Syndrome de féminisation chez un chien - Le Point Vétérinaire n° 294 du 01/04/2009
Le Point Vétérinaire n° 294 du 01/04/2009

Endocrinologie canine

Pratique

CAS CLINIQUE

Auteur(s) : Charlotte Lepourry*, Michael Lallemand**, Olivier Albaric***

Fonctions :
*Clinique vétérinaire
La Barre-Melay
49120 Chemillé
**Clinique vétérinaire
La Barre-Melay
49120 Chemillé
***Laboratoire d’histopathologie animale
ENV de Nantes
BP 40706 44307
Nantes Cedex 03

Les tumeurs testiculaires sont fréquentes chez le chien âgé. En général peu agressives, elles peuvent toutefois s’accompagner d’un syndrome de féminisation.

Le syndrome de féminisation est un syndrome paranéoplasique et consécutif à la présence d’une tumeur testiculaire. En général, les signes cliniques sont faciles à reconnaître et permettent d’établir rapidement le diagnostic.

Cas clinique

1. Commémoratifs et anamnèse

Un chien berger allemand âgé de 7 ans est présenté pour des troubles dermatologiques apparus 2 mois auparavant. Une perte de poils sévère, qui a commencé par le ventre, est survenue. Elle s’est ensuite étendue cranialement pour atteindre la partie ventrale des côtes puis le cou. Un léger prurit est rapporté. Les propriétaires signalent que, depuis quelque temps, le chien se plaint sans raison apparente. Ce dernier a été adopté à la SPA vers l’âge de 2 ans. Les antécédents médicaux et chirurgicaux ne sont pas connus.

2. Examen clinique

Le chien est alerte mais légèrement maigre.

L’examen dermatologique montre une dermatose prurigineuse qui se caractérise par une alopécie, des macules hyperpigmentées et confluentes sur l’abdomen, l’intérieur des cuisses, le thorax ventral, le poitrail et le cou (photo 1). Un érythème modéré sur le cou avec des lésions de grattage, un érythème linéaire sur le fourreau et une séborrhée modérée généralisée sont notés.

Une gynécomastie ainsi qu’une ptose du fourreau sont observées (photo 2).

À la palpation, les testicules ne sont pas dans le scrotum. De plus, une masse abdominale bien délimitée, mobile et légèrement douloureuse est mise en évidence.

Les propriétaires ne savent pas si le chien a été castré avant son adoption ou s’il est cryptorchide.

Aucune autre anomalie n’est détectée.

3. Hypothèses diagnostiques

Un érythème linéaire sur le fourreau associé à une alopécie extensive est très évocateur d’un syndrome de féminisation. La première hypothèse est donc une dermatose endocrinienne provoquée par la présence de testicules ectopiques cancérisés (masse abdominale).

Par ailleurs, une pyodermite et/ou une dermatite à Malassezia doivent être envisagées. L’absence de comédons et de pustules folliculaires ainsi que celle de prurit intense excluent a priori une dermatose parasitaire (démodécie ou gale sarcoptique). De même, l’âge du chien et la localisation des lésions ne sont pas en faveur d’une dermatose allergique.

4. Examens complémentaires

Afin de diagnostiquer une éventuelle pyodermite et/ou une dermatite à Malassezia, des calques cutanés sont réalisés. Ils ne mettent pas en évidence de prolifération bactérienne ni de Malassezia.

Un examen échographique est pratiqué pour déterminer la nature de la masse abdominale. D’environ 8 cm de diamètre, cette masse hétérogène ne semble pas reliée à un organe en particulier. Elle pourrait donc correspondre à un testicule tumorisé. L’animal est particulièrement nerveux, et l’examen échographique est écourté.

Un bilan d’extension complet, incluant un examen échographique précis des structures abdominales (notamment des nœuds lymphatiques qui drainent les testicules) ainsi qu’un examen radiographique du thorax aurait nécessité une sédation. Les propriétaires la refusent, mais acceptent une laparotomie exploratrice.

Une prise de sang en vue d’analyses sanguines préopératoires est réalisée. La numération et la formule sanguines montrent une légère leucocytose par neutrophilie avec une déviation à gauche discrète de la courbe d’Arneth (présence d’une quantité anormalement élevée de granulocytes neutrophiles immatures non segmentés), ainsi qu’une discrète lymphopénie (tableau). Ces résultats non spécifiques peuvent correspondre à une réaction inflammatoire aiguë. L’absence d’anémie et de trombocytopénie permet d’exclure une aplasie médullaire. Les analyses biochimiques sont dans les normes.

Un frottis préputial devrait en principe évoquer un frottis vaginal d’œstrus. En raison de la forte suspicion clinique et afin de minimiser les frais pour les propriétaires, il n’est pas envisagé.

5. Traitement

L’animal est perfusé avec du lactate de Ringer en phase préopératoire. Une prémédication par voie intramusculaire est réalisée à l’aide de morphine (Morphine Lavoisier®(1), 0,1 mg/kg) et de médétomidine (Domitor®, 1 mg/m2). L’anesthésie est induite avec de la kétamine (Imalgène 1 000®, 0,03 ml/kg par voie intra-veineuse), puis l’animal est intubé. Des bolus de kétamine sont injectés à la demande pour le maintien de l’anesthésie.

Une laparotomie est pratiquée. La masse visible à l’examen échographique correspond au testicule droit qui est facilement extériorisé. Le testicule controlatéral est lui aussi tumorisé, bien que plus petit (photo 3).

Les deux testicules sont prélevés en vue d’une analyse histologique.

Des cytoponctions testiculaires postopératoires sont réalisées afin de préciser le type tumoral dans l’attente des conclusions histologiques.

Une prise de sang est effectuée pour un dosage d’œstradiol et de progestérone.

6. Suivi en phase postopératoire

Suivi à court terme

Le chien est rendu à ses propriétaires avec une prescription de céfalexine (Rilexine®, 30 mg/kg per os en 2 prises quotidiennes pendant 7 jours) et de méloxicam (Metacam®, 0,1 mg/kg per os en une prise quotidienne pendant 5 jours).

Lors du contrôle 3 jours après l’intervention, un léger œdème sous-cutané est observé en regard de la plaie. Les propriétaires signalent que leur chien ne se plaint plus.

Au retrait des sutures, l’œdème s’est résorbé.

Résultats des analyses

L’examen cytologique des deux testicules révèle d’abondants amas de taille petite à moyenne, composés de cellules jointives de grande taille, au noyau souvent excentré à chromatine fine et nucléolé, et au cytoplasme basophile clair fréquemment vacuolisé (photo 4). L’anisocaryose est marquée. Cet aspect est compatible avec un sertolinome bilatéral.

L’analyse histologique confirme l’hypothèse de sertolinome. La tumeur se présente sous la forme de cordons et de structures tubaires séparés par un stroma fibreux souvent abondant, avec un agencement palissadique périphérique caractéristique des cellules tumorales (photo 5).

Le dosage hormonal montre une hyperœstradiolémie à 166 pmol/l (valeur usuelle inférieure à 35 pmol/l chez le mâle). La progestéronémie est dans les normes (2 nmol/l, valeur usuelle inférieure à 5 nmol/l).

Suivi à long terme

Le chien est revu 5 mois plus tard. Son état général est bon ; il a repris du poids et ne présente plus aucun problème de peau (photo 6). La gynécomastie et la ptose du pénis ont disparu.

Discussion

1. Tumorisation des testicules ectopiques

L’âge d’apparition des tumeurs testiculaires est plus précoce chez les chiens atteints de cryptorchidie (en moyenne 2 ans) [7, 10]. Le risque de transformation tumorale d’un testicule en position ectopique est au moins multiplié par 10 [1, 12]. Cela s’expliquerait par l’environnement très différent dans lequel il se trouve, notamment par le maintien à une température plus élevée [2, 12].

La position ectopique d’un testicule favorise sa transformation en sertolinome et, dans une moindre mesure, en séminome [7].

Les sertolinomes abdominaux, inguinaux et scrotaux sont respectivement à l’origine d’un syndrome de féminisation dans 70, 50 et 17 % des cas [2, 7, 12].

2. Syndrome de féminisation

Étiologie

À notre connaissance, le syndrome de féminisation tel que présenté dans ce cas n’est décrit que dans l’espèce canine. Toutefois, une gynécomastie est parfois notée lors de tumeur testiculaire chez l’homme [3].

Ce syndrome résulte un désordre hormonal dont l’étiologie reste méconnue. L’hyperœstrogénisme est suspecté d’être à l’origine de ce syndrome chez certains chiens atteints de tumeur testiculaire.

Les œstrogènes sont produits :

- par les cellules de Sertoli, ce qui explique que certains sertolinomes sécrétants peuvent induire un hyperœstrogénisme (les sertolinomes sont les tumeurs testiculaires les plus souvent associées à un syndrome de féminisation) [2, 5, 11] ;

- par l’aromatisation des androgènes, qui peut être augmentée dans les cellules testiculaires ou les tissus périphériques comme les follicules pileux par exemple [2, 12].

Cependant, l’hyperœstradiolémie n’est observée que dans 30 à 50 % des cas de syndrome de féminisation, car les tests mesurent uniquement l’œstradiol alors qu’il existe une quantité élevée de substances œstrogéniques qui peuvent être à l’origine des signes. De plus, les concentrations hormonales sanguines fluctuent de façon physiologique et les pics peuvent ainsi ne pas être détectés avec une prise de sang unique [8, 12].

Il semble qu’une anomalie dans les ratios hormonaux puisse aussi être à l’origine de cette maladie. Dans certains cas de sertolinome associé au syndrome de féminisation, seul le ratio testostérone/œstradiol est diminué et l’œstradiolémie reste dans les normes [2, 8].

Signes cliniques

Cliniquement, ce syndrome est caractérisé par :

- une alopécie qui peut devenir inflammatoire, progressive, allant de la face postérieure des cuisses et du périnée et remontant sur les flancs, l’abdomen et le thorax ;

- des poils qui s’arrachent facilement et qui ne repoussent pas après la tonte ;

- des macules hypermélaniques ;

- une dermatose linéaire préputiale ;

- une gynécomastie, parfois une galactorrhée ;

- une ptose du fourreau ;

- un comportement sexuel modifié (attirance des mâles, position de femelle pour uriner, baisse de libido) [5, 12].

La dermatose linéaire préputiale, bien que rare, est considérée comme pathognomonique des tumeurs testiculaires qui produisent des œstrogènes. La présence de ce signe clinique chez ce chien a orienté les hypothèses diagnostiques. Son mécanisme d’apparition est inconnu, de même que celui des macules hypermélaniques.

Le prurit est rare. Dans ce cas, il semble être lié à la dermatose provoquée par l’hyperœstrogé-nisme puisque les calques cutanés n’ont montré ni pyodermite superficielle, ni dermatite à Malassezia, et que les démangeaisons ont cessé après la castration.

La prostate est souvent hypertrophiée (métaplasie squameuse induite par les œstrogènes) et un syndrome prostatique peut être présent [2, 12].

L’aplasie médullaire œstrogéno-dépendante survient dans 15 % des cas de sertolinome associé à un syndrome de féminisation [11]. Son pronostic est sombre. La toxicité chronique des œstrogènes sur la moelle osseuse se traduit par une leucocytose neutrophilique transitoire, suivie d’une pancytopénie. Les signes de l’aplasie médullaire incluent une faiblesse, des hémorragies pétéchiales, de la fièvre, une perte d’appétit et des muqueuses pâles [2, 12].

Il semble aussi que la sévérité des signes cliniques soit corrélée à la taille de la tumeur [12].

Diagnostic

Le diagnostic est essentiellement clinique : présence d’une tumeur testiculaire, le plus souvent intra-abdominale, associée à des lésions cutanées.

La mise en évidence de cellules kératinisées lors de la réalisation d’un frottis préputial serait en faveur d’un syndrome de féminisation [4].

L’examen échographique abdominal peut être d’une aide précieuse dans le cas d’un animal cryptorchide dont la tumeur n’est pas palpable.

L’aspect échographique des tumeurs testiculaires est variable et n’est pas spécifique de leur nature [6, 9].

Pronostic

L’examen histopathologique et les dosages hormonaux permettent d’affiner le pronostic.

Des emboles lymphatiques observés à l’examen histopathologique suggèrent le potentiel métastatique de la tumeur [11].

Si une hyperœstradiolémie est détectée, comme dans le cas décrit, elle sert de valeur de référence lors du suivi.

En effet, les métastases ne sont parfois pas détectées lors du diagnostic. Dans le cas où les signes cliniques ne rétrocèdent pas dans les semaines qui suivent la castration, ou si une récidive est constatée, un nouveau dosage permet de savoir si les signes sont dus à des métastases qui sécrètent de l’œstradiol [7].

Les tumeurs malignes sont rares. Des métastases s’observent dans 10 à 20 % des cas de sertolinome [7, 11].

Elles touchent les nœuds lymphatiques inguinaux, iliaques et sous-lombaires, ainsi que les poumons, le foie, la rate, les reins et le pancréas [11].

La détection d’une aplasie médullaire assombrit le pronostic. Cette complication est toujours grave et met en danger la vie de l’animal [12].

Traitement

Le traitement de choix est la castration chirurgicale, bilatérale en raison du caractère infraclinique de certaines tumeurs testiculaires [7, 10].

La réponse au traitement survient entre 6 et 12 semaines postopératoires. Une absence d’amélioration ou une rechute doit conduire à suspecter des métastases sécrétantes d’œstrogènes ou une erreur de diagnostic [12].

Une chimiothérapie (cysplatine ou adriamycine) doit être envisagée en présence d’embole [7].

La découverte d’une aplasie médullaire amène à proposer un traitement agressif. Une antibiothérapie à spectre large est instaurée, ainsi qu’une transfusion sanguine si besoin. Les glucocorticoïdes et les anabolisants peuvent être utilisés, mais leurs effets bénéfiques restent à démontrer. Le lithium a été employé avec succès dans quelques cas [11].

Les signes de régénération médullaire surviennent après 3 à 6 semaines de traitement, mais plusieurs mois peuvent s’écouler avant que la numération et la formule sanguines ne reviennent dans les normes. Toutefois, même avec un traitement médical et une ablation de la tumeur, le pronostic de l’aplasie médullaire reste sombre, car elle est, en général, irréversible [2].

Le syndrome de féminisation provoqué par une tumeur testiculaire chez le chien est l’un des syndromes paranéoplasiques à expression cutanée. Ce cas clinique souligne l’intérêt de réaliser un examen clinique minutieux, même si le motif de consultation est uniquement dermatologique.

Sauf complications de métastases sécrétantes, la résolution des signes cutanés survient après l’exérèse de la ou des tumeurs.

  • (1) Médicament humain.

Références

  • 1 - Birchard S, Nappier M. Cryptorchidism. Compend. Contin. Educ. Pract. Vet. 2008;30(6):325-337.
  • 2 - Feldman EC, Nelson RW. Canine and feline endocrinology and reproduction. 2nde ed. WB Saunders Company, Philadelphia. 1996:785p.
  • 3 - Flechon A, Droz J-P. Diagnostiquer une tumeur du testicule. Dans : Polycopié national de cancérologie, http://cancero.unice.fr/sitelocal.corpus.html n° 160 - Tumeurs du testicule. Production UFR médecine Nice, 2005-2006, préparation aux épreuves classantes nationales.
  • 4 - Grellet A. Diagnostiquer le syndrome de féminisation du chien mâle. Dépêche vét. 2008;1003:12-14.
  • 5 - Guaguère E, Hubert T, Muller A et coll. Dermatologie du chien. Ed. Masson. AFVAC, Paris. 2004:166p.
  • 6 - Johnston GR, Feeney DA . Ultrasonographic features of testicular neoplasia in dogs: 16 cases (1980-1988). J. Am. Vet. Med. Assoc. 1991;15;198(10):1779-1784.
  • 7 - Magnol JP, Marchal T. Les tumeurs du testicule. In : Magnol JP, Marchal T, Delisle F et coll. Cancérologie clinique du chien. Imprimerie Pairault-Cassegrain, Niort. 2001:201-204.
  • 8 - Mischke R, Meurer D, Hoppen HO et coll. Blood plasma concentrations of oestradiol-17a, testosterone and testosterone/oestradiol ratio in dogs with neoplastic and degenerative testicular disease. Res. Vet. Sci. 2002;73(3):267-272.
  • 9 - Nyland T, Mattoon J. Prostate and testes. In : Nyland T, Mattoon J. Small animal diagnostic ultrasound. 2nde ed. WB Saunders Company, Philadelphie. 2002:260-263.
  • 10 - Ogilvie GK, Moore AS. Tumeurs de l’appareil génital. In: Ogilvie GK. Manuel pratique de cancérologie vétérinaire. Ed. du Point vétérinaire, Masson, Paris. 1997:415-429.
  • 11 - Sanpera N, Masot N, Janer M et coll. Oestrogen-induced bone marrow aplasia in a dog with a Sertoli cell tumor. J. Small Anim. Pract. 2002;43(8):365-369.
  • 12 - Scott DW, Miller WH, Griffin CE. In : Muller et Kirk’s. Small animal dermatology. 6e ed. WB Saunders Company, Philadelphia. 2000:1528p.

POINTS FORTS

• Un testicule ectopique a un risque tumoral plus élevé (au moins multiplié par 10).

• Le sertolinome est le type tumoral le plus souvent associé à un syndrome de féminisation.

• Une dermatose linéaire préputiale est un signe pathognonomique d’un syndrome de féminisation.

• En présence d’une aplasie médullaire œtrogéno-dépendante, le pronostic est sombre.

• Le traitement de choix est la castration chirurgicale bilatérale.

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