ENTÉRITES NÉONATALES DES RUMINANTS
Article de synthèse
Auteur(s) : Karim Adjou
Fonctions : UMR BIPAR Anses-ENVA, Unité de pathologie
des animaux de production
ENV d’Alfort
7, avenue du Général-de-Gaulle
94704 Maisons-Alfort
Cet article présente un tour d’horizon des molécules efficaces contre le parasite, ainsi que des tests réalisés sur diff érentes molécules dans le traitement et la prévention de la maladie.
En France, récemment, sont survenus des problèmes d’importation illégale par des praticiens de sulfate de paromomycine (Gabbrovet(r), Ceva), un antibiotique aminoside également appelé aminosidine, permettant de traiter la cryptosporidiose. Cette poudre orale dispose d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) en Belgique, au Luxembourg et en Italie. Le recours de ces vétérinaires à ces importations interdites montre qu’il s’agit d’un sujet d’actualité. Une demande d’AMM a été déposée en France.
L’absence de traitement anticryptosporidien curatif complè tement efficace est ainsi soulevée (photo 1). De très nombreuses molécules ont été testées et des propositions de vaccins émises. Le volet de la prévention n’est pas en reste. La recherche s’intéresse au développement de produits désinfectants capables de contrôler la contamination de l’environnement et, ainsi, de maîtriser l’infection dans les élevages.
Un traitement symptomatique de la diarrhée peut être entrepris (encadré 1). S’il est fréquemment mis en oeuvre en élevage bovin, notamment pour les races à viande, en revanche, il n’est pas habituel en élevage caprin ni en élevage ovin en raison du grand nombre de chevreaux et d’agneaux et de leur faible valeur économique, particulièrement à l’âge auquel ils sont atteints de cryptosporidiose.
La résistance de Cryptosporidium parvum aux antibiotiques et aux antiprotozoaires, connue chez les animaux et les hommes, est directement liée à des caractéristiques propres au parasite. La localisation exceptionnelle de Cryptosporidium, intracellulaire mais extracytoplasmique, tient un rôle important dans la résistance aux traitements. La membrane basale et l’organelle de nutrition permettraient de sélectionner les molécules habilitées à passer de la cellule hôte vers le parasite, donc de bloquer certaines d’entre elles.
Le lactate d’halofuginone (Halocur(r), MSD) est un antiprotozoaire du groupe des dérivés de la quinazolinone. Il possède un effet cryptosporidiostatique [25].
Il a obtenu son AMM en 1999 sous le nom d’Halocur(r) et a été commercialisé en 2000 par Intervet, et depuis 2009 par MSD. Il s’agit du seul médicament indiqué contre la cryptosporidiose selon son résumé des caractéristiques du produit (RCP). Son AMM, délivrée par la Commission européenne, est valable dans tous les États membres.
Le libellé exact de son indication est le suivant :
« Chez les nouveau-nés :
– prévention de la diarrhée due à C. parvum diagnostiqué dans les élevages ayant un historique de cryptosporidiose. Le traitement doit être instauré dans les premières 24 à 48 heures suivant la naissance ;
– réduction de la diarrhée due à C. parvum diagnostiqué.
Le traitement doit être instauré dans les 24 heures suivant l’apparition de la diarrhée. »
La posologie recommandée est de 100 µg/kg/j, l’administration devant commencer dès les premiers jours de vie et durer 7 jours consécutifs.
De nombreuses études ont fait état de l’efficacité du lactate d’halofuginone de manière dose-dépendante (de 60 à 120 µg/kg/j pendant 7 jours consécutifs) pour diminuer l’excrétion des oocystes chez les veaux. Son utilisation ne permettrait ni une prévention de l’excrétion à la fin du traitement, ni une amélioration des performances de croissance des animaux. Cependant, la molécule réduirait la sévérité de l’infection et la mortalité liée à la maladie [5, 6, 9, 10, 12-14, 16, 26, 28]. En retardant l’excrétion des oocystes et l’apparition de la diarrhée, le traitement préventif à base de lactate d’halofuginone permettrait de retarder l’infection jusqu’à une période où les veaux sont moins sensibles aux déséquilibres acido-basiques et à la déshydratation [11].
En ce qui concerne les agneaux et les chevreaux, la dose de 0,1 mg/kg/j pendant 7 jours consécutifs permet d’inhiber la reproduction du parasite et favorise le développement d’une immunité [7]. L’administration du lactate d’halofuginone prévient la diarrhée et la mortalité liées à la maladie chez les chevreaux, mais demeure sans effet chez les animaux déshydratés ou en état d’acidose [7].
Ainsi, le lactate d’halofuginone possède des effets intéressants lors d’une utilisation en prévention de la cryptosporidiose chez les ruminants. Il diffère l’infection jusqu’au moment où les animaux présentent un système immunitaire plus performant pour combattre l’agent pathogène.
Le sulfate de paromomycine (Gabbrovet(r)) est un antibiotique de la famille des aminoglycosides, produit par Streptomyces chrestomyceticus. Son activité est dirigée contre les bactéries à Gram négatif, ainsi que contre certains protozoaires comme Giardia. Après une administration per os, la paromomycine est très faiblement absorbée. Il est enregistré dans différents pays européens (Belgique, Luxembourg, Italie) pour ses indications anti-infectieuses, mais il n’a pas d’AMM en France.
Les importations à titre thérapeutique doivent être autorisées par l’Agence nationale du médicament vétérinaire (Anses-ANMV) et, pour celle-ci, Halocur(r) est un produit efficace contre la cryptosporidiose. En l’absence d’autorisation de l’ANMV, ces importations sont donc illégales et peuvent conduire les praticiens devant les tribunaux.
→ Le décoquinate est une hydroxyquinolone active sur les protozoaires du groupe des Apicomplexa. L’activité anticoccidienne repose sur l’inhibition du transport d’électrons par les cytochromes des mitochondries parasitaires.
L’utilisation préventive de décoquinate à 2,5 mg/kg/j pendant 21 jours chez des chevreaux en condition d’infection expérimentale a montré une réduction du niveau d’excrétion fécale d’oocystes (pic et durée), ainsi qu’une prévention des épisodes de diarrhée [15]. De plus, cette molécule a semblé très bien tolérée. Des résultats antagonistes ont toutefois été relevés chez les veaux [30]. De plus, l’administration de décoquinate par voie orale à des ruminants nouveau-nés, sur des périodes variables (de 7 jours à 1 mois), conduit, dans le meilleur des cas, à une réduction de l’excrétion fécale ou à une inefficacité clinique ou parasitaire, mais non à l’élimination de l’infection, même si un effet positif sur la croissance a été constaté en élevage de bovins de boucherie [13].
→ Le nitazoxanide appartient à la famille des thiazolides possédant un large spectre d’activité contre les protozoaires intracellulaires et extracellulaires, les helminthes et les bactéries anaérobies. Le nitazoxanide est utilisé dans le traitement de la crytosporidiose chez l’homme, surtout chez les patients séropositifs vis-à-vis du virus de l’immunodéficience (HIV).
L’administration prophylactique et thérapeutique du nitazoxanide chez des veaux à la dose de 15 mg/kg en deux prises quotidiennes n’a pas montré d’effets bénéfiques tant sur la clinique que sur l’excrétion des oocystes [15, 24]. Cependant, d’autres essais rapportent que le nitazoxanide réduit la durée d’excrétion et améliore le score fécal chez les veaux (1 500 mg/j pendant 5 jours) et les chevreaux (200 mg/kg) [18, 27]. Enfin, chez les agneaux, des doses de 75 à 400 mg/kg ont entraîné une diarrhée et une inflammation catarrhale [24].
En conclusion, l’utilisation thérapeutique ou préventive de cette molécule contre la cryptosporidiose n’est pas recommandée dans les espèces bovine, ovine et caprine.
→ L’azithromycine est un antibiotique humain (Zythromax (r), Pfizer) de la famille des macrolides. Il a permis de réduire l’excrétion d’oocystes, la sévérité des signes cliniques et le taux de mortalité chez des veaux atteints de cryptosporidiose. Cependant, le prix du produit est trop élevé pour une utilisation régulière et il n’existe pas de spécialité vétérinaire [18, 27]. De plus, faute de limite maximale de résidus (LMR), il est interdit d’emploi en productions animales. À notre connaissance, aucune donnée n’est disponible sur l’efficacité d’antibiotiques proches de l’azithromycine, comme la tulathromycine, la gamithromycine ou la tildipirosine, notamment.
→ La tilmicosine (Micotil(r), Pulmotil(r), Elanco) est un antibiotique de la famille des macrolides. Elle a été testée récemment chez le chevreau, et n’a montré aucune propriété préventive ni aucun effet curatif dans cette espèce [19].
→ Le lasalocid, un antibiotique du groupe des polyéthers ionophores utilisé comme un anticoccidien chez les volailles, a fait l’objet de test in vitro et in vivo. Il s’est montré efficace in vitro en induisant une diminution de la viabilité des oocystes [4]. Il a permis d’éradiquer l’infection chez des souris à partir de la dose de 6,75 mg/ kg toutes les 12 heures, de façon préventive ou curative, sans toxicité démontrée pour celles-ci [4]. Toutefois, la forte toxicité de la molécule a été révélée chez des veaux infectés expérimentalement [4].
→ Le Nekka-Rich est un mélange de charbon actif et de vinaigre de bois qui contient des acides organiques. Il est obtenu par carbonisation à partir de l’écorce de chênes à feuilles persistantes Castanopsis cuspidata et Quercus acuta. En France, il est commercialisé sous le statut d’aliment (Obionekk(r), Obione). Dans le cadre d’une infection expérimentale par C. parvum, des chercheurs japonais ont administré du Nekka-Rich à des veaux trois fois par jour pendant 14 jours consécutifs [29]. En comparaison des animaux témoins infectés, les veaux infectés et traités ont significativement excrété moins d’oocystes et manifesté moins de diarrhées graves. Des résultats similaires ont également été obtenus chez les chevreaux [20].
Le charbon actif adsorberait les oocystes et le vinaigre de bois entraînerait une diminution du nombre d’oocystes de C. parvum par son effet antiprotozoaire. Ce dernier pourrait également avoir pour effet d’améliorer la croissance de certaines bactéries qui se conduiraient alors comme des probiotiques, permettant de contrôler l’infection. Toutefois, l’administration du produit à la posologie testée (3 fois/j pendant 14 jours) est contraignante et peu applicable en pratique chez des veaux sous la mère.
Comme dans le cas d’autres agents pathogènes à l’origine de diarrhées néonatales, la vaccination des mères pourrait, en théorie, protéger de jeunes animaux contre la cryptosporidiose.
→ La vaccination de vaches gestantes avec la rCP15/60, une protéine recombinante produite à partir de l’antigène CP15/60, a entraîné une augmentation des titres en anticorps anti-CP15/60 dans le sérum, mais également dans le colostrum des mères. Parallèlement, les veaux ayant reçu du colostrum d’une femelle vaccinée possédaient un titre en anticorps anti-CP15/60 plus élevé que les autres. Cependant, l’efficacité d’une telle vaccination sur la prévention, la réduction des diarrhées à C. parvum ou de la quantité d’oocystes excrétés par les veaux infectés reste inconnue dans les conditions de terrain [2].
→ En revanche, chez les chèvres, l’immunisation par voie nasale des femelles gestantes avec un vaccin à ADN CP15 (plasmide recombinant codant la protéine de surface CP15 des sporozoïtes de C. parvum) a conduit à un transfert d’immunité au nouveau-né, lui assurant une protection contre l’infection par C. parvum [23]. La vaccination a entraîné la production d’anticorps anti-CP15 dans le sérum et le colostrum des chèvres, mais le mécanisme immunitaire précis mis en jeu demeure inconnu. La quantité d’oocystes excrétés, la durée d’excrétion, ainsi que la sévérité et la durée de la diarrhée étaient diminués chez les chevreaux nés de mères vaccinées. De plus, de meilleures performances de croissance ont été rapportées chez ces derniers. Ainsi, ce type de vaccin pourrait réduire les pertes économiques imputables à la cryptosporidiose chez les petits ruminants, en limitant notamment la contamination de l’environnement [23].
→ Une étude rapporte qu’un vaccin à base d’oocystes lyophilisés administré par voie orale permet de réduire la durée de la diarrhée et l’excrétion d’oocystes chez les veaux [8].
Malgré ces résultats, il n’existe actuellement pas de vaccin capable de prévenir la cryptosporidiose de manière efficace chez les animaux, notamment en raison d’un délai trop court entre la naissance et l’infection des nouveau-nés.
De plus, une enquête récente en région méditerranéenne a révélé que des veaux issus d’élevages vaccinés contre le rotavirus, le coronavirus et E. coli excrètent significativement moins de cryptosporidies que des veaux en provenance d’élevages non vaccinés [1]. L’hypothèse émise par les auteurs est que ces veaux présenteraient une meilleure immunité pour lutter contre les protozoaires. Toutefois, cette observation ne peut pas être considérée comme une recommandation pour la maîtrise de la cryptosporidiose en élevage.
La survie des oocystes de C. parvum dans le milieu extérieur est d’environ 3 mois à 15 à 20 °C et peut atteindre plus de 12 mois à 4 à 6 °C s’ils ne sont pas exposés à des températures extrêmes ou à la dessiccation [21].
→ La plupart des désinfectants chimiques disponibles dans le commerce sont inefficaces. Les ammoniums quaternaires et les dérivés iodés sont inactifs sur les cryptosporidies. Certains composés permettent de détruire les oocystes lors d’une utilisation prolongée et à une forte concentration, mais un tel usage dans des espaces confinés n’est pas recommandé en pratique en raison des risques pour les opérateurs. Par exemple : eau de Javel à 70 %, formaldéhyde à 10 %, ammoniaque de 5 % à 50 %, peroxyde d’hydrogène à 3 %, oxyde d’éthylène, méthyl bromide et ozone. De plus, l’emploi de formaldéhyde à 10 % est pratiquement impossible en conditions d’élevage en raison de son caractère hautement cancérigène.
→ Le Neoprédisan(r) est un désinfectant à base de chlorocrésol dont l’activité contre C. parvum a été démontrée in vitro. Toutefois, l’activité du désinfectant n’apparaît pas satisfaisante pour réduire le nombre d’oocystes à un niveau suffisant pour prévenir l’infection des veaux par C. parvum [11].
→ L’hypochlorite de sodium (eau de Javel) en solution à 10 % pendant 24 heures et le peroxyde d’hydrogène à 10 % pendant 36 heures se sont montrés efficaces en conditions de laboratoire. Toutefois, ces produits actifs sont rapidement dénaturés et ne présentent aucune persistance d’activité en présence de matières organiques lorsqu’ils sont employés dans des conditions de désinfection des sols en bâtiment d’élevage.
→ Le Keno(r)cox est une formulation à base d’amine possédant un large spectre d’action. Son utilisation à des concentrations de 2 % et de 3 % in vitro permet une réduction de la viabilité et une lyse des oocystes de 89 % et de 91 % respectivement [17]. Chez des souriceaux, le traitement des oocystes par le Keno(r)cox induit une diminution de la charge parasitaire intestinale de l’ordre de 97,5 %. Ces résultats montrent que, associée à des techniques de nettoyage adéquates, son utilisation aide à réduire la charge infectieuse de C. parvum dans les élevages.
→ Le Sorgène 5(r) (Elanco, peroxyde d’hydrogène 2,35 % et acide paracétique 0,43 %) est un désinfectant à large spectre (bactéries, levures, spores, oocystes de protozoaires, virus). Il appartient à la famille chimique des oxydants. Il est oocide à la solution de 4 %, mais son efficacité nécessite un temps de contact minimal d’une heure. C’est un produit peu toxique et peu irritant, et les animaux peuvent rester dans la bergerie ou l’étable, sur les aires voisines.
La cryptosporidiose se transmettant par voie oro-fécale, les mesures hygiéniques consistent à limiter le plus possible la pression parasitaire au sein de l’environnement. Ainsi, la destruction des oocystes présents dans l’élevage et la limitation des possibilités de contact des animaux avec le parasite doivent être les objectifs à atteindre (encadré 2).
La cryptosporidiose demeure une maladie potentiellement grave des ruminants nouveau-nés. Le diagnostic doit être établi. Dans l’attente d’études complémentaires et de la recherche de nouvelles molécules ou de vaccins innovants et efficaces, l’observance des mesures d’hygiène et de prévention reste le meilleur moyen de lutter contre la propagation de cette maladie cosmopolite dans les élevages.
Aucun.
→ Instaurer une fluidothérapie pour :
– corriger l’hypovolémie et les pertes électrolytiques per os ou par voie parentérale. En général, si le réflexe de succion est absent (ce qui correspond à une déshydratation de plus de 5 à 8 %), la réhydratation par voie parentérale est nécessaire (photo 2) ;
– corriger l’acidose ;
– assurer un apport en énergie et en nutriments.
→ Protéger la muqueuse intestinale par l’utilisation de topiques intestinaux :
– des antisécrétoires, comme des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (flunixine, par exemple) ;
– des absorbants (pectine, kaolin, smectite, charbon activé) ;
– des modificateurs de la motricité (N-butylscopolamine, dipyrone) ;
– des réensemenceurs de la flore (ferments lactiques, enzymes, levures).
→ Prévenir les surinfections
Il est conseillé de ne recourir aux antibiotiques qu’en cas de co-infections avérées par des bactéries (présence de signes généraux en plus de la diarrhée, hyperthermie). La bactérie la plus fréquemment impliquée dans les surinfections est E. coli et le traitement antibiotique, s’il est entrepris, doit tenir compte de la sensibilité de cet agent pathogène.
→ Identification des facteurs de risque en matière de dynamique de contagion et de limitation de leur impact.
→ Mise en place d’une bonne hygiène des locaux et du matériel d’élevage :
– nettoyer et désinfecter régulièrement les bâtiments d’élevage, après enlèvement et curage des litières. Certains auteurs préconisent de nettoyer en frottant plutôt qu’en passant un jet à haute pression, afin de diminuer la mise en suspension des micro-organismes. D’autres conseillent un nettoyage à chaud (80 à 90 °C) à haute pression ;
– faire suivre le nettoyage-désinfection entre chaque bande d’un vide sanitaire de 1 à 2 semaines ;
– nettoyer et désinfecter le matériel d’élevage susceptible d’entrer en contact directement ou indirectement avec les animaux (seaux, vêtements, bottes, etc.) par trempage ou pulvérisation.
→ Mise en œuvre d’une conduite d’élevage cohérente, tenant compte des risques de contamination entre les animaux :
– placer les femelles dans un champ propre 2 semaines avant le vêlage et les laisser séparées idéalement jusqu’à ce que les petits soient âgés de 1 mois ;
– dans le cas où les veaux, les agneaux ou les chevreaux sont élevés en intérieur, séparés ou non de leur mère, il convient de les placer dans un environnement le plus propre possible, en évitant les aires boueuses, confinées ou humides, pendant les 3 premières semaines de vie, qui sont les plus sensibles pour la cryptosporidiose et aussi d’autres affections néonatales ;
– changer de place régulièrement les aires de nourriture et d’eau pour éviter qu’elles ne soient souillées ;
– chez les bovins, constituer des groupes de moins de 6 jeunes animaux, si possible ;
– séparer les animaux de classes d’âge et d’espèces différentes ;
– séparer les animaux malades des individus sains, surtout les nouveau-nés, et porter une attention particulière aux circulations entre les locaux contaminés et ceux des animaux sains ;
– utiliser des bottes et des vêtements spécifiques pour les lots d’animaux malades et ceux d’animaux sains.
→ Apport d’une alimentation de bonne qualité :
– assurer une prise optimale de colostrum : 2 à 3 litres dans les 2 à 4 premières heures de vie ;
– prévoir un accès à de l’eau de bonne qualité ;
– distribuer des aliments non souillés et de bonne qualité. Éviter, notamment, de donner du lait “mammiteux” ou contenant des antibiotiques ;
– instaurer de bonnes pratiques sanitaires pour le stockage des aliments et la distribution aux animaux ;
– éliminer les nuisibles.
→ Prévention de la contamination des eaux de surface :
– favoriser l’épandage pendant des périodes chaudes et peu humides, à distance des points d’eau [3] ;
– stocker les fumiers et les lisiers pendant au moins 12 semaines [3] ;
– éliminer les accès directs du bétail aux cours d’eau, augmenter les zones de végétation qui font tampon entre les zones de pâture et d’épandage et les points d’eau [22].
→ Le lactate d’halofuginone et le sulfate de paromomycine sont des anticryptosporidiens efficaces, et le second est également un antibiotique, mais sans autorisation de mise sur le marché en France, et son importation est illégale.
→ De nombreuses autres molécules ont été testées, mais leurs effets sont décevants.
→ Des vaccins sont testés, mais il n’en existe pas encore sur le marché.
→ La meilleure prévention reste l’application des mesures d’hygiène et l’utilisation des désinfectants efficaces.
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