Fiche de synthèse - Le Point Vétérinaire n° 402 du 01/01/2020
Le Point Vétérinaire n° 402 du 01/01/2020

Dossier

Physiologie hépatique et signes cliniques des affections parenchymateuses

Élisabeth Robin, Harriet Hahn

→ La connaissance des prédispositions raciales est nécessaire avant d’aborder la démarche diagnostique. Ainsi, le shar pei et l’abyssin sont prédisposés à l’amyloïdose, le labrador, le dobermann, le cocker ou le springer anglais aux affections hépatiques chroniques.

→ La palpation du foie est très informative : un foie de petite taille peut orienter, selon les commémoratifs, vers une malformation congénitale, ou une cirrhose par exemple, tandis qu’une hépatomégalie évoque plutôt une maladie de surcharge, une infiltration tumorale ou une congestion passive secondaire à une insuffisance cardiaque.

→ L’ictère peut être décelé cliniquement lors de bilirubinémie supérieure à 3 à 5 mg/dl, ou sur le plasma/sérum à partir de 0,5 à 1 mg/dl.

→ Une polyuro-polydipsie est observée jusque dans la moitié des cas d’atteinte hépatique chronique.

→ Une hyperkératose de la truffe et des coussinets peut orienter vers une atteinte hépatique chronique chez le chien.

Examens complémentaires, hors imagerie, lors d’affection hépatique

Élisabeth Robin, Harriet Hahn

→ Les marqueurs sanguins classiques, de cytolyse et de cholestase, ont une sensibilité et une spécificité variables chez le chien et le chat, invitant toujours à envisager la possibilité d’atteintes extrahépatiques (pancréatite, lésion musculaire). Ces dernières doivent être écartées et/ou explorées avant la réalisation de tests plus spécifiques au foie.

→ Le dosage des enzymes hépatiques permet de suspecter une maladie hépato-biliaire, primaire ou secondaire, et de surveiller la réponse au traitement ou l’évolution de l’affection.

→ La fonction hépatique peut être atteinte même sans élévation massive des marqueurs lésionnels, par exemple en cas de shunt porto-systémique ou lors d’hépatite chronique.

→ Les dosages des acides biliaires, de la bilirubine et de l’ammonium constituent les principaux tests fonctionnels hépatiques.

Examens d’imagerie du foie et des voies biliaires

Élisabeth Robin, Harriet Hahn

→ Un examen d’imagerie doit suivre une réflexion sur les données fournies par l’anamnèse, l’examen clinique de l’animal et les premiers tests sanguins, afin de réduire le nombre des hypothèses diagnostiques.

→ La radiographie est une technique peu utilisée pour l’exploration hépatique depuis l’avènement de l’échographie abdominale et de l’imagerie en coupe. Elle permet cependant de mesurer la taille de foie et de rechercher des lésions contenant du gaz ou minéralisées.

→ L’échographie abdominale réalisée dans de bonnes conditions (animal à jeun, peu de gaz digestifs) permet d’évaluer le parenchyme hépatique, ainsi que les réseaux biliaire et vasculaire.

→ L’imagerie en coupe (scanner, angioscanner notamment) offre une visualisation plus précise des masses hépatiques ou biliaires, mais aussi des anomalies vasculaires ou d’éventuelles métastases.

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