ENDOCRINOLOGIE
Article de synthèse
Virginie Fabrès*, Ghita Benchekroun**
*(Dipl. ECVIM-CA)
AQUIVET
Parc d’activités Mermoz,
19 Avenue de la Forêt
33320 Eysines
**(Dipl. Ecvim-CA, DESV-MI)
ENV d’Alfort
7, avenue du Général de Gaulle
94704 Maisons-Alforts
Le diagnostic d’une dysendocrinie est souvent délicat et nécessite une démarche rigoureuse. La concomitance de deux affections de ce type devient un véritable défi qu’une méthodologie précise permet de relever.
L’hypercorticisme spontané et le diabète sucré sont deux dysendocrinies qui partagent des signes cliniques et des anomalies biologiques similaires. Lorsqu’elles sont concomitantes, le diagnostic et le traitement de ces deux affections représentent un véritable challenge. L’identification de signes dermatologiques évocateurs d’un hypercorticisme ou d’une insulinorésistance chez le chien diabétique doit conduire à suspecter un syndrome de Cushing concomitant. Il convient d’interpréter avec précaution les résultats des tests diagnostiques pour l’hypercorticisme, car la présence d’un diabète sucré non contrôlé entraîne une hyperactivité de l’axe corticotrope qui favorise le risque de faux positifs. L’équilibrage du diabète sucré, quant à lui, se révèle difficile tant que l’hypercorticisme n’est pas contrôlé. Enfin, l’identification et la prise en charge médicale de ces deux dysendocrinies sont essentielles, leur coexistence prédisposant le chien diabétique à une acidocétose dont le pronostic est réservé.
The dysendocrinisms spontaneous hypercorticism and diabetes mellitus present similar clinical signs and biological abnormalities. The diagnosis and treatment of these two disorders represent a real challenge when both conditions are present concomitantly. Cushing’s syndrome should be suspected in cases of dermatological signs suggestive of hypercorticism or insulin resistance in the diabetic dog. The presence of uncontrolled diabetes mellitus leads to hyperactivity of the corticotropic axis, which increases the risk of false positive results for diagnostic tests for hypercorticism and thus these results should be interpreted with caution. Management of diabetes mellitus is difficult as long as the hypercorticism is not controlled. The identification and medical management of these two dysendocrinisms are essential, as their coexistence predisposes the diabetic dog to a ketoacidosis and thus a poor prognosis.