréquente dans l’espèce féline, l’hypertension idiopathique concerne, selon les études, entre 13 et 20 % des chats hypertendus [10, 12, 14]. Des études supplémentaires sont nécessaires afin de déterminer si les maladies rénales chroniques subcliniques sans azotémie peuvent constituer un facteur de risque dans le développement d’une hypertension et s’il existe des facteurs environnementaux, ainsi que des prédispositions génétiques.

CONSÉQUENCES DE L’HYPERTENSION

Une augmentation chronique de la pression artérielle provoque des lésions sur les organes cibles les plus vascularisés, c’est-à-dire les yeux, les reins, le système cardiovasculaire et le cerveau. Un traitement précoce de l’hypertension doit être mis en place pour prévenir l’apparition de ces atteintes.

1. Lésions oculaires

La fréquence des lésions oculaires hypertensives dans l’espèce féline est élevée. Elles concernent entre 50 et 100 % des chats selon les études [8, 10, 12, 14, 24, 25]. Le risque d’apparition de lésions oculaires augmente lorsque la pression artérielle systolique dépasse 170 mmHg [8, 20]. Des atteintes de la rétine et de la choroïde sont principalement observées (photos 1a à 1c) [10, 14, 24]. Le détachement de la rétine est la principale lésion retrouvée. Les autres anomalies oculaires sont des hémorragies rétiniennes, des œdèmes de la rétine, la présence de vaisseaux tortueux, des hémorragies du vitré, un hyphéma ou un glaucome secondaire [14, 24]. Les chats avec des lésions oculaires hypertensives sont présentés en consultation pour une cécité brutale et/ ou une mydriase bilatérale [13, 14, 24]. Le diagnostic est établi grâce à un examen ophtalmologique qui inclut un fond d’œil. La restauration de la vision lors du détachement de la rétine est possible, mais ne concerne qu’une minorité d’individus [14].

2. Lésions rénales

Il existe une corrélation positive entre l’hypertension et la protéinurie chez le chat [26]. De plus, la présence d’une protéinurie est associée à une diminution de la survie chez les chats atteints de maladie rénale chronique ou d’hypertension [12, 26]. Un traitement antihypertenseur à base d’amlodipine réduit la protéinurie [12].

Selon une étude, il n’est pas prouvé que traiter l’hypertension chez des chats avec une maladie rénale chronique entraîne une augmentation de la durée de survie, en comparaison des chats souffrant d’une maladie rénale chronique sans être hypertendus [26]. Des études supplémentaires seraient utiles pour tenter de démontrer que le traitement a un effet bénéfique sur la survie. Cependant, elles nécessiteraient de comparer un groupe de chats atteints de maladie rénale chronique hypertendus non traités avec un groupe de chats hypertendus et traités, ce qui serait éthiquement difficile à mettre en place. En revanche, comme la protéinurie diminue la survie et que l’hypertension est associée à une protéinurie, il semble intéressant de traiter l’hypertension même en l’absence de preuves d’un bénéfice. Une étude récente menée sur plus de 200 chats démontre que les lésions de glomérulosclérose et d’artériosclérose sont plus nombreuses chez les chats qui affichent les pressions artérielles les plus élevées [6].

3. Lésions cardiovasculaires

Les anomalies cardiaques sont fréquentes lors d’hypertension chez le chat [8, 10, 14]. À l’auscultation cardiaque, elles génèrent parfois un bruit de galop et/ou un souffle systolique, lorsque l’hypertrophie concentrique engendre une obstruction dynamique de la chambre de chasse du ventricule gauche. À l’échocardiographie, une cardiomégalie avec une hypertrophie concentrique du ventricule gauche sont observées (photos 2 et 3). Cependant, ces lésions ne peuvent pas être distinguées de celles liées à une cardiomyopathie hypertrophique génétique. Une dilatation de l’aorte, associée ou non à une insuffisance aortique, peut également être visualisée [8, 14].

Un traitement efficace de l’hypertension permet de diminuer l’épaississement du ventricule gauche [22]. Néanmoins, le degré de l’hypertrophie ventriculaire gauche n’est pas corrélé à une durée de survie plus courte [8]. Une décompensation cardiaque secondaire à l’hypertension reste rare. Lors d’hypertension, une épistaxis peut survenir, mais elle en est rarement la cause primaire (photo 4). Les anévrismes et les dissections de l’aorte sont rares.

4. Lésions neurologiques

Des œdèmes cérébraux et des lésions d’artériosclérose sont décrits chez des chats atteints d’encéphalopathie hypertensive [5]. Entre 29 et 46 % des chats hypertendus présentent des signes neurologiques [13, 14]. Les encéphalopathies hypertensives font partie des nombreuses causes d’une mort inexpliquée. Elles surviennent au cours d’une élévation soudaine de la pression artérielle et/ou lorsque la pression artérielle dépasse 180 mmHg. Les signes cliniques observés incluent une léthargie, des convulsions, une altération mentale, un changement de comportement, une désorientation, des signes vestibulaires, voire une tétraparésie ou une tétraplégie avec une nociception conservée. En début d’évolution, une réponse au traitement antihypertenseur est possible [1, 23].

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Conflit d’intérêts : Aucun

Points clés

• La pathogenèse de l’hypertension féline est complexe, multifactorielle, et dépend de l’étiologie sous-jacente.

• L’effet “blouse blanche”, qui correspond à une élévation de la pression artérielle sous l’effet du stress ou de la peur, est fréquent chez le chat.

• L’hypertension féline est souvent secondaire à d’autres affections, principalement la maladie rénale chronique et l’hyperthyroïdie.

• L’hypertension idiopathique, aussi appelée hypertension primaire ou essentielle, semble plus rare qu’en médecine humaine.

• Une hypertension non contrôlée entraîne des lésions sévères sur les organes cibles comme les reins, les yeux, le cœur et le cerveau.

CONCLUSION

L’hypertension artérielle chez le chat est une affection souvent secondaire à une maladie concomitante. L’effet “blouse blanche” doit être minimisé pour obtenir des mesures interprétables. Les conséquences de l’hypertension artérielle sur les organes cibles peuvent être graves et parfois irréversibles. Pour les prévenir, une mesure de la pression artérielle est indiquée chez les chats âgés de plus de 9 ans en bonne santé, et chez ceux qui présentent une maladie rénale chronique ou une hyperthyroïdie.

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