Les dermatoses par hypersensibilité chez le chat : épidémiologie, clinique, diagnostic et thérapeutique - Le Point Vétérinaire n° 392 du 01/01/2019
Le Point Vétérinaire n° 392 du 01/01/2019

DERMATOLOGIE

Article de synthèse

Auteur(s) : Thomas Brément*, Patrick Bourdeau**, Vincent Bruet***

Fonctions :
*Oniris, unité DPMA
Atlanpôle La Chantrerie
44307 Nantes Cedex 3
thomas.brement@yahoo.fr

Les dermatoses par hypersensibilité chez le chat sont très fréquentes. Une démarche diagnostique rigoureuse est essentielle. Le traitement en dépend.

Les dermatoses allergiques représentent près d’un tiers des cas vus en dermatologie féline [1, 26] et constituent un défi pour le vétérinaire. Trois catégories principales d’hypersensibilités associées à des manifestations cutanées peuvent être distinguées chez le chat : les dermatites par hypersensibilité aux piqûres d’insectes, notamment les puces (DHPP), les hypersensibilités alimentaires (HSA) et les dermatites par hypersensibilité non liées aux puces ou à l’alimentation (NFNFHS) [15]. Cette dernière entité est également désignée par certains auteurs sous le terme de dermatite atopique féline, bien qu’il n’existe actuellement aucune donnée permettant d’affirmer que cette maladie correspond à la dermatite atopique telle qu’elle est décrite chez l’homme et le chien. La pathogénie des dermatites allergiques félines est peu connue et les signes cliniques sont divers et peu spécifiques. Ainsi, il n’est pas possible cliniquement de distinguer avec certitude ces maladies les unes des autres et leur diagnostic repose sur une démarche rigoureuse d’exclusion progressive, en particulier des causes parasitaires, infectieuses ou d’autres maladies y ressemblant. Les complications infectieuses bactériennes et fongiques sont rares, mais doivent néanmoins être recherchées pour optimiser la prise en charge. Cet article fait le point sur les principaux aspects épidémiocliniques et la démarche diagnostique à adopter lors de suspicion de dermatite allergique chez le chat et aborde les bases du traitement.

ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES

Les données épidémiologiques concernant les dermatoses allergiques chez le chat sont rares et reposent souvent sur des études de faible effectif. En 2004, une étude menée sur 783 chats vus en consultation dans un service hospitalier universitaire français montre que, parmi les 10 dermatoses les plus diagnostiquées chez le chat (rassemblant 80 % des diagnostics), la DHPP, l’HSA et les NFNFHS représentent respectivement 22, 3 et 5 % des cas [1]. En 2011, Hobi et coll. publient une étude européenne multicentrique rassemblant plus de 500 chats manifestant un prurit. Dans cette étude, les dermatites allergiques représentent 76 % des cas, parmi lesquels 38 % de DHPP, 26 % de NFNFHS et 16 % d’hypersensibilité alimentaire [13].

Aucun critère épidémiologique ne permet de distinguer les hypersensibilités alimentaires de celles non liées aux puces ou à l’alimentation. Certaines données existent concernant la DHPP, mais elles sont contradictoires. En effet, selon Hobi et coll., la DHPP concernerait significativement plus les chats mâles et les individus vivant à l’extérieur, alors que les dermatites associées à une hypersensibilité non liée aux puces concerneraient significativement plus les femelles de race pure (sans prédisposition déterminée) et les animaux plus jeunes (moyenne de 3,4 ans). Une autre étude sur les caractéristiques des dermatoses liées aux puces chez le chat a, au contraire, montré que la DHPP intéressait significativement plus les femelles stérilisées, les animaux âgés de 1 à 5 ans et les persans [2]. Le mode de vie rural ou urbain ne semble pas avoir d’impact. Enfin, il est communément admis que le prurit lors d’HSA n’est pas saisonnier. Bien que la différence ne soit pas statistiquement significative entre les chats atteints d’HSA et ceux atteints de NFNFHS, l’étude de Hobi et coll. a tendance à confirmer cette observation.

ASPECTS CLINIQUES

Les manifestations cliniques lors de dermatite allergique féline sont peu spécifiques et incluent quatre grands syndromes : le prurit cervico-facial (ou dermatite érosive et croûteuse de la face et du cou), la dermatite miliaire, les lésions du complexe granulome éosinophilique (plaque éosinophilique, granulome éosinophilique et ulcère atone et l’alopécie auto-induite (photos 1 à 5) [7, 8, 13]. La description des lésions, des hypothèses diagnostiques et des examens complémentaires est présentée dans le tableau.

Certains aspects cliniques peuvent orienter le diagnostic étiologique d’une dermatite par hypersensibilité.

Ainsi, un prurit associé à une dermatite miliaire en région lombo-sacrée est très en faveur d’une DHPP, alors que des lésions touchant la face, les oreilles ou les lèvres sont significativement plus observées lors d’hypersensibilité non liée aux puces [2, 13]. De plus, la présence de lésions appartenant au complexe granulome éosinophilique, un prurit cervico-facial ou une alopécie auto-induite sont des patrons majoritairement retrouvés lors d’allergie non liée aux puces [13].

Bien qu’historiquement, le prurit cervico-facial ait été majoritairement associé à une HSA, l’étude de Hobi et coll. ne permet pas de le confirmer. Une HSA n’est pas distinguable cliniquement d’une NFNFHS [10, 13]. Des troubles gastro-intestinaux peuvent être rapportés (un tiers des chats dans une étude), incluant vomissements ou diarrhées [11, 12].

En cas d’hypersensibilité non liée aux puces, d’autres signes cliniques peuvent être présents, tels que des manifestations de sinusite, de conjonctivite ou encore d’asthme [5].

Deux méthodes ont été proposées pour évaluer l’intensité des lésions cutanées chez les chats ayant une dermatite allergique : le Fedesi (feline dermatitis extent and severity index) et le Scorfad (scoring feline allergic dermatitis). Le premier dérive d’un système développé et validé chez le chien pour évaluer l’intensité des lésions cutanées lors de dermatite atopique. Il évalue l’érythème, les excoriations ou érosions et l’alopécie auto-induite sur 42 régions corporelles [20, 25]. Le Scorfad, spécifiquement développé pour le chat, évalue la sévérité et l’étendue de quatre types de lésions (excoriations, plaques éosinophiliques, dermatite miliaire et alopécie auto-induite) sur 10 régions corporelles [27]. Seul le Scorfad a été validé, mais le Fedesi est plus facilement applicable et les deux méthodes semblent avoir une bonne fiabilité intra- et interobservateur, ce qui en fait des outils intéressants, notamment pour optimiser le suivi de l’animal en cours de traitement [19].

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL ET EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

La démarche diagnostique repose sur l’analyse des commémoratifs, de l’anamnèse et des résultats de l’examen clinique général et dermatologique. Puisque les patrons réactionnels ne sont pas spécifiques et que plusieurs causes peuvent coexister chez un même animal, il est impératif d’exclure rigoureusement les autres dermatoses pouvant avoir une présentation clinique similaire. La fréquence des dermatoses liées aux puces est élevée, c’est pourquoi un traitement antiparasitaire externe rigoureux, incluant tous les animaux en contact, voire l’environnement, doit être maintenu tout le long de la démarche diagnostique.

En raison du manque de fiabilité des tests sérologiques ou intradermiques pour mettre en évidence une sensibilisation à des trophallergènes, le seul moyen de diagnostiquer une allergie ou une intolérance alimentaire est de procéder à un régime d’éviction strict (c’est-à-dire en excluant toute autre source alimentaire) suivi d’un test de provocation [16]. Le régime d’éviction est instauré pour une durée minimale de 8 semaines, avec un régime industriel ou ménager à base de protéines naïves (c’est-à-dire avec lesquelles l’animal n’a jamais été en contact précédemment) ou de protéines hydrolysées disponibles sur le marché vétérinaire [21]. La sensibilité d’un régime à base de protéines hydrolysées pour le diagnostic d’une HSA serait supérieure à celle d’un régime à base de protéines naïves industriel, ce dernier étant associé à un risque plus important de contamination et de réactions croisées [28]. En cas d’amélioration des signes cliniques sous le régime d’éviction, la confirmation se fait par un régime de provocation consistant idéalement en la réintroduction progressive, tous les 10 à 15 jours, des différents ingrédients entrant dans la composition du régime initial, pour identifier le ou les trophallergènes en cause, ou la réintroduction directe de l’ancien régime dans son intégralité. Les signes cliniques doivent réapparaître dans les 2 à 7 jours suivant la réintroduction de l’aliment responsable qui, une fois identifié, pourra être écarté de l’alimentation de l’animal.

Des critères ont été développés pour tenter de faciliter le diagnostic des NFNFHS chez le chat [6]. L’application de ces critères a une meilleure sensibilité et spécificité une fois le rôle des puces exclu. Cette dernière étape apparaît ainsi comme indispensable à la démarche diagnostique lorsqu’une dermatite par hypersensibilité est suspectée. Il est important de souligner que ces critères sont une aide au diagnostic et ne doivent pas se substituer à une démarche diagnostique d’exclusion.

Le recours à des tests allergologiques (intradermoréaction [IDR] ou recherche d’immunoglobulines [Ig] E spécifiques) ne permet pas de diagnostiquer une dermatite par hypersensibilité, quelle que soit son origine. Face à une suspicion d’hypersensibilité à des acariens et/ou des pollens, seule l’lDR pourrait servir de base pour proposer une immunothérapie spécifique ciblée, une fois le diagnostic établi. Sa réalisation et son interprétation chez le chat sont cependant délicates. En effet, la peau du chat est plus fine que celle du chien et il convient de s’assurer que l’injection est bien faite par voie intradermique. De plus, les réactions sont moins visibles (moins d’érythème et moins de relief) et disparaissent plus rapidement (lecture du test conseillée dès 5 minutes) [15]. Enfin, une étude comparant IDR et dosage d’IgE spécifiques par Elisa montre que cette dernière technique ne peut être considérée comme fiable chez le chat [9]. De façon générale, peu de données sont disponibles et des études complémentaires seraient nécessaires pour évaluer l’intérêt et la répétabilité des tests in vitro dans cette espèce.

Les surinfections bactériennes ou fongique (Malassezia) secondaires lors de dermatose allergique sont aussi présentes chez le chat (respectivement 10 et 4 %) [22, 26]. Il convient alors de les rechercher systématiquement pour adapter et optimiser la prise en charge thérapeutique.

Une démarche globale pouvant être conseillée en cas de suspicion de dermatite liée à une hypersensibilité chez un chat est indiquée dans la figure.

ÉLÉMENTS DE THÉRAPEUTIQUE

Le traitement repose en premier lieu sur la gestion de la cause. Ainsi, le traitement d’une hypersensibilité aux piqûres de puces s’appuie sur une prise en charge curative et préventive associant des molécules insecticides et/ou insectifuges adulticides et actives sur les formes juvéniles. Tous les animaux en contact avec le chat atteint doivent être traités et l’environnement également pris en charge. Un traitement antiprurigineux peut parfois être ajouté ponctuellement en cas de prurit important ou de rechute.

Lors d’allergie alimentaire, la prise en charge repose sur l’éviction du ou des allergènes préalablement identifiés ou sur le maintien d’un régime hypoallergénique, dès lors que celui-ci est équilibré sur le plan nutritionnel.

Aucun traitement de référence n’existe pour les chats atteints de dermatite par hypersensibilité non liée aux puces ou à l’alimentation. Le seul traitement étiologique possible est l’hyposensibilisation (ou immunothérapie spécifique) fondée sur les résultats d’une IDR. Les données sont peu nombreuses et les résultats variables selon les études, mais pour certains auteurs, l’efficacité de ce traitement est comparable à ce qui est publié chez le chien, avec un taux de succès allant de 60 à 80 % [24, 30]. Le développement de nouvelles sensibilisations a été décrit chez le chien [14]. Bien qu’aucune donnée ne soit actuellement disponible chez le chat à ce sujet, il pourrait être conseillé, au cours du suivi, de surveiller l’évolution du profil de sensibilisation de l’animal et de réadapter le protocole immunothérapeutique.

Les traitements symptomatiques antiprurigineux, le contrôle des complications bactériennes ou fongiques et le soutien de la barrière cutanée constituent également la base du traitement.

Les traitements symptomatiques incluent les glucocorticoïdes systémiques (prednisolone ou méthylprednisolone) et/ou topiques, les antihistaminiques ou la ciclosporine [3, 4, 25]. Les glucocorticoïdes sont fréquemment utilisés à dose anti-inflammatoire/antiprurigineuse (1 à 2 mg/kg pour la prednisolone). L’effet des antihistaminiques est variable et peu de données sont disponibles pour évaluer pleinement leur efficacité. Ils permettraient l’amélioration des signes cliniques de 20 à 75 % en 2 à 3 semaines et peuvent être combinés pour une meilleure efficacité [4]. Celle de la ciclosporine chez le chat a été reconnue lors de prurit cervico-facial et d’alopécie auto-induite, de complexe granulome éosinophilique félin, de dermatite miliaire, mais aussi de prurit idiopathique [18, 31, 32]. Son utilisation permettrait une réduction de plus de 50 % des signes cliniques et du prurit chez 40 à 60 % des individus traités au bout de 1 mois de traitement [18, 31, 32]. L’oclacitinib, développé pour le traitement symptomatique de la dermatite atopique canine, a montré une efficacité pour la réduction du prurit et des signes cliniques chez 42 % (5 sur 12) des individus traités [23].

La posologie n’étant cependant pas établie, il reste difficile de conseiller son utilisation en première intention. L’utilisation du lokivetmab, un anticorps anti-IL (interleukine)-31 caninisé, n’est pas conseillée chez le chat [5].

Les données concernant une altération de la barrière cutanée en sont à leurs balbutiements chez le chat. Néanmoins, un renforcement de la barrière cutanée via la supplémentation en acides gras essentiels (AGE), par voie topique ou orale - complément nutritionnel ou aliment de soutien enrichi en AGE spécialement conçu - semble intéressant. Très récemment, une étude a montré l’intérêt de l’utilisation du palmitoyéthanolamide ultramicronisé dans la prolongation de l’effet de la méthylprednisolone chez des chats atteints de dermatite par hypersensibilité [17].

L’utilisation des probiotiques n’est pas renseignée chez le chat.

Conclusion

Les dermatites par hypersensibilité chez le chat se présentent sous diverses formes cliniques peu spécifiques. Une démarche diagnostique logique incluant notamment l’élimination préalable des causes parasitaires et infectieuses est indispensable pour identifier la cause de l’allergie et adapter la prise en charge thérapeutique. Plusieurs hypersensibilités peuvent coexister sur un même animal. Un traitement antiparasitaire externe rigoureux, incluant tous les animaux en contact, voire l’environnement, doit être maintenu tout le long de la démarche diagnostique. Le traitement repose en priorité sur la gestion de la cause et des complications infectieuses lorsqu’elles sont présentes, ainsi que sur une prise en charge symptomatique du prurit si nécessaire et un traitement conservateur de renforcement de la barrière cutanée. Le dialogue avec le propriétaire est important et l’information doit être explicitement donnée que la prise en charge nécessite un suivi régulier tout au long de la vie de l’animal.

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Conflit d’intérêts

Le résidanat de Thomas Brément est en partie financé par les laboratoires Boehringer France, Elanco France et Virbac France.

Points forts

→ Les dermatites par hypersensibilité représentent près d’un tiers des cas vus en dermatologie féline.

→ Les signes cliniques observés lors de dermatite par hypersensibilité sont divers et peu spécifiques, obligeant le praticien à adopter une démarche diagnostique d’exclusion rigoureuse.

→ Plusieurs hypersensibilités peuvent coexister chez un même animal.

→ Le traitement doit privilégier la prise en charge étiologique et, lorsqu’elle est nécessaire, la gestion symptomatique doit être raisonnée. La prise en charge optimale associe la recherche d’une efficacité maximale et un minimum d’effets indésirables.

→ Il est important d’expliquer d’emblée au propriétaire que la prise en charge nécessite un suivi régulier tout au long de la vie de l’animal.

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