Suivi de troupeau en alimentation : étude d’un cas - Le Point Vétérinaire expert rural n° 319 du 01/10/2011
Le Point Vétérinaire expert rural n° 319 du 01/10/2011

MÉDECINE DE TROUPEAU

Cas clinique

Auteur(s) : Daniele Castellani

Fonctions : SCP 3-CG, 39, Grand-Rue,
69590 Saint-Symphorien-sur-Coise

Passer de l’acte de reproduction au suivi d’alimentation du troupeau peut être aisé en élevage laitier et permet au vétérinaire d’être l’interlocuteur privilégié de l’éleveur.

Un éleveur ne produit pas son quota de production laitière depuis 3 ans. Selon lui, le troupeau n’a aucun trouble sanitaire majeur, les résultats de reproduction sont bons et les conseils de conduite alimentaire prodigués par le contrôle laitier sont mis en application. Pendant une visite de suivi de reproduction, il discute avec le vétérinaire des mauvaises performances de production laitière. Le manque à gagner (non-réalisation du quota et mauvaise conjoncture économique du prix du lait) pèse sur ses revenus. Il souhaite augmenter la production laitière du troupeau.

Un audit alimentaire est proposé en décembre 2009 (encadré 1) [4, 6, 21].

IDENTIFICATION DES BESOINS DE L’ÉLEVEUR

1. L’exploitation

La ferme se trouve dans les monts du lyonnais, à une altitude de 650 m. En moyenne, 34 vaches sont présentes. L’éleveur a créé à son installation dans l’exploitation familiale, 6 ans auparavant, un atelier de production fromagère. Depuis 3 ans, à la retraite de son père, il a embauché un salarié pour la fromagerie et gère seul le troupeau de vaches montbéliardes.

L’exploitation a une surface agricole utile (SAU) de 39 ha dont 20 ha labourables. Chaque année, 10 ha sont destinés à la culture du maïs pour ensilage et 4 ha aux céréales (orge).

Le quota est de 219 000 l pour la laiterie et 54 000 l pour la transformation et la vente directe.

La production annuelle moyenne des vaches, de race montbéliarde, est de 6 500 kg de lait à 40,5 g/kg de taux butyreux (TB) et 32,5 g/kg de taux protéique (TP).

Le comptage cellulaire moyen du tank (CCMT) annuel est de 211 000 cellules/ml.

L’alimentation à base d’ensilage de maïs et d’herbe, de foin et de tourteau de colza est distribuée par une mélangeuse à vis verticale.

La complémentation individuelle de concentrés est distribuée à la main au cornadis.

La gestion technique de l’alimentation est garantie par le contrôleur laitier et le suivi de reproduction est réalisé par nos soins à la demande de l’éleveur.

2. Identification des besoins

L’éleveur est insatisfait de la quantité de lait produite depuis 2 ou 3 ans, qui ne dépasse pas 20 à 22 kg par jour (tableaux 1 et 2).

Pour améliorer les performances, l’éleveur a acheté en 2007 une mélangeuse. Il a augmenté les apports en protéines de la ration et applique méticuleusement les recommandations de son contrôleur laitier, sans pour autant voir la production s’améliorer.

AUDIT ALIMENTAIRE : DIAGNOSTIC INITIAL DE LA SITUATION

1. Analyse des performances du troupeau

La production laitière moyenne, le jour de la visite, est de 20 kg pour les 26 vaches traites (TB de 41,4 g/kg, TP de 34,3 g/kg, urée de 26 mg/dl, CCMT de 118 000/ml pour un mois moyen de contrôle de 5,2 et un rang moyen de lactation de 3,5).

2. Bâtiment

La stabulation a 35 ans. Elle est fonctionnelle et équipée de logettes. La salle de traite comporte deux fois trois postes en épis sans décrochage. Les logettes paillées sont bien dimensionnées (photo 1).

Quatre abreuvoirs à palette, une place, sont disposés le long du cornadis (photo 2). Leur débit est bas (4 à 6 l d’eau/min), et lorsque les vaches boivent, elles les vident rapidement et doivent attendre pour satisfaire leur soif.

La ventilation et l’hygiène générale du bâtiment sont bonnes.

3. Animaux

Le troupeau est en bon état, la note d’état corporel moyenne est de 2,5 (photo 3) [1].

Les animaux sont propres, leur poil est luisant, mais 25 % d’entre eux sont atteints d’un trouble d’aplomb ou de boiterie (photo 4) [14].

Le score de remplissage ruminal (SRR) est de 4 (faible démarcation entre le processus transverse des vertèbres lombaires et le flanc gauche). Un peu trop élevé, il est cohérent avec la faible production.

Les bouses ont une bonne consistance (photo 5) [22]. Après lavage à la passoire, une quantité importante de morceaux de fibre d’une longueur de plus de 0,5 cm est trouvée, montrant une mauvaise digestion de la fibre, car seules les particules d’une taille inférieure à 0,5 cm passent normalement à travers l’orifice réticulo-omasal, ainsi que quelques morceaux de grain de maïs, révélant une digestion partielle de l’amidon (photo 6).

Le pli de peau à la mamelle persiste pendant plusieurs secondes chez 30 % des vaches. Il est probable que cela soit en relation avec une impossibilité d’abreuvement à volonté (faible débit, faible surface des abreuvoirs).

4. Analyse de l’alimentation

Ration calculée et distribuée

Le troupeau est alimenté avec une ration semi-complète, la ration de base (18,8 kg) est équilibrée pour satisfaire la production de 23 kg de lait (tableau 3).

Les vaches produisant davantage (8 sur 26 contrôlées) reçoivent une complémentation individuelle une fois par jour à la hauteur de 1 kg de concentré fermier tous les 2,5 kg de lait produits au-delà de 23 kg.

Le concentré fermier est composé de 50 % d’orge et 50 % de tourteau de colza à 33,7 de matière azotée totale (MAT). La quantité maximale distribuée dans la journée est de 4 kg.

Après le vêlage, 3 kg de concentré fermier sont apportés dans la semaine qui suit, puis la quantité est plafonnée et ajustée selon la production de l’animal.

L’analyse macroscopique à l’auge indique que la ration est moyennement mélangée, mais “aérée” (indicateur d’un bon taux de matière sèche) et “piquante” (indicateur de fibre structurée, indispensable pour une rumination de qualité) (photo 7).

Le tamisage de la ration est un excellent procédé pour déterminer la fibrosité de la ration complète ou la granulométrie d’un fourrage (ensilage de maïs) [16]. Dans le cas présent, l’interprétation du résultat doit être prudente car la ration est semi-complète, et des concentrés sont apportés séparément (tableau 4).

Il en résulte toutefois que la ration est légèrement trop fibreuse et cela peut expliquer en partie le SRR élevé (photo 8).

Ration ingérée

Les refus sont d’aspect proche de la ration (absence de tri) et en quantité réduite (3 %) et le remplissage ruminal est bon, ainsi la ration distribuée est bien ingérée. Les refus sont distribués aux génisses.

Ration valorisée

Dans la semaine précédant la visite, la quantité moyenne des concentrés distribuée (avec la ration de base et la complémentation) par vache et par jour a été de 3,8 kg (la quantité de tourteau de colza distribuée est transformée en quantité équivalent soja 48, soit seulement deux tiers de la quantité utilisée est prise en compte).

L’indice de conversion est très faible : 1,08 (21,4 kg de lait standard/19,8 kg de matière sèche, ou MS, ingérée [ration de base + concentré fermier]) (encadré 2).

Les fourrages de la ration ne sont pas valorisés, le gaspillage des principes nutritifs au niveau ruminal est important.

5. Analyse des fourrages

Silos d’ensilage d’herbe

L’herbe est coupée à la bonne longueur (4 ou 5 cm) et sa conservation en silos d’ensilage est bonne (pH entre 4,5 et 5, température supérieure de 4 ou 5 °C à la température extérieure) (tableau 5).

Silos d’ensilage de maïs

La conservation de l’ensilage de maïs est moyenne, notamment sur les côtés et au-dessus. Cela est dû à des tassages (pH 4,5 à 5 mais écart de température important, jusqu’à 10 à 15 °C). Sa coupe est franche et à la bonne longueur avec des grains bien éclatés (tableau 6).

6. Analyse synthétique de la situation

Aucune erreur n’est relevée dans le calcul théorique de la ration, mais la sous-production peut s’expliquer par les raisons suivantes :

– la ration de base ne permet pas un équilibre des fermentations dans le rumen. Il manque de l’amidon rapidement fermentescible (type céréales à paille) pour garantir un équilibre entre les apports en azote et en énergie, qui ont une vitesse différente de dégradation dans le rumen [18, 19]. Par conséquent, les fermentations sont perturbées avec une diminution des performances laitières [12] ;

– la ration est encombrante, le turn-over ruminal est ralenti. La quantité de foin et de paille n’est pas excessive, mais le déficit en énergie fermentescible participe à la réduction de la vitesse de digestion de ces fourrages grossiers. La conséquence est une baisse de l’ingestion et de la production ;

– l’abreuvement est insuffisant. Le lait est constitué à 87 % d’eau et les besoins d’eau sont importants (4 ou 5 l/kg MS ingérée) [11]. L’eau est principalement consommée dans les heures qui suivent la traite. Dans cet élevage, son accès est limité par la surface et le débit des abreuvoirs. Une faible quantité d’eau offerte entraîne une réduction immédiate de la production laitière ;

– la complémentation individuelle est carencée en énergie pour la production de 2,5 kg, ce qui participe (avec ce qui a été dit précédemment), au dérèglement des processus fermentaires. De plus, la distribution du concentré fermier en un seul repas facilite la tâche de l’éleveur, mais complique- celle de la microflore du rumen (chute brutale du pH). L’apport trop rapide du concentré fermier après vêlage est un autre facteur de risque de sub-acidose dans l’élevage [13, 17] ;

– le nombre important d’animaux atteints de défaut d’aplomb et de boiterie laisse raisonnablement supposer que l’ingestion, la rumination et la production laitière en sont affectées. Il reste à en déterminer l’origine.

7. Propositions à court terme

→ “Concentrer” la ration. Supprimer la paille, contrôler la longueur de hachage du foin, variable selon l’éleveur, et ajouter 1 kg d’orge dans la mélangeuse. La ration est équilibrée pour 24 l de lait (tableau 7).

→ Revoir la complémentation individuelle. Modifier la composition et le rythme de distribution du concentré fermier : 500 g de colza (40 %), 700 g de d’orge (60 %), 1 % de carbonate de chaux (introduit au moment du broyage des céréales) tous les 2,5 kg de lait produit au-delà de 24 kg, le distribuer en deux fois par jour (tableau 8). Établir quatre niveaux de complémentation individuelle à l’auge, en fonction de la production, avec un enrichissement en azote pour les deux derniers niveaux (16 ou 17 % MAT).

→ Installer un abreuvoir deux places en sortie de salle de traite (bon débit 14 l/min.).

8. Propositions à moyen terme

→ Achat de tourteau tanné pour équilibrer les apports en PDIE (protéines digestibles dans l’intestin permises par l’énergie) de la ration de base.

→ Réévaluation des apports en protéine pour satisfaire au mieux les besoins dans les différents moments de la lactation.

→ Parage des vaches, au moins des vaches boiteuses, voire de tout le troupeau. Un diagnostic peut ainsi être établi et les mesures correctives mises en place.

→ Optimisation du pâturage (surface, technique) pour maximiser la production de lait aux mois d’avril, mai et septembre.

PROPOSITION DU SERVICE

1. Service proposé : suivi d’alimentation et de reproduction

L’éleveur suit avec intérêt l’analyse des faits et les préconisations pendant la visite. Le vétérinaire explique le besoin de vérifier dans le temps l’“efficacité” des mesures appliquées. Un suivi régulier permet de réajuster rapidement la conduite alimentaire pour atteindre et maintenir les objectifs fixés. Les objectifs, les moyens mis à disposition, les atouts, les limites du suivi sont expliqués en détail.

L’éleveur exprime le souhait de mettre en place le suivi d’alimentation et de reproduction dans l’élevage.

2. Coût

Le coût ne doit pas être un obstacle à la mise en place du suivi. Il doit être en harmonie avec l’économie du secteur.

Une facturation à l’heure travaillée ou à la vache présente est possible. Comme l’éleveur est déjà engagé avec le cabinet dans un suivi sanitaire dont le coût est de 29 €, le prix pour le suivi d’alimentation et de reproduction est fixé à 19 par vache, soit un coût global de 48 par vache.

MISE EN PLACE DU SUIVI

Les visites sont programmées sur rendez-vous, pour une heure et demie à deux heures toutes les trois semaines (figure 1).

1. Un mois après : janvier 2010

La production moyenne a augmenté d’environ 3,5 à 4 kg en l’espace d’un mois : 23,7 kg au tank/vache à 42 g/kg de TB et 35 g/kg de TP.

La consommation moyenne de concentrés par vache est de 4,75 kg.

L’efficacité de la ration s’est améliorée, l’indice de conversion est de 1,21 (25,3 kg de lait standard/20,8 kg MS ingérée).

La quantité de lait produite grâce aux UFL des fourrages et la consommation des concentrés sont proches des préconisations : 14,2 kg de lait brut au tank, 200 g de concentré/kg de lait brut.

L’apport en eau est satisfaisant. Les abreuvoirs ont un bon débit, le pli de peau à la mamelle ne persiste plus (photo 9).

2. De février à septembre 2010

L’objectif d’augmenter la production laitière est atteint et se maintient (tableau 9). La production globale du troupeau varie entre 23,5 et 26 kg. Elle reste cependant pénalisée pendant plusieurs mois (23 à 24,5 kg) car certaines vaches (que l’éleveur ne peut pas tarir afin de réaliser le quota) produisent peu (12 à 18 kg).

Le parage de 14 vaches au printemps permet d’identifier des lésions (couleur jaunâtre de la sole, bleime localisée, ulcère de la sole, ouverture ligne blanche, fissures en V des talons, érosion des talons) en lien avec un trouble ancien d’acidose et de dermatite interdigitée.

Pour l’été, la technique du pâturage court est adoptée, et une complémentation à l’auge avec de l’ensilage de maïs (14 kg), de colza (1,5 kg) et de foin (1,5 kg) est maintenue pour satisfaire la production sans pénaliser l’état corporel des animaux.

Les vaches qui vêlent démarrent bien la lactation (pic supérieur à 30 l) et leur production reste stable dans le temps.

3. De septembre 2010 à janvier 2011

La production augmente, elle varie entre 24,5 et 27 kg de lait. Seule une vache dans le troupeau produit moins de 20 kg de lait (janvier 2011). Le réalisable moyen de production brut est passé de 6 254 l en décembre 2009 à 7 798 l en décembre 2010 (figure 2).

La consommation de concentrés est stable (5,7 kg/vache) et de 200 g/kg de lait produit (tank).

Fin septembre, 12 autres animaux sont parés. Les vaches récemment vêlées et les primipares n’ont pas de lésions imputables à l’acidose, les onglons sont dans l’ensemble d’une bonne qualité même s’il reste quelques lésions indiquant la présence d’une dermatite chronique. Le parage préventif et curatif est un geste technique qui permet, entre autres, une analyse a posteriori de la conduite alimentaire. Dans cet élevage, la ration distribuée depuis quelques mois, au vu des résultats, peut être considérée “saine” et efficace.

Fin octobre (fin du pâturage), un audit alimentaire, prévu par le suivi à chaque transition alimentaire majeure, a été effectué. L’analyse des fourrages, de la ration, des paramètres de production est satisfaisante.

Le tourteau tanné de colza est introduit dans la ration de base et la complémentation.

La ration pour l’hiver 2010 est équilibrée à 25 kg (tableau 10).

La complémentation individuelle prévoit un apport de tourteau tanné pour les deux derniers niveaux, avec une quantité maximale de concentré fermier de 4 kg par vache et par jour.

Fin décembre 2010, l’indice de conversion est bon : 1,33 (28,35 kg de lait/21,3 kg MS ingérée).

Conclusion

L’objectif d’augmentation de la production laitière (figure 3) est pleinement atteint. L’éleveur est satisfait de l’approche “dynamique” de l’alimentation, des performances du troupeau et désire continuer le suivi. Un vrai binôme s’est créé entre le praticien et l’éleveur, permettant au vétérinaire d’avoir une place centrale dans la gestion du troupeau et d’intervenir dans d’autres domaines sanitaires non pris en charge par le suivi (parage, gestion du parasitisme sur le prétroupeau etc.).

L’analyse pratique, “interactive”, de l’alimentation a été possible, entre autres, grâce à l’examen des animaux lors des fouilles. La conduite alimentaire a pu ainsi être peaufinée et améliorée au cours de l’année en fonction des performances de production et des aliments disponibles.

Rien n’est acquis définitivement dans la gestion de l’alimentation, principalement dans des systèmes où le pâturage et ses aléas occupent une partie importante de l’apport alimentaire du troupeau. Il convient de suivre méthodiquement l’efficacité alimentaire de la ration et, au besoin, opérer les changements nécessaires “à l’auge” pour limiter toute influence négative sur la santé et la production.

Références

  • 1. Bazin S. Grille de notation de l’état d’engraissement des vaches montbéliardes. ITEB RNED. Paris. 1989 : 27p.
  • 2. Campiotti M. Gestione, primo limite all’efficienza riproduttiva. Informatore Agrario. 2007 ; 4 : 15-18.
  • 3. Campiotti M. Sistemi di calcolo per fare piu reddito in stalla. Incontri Zootecnici. Supplemento Informatore Agrario. 2005 ; 3 : 27-33.
  • 4. Eicher R. Démarche diagnostique des « cinq rations » en élevage bovin laitier : principes et application. Bull. GTV hors série. 2009 : 75-83
  • 5. Ferre D. Méthodologie du diagnostic à l’échelle du troupeau. Application en élevage bovin laitier. Thèse de doctorat vétérinaire, Toulouse. 2003 : 156p.
  • 6. Ferré D. La visite en alimentation. La méthode des 4R. Proceeding JNGTV Nantes 2005.
  • 7. Gnemmi G. Gestione riproduttiva : analisi dei protocolli di lavoro. Summa. 2000 ; 17 : 15-33.
  • 8. Gnemmi G, Maraboli C, Casalone M et coll. Gestione riproduttiva : approccio di campo. Summa. 2005 ; 5 : 11-20.
  • 9. Hutjens MF. Dairy efficiency and dry matter intake. Proceedings of the 7th Western dairy management conference. 2005 : 71-76.
  • 10. Hutjens MF. Revisiting feed efficiency and its economic impact. University of Illinois. Urbana, Illinois. 06/06/2005.
  • 11. Jarrige, R. 1978. Consommation d’aliments et d’eau. Dans : éd. Jarrige R. Alimentation des ruminants. 1978 ; 16 : 177-206.
  • 12. Jarrige R, Dulphy JP, Faverdin P et coll. Activités d’ingestion et de rumination. Dans : Nutrition des ruminants domestiques (éd. Jarrige R, Ruckebush Y, Demarquilly C, Farce MH, Journet M). 1995 ; 4 : 117-175.
  • 13. Martin C, Brossard L, Doreau M. Mécanismes d’apparition de l’acidose ruminale latente et conséquences physiopathologiques et zootechniques. Inra Prod. Anim. 2006 ; 19(2): 93-108.
  • 14. Mounier L, Arcangioli MA, Alves de Oliveira L et coll. Analyse des boiteries en élevage laitier. Point Vét. 2009 ; numéro spécial : 40 : 39-44.
  • 15. Noordhuizen J, Cannas da Silva J. Le suivi intégral d’élevage : futur du vétérinaire rural Point Vét. 2010 ; 305 : 309
  • 16. Nydegger F, Schick M, Rutishauser R. Ration mélangée unique (RMU), une ration pour toutes les vaches laitières. Fat rapport 2003 ; 599 : 12p.
  • 17. Peyraud JL, Apper-Bossard E. L’acidose latente chez la vache laitière. INRA Prod. Anim. 2006 ; 19(2): 79-92.
  • 18. Sauvant D. Conséquences digestives et zootechniques des variations de la vitesse de la digestion de l’amidon chez les ruminants. INRA Prod. Anim. 1997 ; 10(4): 287-300.
  • 19. Sauvant D, Grenet E, Doreau M. Dégradation chimique des aliments dans le réticulo-rumen : cinétique et importance. Dans : Nutrition des ruminants domestiques. Ingestion et digestion. R. Jarrige. Editions Quae. 1995 ; 10 : 922p.
  • 20. Sulpice P, Dumas PL, Frenois D et coll. L’expérience du suivi de reproduction dans les groupes vétérinaires conventionnés. Proceeding JNGTV Nantes. 2008 : 141-148.
  • 21. Vagneur M. La visite de l’élevage bovin laitier : de la visite au conseil. Proceeding JNGTV, Tours. 2002 : 725-764.
  • 22. Vagneur M. Les bouses des vaches, reflet de leur alimentation. Point Vét. 2003 ; 241 : 46-50.

ENCADRÉ 1
Présentation de la méthodologie

→ Dans notre activité, les interventions pour gestion de la reproduction représentent une partie importante du quotidien. La plupart des actes sont réalisés lors des suivis de reproduction, à la demande de l’éleveur, soit pour des troubles d’infertilité, soit pour des diagnostics de gestation [20].

Ces suivis permettent au vétérinaire d’être présent dans les élevages et, selon le besoin, d’analyser d’autres secteurs sanitaires. Mais l’irrégularité du suivi, la prise en charge minime des facteurs de risque alimentaire et l’analyse de reproduction avec un bilan en fin de campagne laitière font que le suivi manque souvent de réactivité. Il permet d’établir un constat ou un diagnostic en cas de problème, mais avec un an de retard.

→ La reproduction est toutefois une porte d’entrée principale dans les élevages et peut être le point de départ pour passer de l’acte de reproduction au conseil en alimentation grâce à un suivi plus structuré, fondé sur la relation fondamentale, connue par tous les éleveurs : « Pas de bonne reproduction sans une bonne gestion de l’alimentation  ».

→ Début 2008, une méthodologie desuivi de troupeau, appelé “suivi de reproduction et alimentation”, est conçueet mise en place dans quatre élevages [5, 15]. Les différents facteurs de risque de l’élevage, alimentaires et non alimentaires, en relation avec des troubles de reproduction et de production laitière, sont analysés régulièrement lors de visites programmées toutes les 3 semaines [2, 7, 8]. Trois ans après, 22 élevages adhèrent à ce type de suivi régulier dans notre clientèle.

ENCADRÉ 2
Indice de conversion

Un indice dit de conversion (inverse de l’indice de consommation) est un paramètre utile pour déterminer l’efficacité alimentaire d’une ration (kg de lait standard produit à la suite de l’ingestion de 1 kg de MS de la ration). Il permet une approche économique de la ration [3, 9, 10]. La préconisation est d’avoir un indice de conversion moyen annuel proche de 1,5 (valeur de l’objectif à atteindre ou « valeur objectif »). Il est facile de le calculer si les quantités d’aliments distribués sont connues et pesées (mélangeuse). Dans le cas contraire, l’efficacité de la ration peut être déterminée après calcul de la quantité de lait produite grâce aux unités fourragères lait (UFL) des fourrages (kg totaux de lait produits – kg de lait produits grâce aux UFL des concentrés).

Points forts

→ Le suivi de reproduction permet à l’éleveur d’aborder ses difficultés de production laitière et d’engager le suivi alimentaire.

→ L’éleveur attend une approche dynamique de l’alimentation, possible par un suivi régulier des performances du troupeau (reproduction, production et alimentation : analyse des indicateurs alimentaires cliniques et de laboratoire) au travers d’une visite toutes les 3 semaines.

→ Le respect des besoins majeurs des vaches est le point essentiel à vérifier.

→ Les conseils sont donnés pour la gestion quantitative et qualitative de la ration.

→ Un compte rendu écrit est délivré après chaque visite.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter

Découvrez en avant-première chaque mois le sommaire du Point Vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné au Point Vétérinaire, retrouvez votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr