L’examen des nerfs crâniens chez le chien et le chat - Le Point Vétérinaire n° 256 du 01/06/2005
Le Point Vétérinaire n° 256 du 01/06/2005

EXAMEN DU SYSTÈME NERVEUX

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Auteur(s) : Guillaume Derré

Fonctions : clinique vétérinaire, 35 avenue Patton, 49000 Angers

Les tests d’exploration des nerfs crâniens mettent souvent en jeu de nombreux nerfs : il est donc nécessaire d’en réaliser plusieurs et de croiser les résultats.

L’examen du système nerveux permet d’évaluer de façon systématique l’intégrité de ses différentes parties. À l’issue de cet examen, il est possible de confirmer ou non l’existence d’une lésion nerveuse, puis de préciser sa localisation.

Un examen du système nerveux nécessite au préalable le recueil complet de l’anamnèse et des commémoratifs, suivi d’un examen clinique général.

→ Examen du système nerveux

L’examen du système nerveux comprend plusieurs étapes :

(1) l’observation de l’animal à distance : vigilance, démarche, posture de la tête et du corps ;

(2) l’examen rapproché de l’animal : symétrie de la face, palpation des muscles, position et mouvement des globes oculaires, taille des pupilles ;

(3) l’exécution des réactions posturales et des réflexes médullaires ;

(4) l’examen des nerfs crâniens ;

(5) l’exploration des sensibilités superficielle et profonde. Cette première partie développe l’exploration des nerfs crâniens.

→ Exploration des différents nerfs crâniens

Chez le chien et chez le chat, il existe douze paires de nerfs crâniens qui innervent la tête, l’encolure et certains organes thoraciques et abdominaux.

Les tests mettent souvent en jeu plusieurs nerfs : il est donc utile de réaliser plusieurs tests et de croiser leurs résultats afin d’identifier le ou les nerfs atteints.

→ Limites de l’examen des nerfs crâniens

Le stress perturbe l’interprétation des tests (réactions exacerbées ou inhibées). Il convient de renouveler plusieurs fois les tests dans un endroit calme.

Certains nerfs crâniens ne sont en outre pas accessibles par un simple examen clinique : électromyographie pour le nerf accessoire (IX) ; potentiels évoqués auditifs pour la branche cochléaire du nerf vestibulo-cochléaire (VIII).

La réponse au test de clignement à la menace est une réponse acquise qui n’est valable qu’après l’âge de dix semaines chez le chien.

En savoir plus

– Cauzinille L. Neurologie clinique du chien et du chat. Éditions du Point Vétérinaire. Maisons-Alfort. 2003 : 228 pages.

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