Fiche de synthèse - Le Point Vétérinaire n° 404 du 01/04/2020
Le Point Vétérinaire n° 404 du 01/04/2020

Dossier

Les vaccins disponibles chez le chat

Séverine Boullier

→ Chez le chat, il existe trois grands types de vaccins :

- les vaccins vivants atténués, très immunogènes avec une réponse de longue durée, neutralisés par les anticorps d’origine maternelle ;

- les vaccins vectorisés non réplicatifs, à l’immunogénicité modérée avec une réponse Th-1 ;

- les vaccins inertes (inactivés et sous-unités), souvent adjuvés, dont l’immunogénicité est faible avec une réponse Th-2.

→ Les adjuvants ont un effet proinflammatoire qui améliore l’immunogénicité des antigènes vaccinaux et la durée de la réponse immunitaire, permettant de réduire le nombre d’injections nécessaires.

→ Les maladies ciblées par la vaccination chez le chat sont le typhus, le syndrome coryza, la leucose, la rage et la chlamydiose.

→ Pour le typhus, la réponse vaccinale permet une protection clinique efficace, mais les chats vaccinés peuvent être excréteurs. Pour le coryza, les vaccins ne protègent pas contre toutes les souches virales circulantes, et en particulier les souches hypervirulentes. Pour la leucose, la réponse vaccinale maintient le virus en latence et prévient l’apparition des signes cliniques.

Effets indésirables graves postvaccinaux chez le chat

Martin Monier et coll.

→ Les vaccins jouent un rôle essentiel dans la prévention de nombreuses maladies infectieuses et sont des médicaments à part entière. Dans de très rares cas, ils peuvent être responsables d’effets indésirables graves.

→ Les déclarations par les praticiens des événements indésirables constatés contribuent à une meilleure identification des effets indésirables de la vaccination et de leurs facteurs de risque.

→ Selon une étude rétrospective réalisée par l’Anses-ANMV, l’essentiel des effets indésirables vaccinaux déclarés chez le chat sont des réactions non spécifiques et d’hypersensibilité de type I. Le risque augmente avec le nombre de valences injectées conjointement.

→ Le sarcome au point d’injection a une incidence anecdotique (environ un cas sur trois millions).

→ La connaissance des événements indésirables des vaccins permet d’informer les propriétaires dans le cadre du consentement éclairé sur le bénéfice attendu (considérable) au regard des risques encourus (très faibles).

Bonnes pratiques vaccinales chez le chat

Juliette Andréjak

→ Le protocole vaccinal doit être raisonné et décidé au cas par cas selon de nombreux critères : risque épidémiologique, âge de l’animal, mode de vie, maladies concomitantes, traitement en cours, etc.

→ Les valences essentielles sont la panleucopénie infectieuse féline, la calicivirose et la rhinotrachéite infectieuse féline. Les valences circonstancielles sont l’infection par le FeLV, la rage et la chlamydiose.

→ L’acte vaccinal doit respecter un protocole précis destiné à optimiser son efficacité et à prévenir certains effets indésirables (mise à température, préparation extemporanée, absence de désinfectant, sites d’injection variés, etc.).

→ Fournir une information complète et suffisante au propriétaire, surtout d’un chaton, sur les effets indésirables des vaccins permet d’obtenir son consentement éclairé sur le bénéfice attendu (considérable) au regard des risques encourus (très rares).

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