Les tumeurs vénériennes transmissibles canines - Le Point Vétérinaire expert canin n° 364 du 01/04/2016
Le Point Vétérinaire expert canin n° 364 du 01/04/2016

CANCÉROLOGIE

Article de synthèse

Auteur(s) : Pierre Boyé*, Jérôme Benoit**

Fonctions :
*Clinique vétérinaire Oncovet,
service de cancérologie-radiothérapie,
avenue Paul-Langevin,
59650 Villeneuve-d’Ascq
pboye@oncovet.net
jbenoit@oncovet.net

Les tumeurs vénériennes canines ont la particularité d’être contagieuses. Leur traitement par chimiothérapie ou radiothérapie offre de très bons résultats.

Les tumeurs vénériennes transmissibles canines (TVTC), décrites aussi sous les termes de sarcome de Sticker ou de sarcome infectieux, sont des tumeurs contagieuses retrouvées chez le chien [10, 14, 23]. Leur particularité est le mode de transmission horizontal, où les cellules tumorales se propagent par contact direct d’un animal à un autre, le plus souvent par voie sexuelle. Évoquées pour la première fois par Hujard en 1820, les TVTC sont aujourd’hui présentes à travers le monde (encadré) [6, 10, 37]. La recherche génétique a permis de déterminer l’origine de ces tumeurs, dont la souche ancestrale remonte à plus de 11 000 ans, permettant ainsi une meilleure compréhension de la maladie et de ses mécanismes de transmission [25]. Le pronostic des TVTC est bon. Plusieurs modalités thérapeutiques peuvent être envisagées, avec des rémissions complètes et durables chez les chiens traités par chimiothérapie et radiothérapie.

ÉPIDÉMIOLOGIE

Les TVTC ont une répartition mondiale avec des zones endémiques rapportées dans plus de 90?pays (figure) [37]. Leur prévalence reste plus importante dans les régions tropicales et subtropicales, en particulier en Amérique du Sud et en Amérique centrale, dans le sud des États-Unis, au Moyen-Orient, dans le sud-est de l’Europe, en Afrique, en Chine et en Inde [10, 16, 31, 34, 37]. En Europe occidentale et en Amérique du Nord, les cas décrits sont plus rares, et surtout liés à l’importation ou aux voyages dans les zones endémiques [37]. En France, cette maladie est principalement observée dans les DROM-COM et en métropole lorsque des chiens sont importés du sud-est de l’Europe. Ces tumeurs sont aussi décrites chez d’autres canidés tels que les renards, les coyotes et les chacals [39].

Les TVTC sont des tumeurs vénériennes contagieuses qui se transmettent par contact direct d’un animal à un autre [10, 14]. Une contamination naturelle se produit généralement lorsque la barrière épithéliale se trouve altérée, notamment lors des rapports sexuels. Pendant le coït, les cellules tumorales sont exfoliées et transplantées à travers la muqueuse épithéliale abrasée, puis elles se multiplient chez l’hôte [8]. La transmission peut aussi avoir lieu par contact direct lors de léchages ou de morsures des zones contaminées.

Les chiens les plus à risque de développer des TVTC sont ceux qui ne sont pas stérilisés en période d’activité sexuelle et en contact avec des congénères (notamment en présence de femelles en chaleur dans la population) [10]. Aucune prédisposition raciale n’a été mise en évidence [8, 10, 39]. Les chiens sont généralement atteints pendant leur période de reproduction (entre 2 et 8 ans) [14]. Les femelles seraient plus souvent atteintes que les mâles (64,5 % contre 35,5 % respectivement) [14, 27, 35]. Cela pourrait s’expliquer par le fait qu’un mâle puisse contaminer plusieurs femelles lors des périodes de reproduction.

PRÉSENTATION CLINIQUE

1. Caractéristiques macroscopiques

La présentation classique d’un chien atteint de TVTC est un animal jeune non stérilisé qui vit ou qui a voyagé dans une zone endémique, et qui a un historique de contact rapproché avec un congénère (coït, léchage ou morsures) [14, 27, 35]. Les tumeurs se caractérisent par des lésions pédiculées, nodulaires ou multilobées, le plus souvent en regard de l’appareil génital externe. La taille des lésions est très variable, allant du nodule de quelques millimètres à de larges plaques (ou masses) fermes, friables et hémorragiques de plusieurs centimètres. Des complications d’ulcération, de surinfection et d’écoulements séro-hémorragiques ou hémorragiques sont fréquentes [14, 39]. Les lésions peuvent être uniques ou multiples, et concernent généralement la région urogénitale.

2. Localisations

Chez la femelle, les lésions se trouvent majoritairement au niveau du vestibule (95,6 %), et moins souvent en regard du vagin ou de la vulve (44,5 % et 18,6 % respectivement) (photo 1a) [14, 39]. Chez le mâle, elles sont principalement situées à la base du pénis, au niveau des bulbes (81,5 %), et moins souvent le long du pénis ou à son extrémité (25,9 % et 9,9 % respectivement) (photo 1b) [14, 39]. De manière occasionnelle, la tumeur peut se développer sur d’autres parties du corps sans infiltration urogénitale telles que les cavités buccale et nasale et la région oculaire [16, 20, 28, 39]. Dans le cas de lésions profondes génitales et de saignement, les tumeurs peuvent être confondues avec une phase de pro-œstrus, une urétrite ou une prostatite. Lors de lésions extragénitales, le diagnostic peut se révéler difficile à établir en raison d’une grande variabilité des signes cliniques selon les zones atteintes : éternuement, épiphora, halitose, fistule dentaire, exophtalmie [28, 39]. Des cas d’infestation des cellules tumorales par des leishmanies ont été décrits, suggérant une voie de transmission alternative de la leishmaniose canine par une contamination tumorale des TVTC infestées [18].

3. Évolution

L’évolution des lésions tumorales peut être rapide, dans les 2 à 6 mois après la contamination [8, 10, 14]. Elle se traduit par une première phase érythémateuse, puis par un bourgeonnement de la tumeur entraînant une déformation locale de la zone contaminée. L’évolution peut aussi être très lente et s’étendre sur plusieurs années. Les complications d’ulcération et de surinfection provoquent généralement un léchage, un prurit et une mauvaise odeur. Les signes cliniques généraux ne sont pas fréquents, incluant une dysurie (5,4 %), un abattement (4,6 %), une anorexie (1,7 %) et une perte de poids (0,4 %) [14]. Les modifications hématologiques ne sont pas spécifiques et sont secondaires à la réaction inflammatoire induite par la tumeur.

Les TVTC restent dans la majorité des cas localisées, avec des taux de disséminations métastatiques qui varient entre 5 et 17 % selon les études [10, 13, 29, 30, 39]. Elles se diffusent majoritairement dans les nœuds lymphatiques de drainage incluant les nœuds inguinaux et iliaques externes pour les atteintes urogénitales. Les métastases à distance sont rares.

Ces tumeurs sont cependant fortement immunogènes et le développement de la maladie dépend étroitement du statut immunitaire de l’hôte. Chez les chiens immuno­compétents, des régressions spontanées des TVTC dans les 3 mois après la contamination sont décrites, associées à une protection humorale durable [8, 16].

Lors de lésions délabrantes associées à un risque de diffusion métastatique, une prise en charge thérapeutique à base de chimiothérapie ou de radiothérapie est recommandée.

DIAGNOSTIC

Le diagnostic repose essentiellement sur l’anamnèse (incluant le mode de vie et les voyages), les signes cliniques et l’analyse cytologique ou histologique.

1. Analyse cytologique

Le diagnostic de certitude est fondé sur l’analyse cytologique ou histologique des lésions tumorales. Les prélèvements peuvent être obtenus par cytoponction à l’aiguille fine, par empreinte de la lésion ou encore lors de l’analyse cytologique du culot urinaire pour les atteintes urogénitales [12]. Les TVTC sont des tumeurs très exfoliantes dont l’analyse cytologique révèle le plus souvent une population majoritaire de cellules rondes à ovales (photo 2) [23]. Le cytoplasme est légèrement basophile. Le rapport nucléocytoplasmique est modéré à élevé et le noyau est excentré, contenant un ou plusieurs nucléoles proéminents entourés d’une chromatine dense. Des cellules binucléées et des images de mitoses peuvent être observées. L’une des caractéristiques cytologiques des TVTC est la présence de multiples vacuoles claires intracytoplasmiques. Au cours de la phase de régression tumorale, une population de lymphocytes, de plasmocytes et de macrophages est présente. Le diagnostic différentiel des TVTC inclut tous les autres types de tumeurs à cellules rondes telles que les lymphomes, les mastocytomes, les histiocytomes malins, les plasmocytomes et les mélanomes achromiques. Le diagnostic est parfois difficile à établir, notamment lors de localisation extragénitale.

2. Analyse histologique

Lorsque l’analyse cytologique n’est pas diagnostique, le recours à l’histologie et à l’immunohistochimie est nécessaire (photo 3). Des marqueurs moléculaires spécifiques peuvent être utilisés. Les TVTC sont des tumeurs qui expriment les marqueurs vimentine, lysozyme, a1-antitrypsine, l’antigène ACM1 et l’antigène neuron-specific enolase (la protéine acide fibrillaire gliale [GFAP, ou glial fibrillary acidic protein] moins fréquemment). L’immunohistochimie est négative pour la kératine, le S100 et les marqueurs musculaires [21].

3. PCR

La biologie moléculaire offre maintenant de nouvelles voies diagnostiques. Dans une série de 7 chiens atteints de TVTC, des séquences génétiques ont été identifiées par PCR, systématiquement retrouvées (LINE-1) au niveau du gène c-myc dans les cellules tumorales, et non chez les chiens sains [1].

TRAITEMENT

Bien que des rémissions spontanées soient décrites chez des chiens infectés, le risque de disséminations métastatiques et de complications locales (extensions locales, ulcérations, surinfections, troubles de la reproduction) doit amener à recommander un traitement anticancéreux. Les solutions thérapeutiques des TVTC sont multiples, reposant sur l’exérèse chirurgicale, la chimiothérapie, la radiothérapie, l’immunothérapie ou l’association de plusieurs techniques [14]. En raison d’une faible diffusion métastatique des TVTC, l’objectif prioritaire est un contrôle local de la tumeur.

1. Exérèse chirurgicale

L’exérèse chirurgicale est préconisée lors de lésion nodulaire non invasive, de petite taille et facilement accessible. En effet, le risque de récidive locale reste élevé, entre 18 et 68 %, et dépend de la localisation de la lésion et de l’infiltration tumorale locale (en profondeur notamment) [2, 14, 17]. L’exérèse en marge saine est souvent impossible lors de localisation urogénitale avec un risque de lésions urétrales. De plus, une contamination du site opératoire par le matériel chirurgical augmente le risque de récidive.

2. Chimiothérapie

La chimiothérapie offre d’excellents résultats, avec des rémissions complètes et durables chez près de 90 à 95 % des chiens traités [3, 7, 10, 15, 24, 26, 28, 33, 37]. Elle doit être privilégiée lors de lésions infiltrantes et diffuses. Différents protocoles ont été décrits utilisant une ou plusieurs molécules telles que le cyclophosphamide, le méthotrexate, la vinblastine, la vincristine et la doxorubicine [3, 7, 10, 15, 24, 26, 28, 33, 35]. Cependant, les études n’ont pas montré de supériorité d’un protocole de polychimiothérapie comparé à la vincristine prescrite seule. Ainsi, le protocole de première intention est l’administration de vincristine par voie intraveineuse à la dose de 0,5 à 0,7 mg/m2, une fois par semaine, avec un total de trois à six administrations (photos 4 et 5) [3, 7]. Lors de réponse incomplète ou de progression de la maladie, la doxorubicine peut être utilisée en deuxième choix par voie intraveineuse, avec une administration lente sur 20 à 30 minutes, à la dose de 25 à 30 mg/m2, toutes les 3 semaines, avec trois administrations au total [39]. Les effets secondaires (abattement, anorexie, troubles digestifs, toxicité hématologique) sont peu fréquents et apparaissent chez moins de 20 % des animaux traités [14]. Les chiens reproducteurs sous chimiothérapie peuvent présenter une détérioration transitoire de la qualité de la semence, qui redevient normale dans les 15 jours de la dernière séance de chimiothérapie [32].

3. Radiothérapie

La radiothérapie a aussi montré une grande efficacité sur les TVTC. Dans une étude regroupant 18 chiens traités par radiothérapie orthovoltage de 10 à 30 Gy, tous ont présenté une réponse complète et durable [38]. Pour obtenir cette réponse complète, 7 chiens n’ont reçu qu’une seule séance de radiothérapie à 10 Gy et les 11 autres deux ou trois cycles de radiothérapie. Parmi les 18 chiens, 3 ont été présentés après une récidive sous chimiothérapie. Une autre étude incluant 15 chiens traités par radiothérapie mégavoltage a montré que tous ont présenté une réponse complète et durable après un cycle de trois fractions sur 1 semaine avec une dose moyenne de 15 Gy [30]. Quatre des 15 chiens étaient résistants à la chimiothérapie. En raison de la moindre disponibilité de ce type de traitement et des coûts parfois associés, la radiothérapie peut être considérée en deuxième ou troisième intention, lors de récidive postopératoire ou de résistance à la chimiothérapie. Les faibles doses de radiation nécessaires font de cette modalité un traitement très bien toléré, avec peu d’effets secondaires locaux à court terme (photos 6 et 7). Ces doses permettent également de traiter de nouveau par irradiation les animaux qui présenteraient des rechutes, sans risquer des complications locales.

4. Solutions alternatives

Des solutions alternatives thérapeutiques ont été décrites telles que la cryochirurgie, l’exérèse par radiofréquence ou par laser, l’électrochimiothérapie et l’administration de piroxicam, avec des réponses variables [4, 19, 36]. De nouvelles perspectives de traitement ont récemment été évoquées en immunothérapie avec l’utilisation de vaccins autologues, de toxines bactériennes ou encore l’administration intratumorale d’interleukine 2 combinée ou non à une chimiothérapie [11, 24, 40].

Cependant, en raison d’une régression spontanée des lésions, possible chez certains individus, l’efficacité de ces nouvelles thérapeutiques doit être interprétée avec précaution.

MESURES PRÉVENTIVES

Les mesures préventives sanitaires représentent une étape essentielle pour limiter les risques de contamination et de diffusion de la maladie dans les zones endémiques. Pour les animaux reproducteurs, un examen clinique attentif est recommandé avant l’accouplement et le contact avec les populations de chiens errants, souvent réservoirs de la maladie, doit être limité et contrôlé [10].

PRONOSTIC

Les TVTC sont de bon pronostic dans la majorité des cas. Le risque de diffusion métastatique reste faible et des régressions spontanées sont décrites. Les TVTC sont rarement mortelles. Cependant, les lésions deviennent parfois très débilitantes et sont à l’origine de complications infectieuses pouvant aggraver le pronostic. Pour les chiens qui requièrent une chimiothérapie ou de la radiothérapie, le pronostic est généralement excellent, avec des rémissions complètes et durables dans 90 à 95 % des cas [3, 7, 10, 15, 24, 26, 28, 33, 35].

Conclusion

Les tumeurs vénériennes transmissibles canines sont des tumeurs contagieuses et qui se transmettent par contact direct d’un animal à un autre, le plus souvent lors des rapports sexuels. Dans la majorité des cas, le pronostic est excellent, avec des guérisons spontanées et des rémissions complètes et durables chez les chiens traités par chimiothérapie et radiothérapie.

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Conflit d’intérêts

Aucun.

ENCADRÉ
Les tumeurs contagieuses dans le règne animal

Inconnues chez l’homme, les tumeurs contagieuses sont extrêmement rares dans le règne animal. Chez l’homme, certaines tumeurs considérées comme contagieuses sont décrites, mais elles sont induites par des virus transmis par voie sexuelle, par exemple le cancer du col de l’utérus dû à des papillomavirus. Cependant, dans le monde animal, d’autres formes de tumeurs contagieuses existent, l’une touchant le diable de Tasmanie (maladie tumorale de la face du diable de Tasmanie), une autre, récemment identifiée, affectant certains mollusques marins (syndrome leucémique de la mye commune, grand bivalve de la famille des Myidae) et une dernière qui atteint le hamster de Syrie [5, 9, 22]. Aucune contamination de l’homme n’a été décrite actuellement.

Points forts

→ Les tumeurs vénériennes transmissibles canines sont des tumeurs vénériennes contagieuses fréquemment décrites chez le chien dans les régions tropicales et subtropicales.

→ La contamination se réalise majoritairement lors de contact sexuel chez les chiens non stérilisés.

→ Le traitement de choix est la chimiothérapie avec l’utilisation de la vincristine seule, permettant une rémission complète et durable dans 90 à 95 % des cas.

→ Les mesures sanitaires préventives sont indispensables en région endémique.

REMERCIEMENTS

Nous remercions l’université de Cambridge pour les photographies 3 et 4.

APPEL À CONTRIBUTIONS

Le collectif scientifique Transmissible Cancer Group (TCG) de l’université de Cambridge étudie la génétique et l’évolution des tumeurs vénériennes transmissibles canines (TVTC). En comparant les mutations génétiques des différentes lignées de TVTC collectées à travers le monde, ce groupe de recherche étudie l’origine de cette maladie rare, ses mécanismes de propagation, ainsi que les processus évolutifs qui ont permis sa répartition à l’échelle mondiale.

L’approfondissement des particularités uniques de ce cancer permet une meilleure compréhension des mécanismes biologiques du cancer de façon générale, y compris chez l’homme. Si, dans le cadre de votre pratique, vous rencontrez des cas de TVTC, n’hésitez pas à visiter le site Web de ce groupe de recherche et à lui transmettre de nouveaux échantillons : http://www.tcg.vet.cam.ac.uk/Research/get-involved-in-CTVT-research.

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