VACCINATION
Thérapeutique
Auteur(s) : Corinne Bisson*, Yassine Mallem**
Fonctions :
*Clinique de médecine préventive
CHUV – Oniris
Atlanpôle La Chantrerie
BP 40706
44307 Nantes Cedex 3
**Auteur-coordinateur
La meilleure prévention de la leptospirose canine passe par la vaccination en utilisant des vaccins actualisés.
La leptospirose canine est une maladie contagieuse, relativement fréquente, souvent mortelle. Elle est due à une bactérie de l’ordre des spirochètes du genre Leptospira. Les souches en cause sont nombreuses (plus de 260 sérovars regroupés en plus de 25 sérogroupes). C’est une zoonose [4].
La vaccination contre la leptospirose est recommandée pour les chiens dits “à risques” (vie à la campagne, mais aussi en zone urbaine ou péri urbaine) [4]. Cette notion de “risques” est relative, car presque tous les chiens sont concernés. L’efficacité des vaccins dépend des préparations disponibles. Les vaccins récents, mis à jour et actuellement commercialisés en France, protègent contre au maximun quatre sérogroupes (L3, L4) : Icterohaemorrhagiae et Canicola, les souches classiques puis Grippotyphosa et Australis, les souches émergentes en France (tableau) [2]. Les vaccins L4 sont plus adaptés à la situation épidémiologique actuelle et augmentent la protection [3].
La protection conférée est relative. Elle dépend du degré d’immunité du chien et de la souche contaminante. Les vaccins ont des indications variant selon les sérogroupes concernés dans le vaccin utilisé.
Les recommandations du protocole vaccinal permettent d’améliorer et de prolonger la protection. L’âge recommandé de primovaccination est de 9 semaines, voire après 12 semaines, avec au moins deux injections à 4 semaines d’intervalle. La dernière injection de primovaccination est conseillée après l’âge de 14 semaines. Les rappels sont annuels, plutôt au printemps, avant la période la plus à risque, avec un maximum de 18 mois entre deux rappels [1].
La protection vaccinale est limitée aux seuls sérovars correspondant aux sérogroupes concernés dans le vaccin utilisé. Les chiens restent donc sensibles aux souches des autres sérogroupes et peuvent donc être malades. Une faible protection croisée semble possible après plusieurs rappels. Elle reste imparfaite.
Les effets indésirables doivent faire l’objet d’une déclaration à la pharmacovigilance vétérinaire. Les réactions postvaccinales (de type hypersensibilité) ne doivent pas remettre en question l’utilité de la vaccination.
Pour limiter l’incidence de la maladie et, ainsi, le risque de contamination de l’environnement, la vaccination canine doit être fortement recommandée et systématique. Les propriétaires doivent être informés de ses insuffisances comme de ses bénéfices.
Aucun.