Comment euthanasier en milieu inaccessible pour l’équarrisseur ? - Le Point Vétérinaire expert rural n° 312 du 01/01/2011
Le Point Vétérinaire expert rural n° 312 du 01/01/2011

TECHNIQUES D’EUTHANASIE

Conduite à tenir

Auteur(s) : Guy Joncour

Fonctions : Groupe vétérinaire de Callac
26, rue du Cleumeur
22160 Callac-de-Bretagne
Commission Environnement de la SNGTV
Callac.Veto@wanadoo.fr

Des méthodes alternatives à l’euthanasie chimique en zone d’accès difficile doivent prévenir l’intoxication des charognards au statut précaire et protégés auxquels le cadavre est abandonné.

Parfois les vétérinaires qui traitent des animaux en estive sont amenés à abréger des souffrances inutiles in situ. Ils peuvent alors être responsables d’intoxications en cascade d’animaux domestiques ou sauvages par consommation, même partielle, de cadavres de bêtes de rente pour lesquelles, en consentement mutuel, ils se sont résolus à l’euthanasie chimique par voie intraveineuse (photos 1 et 2) [9].

Une réflexion vétérinaire a été menée le 28 novembre 2010, à Rodez, sur le thème de l’euthanasie en milieux et zones difficiles d’accès pour le praticien et les services d’équarrissage (une vache à fracture dans un pierrier, par exemple) [10]. L’objectif est de limiter les souffrances de l’animal, mais le cadavre finira aux vautours.Or l’impact des spécialités euthanasiques sur les rapaces nécrophages a été démontré (encadré 1) [9]. Quelles sont les solutions alternatives à l’euthanasie chimique quand l’abandon du cadavre devient quasi obligatoire ?

ÉTAPE 1 ÉVALUATION DES RISQUES POUR LES ÉCOSYSTÈMES

1. Risques pour la faune sauvage et domestique

Les charognards exclusifs ou opportunistes en fin de chaîne alimentaire, sans oublier les décomposeurs, sont très nombreux, et se répartissent en de multiples espèces de divers familles et ordres. Qui mieux qu’eux est susceptible de recycler un bovin, une jument ou une espèce sauvage “gibier” tombé dans un ravin de montagne inaccessible ?

Certaines molécules complexes ayant donné la mort peuvent être dégradées par la digestion et rendues inactives par voie digestive comme des curares chez des mammifères dont l’homme [C. Guiraud, communication personnelle]. Toutefois, dans la majorité des cas, un toxique par voie veineuse l’est également par voie orale. Seules interviennent la quantité ingérée par rapport au poids et la sensibilité du toxique pour l’espèce considérée(1). Enfin, des doses infratoxiques ou non létales peuvent avoir des effets induits susceptibles d’aboutir aux mêmes conséquences létales, en synergie ou comme cofacteurs favorisants (collisions avec postes fixes, diminution de défenses immunitaires et non spécifiques, par exemple) [Groupe d’étude vigilance-poison, communication personnelle]. Les risques pour la faune sauvage sont donc loin d’être négligeables [9].

2. Responsabilité du praticien

Rechercher le mélange euthanasique injectable universel et non toxique par voie digestive, quelles que soient la dose et l’espèce, est illusoire. Pour un cadavre qui est laissé ne serait-ce que quelques heures en nature, la méthode d’euthanasie et la protection éventuelle de la dépouille doivent être prises en compte afin de ne pas interférer avec les recycleurs naturels de la matière organique. Faute de cela, le praticien engagerait ses responsabilités civile et pénale. Porter atteinte à la conservation d’espèces animales protégées est passible d’une peine de 6 mois d’emprisonnement et de 9 000 € d’amende (article L. 411-1 du Code de l’environnement) [9].

Le statut de conservation des vautours en Europe reste fragile (tableau complémentaire sur www.WK-Vet.fr). Ce type d’accident contribue encore à aggraver cette situation précaire. De plus, il intervient dans un contexte de recrudescence des cas d’empoisonnements, intentionnels ou non, de rapaces (photo 3) [3, 9].

En zone de montagne, biotope où vivent aussi ces nécrophages remarquables, nous avons à mettre fin aux souffrances d’un animal condamné de la “meilleure” façon et, obligatoirement, sans compromettre la vie de ces auxiliaires gratuits de l’équarrissage : ils ont pour rôle d’intervenir après nous [7, 8].

ÉTAPE 2 TECHNIQUES D’EUTHANASIE ALTERNATIVES

Les cocktails euthanasiants, réservés strictement aux vétérinaires, induisant à tout coup des intoxications en cascade, diverses techniques alternatives sont envisageables, quelle que soit la zone où se trouve la bête “en fin de course” [9, 10].

1. Solutions inenvisageables

Laisser “traîner”

L’agonie des bêtes maigres, usées, les grandes oubliées du “bien-être animal”, est pire que la mort brutale. Les brebis et les chèvres, notamment, n’ont alors plus aucune valeur marchande. Sachant qu’elles ne lui rapporteront rien, l’éleveur ne sait qu’en faire et il les pousse dans le camion des réformes pour ne plus les voir. De marché en centre d’allotement, de camion en camion, elles finissent de “sécher sur pied”, parfois plus d’une semaine, jusqu’à l’abattoir plus ou moins spécialisé où elles sont tuées pour la peau. Certaines n’ont presque pas mangé : leur autopsie révèle un rumen totalement vide ou qui ne contient que de l’eau, si elles ont réussi encore à boire [Hubert Germain, communication personnelle].

La souffrance de la brebis agonisant, parfois plusieurs jours, avec un prolapsus aggravé ou une listériose, ou celle de la vache paraplégique après un vêlage dystocique en zone quasi inaccessible ou en fin de paratuberculose dans sa stabulation est sans espoir, interminable. La crise de l’encéphalite spongiforme bovine (ESB) de 1992 à 2001 a habitué les éleveurs à appeler leur vétérinaire pour euthanasier une vache incurable bien plus rapidement qu’auparavant. L’éleveur voit parfaitement que le cas est sans espoir, que la phase des soins est dépassée, que toute cette souffrance est inutile. Pourtant, combien prennent leur courage à deux mains pour l’abréger ? Et combien savent le faire proprement, sans ajouter une douleur supplémentaire à l’agonie ? Le souci est là : laisser traîner pour ne pas savoir comment s’y prendre (encadré 2).

Arrêt cardiaque

La mort subite par arrêt cardiaque est considérée par et pour les humains comme une “belle” mort, à condition qu’elle ne soit pas programmée. Le sulfate de magnésium et le chlorure de potassium provoquent l’arrêt cardiaque en pleine conscience et entraînent donc une douleur : ce procédé est donc inacceptable [2].

Électronarcose

L’électronarcose est réservée aux professionnels des abattoirs (porcins et petits ruminants), qui disposent du matériel spécifique.

Arme à feu

L’arme à feu, seule, peut être foudroyante. Cependant, nous ne pratiquons pas tous la chasse. Et même de nombreux chasseurs se disent incapables de lever un fusil sur leur animal, ce qui se comprend. De plus, ce procédé est générateur de bruit, et il existe un risque de ricochet et de souffrance si le tir n’est pas suffisamment précis. Le saturnisme chronique ou aigu des grands rapaces n’est pas non plus un mythe [5, 6].

2. Solutions envisageables

Il convient tout d’abord de rendre l’animal inconscient, puis de le saigner.

Étourdir l’animal

→ L’étourdissement consiste à déconnecter le tronc cérébral en agissant au niveau du bulbe rachidien. Assommer à la masse ou dénuquer (descabello) au couteau(puntilla) (comme un torero qui “sert” letoro bravo) demande un vrai coup de main, faute de quoi le résultat est pire que le mal. Et lorsque la victime redresse la tête et regarde le praticien après la manœuvre, ce dernier ne se sent pas fier. Lorsque l’acte est réalisé avec succès, l’animal ne ressent plus aucune douleur.

→ L’utilisation du pistolet d’abattage de type Matador(2) ou Blitz-Kerner (vendu sur plusieurs sites Internet) semble satisfaisante. La tétanisation subite et la disparition des mouvements sont immédiates (le praticien peut s’en rendre compte en appuyant sur les globes oculaires irréversiblement immobiles de l’animal) (encadré 3). Le Matador, arme de 7e catégorie non soumise à déclaration car ne pouvant tirer de projectile à balle ou à grenaille, induit un étourdissement immédiat. La mise à mort requiert la saignée.

La méthode d’abattage au pistolet est donc la seule à présenter tous les avantages. Le résultat est net, la détonation discrète et peu de sang est produit. Si le praticien souhaite autopsier l’animal dans la foulée, mieux vaut le saigner au couteau ensuite, car la dissection en est alors plus “lisible”. Mais qu’en est-il de notre conscience ? Donner la mort est toujours pénible et le passage ne se fait pas sans réaction des organismes concernés.

Saigner l’animal

L’étourdissement préalable évite les souffrances de la saignée. Un animal en fin de vie, paradoxalement, agonise beaucoup plus lentement qu’un agneau de boucherie en pleine santé. Cela s’explique par les mécanismes de compensation qu’a développés l’organisme lors d’une maladie chronique. Le cas des brebis souffleuses, atteintes du Visna-Maedi par exemple, est spectaculaire : égorgées, elles mettent parfois plus d’un quart d’heure à mourir et le spectacle de leur regard est insoutenable. La vision d’abattages rituels de type Kasher ou Halal passe aussi très difficilement dans les médias. L’agonie peut durer jusqu’à 14 minutes chez les bovins, comme l’a montré l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) en 2009 [Jean-Pierre Kieffer, Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir (OABA), communication personnelle].

→ Attention : la saignée est strictement contre-indiquée en cas de suspicion de charbon bactéridien (“champs maudits »).

→ Chez un gros animal plutôt paraplégique, la ponction-débridement large de l’aorte au niveau des ramifications iliaques par voie transrectale au bistouri-serpette (embryotome de Linde, environ 91 € HT) après un étourdissement, et avec deux paires de gants de fouille, reste la meilleure solution (propre, indolore et rapide) si le débridement est assez large (figure et photo 5). De plus, cette technique évite l’effusion de sang, notamment sur “champs maudits”.

ÉTAPE 3 GESTION DU CADAVRE

1. Auxiliaires de l’équarrissage

La collecte d’un cheval mort par les services publics de l’équarrissage (SPE-SIFDDA) coûte 190 € à son propriétaire avant l’enlèvement dans les Côtes-d’Armor, parfois bien plus de 400 € dans les Pyrénées-Atlantiques, selon les sociétés privées. Le treuillage n’est pas toujours possible. Par hélicoptère, les coûts sont prohibitifs. Les vautours résolvent ce surcoût de manutention-enlèvement-recyclage gratuitement.

Ces équarrisseurs naturels, qui interviennent en fin de chaîne alimentaire par recyclage rapide des cadavres d’animaux domestiques et sauvages, ne sont pas des prédateurs. Ils ne s’attaquent jamais à des animaux en bonne santé. 50 vautours fauves ne laissent, après la curée très spectaculaire, que les os d’une brebis blanche du Massif central de 60 kg, décharnée en 20 minutes (photo 6) [4]. Ils se révèlent ainsi d’intéressants auxiliaires sanitaires, prompts sur l’urgence et totalement gratuits, efficaces par leur rapidité impressionnante et en fonction des spécialisations alimentaires (trophiques) respectives et spécifiques à chacun de nos quatre vautours nationaux [8]. Une étude de “bilan CO2” en faveur d’une réduction notable de l’empreinte carbone ajouterait sans aucun doute à leur nécessité face aux détracteurs irresponsables.

2. En cas d’euthanasie chimique

Les charognards ailés doivent pouvoir rendre ce service sans danger et il convient d’empêcher leur accès aux cadavres après une euthanasie par voie intraveineuse. Une bâche recouvrant les animaux morts ou un branchement sur clôture électrique à charge photovoltaïque permettent de tenir éloignés les prédateurs, domestiques ou sauvages. Cela est valable aussi avant l’enlèvement du cadavre en zone accessible. Enfin, le délai légal maximal d’enlèvement est de 48 heures.

À défaut, les responsabilités civile et pénale du praticien sont directement engagées, et il paraît nécessaire d’actionner alors les services vétérinaires départementaux.

Conclusion

Mettre fin à la vie d’un animal qui souffre ? Cela ne nous satisfera jamais, bien entendu : « La mort n’est pas notre métier. » Gérer une fin de vie, abréger la souffrance des malades incurables, cela s’apprend (ou devrait s’apprendre) et fait aussi partie de notre métier.

La méthode chirurgicale mécanique, solution alternative à l’euthanasie chimique en zones d’accès difficile, exclusivité du vétérinaire, constitue un véritable enjeu de gestion de populations d’animaux sauvages à statut précaire et protégés. Ces derniers sont indispensables et s’intègrent au bon fonctionnement de la chaîne trophique via l’équarrissage naturel.

(1) La détomidine (Domosedan®), parfois utilisée en prémédication et pour la contention des chevaux, pourrait passer par voie orale chez les charognards. La dose anesthésique chez les oiseaux est en moyenne de 0,3 mg/kg IM mais, en considérant une distribution du principe actif homogène dans les tissus du cheval, la dose ingérée reste inférieure aux doses sédatives (pour 1 kg ingéré par un animal de 6-7 kg). Toutefois, la vigilance de l’oiseau peut être momentanément altérée et risque des accidents en vol (fils électriques, obstacles).

(2) Termet diffusion http://www.termet. fr/pistoletdabattage.html

  • 1. ACTA. Index phyto-sanitaire 2010. http://www.acta.asso.fr/diffusion/liste_nouv.asp
  • 2. AVMA Guidelines on Euthanasia. Juin 2007. http://www.avma.org/issues/animal_welfare/euthanasia.pdf
  • 3. Berny P, Buronfosse T, Buronfosse F et coll. Field evidence of secondary poisoning of foxes (Vulpes vulpes) and buzzards (Buteo buteo) by bromadiolone, a 4-years survey. Chemosphere. 1997 ; 35 : 1817-1829.
  • 4. Chassagne M. Les vautours équarrisseurs naturels des Grands Causses. Thèse de doctorat vétérinaire, Lyon. 1997 : 280p.
  • 5. Hernandez M, Margalida A. Assessing the risk of lead exposure for the conservation of the endangered Pyrenean Bearded Vulture (G. barbatus). Environ. Res. 2009. 6p. www.elsevier.com/locate/envres
  • 6. Hunt G, Burnham W, Parish CN et coll. Bullet fragments in deer remains : Implications for lead exposure in avian scavengers. Wildlife Society Bull. 2006 ; 34(1): 167-170.
  • 7. Joncour G. Les vautours équarrisseurs en France. Bull. Acad. Vét. de France. 1999 ; 72 : 143-151.
  • 8. Joncour G. Les vautours, auxiliaires naturels de l’équarrissage en France. Mondial Vet. Lyon.1999.
  • 9. Joncour G, Le Dréan-Quenec’Hdu S, Vilagines L et coll. Exposition de la faune sauvage aux traitements vétérinaires ou phytosanitaires et ses conséquences, à travers quelques exemples. Ann. JNGTV Lille. 2010 : 249-263.
  • 10. Joncour G et coll. Compte rendu des Journées Rencontres nationales vétérinaires et vautours de Rodez des 29-30 nov. 2010.2010 ; 7p.

Étapes essentielles

ÉTAPE 1 Évaluation des risques pour les écosystèmes

• L’euthanasie chimique représente un risque d’intoxication secondaire pour les charognards si le cadavre est abandonné sur le champ

• Mettre fin à la vie d’un animal en souffrance le mieux possible et en veillant à ne pas mettre en danger la faune domestique et sauvage relève de la responsabilité du praticien

ÉTAPE 2 Techniques d’euthanasie alternatives

• Ne pas laisser traîner

• Étourdir l’animal (le pistolet d’abattage présente le plus d’avantages)

Saigner

ÉTAPE 3 Gestion du cadavre

• Euthanasie non chimique : les vautours se chargent gratuitement du cadavre

• Euthanasie chimique : la dépouille doit être protégée

ENCADRÉ 1
Effets du médicament vétérinaire sur l’environnement

→ La directive 2001/82/EC, amendée par la directive 2004/28/EC(1), introduit la prise en compte des effets du médicament, y compris pour les xénobiotiques(2) rémanents, sur l’environnement dans la balance bénéfice/risque de la spécialité et établit quelles sont les informations exigées pour les caractériser. En termes de résidus (LMR, délais d’attente, etc.), tout semble précis [1].

→ La prescription raisonnée du vétérinaire praticien reste un garant de qualité. Il peut être directement et involontairement impliqué dans l’intoxication en cascade des recycleurs d’animaux contaminés par des médicaments administrés. L’en informer constitue une contribution à améliorer l’image de la profession aux yeux d’un public de plus en plus sensibilisé à la nature et à ceux des éleveurs “responsables”, très conscients de l’utilité de cet équarrissage gratuit et naturel.

(1) Directive 2004/28/EC du Parlement européen et du Conseil du 31 mars 2004, modifiant la directive 2001/82/EC instituant un code communautaire relatif aux médicaments vétérinaires (Journal officiel du 30 avril 2004, n° L 136). http://ec.europa.eu/enterprise/pharmaceuticals/eudralex/homev5.htm

(2) Substances chimiques étrangères à un organisme vivant (antibiotiques, insecticides, biocides, par exemple).

ENCADRÉ 2
Ne pas laisser traîner

Pour ne pas intervenir, les prétextes ne manquent pas : au praticien d’y répondre.

→ « Il va peut-être s’en sortir ? » : tout montre le contraire.

→ « Tu crois qu’elle souffre vraiment ? » : il suffit d’observer.

→ « Peut-être qu’ils ne le saisiront pas, celui-là ? » : et même dans ce cas ?

→ « Celle-là, c’était ma préférée » : raison de plus !

ENCADRÉ 3
Étourdissement au Blitz-Kerner

→ Le pistolet d’abattage, communément appelé Matador (nom de la marque la plus connue, de longue date), est conçu pour opérer discrètement et à coup sûr, sans risques pour l’entourage.

→ Son principe : au coup de gâchette, le percuteur déclenche une amorce de puissance variable (trois types), laquelle entraîne, par un système de ressorts, la sortie d’une broche de plusieurs centimètres de longueur. L’effet est immédiat : dès le coup de feu, l’animal s’écroule. Le test oculaire est très net : l’appui sur le globe n’induit ni mouvement ni battement de paupières. Toute sensation de douleur est ainsi abolie. Aucune autre méthode n’est aussi rapide et sûre.

→ Le prix de l’appareil n’est pas dissuasif : le vrai Matador français, à usage professionnel, reste onéreux (près de 500 €), mais le modèle allemand Blitz-Kerner, bon marché (entre 100 et 150 €), est largement diffusé, auprès notamment des éleveurs de porcs. Les charges “vertes”, les moins fortes, suffisent pour les ovins.

→ L’opération peut être pratiquée par un homme seul et ne présente aucun danger. Une brebis malade est contenue assise, la tête tenue serrée contre la jambe par la mâchoire inférieure, le pistolet posé sur la nuque, au niveau de l’attache des oreilles, et orienté légèrement vers l’avant (photo 4). Si elle tient debout et qu’elle mange, mettre du concentré à l’auge suffit pour qu’elle s’écroule la bouche pleine. Attention à ne pas tirer au milieu du front, sous peine de la voir partir en courant et parcourir ainsi quelques dizaines de mètres.

Pour un agneau, en revanche, il convient de ne pas tenir la tête de l’animal avec la main car la broche est assez longue pour la traverser. Le cou doit être calé, bien allongé, sur une balle de foin ou de paille : un support plus dur abîmerait la broche.

POUR EN SAVOIR PLUS

– Blanco G, Lemus JA, Martinez F et coll. Ingestion of multiple veterinary drugs and associated impact on vulture health : implications of livestock carcass elimination practices. Anim. Conservation. 2009 ; 12 : 571-580.

– Germain H. Euthanasier… oui mais comment. Pâtre. 2008 ; Nov.: 558.

– Imbs-Viallet AM.Médicaments vétérinaires et sécurité de l’environnement. Bull. Acad. Vét. France. 2008 ; 161(1) www.academie-veterinaire-defrance.org

– Jean A. Les vautours d’Europe occidentale. Biologie et protection. Thèse de doctorat vétérinaire, Maisons-Alfort. 1980 ; 155p. Les vautours de France : http://www.animal-services.com/vautours/sommaire.htm

– Philippe C. Écotoxicologie des rapaces : étude sur une population de vautours fauves et moines réintroduite dans les Causses. Thèse de doctorat vétérinaire, Lyon. 2001 ; 129p.

– Richard L. Les traitements vétérinaires ont un impact délétère sur les oiseaux charognards. Semaine Vét. 2010 ; 1417 : 34-35.

– Richard L. L’impact des traitements vétérinaires sur l’environnement est réel, voire inquiétant. Semaine Vét. 2010 ; 1420 : 44-45.

REMERCIEMENTS

À Lorenza Richard, à Hubert Germain, à Frédéric Freund et à Jean-Pierre Kieffer qui m’ont aidé à classer mes idées. Tout un challenge pour ceux qui me “pratiquent”. Les clichés remarquables de deux autres adorateurs des vautours, Fabrice Jallu et Bruno Berthemy, l’un vétérinaire de campagne, l’autre non, ont égayé un sujet plutôt austère.

Merci aussi à Rolland Brugidou (Aveyron-Labo, Rodez) et à Pierre Abadie (DDPP-12) ; ils nous ont permis de nous réunir entre praticiens concernés, en compagnie de naturalistes, sur ce thème, également, les 28 et 29 novembre derniers à Rodez.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter

Découvrez en avant-première chaque mois le sommaire du Point Vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur