Les résidus d’antibiotiques dans le lait de tank - Le Point Vétérinaire expert rural n° 360 du 01/11/2015
Le Point Vétérinaire expert rural n° 360 du 01/11/2015

QUALITÉ DU LAIT DE TANK

Article de synthèse

Auteur(s) : Frédéric Lemarchand*, Nathalie Menudier**, Sylvain Bareille***

Fonctions :
*Syndicat de l’industrie du médicament
et réactif vétérinaires (SIMV)
11, rue des Messageries 75010 Paris
**Syndicat de l’industrie du médicament
et réactif vétérinaires (SIMV)
11, rue des Messageries 75010 Paris
***Syndicat de l’industrie du médicament
et réactif vétérinaires (SIMV)
11, rue des Messageries 75010 Paris

L’ensemble des intervenants de la filière laitière est concerné pour garantir la sécurité du consommateur : du fabricant du médicament au transformateur, en passant par le prescripteur et l’éleveur.

Denrée alimentaire “noble” par excellence, le lait est particulièrement surveillé et de nombreux contrôles sont effectués depuis la collecte chez le producteur jusqu’au produit fini. Dès leur première utilisation en 1946, l’administration par voie intramammaire d’antibiotiques a soulevé la problématique des résidus d’antibiotiques dans le lait [26] (tableau). La circulaire du 19 septembre 1977 a officialisé les inhibiteurs comme critère du paiement du lait et fixe des sanctions lors de lait contaminé [10].

Dans un contexte où les denrées alimentaires paraissent de plus en plus suspectes au consommateur, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’antibiotique, le rôle de l’ensemble des intervenants de la filière est fondamental.

La pénalisation (par exemple prise en charge partielle de la destruction d’une citerne “positive”) peut être source de conflit entre l’éleveur et différents intervenants de la filière : laiterie, vétérinaire, laboratoire interprofessionnel, laboratoire titulaire de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) du médicament utilisé. Identifier précisément la nature de l’erreur à l’origine de la contamination s’impose.

Outre les différentes méthodes de dépistage des résidus d’antibiotiques dans le lait, un état des lieux du risque inhibiteur est présenté. Les outils récents d’investigation et les grandes règles de prévention sont abordés. Les causes les plus fréquentes de contamination et des biais d’interprétation possibles sont évoqués.

CONTRÔLE DES RÉSIDUS D’INHIBITEURS DANS LE LAIT EN FRANCE

Outre les contrôles pour les résidus d’inhibiteurs au quotidien, lors de la phase de collecte chez les producteurs, il existe en France un plan national. À cela s’ajoutent un certain nombre d’autocontrôles tout au long du circuit du lait.

1. Dépistage et paiement du lait à la qualité

Dans le cadre du paiement du lait à la qualité, des prélèvements sont effectués lors de chaque collecte sur le lait de tank du producteur. Parmi ces prélèvements, pour chaque producteur, et de façon aléatoire, un minima de trois par mois est analysé selon la méthode officielle. Pour 63 581 sites de collecte en 2014, cela représente environ 2,3 millions d’échantillons analysés. La positivité à l’un des prélèvements engendre une pénalisation du producteur sur la base du litrage collecté le jour du résultat positif (photo 1). C’est l’organisme de collecte qui effectue le prélèvement. La procédure est codifiée par l’interprofession qui est également en charge de la formation et du contrôle des chauffeurs qui effectuent le prélèvement.

L’échantillon de lait est ensuite analysé selon la méthode officielle par le laboratoire interprofessionnel laitier dont dépend l’organisme de collecte (figure 1). Depuis le 1er janvier 2014 (décret), le dépistage officiel est effectué avec le Delvotest® T (photo 2). Ce test bactériologique, non spécifique, permet de dépister une trentaine de molécules d’antibiotiques en environ 3 heures, avec des seuils de détection plus ou moins proches de la limite maximale de résidus (LMR) selon les molécules. Le choix de ce test correspond à une évolution vers des seuils de détection plus proches de la LMR, notamment pour les molécules de la famille des tétracyclines.

En cas de résultats positifs à l’étape de dépistage, plusieurs autres tests immunologiques sont effectués selon la méthode dite en “cascade” (figure 2). Le résultat est obtenu en 3 à 8 minutes [23]. Dans l’ordre, sont recherchés les β-lactamines et les tétracyclines (test : Charm® Rosa BLTET), les aminoglycosides (Charm® Rosa Néo/Strep) et les sulfamides (Charm® Rosa Sulfa). La positivité à l’un des tests de confirmation déclenche la pénalisation de l’éleveur. Les tests utilisés sont fixés pour 2 ans pour Delvotest® T et pour 3 ans pour les Charm® Rosa.

2. Dépistage sur citerne dans le cadre des accords interprofessionnels

À l’arrivée à la laiterie, avant même de vider la citerne (dépotage), un prélèvement est effectué sur celle-ci et analysé avec un test rapide : par exemple Snap® β-Tétra, Penzym®. La laiterie peut ainsi “libérer” la citerne et envoyer le lait en transformation quand le test se révèle négatif. Lors de résultat positif, la citerne est bloquée et l’échantillon est alors analysé par le laboratoire interprofessionnel via la méthode officielle. En parallèle, les échantillons de l’ensemble des producteurs dont le lait est présent dans la citerne positive sont analysés. Si la citerne est confirmée positive, le ou les producteurs à l’origine de la contamination peuvent ainsi être identifiés. Le lait de la citerne est détruit. Une prise en charge d’une partie des coûts engendrés est demandée à l’éleveur identifié (à plusieurs si différents éleveurs sont en cause). Le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel) a mis en place une procédure d’indemnisation qui permet de prendre à sa charge le solde.

3. Plans de surveillance et plans de contrôle nationaux

Au sein du ministère de l’Agriculture, la Direction générale de l’alimentation (DGAL) est en charge des plans de surveillance et de contrôle de la contamination (PSPC) des productions primaires animales et végétales, des denrées alimentaires d’origines animale et végétale et des aliments pour animaux. Un échantillonnage est réalisé sur du lait de vache, de chèvre et de brebis.

La recherche de contaminants est assez large, qu’ils soient :

– chimiques (résidus d’anabolisants ou de médicaments vétérinaires, polluants environnementaux, etc.) ;

– biologiques (bactéries, virus, parasites) ;

– physiques (radionucléides).

Chaque année, plus de 60 000 prélèvements sont effectués dans le cadre des PSPC, répartis sur tout le territoire national et couvrant toutes les filières de production [1]. La recherche de résidus d’antibiotiques dans le lait n’en est qu’une partie [14]. Les techniques d’analyse utilisées dans ce cadre sont différentes de celles mise en œuvre par l’interprofession : une analyse qualitative et quantitative plus précise est requise et le recours à la spectrométrie de masse s’impose, seule ou couplée à la chromatographie en phase liquide.

4. Autocontrôles

En marge des contrôles officiels, il existe beaucoup d’auto­contrôles réalisés par les éleveurs eux-mêmes en cas de doute vis-à-vis d’une erreur potentielle lors de la traite. Ces autocontrôles en exploitation sont alors effectués sur le tank ou le lait d’une vache. Certains éleveurs sont équipés de kits de dépistage bactériologique (Delvotest® par exemple), mais le plus souvent ils déposent le prélèvement directement à leur laiterie (si elle est à proximité) ou chez un vétérinaire équipé pour faire un test. Dans ce cas, des tests bactériologiques ou immunologiques peuvent être effectués. Les organismes de collecte et de transformation dans le cadre de leurs démarches qualité internes effectuent des tests notamment sur des échantillons de produits finis.

RÉSIDUS D’ANTIBIOTIQUES DANS LE LAIT : ETAT DES LIEUX

Pour les citernes positives en 2012, 408 dossiers ont fait l’objet d’une procédure d’indemnisation auprès du Cniel (coût estimé à 2,2 millions d’euros). En 2013, 550 dossiers ont été enregistrés (3 millions d’euros, 0,04 % de la collecte en volume). Fin juillet 2014, le Cniel comptabilisait déjà 505 citernes contaminées [16]. 2014 a été une année particulièrement à risque en termes de contamination, comme en témoignent de nombreux articles tant dans la presse professionnelle des éleveurs que dans la presse vétérinaire [5, 6, 11, 13, 16]. En dehors de cette année particulière, les résultats sont assez constants : en 2007, 0,04 % des citernes collectées sont positives (source : interprofession) [25].

Sur les positivités de tank, peu de données sont disponibles. En 1994 entre 0,4 et 0,7 % de la collecte était estimée positive aux inhibiteurs, soit le lait de 2 à 4 % des producteurs positif au moins une fois par an (c’est-à-dire 0,04 à 0,83 % de positivité aux analyses réalisées par les laboratoires interprofessionnels, avec une méthode officielle différente à cette période) [6].

En 2003, un organisme de collecte enregistre 140 accidents pour environ 1 200 sites de collecte, soit moins de 0,06 % du litrage collecté [19].

Le lait issu de la traite des petits ruminants est également concerné, avec une tendance similaire notamment en lait de chèvre pour la période 2014-2015, avec une période plus à risque lors des naissances [S. Bareille, communication personnelle].

Pour les plans de surveillance officiels (PSPC), 2 296 prélèvements de lait ont été effectués en 2013, ciblés sur des élevages ayant déjà présenté des résultats non conformes lors de contrôles officiels ou effectuant de la vente directe de lait cru, par exemple. Cinq stratégies analytiques ont été utilisées combinant différentes méthodes d’analyse (recherche de résidus d’une seule ou de plusieurs familles d’antibiotiques) et 560 analyses ont été plus spécifiquement effectuées dans le lait [14]. La DGAL publie un taux de non-conformité de 0 % (0 à 0,1 %) pour l’ensemble des familles de contaminants recherchés et, plus particulièrement, pour les résidus d’antibiotiques (source : bilan 2013) [14].

QUELLE DÉMARCHE FACE À UN TANK ET/OU À UNE CITERNE POSITIFS

1. Une démarche d’investigation standardisée

Lorsque le producteur est informé d’un résultat positif, le prélèvement n’est plus disponible. La démarche est donc exclusivement rétrospective. Plus le temps passe, plus difficiles sont les investigations. L’identification précise de la molécule en cause n’est plus possible. La mémoire de l’éleveur est sollicitée, parallèlement à l’analyse de ses documents (ordonnances, carnets sanitaires, etc.). Une bonne connaissance des principales causes d’accident connues et des caractéristiques des tests utilisés (méthode officielle/laiteries) permet d’élucider la plupart des cas [18, 20]. Face à la recrudescence, plus particulièrement des citernes positives, le Cniel a mis en place une démarche d’investigation standardisée [4]. Simple ou approfondie, elle est dite “formulaire OPAIA 1 & 2” (figure 3 complémentaire sur www.lepointveterinaire.fr). La procédure d’enquête est systématique sur un échantillon de citernes positives. Cela a permis d’identifier une erreur humaine dans 90 % des cas [16]. Depuis la confirmation en “cascade”, une information est disponible sur la famille en cause (β-lactamines, tétracyclines, néomycine/streptomycine, sulfamides).

2. Des situations conflictuelles

Dans certains cas, malgré des investigations poussées, l’origine de l’accident n’est pas identifiée. Dans ces situations souvent conflictuelles, sur du lait de vaches comme celui de chèvres, l’éleveur ne comprend pas ce qui s’est passé. Il peut remettre en cause tous les acteurs de la filière : depuis l’innocuité du médicament jusqu’à la fiabilité de la méthode officielle, en passant par la méthode de prélèvement.

L’accès à l’échantillon prélevé sur le lait de tank (et identifié positif par la méthode officielle) pourrait permettre d’identifier la molécule incriminée et, par conséquent, la nature de l’erreur. L’analyse par chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse (comme pratiqué lors des plans de contrôle nationaux) permet de rechercher sur un échantillon environ 55 molécules antidotiques pour un coût abordable (environ 250 €). Il est possible d’analyser un échantillon congelé : l’analyse quantitative peut être altérée, mais l’analyse qualitative reste fiable pour des délais de congélation raisonnables [15].

3. Quelques biais d’interprétation à connaître

Lors de contamination d’une citerne associée à un tank positif, une erreur majeure est à privilégier : il convient de rechercher en priorité l’utilisation de médicaments contenant une forte quantité d’antibiotique (produit de tarissement) ou de molécules avec des seuils de détection très faibles (famille des pénicillines) associée à une erreur forte (traite intégrale d’un animal en traitement, traite d’une vache tarie, etc.). L’hypothèse “lait résiduel de griffes” semble peu probable (photos 3, 4 et 5). La fréquence de traite est souvent évoquée (en particulier au robot) (encadré 1).

À l’échelle du tank, parmi les hypothèses les plus fréquemment évoquées concernant le médicament vétérinaire, l’augmentation de la durée de traitement ne semble pas avoir d’influence sur le temps d’attente, contrairement à l’augmentation de la dose [12, 22]. Pour certaines molécules (céfopérazone par exemple), l’inflammation de la mamelle modifie peu le comportement de la molécule et par conséquent le temps d’attente [8]. L’augmentation de la fréquence de traite (au robot) aura plutôt pour effet une élimination plus rapide du médicament [17].

À l’échelle de la vache, les résultats des tests doivent être interprétés prudemment. Les seuils de détection, en particulier pour les tests rapides, peuvent être éloignés de la LMR (au 1/10e pour certains) (figure 4 complémentaire sur www.lepointveterinaire.fr). Souvent utilisés lors de vêlage prématuré, ils sèment la confusion dans l’esprit de l’éleveur quant à la remise effective du lait de la vache au tank et à la notion de temps d’attente. Un résultat positif ne signifie pas que le lait de la vache se trouve au-dessus de la LMR, et qu’il positivera le lait de tank. Certains tests ont été modifiés pour être plus cohérents par rapport à la LMR [24]. C’est le cas notamment du Charm® SL Kiwi test en Nouvelle-Zélande, vis-à-vis de la LMR du céphalomium (seuil de détection de 15 ppb [parties par milliards] pour une LMR à 20). En revanche, le Charm® ß-lactam/tétracycline a un seuil de détection de 3 à 5 ppb pour une LMR à 20, soit presque le dixième de la LMR [23]. Les données de spécificité et de sensibilité des tests sur le marché sont quasi inexistantes. Généralement, seul le seuil de détection pour une molécule donnée est annoncé, plus rarement l’intervalle de confiance à 95 % avec une mention des extrêmes de détection. Cela rend encore plus délicate leur interprétation.

4. Diffusion de “bonnes pratiques”

Les mesures possibles au quotidien du travail de l’éleveur susceptibles de limiter le risque de contamination du tank par des résidus d’inhibiteurs sont calquées sur les principales causes d’erreur évoquées ci-dessus. Elles font l’objet d’une communication du Cniel baptisée « Antibiotiques j’ai le déclic : 1, 2, 3, 4 déclics bonnes pratiques ». Cette campagne vise à (re) sensibiliser les éleveurs au risque inhibiteur face à la recrudescence des citernes positives observée ces 2 dernières années [18]. L’identification correcte des animaux, le respect de la posologie et du temps d’attente du médicament, la traçabilité et la transmission des informations entre trayeurs en constituent les points clés.

La prévention des infections mammaires est également déterminante car elle réduit le risque de recours aux traitements antibiotiques (encadré 2).

Conclusion

Le lait reste une denrée alimentaire très surveillée. Si la majeure partie des accidents inhibiteurs est désormais clairement associée à l’utilisation d’un antibiotique, leur origine est dans la quasi-totalité des cas liée à une erreur humaine. Une méthodologie d’investigation structurée permet le plus souvent d’identifier la nature de l’erreur. L’enquête rétrospective doit être réalisée le plus rapidement possible après l’accident afin de limiter les risques de perte d’information. Toutefois, en dépit d’une enquête correctement effectuée, certains cas demeurent inexpliqués, jetant alors le doute dans l’esprit de l’éleveur, sur l’innocuité en termes de résidus du médicament vétérinaire utilisé ou des techniques d’analyse du laboratoire interprofessionnel. Le recours à une analyse qualitative de l’échantillon positif permettrait d’augmenter le niveau de compréhension de ces accidents, donc d’enrichir les conseils de prévention.

Alors que les tests deviennent de plus en plus performants, la notion de non-conformité du lait livré a elle aussi évolué : depuis la note de service du DGAL/SDSSA/2014-599 du 21 juillet 2014, elle correspond à la positivité à la méthode interprofessionnelle, en remplacement d’un dépassement de la LMR [24]. Ainsi, deux réglementations s’opposent : celle liée à l’AMM du médicament (c’est-à-dire temps d’attente et LMR) et celle stipulant l’obligation pour le producteur de livrer un lait conforme.

Des exigences commerciales peuvent aussi intervenir : le “zéro résidu” devient un argument commercial pour certains marchés, s’opposant ainsi à la notion de détection incluse dans la LMR [21]. Couplée à des méthodes de détection de plus en plus performantes, cette tendance pourrait à terme augmenter la fréquence des cas positifs en élevage. Or, le contexte est celui d’une demande de réduction de l’usage des antibiotiques en exploitation (plan ÉcoAntibio 2017).

Références

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Conflit d’intérêts

Frédéric Lemarchand est responsable vétérinaire national spécialisé en santé de la mamelle pour Zoetis.

Nathalie Menudier est responsable technique “ruminants” pour Ceva santé animale.

Sylvain Bareille est responsable des filières “lait” et “petits ruminants” pour MSD santé animale.

Points forts

→ Le vétérinaire informé d’un résultat positif doit se renseigner sur la nature du test utilisé et de l’échantillon positif.

→ Il convient de dater et de documenter les événements survenus au moment de la contamination d’un tank.

→ Si toute (hypothèse extrême) la quantité d’antibiotique d’un traitement est passée dans le tank (et/ou la citerne positive) et que la concentration en antibiotique est très inférieure au seuil de détection du test de dépistage, alors ce traitement n’est pas à l’origine de l’accident.

→ Un “gros volume” contaminé est généralement lié à une “grosse erreur”.

→ L’interprétation d’un test individuel reste délicate, les seuils de détection pouvant être très éloignés de la limite maximale de résidus autorisée pour certaines molécules.

ENCADRÉ 1
Robot de traite et risque inhibiteur

La collecte a dû faire face à une évolution très rapide des exploitations équipées d’un robot (en particulier dans le Grand Ouest de la France). Le nombre d’exploitations de traite ainsi équipées est estimé à 3 800 en 2013, soit environ 5,5 % des exploitations françaises (et environ 1 000 supplémentaires par rapport à 2011) [2]. Des accidents inhibiteurs peuvent également survenir au robot. Là encore, une erreur humaine en est souvent l’origine : erreur d’identification dans le système ou de remise au tank à l’issue du retrait, voire paramétrage par défaut différent de la durée de la période colostrale (car ils diffèrent selon les pays). Depuis quelques années, la conversion du temps d’attente (en heures après une administration) pour la remise du lait au tank a simplifié les interrogations concernant la transposition au robot du temps d’attente “équivalent deux traites”, mentionné sur le résumé des caractéristiques du produit des médicaments vétérinaires. Une panne mécanique peut aussi survenir lors du processus d’écartement du lait, source d’accident [observation personnelle].

ENCADRÉ 2
Dix conseils pour éviter les problèmes d’inhibiteurs

→ Identifier systématiquement les animaux traités.

→ Bien transmettre les consignes en cas de changement de trayeur.

→ Écarter le lait des quatre quartiers pendant tout le temps d’attente.

→ Bien connaître les exigences des médicaments employés, en particulier les délais d’attente.

→ Être vigilant sur les vaches taries.

→ Éviter les bidons de dérivation trop petits.

→ Ne pas laisser du lait résiduel dans la griffe. Bien la rincer après la traite d’une vache traitée.

→ Ne pas négliger les traitements par voie générale.

→ En cas de doute, prévenir sa laiterie avant la collecte.

→ Enregistrer tous les traitements dans le cahier sanitaire.

D’après : http://www.charte-elevage.fr/sites/default/files/files/D%C3%A9tection%20des%20r%C3%A9sidus%20d’inhibiteurs.pdf

REMERCIEMENTS

À Valérie Guiral-Treuil (SIMV) et aux membres du Groupe santé de la mamelle et qualité du lait du SIMV.

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