Impact économique des maladies et rentabilité des prestations vétérinaires - Le Point Vétérinaire expert rural n° 316 du 01/06/2011
Le Point Vétérinaire expert rural n° 316 du 01/06/2011

ÉCONOMIE DE L’ÉLEVAGE

Article de synthèse

Auteur(s) : Henri Seegers*, Nathalie Bareille**, Sébastien Assié***, Philippe Roussel****, Christine Fourichon*****

Fonctions :
*UMT Maîtrise de la santé des troupeaux bovins
Oniris, Inra, Institut de l’élevage
BP 40706, 44307 Nantes Cedex 3
**UMT Maîtrise de la santé des troupeaux bovins
Oniris, Inra, Institut de l’élevage
BP 40706, 44307 Nantes Cedex 3
***UMT Maîtrise de la santé des troupeaux bovins
Oniris, Inra, Institut de l’élevage
BP 40706, 44307 Nantes Cedex 3
****UMT Maîtrise de la santé des troupeaux bovins
Oniris, Inra, Institut de l’élevage
BP 40706, 44307 Nantes Cedex 3
*****UMT Maîtrise de la santé des troupeaux bovins
Oniris, Inra, Institut de l’élevage
BP 40706, 44307 Nantes Cedex 3

La méthode du budget partiel permet de calculer les pertes et les coûts de maîtrise des maladies au niveau d’un élevage bovin. La rentabilité des prestations vétérinaires peut aussi être évaluée.

En productions animales, les interventions du vétérinaire s’inscrivent dans un cadre économique (au sens large, c’est-à-dire non réduit aux seuls aspects strictement quantifiables en termes monétaires, mais incluant aussi, par exemple, des aspects liés au temps et à la pénibilité du travail). Cela s’applique tant en médecine et en chirurgie à l’échelle de l’individu que dans les interventions plus globales en médecine de population lors d’affection collective et de dysfonctionnements du troupeau (mammites, infécondité, maladies néonatales, troubles respiratoires, défauts de qualité du lait, etc.). Assez souvent, l’hypothèse de la rentabilité implicite de l’intervention en médecine et en chirurgie à l’échelle de l’individu est a priori présente dans le raisonnement de l’éleveur qui fait appel au praticien. Dans les interventions de médecine de troupeau, c’est moins souvent le cas car l’éleveur a tendance en général à sous-estimer l’impact économique des troubles et il peut être très utile de disposer d’outils simples pour le faire, afin notamment de démontrer le caractère rentable de l’intervention conduisant à la mise en place de nouvelles actions de maîtrise [3, 4].

ÉVALUATION DE L’IMPACT DES TROUBLES DE SANTÉ

1. Méthode générale

Les composantes formant l’impact des troubles de santé peuvent être réparties en deux catégories : les pertes et les coûts de maîtrise [5].

→ Les pertes correspondent aux manques à gagner estimés (associés, par exemple, à la mortalité, à la commercialisation d’animaux plus légers, à l’accroissement de l’indice de consommation, à la moindre production de lait par animal, à la réduction des prix de vente unitaires due à une qualité commerciale inférieure, etc.).

Les coûts de maîtrise, liés aux traitements et préventions, correspondent à des dépenses et à des charges réelles et à du temps de travail supplémentaire.

En général, l’évaluation de coûts de maîtrise, hormis la question du travail supplémentaire, est relativement aisée, et s’effectue à partir de factures ou de tarifs [2]. Celle des pertes est, en revanche, souvent beaucoup plus difficile et il convient d’accepter des estimations simplifiées. L’objet de cet article est de présenter des approches par budget partiel pour cette question et d’examiner la question de l’approche de la rentabilité des modifications de plans de maîtrise.

2. Méthode du budget partiel

La transposition économique peut s’appuyer sur la méthode du budget partiel. Cet outil permet de structurer et de quantifier les conséquences économiques d’une situation observée (prévalence ou incidence élevée) comparée à une situation de référence. Il est classiquement structuré en quatre rubriques : produits supplémentaires, charges en moins, produits en moins, charges supplémentaires (tableau 1). Le budget partiel limite les calculs à seulement ce qui diffère entre les situations comparées. Il est donc bien adapté à celles ne modifiant pas le système de production en profondeur et entraînant des variations au niveau des charges opérationnelles et des produits alors que celles de structure restent les mêmes.

3. Premier exemple : mammites en atelier laitier

L’exemple présenté concerne l’évaluation de l’impact des mammites des vaches laitières (photo 1). La situation observée à évaluer prise comme exemple porte sur une campagne annuelle et est décrite en partie haute du tableau 2.

Estimation des pertes (manques à gagner)

Le calcul est réalisé suivant la méthode du budget partiel et tient compte des éléments décrits dans le tableau 1. La situation de référence choisie ici pour calculer les écarts, dans un premier temps, est caractérisée par l’absence totale de mammites cliniques et un niveau de concentration en cellules somatiques du lait de troupeau (CCST) de 75 000 cellules/ml. Les montants se rapportant aux items du paramétrage sont calculés (encadré 1).

Calcul des coûts de maîtrise engagés

Les éléments sont dérivés des données.

Discussion critique de l’estimation précédente et résultat final

Les pertes mesurées provisoirement à 14 118 € se combinent avec les coûts de maîtrise (hors valorisation donnée au temps de travail supplémentaire) évalués dans ce cas à 2 844 € pour former l’impact économique global estimé à 16 962 € (283 € par vache présente-année ; 38 €/1 000 l).

→ Situation de référence. Ce niveau d’impact est toutefois évalué par rapport à une situation de référence très théorique (aucun cas clinique et une CCST annuelle à 75 000 cellules/ml), qu’il est illusoire de compter atteindre. Cela conduit à potentiellement surestimer l’impact économique d’une situation observée, donc à conclure éventuellement à tort à la rentabilité d’un nouveau plan. L’approche recommandable est de prendre, comme situation de référence, une fréquence de survenue faible mais tangible, par exemple, dans le cas étudié, correspondant au centile 10 dans la population d’exploitations du même type (environ 17 cas cliniques par vache présente-année et 175 000 cellules/ml pour la CCST). Les calculs réajustés sur ces valeurs de référence conduisent à des pertes réduites de 1 968 €, c’est-à-dire seulement 12 150 €, et à des coûts de maîtrise réduits de 306 €, c’est-à-dire seulement 2 538 €, avec un impact total estimé de 14 688 € (245 € par vache présente-année ; 33 €/1 000 l).

→ Réalisation du quota. Un autre point mérite attention : la situation de réalisation ou non du quota. L’estimation précédente est effectuée en considérant un quota suffisant pour autoriser la livraison du litrage qui aurait été produit avec le même nombre de vaches présentes-année et une situation de référence (la somme des volumes de lait non produit à cause des mammites et de lait produit mais non livré reste inférieure aux 30 000 l séparant le quota et la livraison effective). Si le quota avait été de 450 000 l et déjà rempli avec la situation observée quant à la santé mammaire, l’impact économique aurait été plus faible, le lait supplémentaire ne pouvant pas être commercialisé. L’estimation des pertes doit alors être réduite de 40 %, ce qui donnerait ici une estimation de seulement 7 290 € pour les pertes, donc de 9 828 € pour l’impact total (164 € par vache présente-année ; 22 €/1 000 l) [2]. Dans les situations intermédiaires (quota non atteint en situation observée, mais qui serait dépassé avec la situation sanitaire de référence), l’impact est compris entre 22 et 33 €/1 000 l produits.

→ Travail supplémentaire. Enfin, aucune valeur n’a été attribuée au travail supplémentaire, qui doit être vérifié. Si c’est le cas et si la main-d’œuvre est salariée, le décompte du temps et la connaissance du taux horaire permettent d’effectuer le calcul. En cas de main-d’œuvre familiale, c’est le coût d’opportunité du temps de travail qu’il conviendrait de considérer en toute rigueur économique (revenu qui serait tiré de l’affectation de ce temps à une autre activité lucrative). En général, celui-ci est nul. En pratique, pour des raisons de communication avec l’éleveur, il peut cependant être utile d’ajouter une valorisation à 1,5 fois le Smic (barème courant en gestion technico-économique) de ce temps. Dans l’exemple présenté, le temps nécessaire pour réaliser les traitements et dévier le lait pendant les périodes de traitement et de temps d’attente, par exemple, est calculé sur une base de 20 minutes par cas clinique.

4. Second exemple : maladies respiratoires en atelier d’engraissement de jeunes bovins

L’exemple présenté concerne l’évaluation de l’impact des maladies respiratoires en atelier d’engraissement spécialisé pour des jeunes bovins (JB) de race charolaise (photo 2). La situation observée à évaluer prise comme exemple porte sur une campagne annuelle (tableau 3). La situation de référence considérée est dans ce cas d’emblée fixée à un niveau d’incidence et de conséquences des maladies respiratoires raisonnablement bas, tiré d’une référence régionale en Pays-de-la-Loire : morbidité détectée donnant lieu à 7 traitements pour 100 JB mis en lot et 0,5 % de mortalité [1]. Les niveaux de ces deux résultats sont donc exprimés en écart à la référence.

Estimation des pertes (manques à gagner)

Le calcul des écarts est développé pour les items du tableau 4 en prenant en compte les données et paramètres du tableau 3 (encadré 2).

Calcul des coûts de maîtrise engagés

Les éléments sont dérivés des données.

Résultat final

Les pertes estimées à 8 503 € se combinent avec les coûts de maîtrise (hors valorisation donnée au temps de travail supplémentaire) ici évalués à 5 080 € pour former l’impact économique global estimé à environ 13 583 € (68 €/JB dans l’objectif de production).

RENTABILITÉ DES INTERVENTIONS VÉTÉRINAIRES

1. Approche générique

L’objectif général des nouveaux plans d’action est d’optimiser le niveau des pertes et celui des coûts de maîtrise : l’optimum théorique est obtenu lorsque la somme de ces deux composantes est minimale. En pratique, ces niveaux ne peuvent guère être déterminés avec précision, et l’objectif est formulé en termes de variations marginales relatives des pertes ? P et des coûts de maîtrise ? C, sous forme du rapport bénéfice/coût, qui doit être supérieur à 1 en valeur absolue (figure). Pragmatiquement, pour tenir compte des incertitudes et imprécisions, il conviendrait que ce rapport soit très supérieur à 1.

2. Application à l’exemple 1 (mammites)

Vu le niveau des pertes, après analyse des facteurs de risque et diagnostic pour cet atelier, un plan renforçant la prévention à la traite et modifiant le traitement au -tarissement en place peut être proposé et un pronostic d’évolution vers une situation plus favorable, formulé (photo 3).

Surcoûts de maîtrise

Pour exemple, nous retenons la mise en place d’un prétrempage à la place de l’utilisation de lavettes, et l’application correcte et en permanence d’un post-trempage chez tous les animaux (surcoût de prévention spécifique de 23 €/vache présente-année) et la substitution du traitement antibiotique seul au tarissement par une association antibiotique et obturateur (surcoût de 9 €/vache tarie). Le surcoût annuel ? C est alors de 1 758 € (encadré 3).

Variation de niveau des pertes

Il est possible de reprendre la structuration du budget partiel en remplaçant la situation de référence par la situation initiale observée, et cette dernière par celle qui est pronostiquée après la mise en place des nouvelles mesures. En supposant que le pronostic, une fois le nouveau plan implanté en routine, soit formulé comme permettant de passer de 0,80 à 0,35 pour le nombre de cas cliniques par vache présente-année (21 contre 48 cas, soit un écart de 27 cas) et de 350 000 à 275 000 cellules/ml en cellules somatiques (écart moyen sur une campagne de 75 000) avec un niveau de pénalisation réduit à 2,8 €/1 000 l (soit – 6 €/1 000 l), et en supposant que les niveaux de réformes liées aux mammites restent les mêmes, mais que la létalité soit supprimée, la variation de niveau estimé des pertes δP pour une situation où le quota ne serait pas atteint serait de 7 136 €.

Discussion

En situation de quota non limitant, les évaluations sont donc les suivantes : δC = 1 758 € pour obtenir une variation en sens inverse de δP = 7 136 €, ce qui correspond à une amélioration de marge brute de 5 378 € et à un rapport bénéfice/coût de l’ordre de 4. Avec un quota déjà réalisé en situation initiale, la variation de pertes devient plus faible de 40 % et se monte à δP = 4 282 €, ce qui conduit à une amélioration de marge plus faible, mais toujours d’intérêt, de 2 524 €, avec un rapport bénéfice/coût de l’ordre de 2,4, ce qui reste hautement rentable.

Le calcul n’inclut pas le prix facturé de la prestation de diagnostic/conseil accompagnée d’une visite d’évaluation (à 4 à 6 mois). Cette prestation, si elle est évaluée à 650 € par exemple, conduit à un rapport bénéfice/coût de l’ordre de 1,8 à 3, selon l’état de réalisation du quota en situation initiale, ce qui justifie encore le nouveau plan.

Conclusion

Les approches par budget partiel permettent de structurer intuitivement le raisonnement d’identification des composantes des pertes (manques à gagner) en comparant deux situations sanitaires. Cela peut être utile pour quantifier l’impact d’une situation par rapport à une situation de référence ou pour analyser l’écart, pour une situation donnée, entre avant et après la mise en place d’un nouveau plan de maîtrise. L’avantage est que les besoins d’informations sont limités aux seuls éléments affectés par des variations dans les produits ou les charges.

Références

  • 1. Bareille N, Seegers H, Denis G et coll. Impact technique et économique des troubles respiratoires des jeunes bovins lors de l’engraissement. Renc. Rech. Rumin. 2008 ; 15 : 77-80.
  • 2. Fourichon C. Évaluation de l’impact zootechnique et économique des troubles de santé en élevage bovin laitier. École nationale supérieure agronomique de Rennes. 2001 : 252 p.
  • 3. Huijps K, Lam TJGM, Hogeveen H. Costs of mastitis : facts and perception. J. Dairy Res. 2008 ; 75 : 113-120.
  • 4. Roussel P, Bareille N, Sérieys F et coll. Évaluation a priori de la rentabilité des plans de maîtrise des mammites et des boiteries dans les interventions de conseil en exploitations laitières. Renc. Rech. Rumin. 2009 ; 16 : 261-264.
  • 5. Seegers H, Fourichon C, Malher X et coll. A framework for animal health management. Vet. Res. 1994 ; 25 : 165-173.

Points forts

→ La méthode du budget partiel permet d’évaluer les pertes ou les manques à gagner pour la situation initiale de fréquence de la maladie dans un troupeau.

→ Le calcul des coûts de maîtrise donne une idée de l’impact économique total du trouble de santé.

→ Le résultat final doit être discuté, notamment selon la situation de référence choisie et le travail supplémentaire requis.

→ Le rapport entre les variations des pertes et le surcoût permet d’évaluer la rentabilité des interventions vétérinaires.

ENCADRÉ 1
Méthode de calcul des pertes et des coûts de maîtrise en cas de mammites en atelier laitier

Pertes

→ Produits en moins

– Prix de vente moins élevé (pénalités) : pénalités x livraison

8,8/1 000 € × 450 000 = 3 960 €

– Lait non vendu parce que non produit à cause des cas cliniques

Volume = 48 × 275 = 13 200 l

Volume × prix = 13 200 × (310 + 8,8)/1 000 € = 4 208 €

– Lait non vendu parce que non produit à cause des formes subcliniques

% réduction de production = ((350 000 – 75 000)/100 000) × 0,75 = 2,0625 %

Volume = 450 000/((100 – 2,0625)/100) – 450 000 = 9 477 l

Volume × prix = 9 477 × (310 + 8,8)/1 000 € = 3 021 €

– Lait non vendu mais produit (jeté, donné aux veaux)

Production totale = livraison + 2,5(1) × non-production formes subcliniques = 450 000 l + 2,5 × 9 477 l = 473 692 l

Lait/vache/j le jour précédant le cas clinique = 473 692 l/(60 × 275(1)) = 28,7 l

Volume = 48 × 28,7 l × (2 × (100 – 40)/100 + 4 × (100 – 25)/100) = 5 788 l

Volume × prix = 5 788 × (310 + 8,8)/1 000 € = 1 845 €

– Perte de valeur d’inventaire des animaux morts

1 × 1 600 × 0,75(1) = 1 200 €

→ Charges en plus

– Coût des renouvellements supplémentaires et anticipés

Nombre de renouvellements pris en compte = 6 × 0,50(2) + 1 = 4

Coût de renouvellement total par opération = 1 600 – 750 = 850

Perte = 4 × 850 × 0,5(3) = 1 700 €

→ Charges en moins

– Aliments (concentrés) nécessaires pour produire le lait supplémentaire qui l’aurait été sans mammites

(13 200 + 9 477) l non produits × 0,333(4) × 120/1 000 = 907 €

– Aliment d’allaitement donné aux veaux à la place du lait non commercialisable qui n’existerait pas sans mammites

Volume = 48 × 28,7 l × 4 × (100 – 25)/100 = 4 133 l

Volume × prix = 4 133 × 220/1 000 € = 909 €

Coûts de maîtrise

– Coût des traitements des cas cliniques

48 × 30 = 1 440 €

– Coût des traitements au tarissement

60 × 0,70(5) × 12 = 504 €

– Coût des préventions pré- et post-traite

60 × 15 = 900 €

En bleu : données collectées ; en orange : paramètres économiques ; en rose : paramètres d’évaluation.

(1) Coefficients pour évaluation approximative.

(2) Coefficient pour tenir compte du fait qu’une partie seulement des réformes se font réellement en plus.

(3) Coefficient pour tenir compte d’une sortie estimée à mi-carrière productive normale.

(4) Coefficient pour évaluation approximative (une partie des coûts de concentrés notamment).

(5) Nombre de traitements par vache présente-année.

ENCADRÉ 2
Méthode de calcul des pertes et coûts de maîtrise pour l’exemple 2

Pertes

→ Produits en moins (en écart à la référence de 14 traitements et 1 mort)

– Perte due aux animaux finis non commercialisés

5 morts × 420 × 3,30 = 6 930 €

– Perte due au prix de vente moins élevé de certains ex-malades

60 × 15/100 × 420 × (3,30 – 3,23) = 265 €

→ Charges en plus (en écart à la référence de 14 traitements)

– Coûts opérationnels lors de l’allongement de d’engraissement

Nombre de malades non traités = 60 × 1,5 = 90

(60 × 30 + 90 × 15) × 0,63 = 1 985 €

→ Charges en moins (en écart à la référence de 1 mort)

– Coûts opérationnels non engagés pour les morts en plus

5 morts × (275 – 60) × 0,63 = 677 €

Coûts de maîtrise

– Coût des traitements réalisés

60 × 38 = 2 280 €

– Coût des mesures de prévention

200 × 14 = 2 800 €

En bleu : données collectées ; en orange : paramètres économiques ; en rose : paramètres d’évaluation.

ENCADRÉ 3
Rentabilité vétérinaire appliquée à l’exemple 1 des mammites

Surcoût annuel : ΔC

– Surcoût des traitements au tarissement

60 × 0,70(1) × 9 € = 378 €

– Surcoût des préventions pré- et post-traite

60 × 23 € = 1 380 €

Total C = 1 758 €

Variation de niveau estimé de pertes : ΔP

→ Différences favorables

– Réduction de perte par prix de vente moins élevé (pénalités)

6(2)/1 000 € × 450 000 = 2 700 €

– Réduction du volume de lait non vendu parce que non produit à cause des cas cliniques

Volume différentiel = 27 × 275 = 7 425 l

Volume différentiel × prix = 7 425 × (310 + 6)/1 000 € = 2 346 €

– Réduction du volume de lait non vendu parce que non produit à cause des formes subcliniques % différentiel de réduction de production = (75 000/100 000) × 0,75 = 0,5625 %

Volume différentiel = 450 000/((100 – 0,5625)/100) – 450 000 = 2 546 l

Volume différentiel × prix = 2 546 × (310 + 6)/1 000 € = 805 €

– Réduction du volume de lait non vendu mais produit

Lait/vache/j le jour précédant le cas clinique = 28,7 l

Volume différentiel = 27 × 28,7 l × (2 × (100 – 40)/100 + 4 × (100 – 25)/100) = 3 256 l

Volume différentiel × prix = 3 256 × (310 + 6)/1 000 € = 996 €

– Réduction de perte de valeur d’inventaire des animaux morts

1 × 1 200 = 1 200 €

→ Différences défavorables

– Moindre réduction des aliments (concentrés) nécessaires pour produire le lait supplémentaire qui aurait été produit sans mammites

(7 425 + 2 546) l non produits × 0,333 × 120 /1 000 = 399 €

– Réduction d’aliment d’allaitement donné aux veaux à la place du lait non commercialisable qui n’existerait pas sans mammites

Volume = 27 × 28,7 l × 4 × (100 – 25)/100 = 2 325 l

Volume × prix = 2 325 × 220/1 000 € = 512 €

Total P = 7 136 €

En bleu : données collectées ; en orange : paramètres économiques ; en rose : paramètres d’évaluation, en vert : variation de niveau des pertes.

(1) Nombre de traitements par vache présente-année.

(2) Écart du taux de pénalisation.

(3) Écart du nombre de cas clinique.

(4) Conservation de la valeur obtenue plus haut.

(5)Coefficient pour évaluation approximative (une partie des coûts de concentrés notamment).

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter

Découvrez en avant-première chaque mois le sommaire du Point Vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné au Point Vétérinaire, retrouvez votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr