FICHE DE SYNTHÈSE
Dossier
→ Les uvéites représentent une part importante des maladies oculaires du chat.
→ Elles impliquent une rupture des barrières hémato-oculaires qui protègent l’œil des grosses molécules.
→ Les uvéites peuvent être associées à une maladie systémique.
→ Les lésions concomitantes aux uvéites antérieures incluent un myosis anisocorique, une hypotonie oculaire, une augmentation de la turbidité de l’humeur aqueuse (effet Tyndall positif), une modification de la couleur ou de l’aspect de l’iris (plus facile à mettre en évidence chez le chat dont l’iris est clair), des précipités kératiques sur la face postérieure de la cornée, et parfois des hypopions.
→ Les séquelles des uvéites (synéchies, glaucome, cataracte, décollement et dégénérescence de la rétine) peuvent rapidement être invalidantes pour la vision.
→ Chez le chien, la plupart des uvéites sont des maladies isolées à la sphère oculaire et à médiation immune.
→ La progression rapide d’une cataracte chez le chien, d’origine diabétique ou héréditaire, est couramment responsable de lésions d’uvéite à médiation immune.
→ De nombreuses uvéites félines sont qualifiées d’idiopathiques chez le chat âgé.
→ L’implication du virus de l’immunodéficience féline chez les chats adultes à âgés et du coronavirus félin chez les jeunes est fréquente.
→ Le lymphome oculaire (présumé solitaire ou de nature métastatique) affecte souvent le chat.
→ Chez le chien, des examens sanguins d’orientation (hémogramme et bilan biochimique) ainsi qu’une analyse d’urine sont indiqués pour toute forme d’uvéite non traumatique.
→ Des examens sérologiques, une échographie abdominale et une radiographie du thorax sont préconisés chez le chien atteint d’uvéite en cas d’anomalies aux bilans sanguin et urinaire d’orientation ou d’anomalies à l’examen clinique général.
→ En cas d’uvéite, les examens complémentaires doivent au moins explorer la piste du coronavirus félin chez les jeunes chats et de l’immunodéficience féline chez les adultes de tout âge.
→ La paracentèse de la chambre antérieure est indiquée lorsque l’hypothèse d’un lymphome oculaire est suspectée, et peut aussi se révéler intéressante pour le dépistage de certains agents infectieux via un test de réaction de polymérisation en chaîne.
→ Le socle commun du traitement des uvéites est fondé sur le recours aux anti-inflammatoires, stéroïdiens notamment.
→ L’atropine en collyre est fréquemment indiquée pour son effet cycloplégique (donc antalgique) et pour limiter la formation de synéchies, susceptibles de provoquer un glaucome et une occlusion de l’ouverture pupillaire.
→ Face à une suspicion d’uvéite à médiation immune chez le chien, l’utilisation d’immunomodulateurs par voie orale peut être indiquée en cas de récidives fréquentes.
→ Le traitement des uvéites lymphoplasmocytaires chroniques félines est frustrant.
→ Les complications des uvéites incluent la formation de synéchies postérieures, une occlusion de la pupille, un glaucome secondaire, une cataracte, une dégénérescence, voire un décollement de la rétine.