Conduite à tenir face à une morsure de mustélidé - Le Point Vétérinaire n° 382 du 01/01/2018
Le Point Vétérinaire n° 382 du 01/01/2018

COMPORTEMENT ET SANTÉ PUBLIQUE

Dossier

Auteur(s) : Nicolas Cabrit

Fonctions : Clinique des Jardins
1, rue des Jardins
94240 L’Haÿ-les-Roses

La morsure des mustélidés pose différentes difficultés aux praticiens qui travaillent à leur contact, en particulier la prévention et la gestion des infections fréquemment inoculées.

Depuis plusieurs années, les mustélidés font montre d’une proximité importante avec l’homme ou les milieux modifiés par ce dernier (encadré 1). Hormis le cas évident du furet, certaines espèces s’approchent parfois de façon considérable des champs, des élevages, voire des zones urbaines [13, 18]. Dans ce contexte de proximité, et malgré des rencontres plutôt rares en faune sauvage, se pose un problème de taille : la morsure. En effet, les mustélidés dans leur ensemble se distinguent, entre autres, par la grande force de leurs mâchoires et les blessures importantes qui peuvent en découler (photo 1) [11].

Afin d’apporter une aide aux praticiens et aux particuliers directement confrontés à cette problématique, cet article expose les grandes lignes de la prévention et de la gestion de la morsure des mustélidés courants.

ETAPE 1 Agir en amont

Comprendre les origines des morsures

→ Avant de parler plus en détail de la morsure en tant que telle, il convient de comprendre les différents rôles de cette dernière pour les espèces mentionnées. Sur le plan général, la morsure constitue une part importante de la communication des mustélidés. En se plaçant dans le cadre intraspécifique, elle est globalement associée, quelle que soit l’espèce, au jeu ou à la reproduction (coït, gestion et protection de la portée) [4, 13, 21, 29]. Ce comportement joue, de plus, un rôle primordial dans l’établissement d’une hiérarchie souple pour les espèces à sociabilité variable comme le blaireau d’Europe et les solitaires à tendance sociale tel le furet [5, 13, 29].

→ En ce qui concerne le cadre interspécifique, la morsure des mustélidés courants relève de trois sources principales : agression réactionnelle, prédation et jeu (photo 2, tableau 1, encadré 2).

Anticiper les situations à risque

La prévention des morsures de ces mustélidés repose dans un premier temps sur des conseils. Chez le furet, l’agressivité apparaît à l’âge de 6 semaines. Il convient de renseigner convenablement les propriétaires ou les manipulateurs divers sur les conditions optimales de maintien en captivité de tels animaux. Le manque d’interaction et d’enrichissement environnemental est source de malêtre et de morsure (photo 3) [27]. Le praticien a aussi la charge d’informer ces personnes en matière d’apprentissage. Ainsi, pour les mustélidés, il est recommandé d’agir toujours dans le calme, de ne pas provoquer de douleur et de favoriser l’habituation par répétition systématique des mêmes signaux [5, 29]. De plus, contrairement à plusieurs idées reçues, la récompense est plus efficace que la punition [5, 29]. Il s’agit, dans ce cas, du renforcement positif. Il est également intéressant de conseiller aux propriétaires d’éviter les jeux trop intenses ou violents, notamment avec les mains, susceptibles d’entraîner des dérives plus ou moins vulnérantes (photo 4) [5].

Ensuite, dans le cadre de la consultation, la prévention des morsures passe principalement par une exploitation maximale de l’apprentissage prodigué par les propriétaires. Il est également recommandé d’agir dans le calme, de minimiser les actes douloureux et d’utiliser les modes de contention qui sont employés quotidiennement sur l’animal, le plus généralement en le saisissant par le thorax (photo 5) [4, 5]. Si la consultation du mustélidé semble délicate, notamment pour les plus craintifs et les espèces issues de la faune sauvage, l’emploi de méthodes de contention plus conséquentes est requis (gants, serviettes, voire contention chimique) (figure 1) [16].

ETAPE 2 Comprendre les implications d’une morsure de mustélidé

Impact physique

La morsure des mustélidés est bien connue pour sa force considérable, surtout au vu de la taille souvent réduite des animaux de ces espèces. En effet, si les pressions exercées durant l’acte demeurent inférieures à celles du chien, le rapport de ces forces à la taille et à la masse corporelle inverse totalement la tendance [11]. Ainsi, considérant leur gabarit réduit, la belette et le furet possèdent une des morsures les plus puissantes, qui dépasse même celle de la plupart des Ursidae et des Hyaenidae [11].

Les dégâts infligés peuvent ainsi être considérables. Toutefois, il existe une différence fondamentale entre les blessures dues à la morsure des mustélidés “chasseurs” et celles engendrées par les “opportunistes”. Leur ossature et leur musculature déterminent deux constitutions anatomiques opposées. Le furet, la belette et la fouine possèdent un crâne allongé aux dents fines et acérées, mobilisées par de puissants muscles temporaux (figure 2A) [3, 26]. Cela implique une morsure rapide, précise, centrée autour des canines provoquant souvent des plaies peu étendues mais très profondes, à l’instar du chat. À l’inverse, le blaireau d’Europe dispose d’un crâne plus massif, associé à un développement plus abondant de l’ensemble musculaire (notamment des masséters) et pourvu de dents fortes et anguleuses (figure 2B) [13]. Les plaies générées sont souvent comparables à celles causées par les chiens, pour lesquelles l’impact le plus important est porté par les carnassières, responsables de plaies de compression étendues parfois profondes.

Impact microbien

Au-delà de l’aspect purement lésionnel, la morsure des mustélidés constitue une porte d’entrée pour de nombreux agents pathogènes de natures diverses. Si certains d’entre eux, comme le virus de la rage, occupent une place prédominante, en Europe, c’est davantage le microbisme commensal le vrai souci (encadré 3).

Même un animal “sain” porte dans sa gueule tout un panel de bactéries susceptibles d’être inoculées. Par exemple, la cavité buccale du furet compte, entre autres, des bacilles à Gram négatif, notamment le genre Pasteurella, responsable de la pasteurellose, affection douloureuse potentiellement lourde de conséquences [15]. De nombreuses bactéries sont souvent mises en cause lors d’infections locales comme les genres Corynebacterium, Staphylococcus ou Streptococcus [15]. De plus, d’autres agents microbiens pathogènes peuvent tout aussi bien se retrouver dans la gueule des mustélidés, notamment le genre Mycobacterium [6, 19, 22, 23].

ETAPE 3 Prise en charge d’une morsure de mustélidé

Premiers soins

En premier lieu, il convient de faire cesser la morsure, qu’elle survienne chez un animal ou chez l’homme, notamment dans le cadre d’une consultation. Pour ce faire, plusieurs consignes sont de rigueur. Il est notamment important d’agir dans le plus grand calme, d’éventuellement arrêter l’acte générateur de la morsure et de mobiliser la portion blessée au bon moment (relaxation des muscles de la mâchoire ou “mâchonnements”) en évitant tout geste superflu (qui risquerait d’aggraver la blessure) [5]. Si cela ne fonctionne pas, il convient soit de créer un effet de surprise (comme avec un spray ou un jet d’eau sur la tête), soit de solliciter une ouverture mécanique de la gueule [5, 25]. Dans tous les cas, il est nécessaire de prendre garde aux blessures surajoutées, notamment lors des “mâchonnements” ou des morsures complémentaires parfois très délétères.

Dans un deuxième temps, dans le cas d’un animal blessé par morsure, il est important de dresser un bilan des blessures et de s’occuper prioritairement des urgences comme les pertes sanguines importantes, la protection des zones sensibles, etc.

En troisième lieu, il s’agit de prendre en charge les plaies générées chez l’animal. Cela doit se dérouler en suivant un protocole classique :

– tonte, puis rinçage à l’eau courante sous flux continu. L’objectif est alors d’éliminer mécaniquement le plus gros des éléments vulnérants et potentiellement infectants [17] ;

– nettoyage convenable de la plaie, ce qui implique à la fois une répétition de phases de frictions douces à l’eau et au savon (liquide de préférence), d’au moins 30 secondes chacune, et un séchage, par le biais d’éléments non friables (tissus) [17]. Ces deux premières étapes sont les plus fondamentales et assurent la part la plus importante du traitement ;

– désinfection de la blessure à l’aide, au mieux, de dérivés halogénés (tableau 3) [9].

En cas de morsure chez l’homme, notamment dans le cadre de la consultation, le vétérinaire peut administrer les premiers soins de nettoyage et de désinfection en respectant un protocole similaire. Toutefois, cela demeure succinct et le blessé est invité à consulter un médecin dans les plus brefs délais.

Considérations ultérieures

Une fois la blessure de l’animal stabilisée, correctement préparée et débridée, la plupart des auteurs s’accordent sur la nécessité d’une cicatrisation par seconde intention des plaies punctiformes profondes qui, dans la mesure du possible, sont maintenues à l’air libre [8]. Toutefois, certains soulèvent une objection, notamment lors de pertes de substance importantes, de lacérations, ou lorsqu’un risque important de surinfection par contact existe [10]. Dans ces situations, la décision de procéder à une suture et/ou à la mise en place de pansements adéquats (non occlusifs et fréquemment changés) est parfois nécessaire [10].

En ce qui concerne la gestion médicale d’un cas de morsure de mustélidé chez un autre animal, la question de la mise en place d’une antibioprophylaxie est controversée. En effet, celle-ci est jugée trop souvent systématique, et pouvant engendrer des retards de cicatrisation, une sélection des bactéries résistantes ou encore une dissimulation d’infections profondes qui évoluent à bas bruit [7]. De plus, selon certains auteurs, il n’existe pas de preuve tangible de l’efficacité de cette méthode lors du traitement initial de plaies lacératives superficielles. Toutefois, dans le cas de blessures jugées à risque (punctiformes, profondes, souillées, etc.), un antibiotique de première intention à large spectre (amoxicilline/acide clavulanique, par exemple) est requis [24]. Ultérieurement, et sur le plan général, la présence d’une infection persistante doit, si possible, faire l’objet d’un antibiogramme [24, 32]. La mise en place d’une surveillance mordeur est obligatoire pour les mustélidés issus de la faune sauvage comme pour les animaux domestiques (encadré 4).

Conclusion

Pour les mustélidés, les morsures jouent un rôle fondamental tant dans la communication que dans les interactions avec leur environnement. Il s’agit donc d’un acte courant qu’il convient de correctement prévenir et gérer, en consultation ou lors du traitement des plaies engendrées. Même si les études sur ces animaux tendent à se diversifier, il demeure encore de nombreuses zones d’ombre, notamment en éthologie, qu’il serait sans aucun doute intéressant d’éclairer.

Références

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Conflit d’intérêts

Aucun.

ENCADRÉ 1

Espèces concernées

La famille des mustélidés regroupe une cinquantaine d’espèces aux caractères très variés. Appartenant à l’ordre des carnivores et au sous-ordre des carniformes (au même titre que les ours, les phoques et les chiens), les Mustelidae se subdivisent entre les Lutrinae, les loutres et les Mustelinae. Les espèces les plus courantes en France métropolitaine se trouvent parmi les mustélinés : le furet (Mustela putorius furo), la belette (Mustela nivalis), la fouine (Martes foina) et le blaireau d’Europe (Meles meles).

ENCADRÉ 2

L’agression réactionnelle, l’une des principales sources de morsure interspécifique

La morsure peut être l’issue d’un comportement d’agression, ici dite “réactionnelle” [12]. Elle intervient alors en phase terminale d’une séquence comportementale ayant pour objectif la mise à distance d’un concurrent concernant une ressource quelconque (nourriture, territoire, portée, autodéfense, etc.) [4, 5, 12] (tableau 2). L’acte en lui-même et les blessures infligées sont de fait modulables en fonction notamment de la témérité de l’antagoniste visé [4]. Le praticien a affaire à ce type de morsure surtout dans le cadre de la contention de ces espèces, mais aussi dans celui de la gestion des accidents de chasse ou de promenade [4, 30].

ENCADRÉ 3

Les dangers microbiens de la morsure des mustélidés

Les mustélidés peuvent transmettre bon nombre affections par leurs morsures. Par exemple, même si en Europe leur rôle dans la transmission de la rage demeure discret, comparativement au reste de la faune sauvage, il en va différemment en Asie. En effet, en Chine comme à Taïwan, le cas des blaireauxfurets (Melogale moschata) enragés pose de nombreux problèmes de santé publique, avec bien souvent des contaminations humaines [28, 31]. De plus, les mustélidés sont capables d’inoculer par morsure, plus rarement, d’autres agents microbiens comme certains agents de tuberculose (Mycobacterium tuberculosis, M. bovis, M. avium, etc.), Streptobacillus monoliformis (agent de la streptobacillose) ou même Clostridium tetani (responsable du tétanos), entre autres [2, 6, 14, 19, 20, 22].

ENCADRÉ 4

Prévention du risque rabique dans le cas des mustélidés

En raison du risque rabique inhérent aux carnivores domestiques, les furets comme tous les autres mustélidés font l’objet de contrôles. D’une part, le transit international de ces espèces est soumis à une réglementation générale. Ainsi, pour voyager à l’étranger, et ce quel que soit le pays de destination, les mustélidés doivent être identifiés et correctement vaccinés contre la rage. Des contraintes complémentaires peuvent également être applicables selon les pays. D’autre part, tout mustélidé ayant mordu (ou griffé) doit être placé en surveillance mordeur, en particulier s’il s’agit d’un comportement inhabituel pour ce dernier [1]. Cette mesure implique un contrôle du “mordeur” pendant une période allant de 15 jours (espèces domestiques) à 1 mois (espèces sauvages), ponctué de visites régulières (respectivement J1, J7, J15 et J1, J7, J30) [1].

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