Fiche de synthèse - Le Point Vétérinaire n° 387 du 01/07/2018
Le Point Vétérinaire n° 387 du 01/07/2018

Dossier

Néphrotomie unilatérale chez un lapin domestique atteint de néphrolithiase

Marie Frisch et coll.

Lors de néphrolithiase chez le lapin, un traitement médicamenteux

en hospitalisation peut être tenté en premier lieu, selon l’état général de l’animal.

Une extraction chirurgicale par néphrotomie constitue une option efficace

lorsque le calcul est de taille importante ou n’est pas évacué grâce aux traitements.

La décision chirurgicale doit néanmoins être envisagée avec précaution,

compte tenu des risques per- et postopératoires.

Le diagnostic de néphrolithiase nécessite la réalisation d’examens d’imagerie médicale

(radiographies, échographies), compte tenu de la faible spécificité des signes cliniques relevés lors de l’anamnèse et de l’examen physique.

Retrait d’une lithiase rénale par néphrotomie

Florent Modesto et coll.

Une analgésie multimodale adaptée est primordiale

pour assurer un confort durant la néphrectomie et en phase postopératoire. Le lapin est hospitalisé durant une période minimale de 48 heures, afin d’assurer une gestion de la douleur efficace et une fluidothérapie raisonnée.

Après isolement du rein durant la laparotomie,

une pression est appliquée sur les vaisseaux du hile afin de limiter les saignements peropératoires. Cette occlusion ne doit pas dépasser 20 minutes, afin d’éviter des lésions rénales ischémiques postopératoires.

L’ouverture du rein s’effectue le long de son pôle apical,

permettant ainsi un accès vertical au bassinet impliquant moins de complications postopératoires. La néphrolite est alors soigneusement extraite.

Après l’extraction du calcul,

l’intégrité de l’uretère est vérifiée à l’aide d’une sonde urinaire de faible diamètre. Le cortex et la capsule sont recousus séparément à l’aide de points en croix et de points simples.

Pathogénie et diagnostic des néphrolithiases chez le lapin

Marie Frisch et coll.

Lors de néphrolithiase chez le lapin, les symptômes sont aspécifiques

et l’imagerie médicale est indispensable pour établir le diagnostic.

Le lapin est naturellement prédisposé aux urolithiases

en raison de son métabolisme calcique particulier.

La prévention de l’apparition de calculs inclut un accès illimité à de l’eau potable en gamelle,

au moins 3 heures d’exercice par jour ainsi qu’un régime riche en légumes verts feuillus et pauvre en calcium (particulièrement pour les lapins ayant des antécédents d’affections urinaires).

Les cristaux liés à l’hyalurolan

(glycosaminoglycane lors d’inflammation) se mélangent à une matrice protéique pour former les calculs. Les maladies provoquant une inflammation interstitielle, comme Encephalitozoon cuniculi, peuvent avoir un rôle dans la formation de calculs, via l’augmentation de la production d’hyalurolan.

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