Tuberculose : la lutte continue en Europe - Le Point Vétérinaire expert rural n° 392 du 01/01/2019
Le Point Vétérinaire expert rural n° 392 du 01/01/2019

MALADIES RÉGLEMENTÉES

Article de synthèse

Auteur(s) : Céline Lardy

Fonctions : Health Initiative
Le Point Vétérinaire
11-15, quai de Dion-Bouton
92800 Puteaux

En France comme dans le reste de l’Europe, la lutte contre la tuberculose bovine continue de s’adapter à une situation parfois délicate.

La tuberculose bovine (TB) est une maladie réglementée (danger sanitaire de première catégorie), due à une bactérie alcoolo-acido-résistante, Mycobacterium bovis. C’est également une zoonose (encadré).

En Europe, la situation est hétérogène vis-à-vis de la tuberculose bovine : 18 pays membres en sont officiellement indemnes, mais la situation est préoccupante dans certains pays, notamment au Royaume-Uni, avec des prévalences de troupeau atteignant 13,5 %. La France, bien qu’officiellement indemne (OI), compte chaque année de nouveaux foyers, montrant que le dispositif de surveillance et de contrôle nécessite des ajustements. Cet article décrit dans un premier temps la situation en Europe et en France vis-à-vis de la tuberculose bovine, puis fait le point sur le protocole de surveillance actuel et fournit les pistes de réflexion pour adapter la réglementation au contexte, permettre le maintien du statut OI, et progressivement éradiquer cette maladie dans les régions encore touchées.

LA TUBERCULOSE : PROGRESSION DE LA MALADIE EN EUROPE

1. Une situation européenne hétérogène

Un rapport récent de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) fait état de la situation de la tuberculose bovine à M. bovis dans l’Union européenne (UE) [4]. La situation est hétérogène, du point de vue de l’infection, de la détection et du contrôle de la tuberculose bovine en élevage. Ainsi, 18 États membres de l’UE sont actuellement officiellement indemnes de tuberculose bovine. Parmi les 10 pays non indemnes, quatre possèdent certaines zones OI : Italie, Portugal, Espagne et Royaume-Uni. Les six États restants (Bulgarie, Croatie, Chypre, Grèce, Irlande et Roumanie) n’ont aucune zone indemne. La prévalence moyenne de troupeau en fonction des pays (sans distinction de statut) varie de 0 à 13,5 % (photo 1).

Dans les pays non indemnes, la prévalence de troupeaux positifs a augmenté depuis 2010, atteignant 1,8 % en 2017 (figure 1). L’augmentation de cette prévalence peut être en partie expliquée par la hausse de 6 % du nombre de troupeaux à test positif, ainsi que par une diminution importante du nombre total de troupeaux bovins dans cette catégorie, en raison du passage de certaines régions en statut indemne au sein des pays membres non indemnes. La situation est particulièrement préoccupante au Royaume-Uni (notamment au Pays de Galles, en Angleterre et en Irlande du Nord), avec une augmentation année après année de la prévalence de troupeaux atteints (+ 10 % en 2017, comparativement à 2016). Des cas de tuberculose bovine ont été rapportés dans 16 États membres (figure 2). Dans les régions indemnes, la détection de cas de tuberculose est rare ces dernières années.

2. En France, statut indemne menacé

Historique

En France, la lutte contre la tuberculose bovine s’est organisée depuis 1955 ; à l’époque, 25 % des troupeaux étaient atteints.

Depuis 2001, la France est officiellement indemne de tuberculose, après des dizaines d’années de lutte contre la maladie. Une hausse de la prévalence des cheptels atteints de tuberculose bovine est cependant notée à partir de 2005, ce qui a conduit à la mise en place de nouveaux plans de lutte en 2010 et 2012, permettant le maintien in extremis de la qualification indemne (figure 3).

Plan national 2017-2022

En 2017, un nouveau plan de contrôle, prévu sur quatre campagnes successives de prophylaxie, voit le jour. En effet, malgré la mise en place des deux plans de contrôle en 2010 et 2012, des difficultés persistent pour éradiquer la maladie, notamment en Côte-d’Or et dans le Sud-Ouest, et pour maintenir la mobilisation des acteurs sur place. Ce plan de lutte se décline autour des objectifs prioritaires suivants : adapter le pilotage et les moyens à l’éradication de la TB, rendre la surveillance plus efficiente, développer la biosécurité en élevage bovin et obtenir un haut niveau de garantie d’assainissement des zones infectées. Ce plan souligne également l’importance de la responsabilisation des acteurs sur le terrain : les vétérinaires pour effectuer un dépistage dans les conditions réglementaires (mesure du pli de peau au cutimètre, à J0 et J3), les éleveurs pour assurer une contention efficace et l’État pour apporter les moyens nécessaires au pilotage du dispositif et au contrôle de son application.

Résultats et campagne 2018-2019

En 2017, 95 foyers français ont été détectés. Au 18 juillet 2018, 102 foyers ont toutefois déjà été déclarés, dont 82 % pour la seule région Nouvelle-Aquitaine (Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Deux-Sèvres, Vienne, Haute-Vienne) [2]. De plus, la mise en œuvre progressive d’une surveillance en intradermotuberculination comparative (IDC) lors de la campagne 2017-2018 dans les départements de Nouvelle-Aquitaine s’est traduite par une augmentation du nombre d’animaux ayant fait l’objet d’une investigation en abattage diagnostique. Face à ces résultats, les autorités ont donc conclu que « des efforts importants restent à mettre en œuvre pour améliorer de manière significative le taux de déclarations des animaux suspects ». Il est toutefois à souligner que la grande majorité des foyers sont découverts précocement, lors des dépistages en élevage (16 % des foyers sont détectés en abattoir), même si des efforts restent encore à faire dans ce domaine.

DISPOSITIFS DE LUTTE : ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES

Le maintien du statut indemne est d’une importance capitale, car il est l’un des critères de la compétitivité de la filière bovine, déjà fragilisée.

1. Un dispositif de dépistage renforcé

Pour l’obtention (et la conservation) du statut indemne, l’Union européenne autorise un faible pourcentage (0,1 %) de cheptels infectés. Or, en 2014, la prévalence de troupeaux français infectés s’élevait à 0,089 %.

Aujourd’hui, au regard des résultats obtenus lors de la campagne de prophylaxie 2017-2018 et de ceux obtenus en Côte-d’Or et dans les Ardennes ces dernières années, la surveillance en IDC (à J0 et J3) des élevages est privilégiée (en remplacement de l’intradermotuberculination simple [IDS] mise en place en 2017) et renforcée [2].

Dans les zones à prophylaxie renforcée (ZPR) – dans lesquelles un risque particulier est identifié (proximité avec un foyer en élevage ou de cas détectés dans la faune sauvage) – et dans les départements classés à risque, l’IDC est réalisée avec une fréquence annuelle.

Dans les départements au sein desquels une ZPR a été identifiée, l’IDC est réalisée à un rythme bi-, tri- ou quadriennal.

En région Nouvelle-Aquitaine, afin d’harmoniser les pratiques, tous les cheptels des 12 départements mettent en œuvre une surveillance annuelle par IDC, au même titre que ceux localisés en ZPR ou classés à risque.

Ces mesures renforcées de surveillance par IDC concernent tous les bovins âgés de plus de 24 mois, à l’exception de certains cas particuliers.

La gestion de la TB coûte actuellement près de 22,3 millions d’euros chaque année, dont 18,6 à l’État et 3,7 aux éleveurs [5].

2. La surveillance de la faune sauvage

Dispositif Sylvatub

Depuis quelques années, des animaux sauvages infectés (blaireaux, sangliers, cerfs élaphes et chevreuils) ont été détectés dans plusieurs zones de présence de tuberculose bovine en élevage. Afin de connaître l’évolution de la situation sanitaire au sein de la faune sauvage et d’adapter les mesures de contrôle en fonction du niveau de risque, le dispositif de surveillance Sylvatub a été mis en place en 2011. En 2018, deux instructions techniques ont été publiées au Journal officiel, à la suite des recommandations des experts de la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA).

Selon la situation sanitaire de la faune sauvage du département vis-à-vis de la tuberculose, une surveillance événementielle renforcée (recherche analytique systématique de tuberculose au laboratoire sur les cerfs, les sangliers et les blaireaux morts collectés) ou une surveillance programmée (piégeage) peut être mise en place.

Renard roux : cul-de-sac ou réservoir ?

Le renard roux, bien que sensible à la TB, ne fait actuellement pas partie des espèces visées par la surveillance nationale, car il est considéré comme cul-de-sac épidémiologique. De plus, seul un faible nombre de renards ont été trouvés infectés dans les régions à forte prévalence de TB chez les bovins et les blaireaux.

Toutefois, au cours de ces dernières années, des prévalences apparentes élevées de TB chez le renard roux ont été signalées en Espagne ou au Portugal (respectivement 14 et 26,9 %), dans des régions enzootiques.

En France, quelques renards ont été trouvés infectés depuis le début des années 2000 dans les zones d’enzootie de TB en France, lors d’actions locales de surveillance programmée en dehors du dispositif Sylvatub (dans la forêt de Brotonne, en Seine-Maritime, et en Côte-d’Or). En 2015, à la faveur d’une initiative ponctuelle et locale menée en Dordogne, 4 renards, sur les 6 qui ont été acheminés au laboratoire départemental, ont cependant été trouvés infectés par M. bovis [7, 9]. M. bovis a été détecté dans les fèces des quatre individus infectés et dans les urines et le mucus oropharyngé de l’un d’entre eux.

Cette découverte, associée aux résultats obtenus auparavant en Côte-d’Or, mettant en évidence une fréquence élevée de renards observés dans ou à proximité de bâtiments d’élevage, soulève la question du rôle épidémiologique éventuel de cette espèce dans certaines zones d’enzootie [8]. Une étude sur 2 ans menée conjointement par l’Agence nationale de sécurité sanitaire et la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Nouvelle-Aquitaine est actuellement en cours en Dordogne pour éclairer le rôle de cette espèce dans ce contexte épidémiologique particulier. Il s’agit plus précisément d’étudier, dans la zone ciblée, la localisation d’éventuels autres renards infectés, la prévalence des infections, la pathologie et les voies d’exposition et d’excrétion. Les résultats complets de cette étude, attendus bientôt, permettront d’ajuster, le cas échéant, certaines mesures de gestion.

3. Développement de la biosécurité en élevage

Contexte

Le plan de lutte 2017-2022 est axé sur la surveillance et l’élimination, mais aussi sur la prévention. Des progrès restent à faire dans ce domaine. Si les règles de biosécurité sont largement répandues dans les élevages avicoles et porcins, en production bovine, la conduite d’élevage (accès extérieur, stabulation ouverte, production en continu) rend plus difficile la mise en place de règles strictes. Dans ce contexte, la France a entamé une grande réflexion nationale sur les mesures à proposer pour améliorer la biosécurité en élevage bovin, dans le cadre de la lutte contre la tuberculose. Une évaluation du rapport coût/efficacité est également prévue.

Mesures proposées en Europe

La tuberculose étant une maladie multifactorielle, l’efficacité d’une seule mesure est difficile à mesurer. Cependant, grâce au retour d’expérience des pays membres concernant les mesures préconisées et mises en place dans plusieurs États (au-delà des obligations réglementaires européennes), plusieurs pistes peuvent être proposées [10].

– Mesures non spécifiques : limiter les prêts de matériel, installer un pédiluve (bien qu’aucun risque lié aux visiteurs n’ait été identifié), maintenir les aires de circulation à l’écart. Ces mesures sont déjà mises en place dans les élevages de volaille et de porc.

– Dans tous les élevages, surveiller les mouvements d’animaux. L’Angleterre et l’Irlande préconisent des mesures en cas de mouvement d’animaux : des renseignements doivent être fournis concernant la date des derniers tests et celle d’obtention de la qualification. En outre, un isolement des animaux pendant 60 jours est préconisé.

– Dans les zones à risque :

→ limiter les contacts entre élevages voisins : éviter le partage de matériel, effectuer un protocole de nettoyage/désinfection de tout matériel entrant, installer un pédiluve à l’entrée de l’élevage, respecter un délai d’utilisation des pâtures après épandage, équiper les pâtures de haies et de clôtures (voire de doubles clôtures espacées de 5 m). Le compostage du fumier est recommandé, car les bactéries sont éliminées au-delà de 54 °C ;

→ limiter les contacts directs ou indirects avec la faune sauvage : plusieurs mesures testées en Angleterre et en Irlande se sont révélées efficaces (clôtures amovibles, conteneurs sécurisés pour l’aliment et renforcement de l’étanchéité des portails par des panneaux métalliques au niveau des cours et des bâtiments), notamment vis-à-vis des blaireaux. La principale limite de ces mesures reste leur coût et leur observance, une fois mises en place. Des supports et des auges surélevés, développés afin d’éviter leur utilisation par la faune sauvage, se révèlent partiellement inefficaces, les blaireaux arrivant à se hisser. Des auges équipées de bordures à rouleaux ont récemment été mises au point. Les supports de pierre à sel seraient efficaces vis-à-vis des chevreuils. Les points d’eau favorisent également les contacts indirects entre bovins et faune sauvage (photo 2).

– Dans les foyers, il convient de limiter la résurgence : en Europe, le nettoyage et la désinfection à l’issue de l’assainissement d’un foyer sont obligatoires. La France impose le recours à une entreprise privée de nettoyage et de désinfection. Le vide sanitaire des pâtures est également recommandé pour une durée de 2 mois en France, même si la survie de la mycobactérie dépend fortement de la température (plus de 5 mois dans des sols à 4 °C).

4. Améliorer l’assainissement en?élevage : adapter l’abattage

Abattage total/abattage sélectif

Bien que l’abattage total reste la règle en cas de foyer avéré de tuberculose, la note de service du 4 juillet 2014 autorise, dans certains cas, sur demande de l’éleveur et après accord de la Direction générale de l’alimentation, à recourir à l’abattage sélectif [3]. En effet, après confirmation post-mortem de la tuberculose et mise sous arrêté préfectoral portant déclaration d’infection (APDI), l’éleveur s’engage dans une procédure d’abattage total ou partiel, en fonction de la délibération de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DD[CS]PP) et après évaluation de l’élevage.

Le protocole d’abattage sélectif repose, après un premier abattage des animaux ayant un lien proche avec le ou les animaux porteurs de la tuberculose au sein du cheptel (mère, fille, cohorte), sur un minimum de trois contrôles successifs de la totalité des bovins de plus de 6 semaines en IDS et sur un dosage de l’interféron (les contrôles étant espacés de 2 à 6 mois) (figure 4).

Efficacité de l’abattage sélectif

Le protocole d’abattage sélectif est contraignant et n’est pas applicable à toutes les situations. Au cours de la procédure d’assainissement, le cheptel perd sa qualification pendant au moins 6 à 8 mois et doit rester isolé (interdiction de transhumance, de vente d’animaux, mise en place de doubles clôtures, gestion de l’accès à l’eau, pédiluves, etc.).

Une période relativement longue de mise à l’herbe doit être respectée, pour pouvoir désinfecter les bâtiments d’élevage en fin de protocole.

Bien souvent, les protocoles d’abattage partiel ne sont pas mis en place ou sont abandonnés en cours d’assainissement, au profit d’un abattage total. Ainsi, entre 2014 et 2017, sur 127 élevages français étudiés, 76 ont entamé un protocole d’abattage partiel et 68 l’ont terminé favorablement. 10 % des élevages abandonnent l’abattage partiel pour choisir ou se voir imposer par l’État un abattage total.

Des pistes d’amélioration

Une étude a testé l’efficacité des mesures d’abattage partiel par le biais des arbres de scénario [6]. Le but de ce travail était d’évaluer l’efficacité, le coût et l’acceptabilité de différents protocoles d’abattage partiel par le biais d’un modèle stochastique à compartiments. Trois indicateurs ont été utilisés : la probabilité d’échec du protocole (requalification d’un élevage encore infecté), son coût global et le pourcentage d’éleveurs qui l’auraient abandonné pour finir l’assainissement en abattage total.

Les protocoles officiels (PO) appliquant strictement la note de service (en abattant même les non-conclusifs à l’interféron γ) ne sont pas les plus performants. L’efficacité était moyenne (et l’assainissement coûteux) en IDS et médiocre en IDC. Il pourrait alors être intéressant de redéfinir les termes “animaux réagissant” (c’est-à-dire considérés comme positifs ou douteux : IDS ou IDC non négative et/ou test à l’interféron g non négatif et/ou sérologie positive) qui figurent dans la note de service, en excluant les animaux n’étant que non conclusifs à l’IDS [3].

Les protocoles incluant trois contrôles sont les plus efficaces (risque de requalification à tort inférieur à 2 %), mais ne sont pas les moins coûteux.

Un délai augmenté entre les deux premiers contrôles (6 mois d’intervalle au lieu de 2 dans le PO) permettait d’obtenir la plus faible probabilité d’échec et donc la meilleure efficacité. Le coût médian variait entre 2 700 et 108 000 € HT pour les protocoles d’abattage partiel contre 120 000 € HT pour l’abattage total. Le coût le moins élevé était obtenu en utilisant seulement des IDC comme tests de dépistage individuel (au lieu d’une combinaison d’IDS, de test à l’interféron γ et de sérologie dans le PO). Le pourcentage d’abandon variait de 5,7 à 27,4 %.

Conclusion

La lutte contre la tuberculose est une histoire déjà ancienne, mais toujours d’actualité. Les difficultés rencontrées dans l’assainissement de certaines zones, en France comme en Europe, montrent la perpétuelle nécessité d’adapter les méthodes de lutte au contexte.

En outre, la lutte sur le terrain montre un certain essoufflement, en raison de la lourdeur du protocole et de l’aspect chronophage de la prophylaxie.

L’amélioration de la biosécurité en élevage doit être repensée, car de gros progrès sont encore à faire en filière bovine.

Enfin, il convient de souligner l’importance que revêtent la formation et l’expérience des vétérinaires dans la bonne réalisation des opérations de prophylaxie, tout comme la qualité de la contention des animaux par les éleveurs.

Références

  • 1. DGAL. Plan national de lutte contre la tuberculose bovine 2017-2022. 2018. https://agriculture.gouv.fr/telecharger/90669?token=82ee17286c75794c999fc26b47a8ccd2
  • 2. DGAL. Modalités techniques et financières de mise en œuvre de la campagne de surveillance de la tuberculose bovine 2018-2019. DGAL/SDSPA/2018-598. https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2018-598
  • 3. DGAL. Dérogation à l’abattage total de certains troupeaux de bovins infectés de tuberculose – Critères d’éligibilité et protocole applicable. Note de service DGAL/SDSPA/2014-541.
  • 4. EFSA, ECDC. The European Union summary report on trends and sources of zoonoses, zoonotic agents and food-borne outbreaks in 2017. EFSA J. 2018;16 (12):5500. https://efsa.onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.2903/j.efsa.2018.5500
  • 5. Hénaux V, Ngwa-Mbot D, Memeteau S et coll. Première estimation des coûts vétérinaires et de laboratoire de la surveillance et de la lutte vis-à-vis des maladies réglementées chez les ruminants en France en 2014. Bull Épid. Santé Anim. Alim. 2017;79:11p. http://bulletinepidemiologique.mag.anses.fr/sites/default/files/M-048_2017-08-11_cout-surv-MR_final.pdf
  • 6. Ladreyt H. Évaluation de stratégies d’assainissement d’un troupeau infecté de tuberculose bovine par abattage partiel. Thèse de doctorat vétérinaire, Oniris, 2017.
  • 7. Michelet L, De Cruz K, Hénault S et coll. Mycobacterium bovis infection of red fox, France. Emerg. Infect. Dis. 2018;24 (6):1151-1153.
  • 8. Payne A, Chappa S, Hars J et coll. Wildlife visits to farm facilities assessed by camera traps in a bovine tuberculosis-infected area in France. Eur. J. Wildl. Res. 2015;62:33-42.
  • 9. Sabatier P. Infection à Mycobacterium bovis chez les renards roux (Vulpes vulpes) dans une zone d’enzootie, la Dordogne. Thèse de doctorat vétérinaire, Oniris, 2018.
  • 10. Veyron L, Cavalerie L, Chevalier F. Biosécurité en élevage bovin vis-à-vis de la tuberculose en France : revue des facteurs de risque de contamination des élevages et des mesures de prévention disponibles. Bull. Épid. Santé Anim. Alim. 2018;85:15p.

Conflit d’intérêts

Aucun.

ENCADRÉ

Tuberculose à Mycobacterium bovis chez l’homme en Europe

→ La tuberculose bovine est une zoonose. En Europe, les cas humains de tuberculose à Mycobacterium bovis sont maintenant rares (185 cas confirmés en 2017), en raison de programmes de contrôle et de la pasteurisation du lait, mis en place depuis des décennies. Leur nombre est cependant en légère augmentation (pour 100 000 personnes : de 0,03 cas en 2013 à 0,04 cas en 2017) [4].

→ Seul 0,4 % des cas humains de tuberculose sont dus à M. bovis en Europe en 2017. Les malades sont plus nombreux dans les pays non indemnes de tuberculose bovine.

Points forts

→ La situation européenne vis-à-vis de la tuberculose est disparate. Les pays membres officiellement indemnes sont au nombre de 18. Dans les pays non indemnes, la prévalence est quelquefois élevée (13,5 % au Royaume-Uni).

→ En France, une centaine de foyers sont détectés chaque année, essentiellement en Nouvelle-Aquitaine.

→ Malgré la mise en place de nouveaux plans de lutte, l’assainissement de certaines zones est difficile.

→ La biosécurité doit être améliorée en élevage bovin, à l’instar de ce qui existe dans les productions intensives (volaille et porc).

→ L’abattage partiel, non systématique, a montré de bons résultats. Toutefois, le protocole est fréquemment abandonné au profit de l’abattage total.

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