IMMUNOLOGIE BOVINE
Thérapeutique
Auteur(s) : Gilles Foucras*, Yassine Mallem**
Fonctions :
*Université de Toulouse, Institut national
polytechnique (INP), École nationale vétérinaire
de Toulouse, 31076 Toulouse Cedex 03
Institut national de la recherche agronomique
(Inra), Unité mixte de recherche 1225,
Interactions hôtes-agents pathogènes (IHAP),
31076 Toulouse Cedex 03
**Université de Toulouse, Institut national
polytechnique (INP), École nationale vétérinaire
de Toulouse, 31076 Toulouse Cedex 03
Institut national de la recherche agronomique
(Inra), Unité mixte de recherche 1225,
Interactions hôtes-agents pathogènes (IHAP),
31076 Toulouse Cedex 03
Cet article présente la conduite à tenir pour tout changement de prescription d’un vaccin destiné aux ruminants, lié à une rupture de stock ou à l’arrêt de sa commercialisation.
Depuis quelques années, les ruptures d’approvisionnement de médicaments vétérinaires sont en augmentation. L’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) au sein de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a mis en place, début 2014, une fiche de déclaration des ruptures à remplir par les industriels, de façon à permettre la diffusion de l’information auprès des praticiens. Quelquefois, des vaccins destinés aux ruminants sont concernés (photo). S’agissant d’une catégorie particulière de médicaments, quelles sont les recommandations pour gérer une telle situation en pratique ?
Par définition, un vaccin vétérinaire est un médicament administré en vue de provoquer une immunité active. Du point de vue biologique, il s’agit d’une substance d’origine microbienne qui, administrée au ruminant, lui confère l’immunité à l’égard de l’infection déterminée par le microbe dont elle provient. Il peut s’agir indifféremment, pour les virus, de vaccins atténués ou inactivés, alors que, pour les bactéries, il n’existe que des vaccins tués ou des sous-unités (fraction antigénique ou anatoxine). En revanche, le nombre de valences antigéniques est variable, associant quelquefois bactéries et virus, ou plusieurs virus dans une même spécialité (tableau complémentaire sur www.lepointveterinaire.fr).
En cas de rupture d’approvisionnement, la première solution est de choisir un vaccin contenant la ou les mêmes valences, et, si possible, un vaccin du même type. Cela permet ainsi une modification mineure du protocole de soins lorsque les caractéristiques du vaccin sont suffisamment proches (cas de deux vaccins monovalents inactivés, par exemple).
Pour la primo-vaccination avec un vaccin inactivé, les deux injections ont lieu à un intervalle de 3 à 4 semaines, quel que soit le vaccin. Si la rupture d’approvisionnement se produit durant cette période, la seconde injection peut être réalisée, 1 mois environ après la première injection, indifféremment avec un vaccin inactivé ou un vaccin atténué. Cette seconde injection est nécessaire pour obtenir une immunité protectrice.
Un protocole utilisant successivement un vaccin inactivé puis un vaccin vivant, pour la seconde injection de primo-vaccination, a été proposé dans le cadre de la vaccination contre le BVDV (bovine viral diarrhea virus ou virus de la diarrhée virale bovine), par exemple [1]. Ce protocole a été largement utilisé en Allemagne, apportant la preuve à grande échelle que cette association est efficace pour l’induction d’une immunité protectrice vis-à-vis du BVDV chez les bovins.
Pour l’injection de rappel, c’est l’intervalle recommandé dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP) du dernier vaccin utilisé qui doit être pris en compte (généralement 6 ou 12 mois).
Le recours à un autovaccin n’est pas autorisé chez les ruminants.
En l’absence de vaccins disponibles en France, il existe plusieurs solutions. Il est possible de faire une demande d’importation du même vaccin en provenance d’un autre État membre de l’Union européenne auprès de l’Anses-ANMV, voire de demander l’importation d’un vaccin différent si celui-ci n’est pas disponible.
Une seconde injection est toujours nécessaire si un vaccin inactivé est utilisé pour la primo-vaccination. Il n’est pas indispensable de reprendre le protocole vaccinal depuis le début lors de rupture de stock, mais la réalisation d’une injection supplémentaire et de rappels, sur le rythme recommandé dans le RCP du dernier vaccin, est obligatoire pour induire une immunité.
Aucun.
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