Fiche de synthèse - Le Point Vétérinaire n° 384 du 01/04/2018
Le Point Vétérinaire n° 384 du 01/04/2018

Dossier

Physiopathologie des brûlures

Édouard Martin et coll.

Lorsque les lésions dépassent 20 % de la surface corporelle totale

des effets systémiques importants sont attendus.

Une phase d’instabilité hémodynamique

se développe pendant les 24 à 72 premières heures.

Une phase hypermétabolique se met en place dans les 3 à 5 jours qui suivent l’accident

Elle nécessite un apport alimentaire accru en protéines et en calories pour couvrir les besoins énergétiques.

Les lésions peuvent mettre plusieurs jours à se développer

car la peau emmagasine la chaleur : le degré de brûlure définitif est déterminé 3 à 5 jours après l’accident.

Intoxication au monoxyde de carbone

Sophie Silvain et coll.

Rapidement absorbé via les alvéoles pulmonaires, le monoxyde de carbone se lie à l’hémoglobine pour former la carboxyhémoglobine

qui diminue de 50 % la capacité de transport en oxygène du sang.

Le traitement de choix est l’oxygénothérapie

à mettre en place lors de toute exposition, quel que soit le taux de carboxyhémoglobine à l’admission.

Lors d’incendie, le développement de complications secondaires à l’inhalation de fumée

(œdème pulmonaire, broncho-pneumonie bactérienne) est à surveiller.

Gestion des brûlures

Édouard Martin et coll.

La zone atteinte doit être refroidie immédiatement

avec de l’eau courante.

La perfusion de cristalloïdes isotoniques est recommandée en première intention

notamment durant la phase d’instabilité hémodynamique.

Une analgésie multimodale

est nécessaire.

Les plaies sont nettoyées et débridées quotidiennement

Un débridement conservateur s’effectue de manière stérile par hydratation des tissus avec une solution saline isotonique stérile (NaCl 0,9 %), retrait des tissus nécrotiques, application de produits topiques et réalisation de pansements.

L’application d’hydrogels est indiquée en première intention

car ils sont hydratants, protecteurs, et qu’ils stimulent l’activité collagénase.

Intoxication au monoxyde de carbone et brûlures consécutives à un incendie chez un chien

Édouard Martin et coll.

La recherche d’ulcères cornéens

chez les animaux exposés à un incendie est fortement recommandée.

La sulfadiazine d’argent est intéressante

pour le traitement des plaies de brûlure lors de risque d’infection en raison de ses effets antibactériens et de sa bonne pénétration des tissus.

Même lorsque l’état général d’un animal semble stabilisé

un contrôle très régulier des plaies par un vétérinaire doit être maintenu jusqu’à la cicatrisation complète, afin d’adapter la prise en charge aux besoins.

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