Évaluation du bien-être animal en élevage : les preuves scientifiques, les protocoles et les applications - Le Point Vétérinaire expert rural n° 399 du 01/10/2019
Le Point Vétérinaire expert rural n° 399 du 01/10/2019

SUIVI DE TROUPEAU

Article de synthèse

Auteur(s) : Alice de Boyer des Roches*, Dorothée Ledoux**, Marie-Madeleine Mialon***, Raphaëlle Botreau****, Isabelle Veissier*****, Luc Mounier******

Fonctions :
*alice.deboyerdesroches@vetagro-sup.fr
Université Clermont-Auvergne,
Inra, VetAgro Sup, UMR Herbivores
63122 Saint-Genès-Champanelle
**Chaire partenariale Bien-être animal
VetAgro Sup
69280 Marcy l’Étoile
***Université Clermont-Auvergne,
Inra, VetAgro Sup, UMR Herbivores
63122 Saint-Genès-Champanelle
****Chaire partenariale Bien-être animal
VetAgro Sup
69280 Marcy l’Étoile
*****Université Clermont-Auvergne,
Inra, VetAgro Sup, UMR Herbivores
63122 Saint-Genès-Champanelle
******Université Clermont-Auvergne,
Inra, VetAgro Sup, UMR Herbivores
63122 Saint-Genès-Champanelle
*******Université Clermont-Auvergne,
Inra, VetAgro Sup, UMR Herbivores
63122 Saint-Genès-Champanelle
********Université Clermont-Auvergne,
Inra, VetAgro Sup, UMR Herbivores
63122 Saint-Genès-Champanelle
*********Chaire partenariale Bien-être animal
VetAgro Sup
69280 Marcy l’Étoile

Le bien-être animal peut être évalué de manière objective en ferme. Des protocoles validés peuvent être utilisés par le vétérinaire.

La première étape de l’amélioration du bien-être animal en élevage est celle de l’évaluation (figure 1). Il est primordial d’analyser les réponses des animaux (“bien-être”) et non de se limiter à examiner les conditions supposées comme optimales (il s’agit plutôt dans ce cas de “bientraitance”). Les mesures effectuées sur l’animal sont au centre des approches scientifiques et pratiques pour évaluer le bien-être.

Cet article a pour objet de présenter les protocoles existants et validés scientifiquement, d’expliquer comment ils ont été conçus, puis d’appréhender leur intégration dans le cadre d’un suivi de troupeau par le vétérinaire praticien.

ÉVALUATION À LA FERME

1. Bien-être animal : de quoi s’agit-il ?

Plusieurs définitions du bien-être animal sont proposées. Le concept de bien-être fait référence au bon fonctionnement biologique de l’animal, au caractère naturel de son mode de vie, et est intimement lié à la sensibilité animale et à l’existence d’états mentaux et d’émotions chez les animaux [8]. Le bien-être résulte directement de la manière dont l’animal perçoit la situation à laquelle il est confronté [9, 18, 17]. La récente définition proposée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) résume l’ensemble de ces aspects : « Le bien-être d’un animal est l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que de ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal. » [1].

Le bien-être doit donc être appréhendé en se plaçant du point de vue de l’animal, c’est-à-dire en tenant compte de l’ensemble de ses caractéristiques biologiques et comportementales (son espèce, son sexe, son âge, etc.), mais également de son ressenti individuel : un véritable challenge pour le vétérinaire, garant de ce bien-être aux côtés de l’éleveur.

2. Construction d’une méthode d’évaluation du bien-être

Définir les principes à évaluer

Se référer aux définitions du bien-être animal présentées plus haut permet de comprendre l’importance de l’évaluation de l’état mental et des émotions des animaux. Or l’absence de langage verbal rend difficile l’étude de leurs émotions qui ne peuvent être qu’interprétées à partir de leurs réponses comportementales, physiologiques [2] ou physiopathologiques. Pour faire face à cet écueil, des définitions opérationnelles, permettant d’évaluer le bien-être, sont proposées. Elles mettent en jeu des critères objectifs, fondés sur les animaux. C’est le cas par exemple des 5 libertés [13], qui regroupent une liste de principes à respecter pour garantir le bien-être animal :

- absence de faim ou de soif : accès à de l’eau fraîche et à une nourriture adéquate assurant la bonne santé et la vigueur des animaux ;

- absence d’inconfort : environnement adapté comportant des abris et une aire de repos confortable ;

- absence de douleur, de blessure ou de maladie : prévention ou diagnostic rapide et traitement approprié ;

- possibilité d’exprimer les comportements naturels propres à l’espèce : espace suffisant, environnement adapté aux besoins des animaux, contacts avec des congénères ;

- absence de peur ou de détresse : conditions et pratiques d’élevage n’induisant pas de souffrances psychologiques.

Dans le cadre du projet européen Welfare Quality(1) (bovins, porcs, poulets de chair et poules pondeuses), c’est sur la base de ces 5 libertés que la méthode d’évaluation scientifique du bien-être en élevage s’est construite. Le projet européen Awin(2) (équidés, petits ruminants et dindes) a adopté une démarche similaire.

La première étape du projet Welfare Quality a consisté à établir un consensus entre scientifiques, consommateurs, citoyens, éleveurs et professionnels sur les aspects de bien-être animal à prendre en considération [11, 12]. Ces aspects devaient refléter ce qui a une signification pour l’animal, d’après les connaissances scientifiques, mais aussi ce qui est important aux yeux du public et des professionnels, pour s’assurer que les aspects éthiques et sociaux soient également pris en compte.

À l’issue de ces concertations, 4 grands principes à respecter pour garantir le bien-être animal ont été retenus :

- une bonne alimentation (les animaux sont-ils correctement nourris et abreuvés ?) ;

- un bon logement (les animaux sont-ils logés confortablement ?) ;

- une bonne santé (les animaux sont-ils en bonne santé ?) ;

- un comportement approprié (les animaux peuvent-ils exprimer des comportements naturels comme marcher, picorer, etc. ; le comportement reflète-t-il convenablement leur état émotionnel ?).

Ces 4 principes ont ensuite été déclinés en 12 critères indépendants plus précis, chaque principe étant divisé en 2 à 4 critères [3, 4, 5].

Le projet Awin utilise les mêmes 4 principes et 12 critères.

Choisir les mesures à réaliser sur le terrain

Pour pouvoir être mesurés sur le terrain, ces 12 critères ont à leur tour été déclinés en une à plusieurs mesures, selon l’espèce considérée, qui permettent de déterminer le score du critère concerné.

Les mesures choisies répondent à plusieurs conditions :

- validité : la mesure doit refléter un aspect réel du bien-être des animaux ;

- fiabilité : la mesure doit être répétable pour un observateur et entre observateurs, et ne pas varier selon des facteurs externes, comme les conditions météorologiques par exemple ;

- sensibilité : la mesure doit pouvoir détecter des variations de bien-être entre les animaux ;

- faisabilité : la mesure s’inscrit dans un temps donné et ne nécessite pas de moyens de mise en œuvre importants ;

- simplicité d’exécution et objectivité : elle ne requiert pas de compétences particulières, ni en comportement ni en diagnostic vétérinaire.

Ces mesures sont majoritairement des observations, comportementales et cliniques, effectuées sur l’animal. Lorsque ces dernières ne respectaient par les conditions précitées, des observations sur l’environnement (équipement, pratiques d’élevage) ont été retenues. C’est le cas notamment pour le critère “absence de soif prolongée” qui est évalué par la présence d’abreuvoirs propres, fonctionnels, et en nombre suffisant. Pour l’évaluation du bien-être des vaches laitières ou celui des truies et des poules pondeuses, 33 mesures ont ainsi été choisies (tableau 1).

Les mesures sont réalisées au niveau individuel (par exemple, note d’état corporel, boiterie, temps de couchage, distance d’évitement au cornadis, photos 1, 2 et 3) ou au niveau du troupeau (pratiques d’écornage, comportement agonistique, etc.). Pour les mesures individuelles chez les bovins, le nombre d’animaux à observer dépend de la taille du troupeau, sachant qu’il y a un minimum d’animaux à observer quelle que soit la taille du cheptel et que plus le troupeau est grand, moins la proportion d’animaux à observer est importante. En outre, l’ensemble des sous-troupeaux (par exemple, en élevage laitier, les vaches fraîches vêlées, taries, au pic de lactation, en fin de lactation, etc.) doivent être évalués.

Agréger l’information et juger le niveau de bien-être dans l’élevage

Les résultats de ces mesures donnent une description détaillée de l’état de bien-être dans lequel se trouvent les animaux au moment de la visite. Il reste alors à passer de la description à l’évaluation et à la synthèse de l’information, afin d’obtenir une évaluation globale du bien-être des animaux de l’élevage. Un processus d’évaluation et d’agrégation “pas à pas” a été développé pour y parvenir (figure 2). Les scores obtenus au niveau des critères ou des principes sont notés sur une échelle de 0 à 100, où 0 correspond à la pire situation possible en regard du bien-être et 100 au meilleur score réalisable (impossible d’améliorer davantage le bien-être). Pour chacun des principes, les scores finalement obtenus (allant de 0 à 100) permettent de classer les élevages dans une catégorie qui correspond à un niveau de bien-être animal. Ainsi, 4 catégories d’élevages sont définies (figure 2) :

- excellent (le bien-être des animaux est au niveau le plus haut, avec au moins 2 scores au-dessus de 80 et aucun en dessous de 55) ;

- amélioré (le bien-être animal est bon, avec au moins 2 scores supérieurs à 55 et aucun en dessous de 20) ;

- acceptable (le bien-être est juste au-dessus des recommandations minimales, avec 3 scores au-dessus de 20 et aucun en dessous de 10) ;

- non classé (le bien-être des animaux est faible et considéré comme non acceptable).

PROTOCOLES D’ÉVALUATION

Évaluer le bien-être animal requiert l’utilisation d’indicateurs centrés sur les animaux. Deux projets européens, conduits par des scientifiques de plusieurs pays, ont abouti au développement de protocoles d’évaluation du bien-être validés et applicables sur le terrain. Ainsi, à l’issue du projet Welfare Quality (2004-2009)(3), des protocoles ont été conçus pour :

- les bovins(4) (vache laitière, bovins en engraissement et veau de boucherie) ;

- les porcs(5) (truies en maternité, porcelets en postsevrage et porcs en engraissement) ; - les poules pondeuses et les poulets de chair(6).

Quant au projet Awin (2009-2014)(7), qui s’est inspiré de la méthodologie développée par Welfare Quality, il a permis de concevoir des protocoles pour :

- les chevaux(8) ;

- les ânes(9) ;

- les moutons(10) ;

- les chèvres(11) ;

- les dindes(12).

Ces protocoles sont disponibles en ligne et font l’objet de formations régulières auxquelles les vétérinaires peuvent participer.

Pour les petits ruminants, l’évaluation du bien-être est souvent rendue complexe par des systèmes d’élevage très diversifiés dans leurs pratiques (parcours, plein air intégral, bergerie, etc.). À l’échelle française, un travail a été conduit pour développer des mesures utilisables au pâturage comme en bergerie [14] dans le cadre de projets (Casdar Salinov 2009-2012, FranceAgriMer Biene 2013-2015) conduits en partenariat entre le Centre interrégional d’information et de recherche en production ovine (Ciirpo) et les Instituts de l’élevage (Idele) et de la recherche agronomique (Inra) (photos 4).

APPLICATIONS SUR LE TERRAIN

Les protocoles d’évaluation du bien-être animal en élevage peuvent être utilisés par le vétérinaire avec trois objectifs :

- identifier les problèmes majeurs dans les exploitations ;

- repérer les sous-populations à risque et les facteurs de risque du bien-être animal ;

- assurer un service de conseil “bien-être” auprès des éleveurs.

1. Identifier les problèmes majeurs à la ferme

Des enquêtes ont été menées dans plus de 800 fermes en Europe (vaches laitières, bovins et porcs en engraissement, poulets de chair) où les conditions de vie des animaux sont diversifiées, afin de mettre en évidence les problèmes de bien-être les plus importants selon les espèces, et de savoir dans quelle mesure les caractéristiques des exploitations agricoles sont associées aux variations du bien-être (vaches laitières, porcs). Ces enquêtes ont utilisé les protocoles Welfare Quality.

Les résultats (évaluation globale, scores de principes et scores de critères) diffèrent selon les fermes et les types de production (tableau 2).

→ Évaluation globale : la proportion de fermes avec un niveau global “amélioré” varie selon les productions (42 % pour les vaches laitières, 67 % pour les bovins en engraissement, 27 % pour les poulets de chair et 46 % pour les porcs en engraissement). Le score “non classé” concerne uniquement des exploitations de bovins laitiers et le niveau “excellent” n’est atteint que par la production de porcs en engraissement.

→ Scores des principes : les difficultés rencontrées varient également entre les productions. Par exemple, les élevages de bovins laitiers sont confrontés à des problèmes en lien avec les principes de “bonne santé” et de “comportement approprié”, alors que dans les élevages de bovins en engraissement, ce sont plutôt les objectifs de “bonne alimentation” et de “comportement approprié” qui ne sont pas atteints.

→ Scores des critères : ils permettent d’aller plus loin dans l’analyse. Là encore, les problèmes ne sont pas les mêmes selon les productions animales. Par exemple, les élevages de poulets de chair obtiennent un score plus dégradé pour l’expression des “autres comportements propres à l’espèce”, ce qui n’est pas le cas pour les autres types de production.

Une démarche similaire a été réalisée à partir des protocoles Awin dans 30 fermes caprines. Les principales défaillances concernent la “relation homme-animal” et “l’absence de blessures” [7].

Ces résultats démontrent que les priorités d’action pour améliorer le bien-être doivent être réfléchies pour chaque type de production.

2. Repérer les sous-populations à risque

Les problèmes majeurs de bien-être en lien avec les caractéristiques des fermes (notamment la localisation géographique, le système de logement, la race principale, la taille du cheptel, le système de traite) ont été étudiés en élevage bovin laitier en France [6] et en élevage porcin en Espagne [15, 16].

Dans l’étude française, les observations sont réalisées sur un échantillon de 131 exploitations laitières, localisées en plaine ou en montagne, comportant plus ou moins 50 vaches en lactation (minimum 21, maximum 120), de race holstein ou montbéliarde, logées en aire paillée ou en logettes, avec un système de traite de type salle de traite ou robot. Le stade de lactation des vaches est de 168,2 jours en moyenne.

Globalement, les critères qui obtiennent les scores les plus bas sont “l’absence de douleur liée aux pratiques d’élevage”, “l’absence de maladie” et “le confort de couchage”. Les scores les plus élevés sont attribués aux critères “expression des comportements sociaux”, “bonne relation homme-animal”, “état émotionnel positif”, “absence de faim prolongée”, “absence de blessure”, “absence de soif prolongée” et “expression d’autres comportements”. Les problèmes rencontrés varient selon les types (ou souspopulations) de fermes (tableau 3) :

- toutes les sous-populations affichent des scores inférieurs à 50 pour “le confort de couchage”, “l’absence de maladies”, “l’absence de douleurs liées aux pratiques d’élevage”, et “la bonne relation homme-animal” ;

- les scores du critère “expression de comportements sociaux” sont également inférieurs à 50, sauf chez les vaches holstein en logettes et traites par un robot ;

- seule une sous-population obtient des scores inférieurs à 50 pour “l’absence de soif prolongée” (vaches montbéliardes logées en aire paillée et traites en salle de traite) et deux sous-populations pour le critère “expression d’autres comportements” (vaches montbéliardes ou holstein traites par un robot).

Les vaches holstein en système de logettes ont les scores les plus faibles (inférieurs à 25) pour les critères “confort de couchage” et “absence de maladie”.

Ces résultats montrent que les problématiques de bien-être varient selon les caractéristiques des fermes. Elles peuvent toutefois guider le vétérinaire pour prioriser ses observations selon ces caractéristiques et le type de production – même si, bien entendu, il s’agit de moyennes et que certains élevages ne présenteront pas le problème identifié, mais un autre. Par exemple, la gestion de la douleur lors de l’écornage doit faire l’objet d’améliorations (photo 5).

CONSEIL EN ÉLEVAGE

Lorsque le vétérinaire réalise un suivi global de troupeau, il intègre des éléments d’évaluation, d’identification des facteurs de risque et de proposition de corrections pour 3 des 4 principes de bien-être des protocoles Welfare Quality et Awin : la “bonne alimentation”, le “bon logement” et la “bonne santé”. Une approche intégrant des éléments en lien avec le comportement permettrait de se rapprocher d’une évaluation globale du bien-être en élevage. Le praticien pourra utiliser certaines mesures des protocoles Welfare Quality ou Awin, ou d’autres protocoles simplifiés bénéficiant d’une validation scientifique suffisante. Il est indispensable que les mesures effectuées dans ce type de démarche soient centrées sur les animaux, afin de refléter le bien-être et non la bientraitance. Même s’il ne réalise pas lui-même l’évaluation du bien-être dans les exploitations, le vétérinaire doit bien connaître les protocoles d’évaluation et les mesures utilisées pour être en mesure d’accompagner correctement l’éleveur. L’accompagnement concerne la phase qui précède la visite d’évaluation, pour préparer cette dernière, mais surtout la phase suivante, pour identifier les facteurs de risque et proposer des solutions à l’éleveur : face à des scores de bien-être dégradés, l’objectif est ainsi d’aboutir à une amélioration des critères correspondants.

Conclusion

L’amélioration du bien-être est un enjeu majeur pour les filières de productions animales, et le vétérinaire doit en être, avec l’éleveur, l’acteur incontournable. Pour pouvoir proposer des plans d’action visant à améliorer le bien-être des animaux d’élevage, il est essentiel qu’il évalue les 5 libertés et/ou les 4 grands principes définis au niveau européen. Les protocoles d’évaluation développés sont validés scientifiquement pour plusieurs espèces : les bovins, les porcs, les volailles, les caprins, les ovins et les équidés. Ils sont applicables en élevage, d’une part pour identifier des problèmes majeurs et les facteurs de risque associés à l’échelle d’une ou de plusieurs fermes, et d’autre part pour assurer un service de conseil en “bien-être”. Les mesures proposées par ces protocoles pourraient être intégrées au suivi de troupeau afin de se rapprocher d’une évaluation globale du bien-être animal dans les élevages. L’offre de formation continue proposée par les associations techniques vétérinaires se développe, en partenariat avec l’enseignement vétérinaire, afin de fournir au praticien les outils nécessaires à cette nouvelle expertise.

Références

  • 1. Anses. 2018. Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif au bien-être animal : contexte, définition et évaluation. Consulté le 11 janvier 2019. https://www.anses.fr/fr/content/l%E2%80%99anses-propose-une-d%C3%A9finition-du-bien-%C3%AAtre-animal-et-d%C3%A9finit-le-socle-de-ses-travaux-de.
  • 2. Boissy A, Arnould C, Chaillou E, Désiré L, Duvaux-Ponter C, Greiveldinger L, Leterrier C, Richard S, Roussel S, Saint-Dizier H, Meunier-Salaün MC, Valance D, Veissier I. Emotions and cognition: a new approach to animal welfare. Anim. Welf. 2007;16:37-43.
  • 3. Botreau R, Bracke MBM, Perny P, Butterworth A, Capdeville J, Van Reenen CG, Veissier I. Aggregation of measures to produce an overall assessment of animal welfare. Part 2: analysis of constraints. Animal. 2007;1:1188-1197. doi:10.1017/S1751731107000547.
  • 4. Botreau R, Veissier I, Butterworth A, Bracke MBM, Keelin LJ. Definition of criteria for overall assessment of animal welfare. Anim. Welf. 2007;16: 225-228.
  • 5. Botreau R, Veissier I, Perny P. Overall assessment of animal welfare: strategy adopted in Welfare Quality®. Anim. Welf. 2009;18:363-370.
  • 6. De Boyer des Roches A, Veissier I, Coignard M, Bareille N, Guatteo R, Capdeville J, Gilot- Fromont E, Mounier L. The major welfare problems of dairy cows in French commercial farms: an epidemiological approach. Anim. Welf. 2014;23:467-478. doi:10.7120/09627286.23.4.467.
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  • 12. Evans A, Miele M eds. Consumers view about farm animal welfare. 2008. Cardiff University, UK.
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  • 19. Whay HR. The journey to animal welfare improvement. Anim. Welf. 2007;16:117-122.

Conflit d’intérêts

Aucun.

Points forts

→ Le bien-être d’un animal est un état mental et physique positif, lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que de ses attentes. Cet état varie selon la perception de la situation par l’animal.

→ Le bien-être animal peut être évalué de manière objective à la ferme. Le vétérinaire dispose, pour cela, de protocoles qui ont été validés scientifiquement pour plusieurs espèces de rente.

→ Le vétérinaire peut utiliser ces protocoles pour identifier les problèmes majeurs dans les exploitations, repérer les sous-populations à risque et les facteurs de risque du bien-être animal.

→ Le bien-être peut être abordé dans le cadre d’un suivi de troupeau, réalisé auprès des éleveurs.

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