Diagnostic de l’envenimation par les chenilles - Le Point Vétérinaire n° 247 du 01/07/2004
Le Point Vétérinaire n° 247 du 01/07/2004

TOXICOLOGIE DU CHIEN ET DU CHAT

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COURS

Auteur(s) : Catherine Demory*, Christelle Decosne-Junot**, Audrey Muguet-Chanoix***, Isabelle Goy-Thollot****

Fonctions :
*Le Quart de Dinay
71360 Épinac
**Unité SIAMU, ENV Lyon
69280 Marcy-l'Étoile

Le diagnostic de l’envenimation par les chenilles processionnaires du pin est fondé sur un tableau clinique évocateur, mais aussi sur des données épidémiologiques.

L’envenimation par les chenilles processionnaires du pin, appelée encore érucisme, est une affection printanière causée par l’effraction cutanée ou muqueuse de poils urticants qui renferment un liquide toxique. Ces poils sont portés par les chenilles processionnaires du pin, stades L3, L4 et L5 d’un lépidoptère : Thaumetopoea pityocampa. Plus rarement, les larves d’un autre papillon sont incriminées : Thaumetopoea processionea ou chenilles processionnaires du chêne.

Ces chenilles roussâtres de 4 à 5 cm de long se déplacent en file indienne et sont couvertes de soies ornementales et, surtout, de poils urticants (PHOTO 1). Ces poils urticants sont disposés sur des zones appelées “miroirs”, présentes dès le stade L3 sur la face dorsale des huit segments abdominaux, et sont cachés au repos dans les replis tégumentaires. Lors de menace, la chenille expose ses miroirs et les poils, dont l’attache est fragilisée, sont libérés passivement dans l’atmosphère ou se brisent comme des ampoules au contact du prédateur (PHOTO 2).

Épidémiologie

• La chenille processionnaire infeste les forêts du pourtour méditerranéen où elle trouve les résineux dont elle se nourrit (pins Laricio, maritime, de Corse, sylvestre, d’Alep ; cèdres) et un climat favorable à son développement.

Elle est donc trouvée en Europe méridionale et centrale, ainsi qu’en Afrique du Nord. En France, elle est plus souvent rencontrée dans certaines régions du Sud et de l’Ouest et, dans une moindre mesure, dans les vallées de la Loire et de la Saône, ainsi qu’en centre Bretagne [9]. Toutefois, certains facteurs climatiques (hivers moins rigoureux) et écologiques (plantations étendues de résineux, destruction de certains prédateurs par les insecticides) ont conduit à une extension géographique vers le nord. Les chenilles sont ainsi présentes depuis quelques années dans toutes les régions au sud d’une ligne Lorient-Orléans-Dijon, excepté en montagne.

• Les envenimations surviennent surtout entre la fin de l’hiver et le début du printemps (janvier à juin), selon le climat. Cette période correspond aux processions de larves qui sortent des cocons pour se nourrir dans l’arbre lorsque les températures atteignent 10 °C, puis descendent au sol pour initier la nymphose souterraine lorsque la température atteint 20°C (voir l’ENCADRÉ “Cycle biologique de la chenille processionnaire du pin”). Malgré cet aspect saisonnier, des accidents sont possibles toute l’année en raison de la toxicité persistante des exuvies (enveloppes de mue) durant plusieurs années.

• La proximité de résineux ou les promenades dans les forêts de pins sont de règle dans le recueil des commémoratifs. Le chien, l’espèce la plus touchée (93 %, selon le CNITV en 2002 [b]), peut entrer en contact avec les poils urticants transportés par le vent, avec les chenilles elles-mêmes, particulièrement attrayantes lors de leur procession, avec des objets couverts de poils urticants ou avec les cocons tombés de l’arbre. Le contact direct avec les chenilles n’est donc pas obligatoire pour provoquer l’envenimation.

• Le chat est moins souvent victime que le chien, en raison d’un comportement plus méfiant et d’une exploration buccale peu marquée.

• L’envenimation est également rencontrée chez les chevaux, chez les ovins, chez les bovins et chez les porcs en Corse [9].

Symptomatologie

Les troubles sont dus à une toxine histaminolibératrice, la thaumatopoéine, contenue dans le poil urticant et libérée lors de sa rupture (comme une ampoule). Le simple contact ne suffit pas à déclencher la réaction ; une effraction cutanée est nécessaire, facilitée par la forme du poil (extrémité proximale lisse et barbillons de l’extrémité opposée qui agissent comme un harpon [6]). La thaumatopoéine provoque la dégranulation des mastocytes avec la sécrétion d’histamine, médiateur de l’inflammation [8].

L’apparition des signes cliniques suit rapidement l’exposition : de quelques minutes à quelques heures. Plusieurs types de symptômes sont observés, mais ce sont surtout les signes locaux qui alertent les propriétaires.

Les troubles buccaux et digestifs sont les plus marqués et ont un caractère évolutif. La langue est l’organe le plus fréquemment touché. Les autres lésions locales sont plus rares chez les animaux (beaucoup plus fréquentes chez l’homme).

1. Lésions locales

Lésions buccales et digestives

L’inflammation, qui se traduit par des œdèmes lingual, sous-lingual et/ou labial, peut, dans un premier temps, ne pas être remarquée par les propriétaires, même si l’animal manifeste des signes de douleur comparable à celle d’une vive brûlure. Ensuite, le ptyalisme et les difficultés de déglutition sont des signaux d’alarme qui motivent la consultation.

Une glossite, une stomatite et une chéilite sont accompagnées d’ulcérations plus ou moins étendues de la langue [1] (PHOTO 3). Sa face dorsale est souvent meurtrie par les crocs lorsque la macroglossite est marquée (PHOTO 4). La compression vasculaire à la base de la langue entraîne en quelques heures une cyanose de l’organe [5].

Si la chenille est avalée, des vomissements peuvent être observés, ainsi qu’une hypersalivation, en raison de l’œsophagite et de la gastrite provoquées. Quelques cas de diarrhée sont relatés [5].

Lésions oculaires

Les lésions oculaires surviennent isolément lorsque les poils ont été transportés par le vent jusqu’au contact des yeux de l’animal ou lors d’atteinte marquée de la face. Une conjonctivite (éventuellement associée à une blépharite) et/ou une kératite ulcéreuse sont observées. Si le poil est piqué perpendiculairement à la cornée et pénètre profondément, une kératite nodulaire peut se développer et conduire à la cécité. Un examen ophtalmologique soigneux est donc recommandé (test à la fluorescéine, examen de la cornée, si possible à l’aide d’une lampe à fente ou, à défaut, à l’ophtalmoscope).

Lésions cutanées

• Les lésions cutanées de type urticaire (plaques ou lésions linéaires ortiées) sont rares, en raison de la protection par le pelage (PHOTO 5).

Des plaques érythémateuses sur le pourtour labial et sur les zones à peau fine exposées peuvent cependant être observées, ainsi que des pododermatites. Les races de petite taille, de type basset, ou les animaux qui se roulent au sol peuvent présenter des lésions cutanées sans gravité sur le dos ou sur le ventre.

• L’apparition concomitante de plaques ortiées sur la peau des propriétaires, qui ont manipulé l’animal sans protection, est fréquente. Il est donc conseillé de porter des gants et une blouse à manches longues lors de l’examen clinique d’un chien dont l’examen à distance évoque une envenimation par les chenilles processionnaires.

2. Symptômes généraux

Même si les signes locaux semblent parfois modérés et de bon pronostic, des troubles généraux plus rares peuvent mettre en jeu la vie de l’animal à très court terme. Ils se manifestent par une prostration, voire un état de choc.

• Des symptômes respiratoires sont possibles (toux, rhinite, dyspnée) à la suite d’un contact avec la truffe, de l’inhalation de poils ou de l’apparition d’un œdème laryngé après l’ingestion d’une chenille.

• La dysphagie et la dyspepsie peuvent conduire à une hypovolémie marquée et à une insuffisance rénale aiguë fonctionnelle [9].

• Une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) aiguë peut se développer dans les quelques heures à quelques jours qui suivent l’accident [5]. En effet, lors d’envenimation massive, la toxine libérée dans la circulation sanguine active directement les facteurs de coagulation. Secondairement, les phénomènes ischémiques et nécrotiques présents lors de glossite sévère activent la voie exogène de la coagulation plasmatique (par libération dans le sang de thromboplastine tissulaire qui provient des tissus lésés). Il convient donc de rechercher des manifestations hémorragiques (pétéchies sur la muqueuse génitale, suffusions, hématomes, hématurie, etc.), d’hémolyse intravasculaire et de phénomènes thrombo-emboliques, qui se traduisent par des défaillances organiques.

• D’autres troubles généraux ont été observés : hyperthermie (jusqu’à 40°C), choc anaphylactique avec œdème facial, coma, trémulations musculaires, voire convulsions [5]. Le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SIRS : systemic inflammatory response syndrome) et le syndrome de défaillance multi-organique (MODS : multiple organ dysfonction syndrom) sont des complications graves, qui peuvent conduire à la mort de l’animal.

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel est fondé sur des signes cliniques de glossostomatite ulcéreuse, voire nécrosante, d’apparition soudaine. Il inclut donc toutes les lésions de la cavité buccopharyngée et péribuccales.

Les autres hypothèses majeures à retenir devant un œdème lingual sont :

- un phénomène allergique : piqûre par un arthropode (arachnide ou hyménoptère), allergie médicamenteuse ;

- une brûlure : par un toxique (caustiques, produits ménagers, hydrocarbures, certaines plantes d’appartement), par contact électrique ;

- un corps étranger (CE) : intralingual (qui provoque une glossite, voire un hématome lingual) ou constricteur de la base de la langue (CE linéaire).

Examens complémentaires

En fonction du tableau clinique et de l’état général de l’animal, quelques examens complémentaires sont réalisés, afin d’évaluer les répercussions systémiques [7].

• L’hématocrite et la concentration des protéines totales (sur tube à hématocrite) précisent l’état d’hydratation et peuvent révéler une hypoprotéinémie lors de malnutrition.

• Une analyse d’urine (prélèvement par miction naturelle pour ne pas provoquer de saignements lors de CIVD), qui comprend une mesure de densité au réfractomètre et l’analyse d’une bandelette réactive (ou, mieux, la réalisation d’un culot urinaire), permet de détecter une hématurie ou une bilirubinurie.

• Un bilan biochimique comprend au minimum un bilan rénal simple (recherche d’un dysfonctionnement rénal dû à une hypovolémie ou à une micro-embolisation de l’organe).

• L’examen microscopique d’un frottis sanguin peut montrer des anomalies érythrocytaires (schizocytes, kératocytes ou cellules en casque, qui résultent de la fragmentation des globules rouges).

Si ces résultats font suspecter une CIVD, une numération plaquettaire et un bilan de coagulation sont réalisés dans les plus brefs délais (voir l’ENCADRÉ “Modifications des analyses biologiques lors de CIVD”).

Pronostic de l’envenimation

L’évolution de la maladie dépend de la précocité du traitement, mais aussi de l’intensité, de l’étendue et de la région du contact avec la substance urticante.

• Diverses évolutions sont observées. La disparition des symptômes est rapide (quelques heures) pour un tiers des cas, elle intervient en moins de trois jours dans un autre tiers et les lésions persistent chez un tiers des animaux [4].

• Le pronostic à court terme dépend de la sévérité des répercussions systémiques (insuffisance rénale aiguë, œdème laryngé, CIVD, etc.).

• Le pronostic à plus long terme est variable selon la sévérité des lésions de la langue. La perte de sa partie apicale est ainsi une évolution classique de l’érucisme.

La cicatrisation et la reprise fonctionnelle (diminution de taille et mobilité de l’organe) peuvent prendre de dix jours à un mois [2], mais la nécrose laisse souvent des séquelles étendues (voir la FIGURE “Évolution des lésions linguales lors d’envenimation par les chenilles processionnaires du pin”) :

- chute plus ou moins importante de la partie apicale de la langue lors de lésions multiples ou diffuses ;

- aspect festonné des bords de l’organe lors de lésions ponctuées ;

- cicatrices sténosantes.

En cours de cicatrisation, une plastie peut être nécessaire dans les cas de glossite superficielle afin de corriger les échancrures qui gênent la prise de nourriture [9, a].

Même chez un chien qui perd 30 à 50 % de substance linguale, la réadaptation à la prise alimentaire se fait rapidement et permet un retour à une vie normale [a]. Il convient de faciliter la prise alimentaire pendant cette période en proposant une alimentation liquide, puis molle. Si la chute de la langue est modérée, un léger gain de substance (bourgeon de cicatrisation) peut être objectivé en quelques mois (observation personnelle). En revanche, si la nécrose de la langue est totale, la préhension d’aliments est très difficile et le pronostic, très assombri, peut conduire à l’euthanasie.

Prophylaxie

• La prophylaxie des envenimations repose sur la vigilance de trois acteurs.

Le praticien doit prévenir les propriétaires du risque de l’envenimation (par exemple à l’aide d’une note d’information affichée dans la salle d’attente au printemps).

Les collectivités locales ont également un rôle d’information des riverains en disposant des panneaux de mise en garde à l’entrée des zones à risque.

Les propriétaires avisés ont l’ultime responsabilité en évitant le contact de leurs animaux avec les processions de chenilles ou leurs exuvies (promenades en laisse).

• Outre une vigilance accrue en zone et en période à risque, la prophylaxie de l’envenimation par les chenilles processionnaires du pin passe par leur destruction.

Cette lutte revêt une importance médicale et de santé publique en raison de l’envenimation humaine et animale, mais a aussi un enjeu écologique et économique : ces insectes détruisent en effet des forêts de résineux en raison de la défoliation hivernale qu’ils provoquent lors de leur prise alimentaire (PHOTO 6). La lutte s’effectue donc à plusieurs niveaux : chez les particuliers et à l’échelle communale, voire régionale pour les zones forestières, grâce à l’intervention de l’Office national des forêts (ONF).

La connaissance de la biologie des chenilles permet de mener une lutte raisonnée :

- cette lutte prend en compte le stade de développement de l’insecte pour être ciblée et efficace.

- l’élimination définitive de ce lépidoptère est toutefois difficile, en raison de la mobilité de la femelle fécondée (plusieurs kilomètres) et de la possibilité d’un cycle pluriannuel (diapause souterraine prolongée). Il convient de réaliser un traitement annuel le plus étendu possible en zone très infestée et deux à trois années de suite dans les régions moins touchées ;

- les prédateurs et les parasites de ces insectes étant peu nombreux (voir l’ENCADRÉ “Les ennemis naturels des chenilles processionnaires”), les méthodes atoxiques pour les espèces non cibles du biotope doivent être privilégiées ; l’emploi des produits non spécifiques est réservé aux infestations massives.

Des moyens plus ou moins efficaces sont mis en œuvre pour lutter contre les chenilles processionnaires (voir le TABLEAU “Moyens de lutte contre les chenilles processionnaires du pin”).

Le vétérinaire et son personnel doivent être en mesure d’identifier par téléphone les signes d’appel d’une envenimation par les chenilles processionnaires, d’informer les propriétaires de l’urgence de la situation et de leur donner quelques instructions avant la consultation.

Cycle biologique de la chenille processionnaire du pin

Les adultes (papillons) s’envolent la nuit, de fin juin à mi-août. La femelle fécondée peut parcourir plusieurs kilomètres pour trouver l’hôte idéal (un pin ou un cèdre, jeune de préférence). Pondus autour de deux aiguilles sur une branche basse, des centaines d’œufs forment un manchon gris argenté de quelques centimètres, recouvert d’écailles.

Le développement larvaire compte cinq stades, de la fin de l’été à la fin de l’hiver. L’incubation prend vingt à trente jours, les stades L1 et L2 durent une quinzaine de jours et les stades suivants trente à quatre-vingt dix jours en fonction du climat. Dès leur éclosion, les larves consomment la nuit des aiguilles de pin à proximité de leur abri de soie. Jusque vers fin octobre, elles déplacent leur nid selon la nourriture disponible sur les branches.

Fin octobre-début novembre, les chenilles (L4 et L5) construisent en hauteur un nid solide (plus visible que les précédents) afin de résister au froid hivernal. Si les températures extérieures sont positives, les chenilles poursuivent leur quête nocturne de nourriture.

En mars ou en avril, parfois avant si la température dépasse les 10 °C, les chenilles entament leur procession de nymphose et descendent au sol. Si les 20 C sont atteints, les chenilles s’enterrent à quelques centimètres de profondeur, dans une zone dégagée et ensoleillée.

La phase souterraine du cycle commence par la formation d’un cocon dans lequel se déroule la transformation en chrysalide. L’envol du papillon se produit quelques mois jusqu’à quatre ans plus tard. Les conditions climatiques influent en effet sur la durée de la diapause nymphale et génèrent ainsi des cycles pluriannuels.

Modifications des analyses biologiques lors de CIVD

Modifications biochimiques :

- hyperbilirubinémie (secondaire à l’hémolyse intravasculaire ou à la thrombose hépatique) ;

- azotémie et hyperphosphatémie (si une micro-embolisation rénale sévère s’est produite) ;

- activation enzymatique du foie (ischémie hépatique) ;

- hypoprotéinémie (si les saignements sont conséquents).

L’analyse d’urine

- hémoglobinurie

- bilirubinurie

- protéinurie et cylindrurie

Anomalies hémostatiques

- thrombocytopénie ;

- augmentation du temps de saignement gingival ;

- augmentation des temps de coagulation plasmatique (temps de Quick et temps de céphaline activée majorés de plus de 25 % par rapport au témoin) ;

- concentration normale ou diminué de fibrinogène ;

- test PDF (produits de dégradation de la fibrine et du fibrinogène) positif : il signe une hyperfibrinolyse et une concentration en antithrombine III diminuée.

- LetestdesD-Dimères (produits de la dégradation de la fibrine uniquement, plus spécifique d’une fibrinolyse secondaire à la CIVD) est positif.

D'après [4]

Les ennemis naturels des chenilles processionnaires

Les prédateurs des chenilles processionnaires sont peu nombreux.

Les oiseaux les délaissent en raison de leurs poils urticants. Seul le coucou s’attaque aux chenilles et la mésange huppée chasse la première forme larvaire.

Le principal prédateur est le calosome, insecte coléoptère dont la larve est friande de chenilles.

Quelques parasites sont connus : plusieurs espèces de guêpes ainsi qu’un champignon, le cordiceps.

Remerciements à Solveig Astie.

Points forts

Le ptyalisme et les difficultés de déglutition sont des signaux d’alarme qui motivent la consultation.

Des symptômes généraux peuvent se déclarer (troubles respiratoires, hypovolémie et insuffisance rénale, CIVD), qu’il convient de détecter précocement.

Le pronostic à moyen terme est généralement bon si les délabrements linguaux n’entravent pas la prise alimentaire.

La lutte biologique contre les chenilles processionnaires à l’aide de Bacillus thuringiensis est à privilégier.

À lire également

a – Jaffres P. Un cas d’envenimation par les chenilles processionnaires chez un chien. L’Action Vét. 1997 ; 1414 : 11-14.

b – Pineau X. Enseignement de toxicologie clinique. CNITV. UP Pharmacotoxicologie ENV Lyon. 2002.

En savoir plus

- Bourgeois A. Les chenilles processionnaires en France. La lutte contre la chenille processionnaire du pin. Thèse de doctorat vétérinaire, ENV Alfort. 2003 : 122 p.

  • 1 - Blanchard G. Érucisme chez le chien. À propos de six observations cliniques dans le sud-est de la France. Rec. Méd. Vét. 1994 ; 170 : 9-16.
  • 2 - Charmot P. La chenille processionnaire du pin et son importance médicale, Thaumatopoea pityocampa. Schiff. Thèse de doctorat vétérinaire, ENV Lyon. 1987 : 132 p.
  • 3 - Couto CG. Disorders of hemostasis. In : Small animal internal medecine, 2e éd. Mosby. Inc. St Louis. 1998 ; 89 : 1203-1206.
  • 4 - Darrasse L. La chenille processionnaire du pin, contribution épidémiologique et clinique. Thèse de doctorat vétérinaire, ENV Toulouse. 1991 : 49 p.
  • 5 - Gleyze D. Envenimation des carnivores domestiques par les vipères, les chenilles processionnaires et les batraciens. Étude clinique et épidémiologique d’après les données du CNITV de 1991 à 1993. Thèse de doctorat vétérinaire, ENV Lyon. 1995 : 108 p.
  • 6 - Goyffon M, Heurtault J. Soies urticantes. Dans : La fonction venimeuse. Ed. Masson, Paris, Milan, Barcelone. 1995 : 312 p.
  • 7 - Kéroack S, Cadoré JL. Diagnostic et traitement de la CIVD. Point Vét. 1999 ; 202 : 11-18.
  • 8 - Pineau X, Romanoff C. Envenimation des carnivores domestiques. Rec. Méd. Vét. Spécial. 1995 ; Toxicologie des carnivores domestiques : 183-191.
  • 9 - Poisson L, Boutet JP, Paillassou P et coll. Quatre cas d’envenimation par les chenilles processionnaires du pin chez le chien. Point Vét. 1994 ; 25(158) : 992-1002.
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