40 ans d’évolution pour Le Point Vétérinaire - Le Point Vétérinaire n° 340 du 01/11/2013
Le Point Vétérinaire n° 340 du 01/11/2013

RÉTROSPECTIVE

Dossier

Auteur(s) : Hélène Rose

Fonctions : Rédactrice aux Éditions du Point Vétérinaire
Clinique Boivent, 86, rue de la Villette, 75019 Paris

En 40 ans et 340 numéros, Le Point Vétérinaire s’est attaché à apporter aux vétérinaires en exercice une information professionnelle pratique, claire et rigoureuse, accompagnée de nombreuses illustrations.

1 1973, la naissance d’une nouvelle revue

En novembre 1973, le premier numéro du Point Vétérinaire sort des presses. Il naît de la volonté et de l’enthousiasme de Mireille Boller, de Philippe Devisme et de Patrick Join-Lambert, tout juste sortis de l’école d’Alfort. Ils souhaitent mettre à disposition des praticiens « un instrument au service de la formation permanente », comme l’indique leur premier éditorial. Dès ce numéro princeps, l’objectif est clairement défini : « À côté d’articles exposant des méthodes ou des faits nouveaux sont présentées des “mises au point” destinées tant à rappeler des connaissances acquises qu’à les mettre à jour. » Ce fil rouge accompagne depuis chacune des équipes de rédaction qui ont travaillé à l’élaboration des numéros.

À l’époque de ce lancement, le paysage des revues vétérinaires francophones diffère de celui que nous connaissons aujourd’hui. La Revue de Médecine Vétérinaire de Toulouse (“la revue rouge”) et celle d’Alfort (“la revue jaune”) publient surtout des articles de recherche. Les articles de pratique médicale et chirurgicale de l’animal de compagnie (PMCAC) s’adressent exclusivement aux praticiens canins. Le Point Vétérinaire apporte une solution alternative bienvenue : orienté vers la pratique quotidienne, il concerne tous les praticiens par la variété des sujets abordés, notamment ceux de médecine rurale. L’engouement est rapide, et la revue compte plus de 1 000 abonnés en seulement trois numéros et à peine 6 mois d’existence.

Le Point Vétérinaire a progressivement diversifié son offre, dans un souci constant de seconder les praticiens en exercice : lancement de La Semaine Vétérinaire en 1976, orientée sur l’actualité de la profession, édition de livres, lancement du Dictionnaire des médicaments vétérinaires (DMV) en 1979 et de l’annuaire Roy en 1995. En 1997, avec l’arrivée en gérance de Pratique Vétérinaire Équine (PVE), les articles d’équine sortent progressivement des pages du Point Vétérinaire. L’explosion d’Internet dans le grand public s’accompagne du lancement de deux sites précurseurs, pointveterinaire.com (1997) et planete-vet.com (1999), aujourd’hui fusionnés sous wk-vet.fr, et depuis peu sous lepointveterinaire.fr (encadré).

2 40 ans d’information pratique et validée

Compléter la formation et diffuser de nouvelles connaissances

En 40 ans, Le Point Vétérinaire a été témoin de nombreuses évolutions dans la profession. Les articles se sont fait l’écho de l’avancée des connaissances médicales et techniques, synthétisant les informations disponibles.

Des conduites à tenir et des descriptions d’actes ont très vite enrichis le contenu de la revue. Jean-Marc Bichet, l’actuel directeur des Éditions du Point Vétérinaire, évoque ainsi son expérience : « Un article m’a particulièrement marqué quand j’étais jeune praticien : pour opérer un circumanalome, j’ai ouvert Le Point à la première page d’un article que je venais de lire et j’ai suivi pas à pas ses indications.  » Les cas cliniques sont un moyen d’échanger des connaissances entre confrères. L’information se veut à la fois synthétique et complète, pour que le contenu soit accessible et utile, ce qui nécessite une réelle implication des auteurs et collaborateurs, et une attention constante de l’équipe de rédaction.

Les sujets abordés sont vastes et leur évolution suit l’importance prise dans la profession. Ainsi, en 1988, l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) est déjà abordée par Marc Savey et André-Laurent Parodi, et fera régulièrement l’objet de mises au point au cours de l’ensemble de la très (trop ?) médiatique “crise de la vache folle”, comme en 2002 avec l’article d’Éric Collin, « Suspicion d’ESB : démarche diagnostique. » Le premier article de synthèse concernant les nouveaux animaux de compagnie (NAC) est publié en mars-avril 1984 : Étiennette Martin y présente les règles d’entretien du lapin nain et ses dominantes pathologiques. Régulièrement abordés par la suite, les NAC sont, de nos jours, présents chaque mois dans la revue et font même l’objet de dossiers dédiés.

Les progrès matériels et techniques sont également mis en avant. Si la radiographie est présente dès les premiers numéros de 1973, en revanche, l’échographie apparaît dans les colonnes de la revue en avril-mai 1987, sous la plume de Philippe Carniel. Elle y est alors décrite comme un « moyen d’investigation qui rentrera peut-être peu à peu dans les cliniques vétérinaires ». Une vision qui s’est révélée juste. Son usage s’est largement répandu dans la profession, illustré récemment par une belle série de dix articles signés par Hélène Kolb et Isabelle Testault.

Et si, à l’heure des applications pour smartphones et autres tablettes tactiles, la publication in extenso d’un programme informatique permettant le calcul des rations des vaches laitières sur les “ordinateurs de poche Sharp®” en mars-avril 1983 prête à sourire gentiment, le courrier des lecteurs reçus à sa suite montre le grand intérêt rencontré auprès des praticiens de l’époque.

Dans un souci constant de qualité

Pour garantir la qualité de la formation continue délivrée dans ses articles, Le Point Vétérinaire fait appel, depuis ses débuts, à un comité de lecture composé de confrères qui font référence dans la profession.

Cette démarche a permis à la revue d’être accréditée auprès du Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire (CNVFCC, devenu le Comité de formation continue vétérinaire, ou CFCV) dès sa création, en 2007. Chaque article lu apporte 0,05 CFC, soit l’équivalent d’une heure de conférence. Le Point Vétérinaire est également indexé dans les bases de données internationales CAB International (notamment Index Veterinarius et Veterinary Bulletin), ISI (Focus on Veterinary Science and Medicine) et CNRS-Inist (Pascal).

Il a aussi été récompensé par des prix éditoriaux décernés par le Syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé. Et surtout par la fidélité des praticiens : Le Point Vétérinaire est spontanément cité par 75 % des confrères interrogés sur leurs lectures de la presse vétérinaire et constitue, à leurs yeux, le premier mensuel de référence (enquête indépendante Imago 2012).

3 Pour une lecture toujours plus agréable et efficace

Depuis 40 ans, l’évolution graphique de la revue suit les progrès techniques de l’édition, dans le souci constant d’adapter le contenu visuel à l’air du temps et aux attentes des praticiens.

Les débuts

Le premier numéro de 1973 est un cahier de type polycopié, relié, en noir et blanc, et encarté dans une chemise qui fait office de couverture. Dès le deuxième numéro, la couleur fait son apparition… en couverture et dans une publicité. Et le troisième voit l’apparition de la bichromie dans les articles : la couleur met en valeur les titres et les schémas. Les moyens sont limités, mais les fondateurs font preuve d’ingéniosité pour agrémenter les articles. Ainsi, dès le deuxième numéro, ils utilisent un « procédé nouveau d’impression offset sur translucide » pour présenter des radiologies, accompagnées de schémas d’interprétation. Dans le numéro 3, six diapositives présentant des lésions dues à l’hépatite de Rubarth sont encartées, etc. En septembre 1979, Le Point se présente pour la première fois sous la forme reliée, “dos carré collé”, qui est restée la sienne depuis. La quadrichromie se généralise et des photographies en couleurs viennent illustrer les articles.

En 1988, la couverture prend des couleurs

En février 1988, Le Point Vétérinaire montre un nouveau visage : une grande photographie attire l’oeil en couverture et un code couleur vient faciliter le repérage des articles de la revue, dès le sommaire. La présentation des textes évolue aussi : afin de permettre différents niveaux de lecture, selon le temps dont dispose le praticien et son intérêt pour le sujet abordé, des résumés, des mots-clés et des encadrés viennent compléter les articles. Depuis, ils sont devenus incontournables !

1988 est aussi l’année de parution du premier hors-série : consacré à la médecine féline, il vient compléter les publications mensuelles. La pédiatrie sera à l’honneur l’année suivante. En réponse au plébiscite des lecteurs, les hors-séries seront renouvelés tous les ans, en canine et en rurale.

Un profond renouvellement en 2001

En 2001, l’équipe de rédaction s’attelle à un vrai travail de fond, pour faire évoluer le rangement de l’information dans la revue. Trois grandes séquences sont définies, au sein desquelles les articles se répartissent dans des rubriques régulières :

– “Éclairer” : pour les nouveautés (rubrique de presse, débat technique, etc.) ;

– “Se former” : pour acquérir ou compléter ses connaissances théoriques (articles de synthèse de cours, conduites à tenir, etc.) ;

– “Pratiquer” : le contenu des articles y est prévu pour une application immédiate (gestes de base, cas cliniques, etc.).

Cette organisation en trois séquences est reprise dans la nouvelle maquette de 2007, plus moderne, plus graphique. Des pictogrammes permettent de repérer rapidement les espèces ou les sujets (législation, médicaments, etc.) abordés dans chaque article.

Une nouveauté en 2010 : des cahiers “expert” adaptés à la pratique de chacun

En 2010, le changement de maquette s’accompagne d’une nouveauté de taille : deux revues sont publiées simultanément, l’une destinée spécifiquement aux vétérinaires canins, l’autre s’adressant aux praticiens d’exercice mixte et de rurale “pure”.

Valérie Colombani-Cocuron, rédactrice en chef du Point Vétérinaire, explique cette évolution : « La séparation de la canine et de la rurale répondait à une demande forte du lectorat. Nous avons donc lancé un numéro contenant uniquement des articles de canine, et un autre qui combine de la canine et de la rurale, adapté aux cliniques mixtes qui restent nombreuses. » Pour une meilleure lisibilité de chaque numéro, les spécialités sont clairement identifiées en tête d’article. Les articles insérés dans le tronc commun sont les plus susceptibles d’être accessibles et utiles à tous (séquences “Quoi de neuf”, “En pratique” et “Dossier”). Les cahiers “expert” de canine et de rurale présentent des travaux plus susceptibles d’intéresser spécifiquement les uns ou les autres.

Une équipe à votre écoute

Toutes ces évolutions traduisent un souci constant : répondre à vos attentes de lecteurs en vous apportant une information de qualité, pratique et richement illustrée. Toute l’équipe du Point Vétérinaire est à votre écoute pour continuer à avancer. Nous vous souhaitons une bonne lecture de ce numéro rétrospective, ainsi que des suivants. Rendez-vous dans 10 ans !.

ENCADRÉ
L’informatique, un complément aux éditions papier

Dès 1997, la direction des Éditions du Point Vétérinaire a senti l’importance qu’allait prendre Internet et a lancé pointveterinaire.com, un site vitrine présentant l’activité des éditions : la revue, les livres publiés, etc. En 1999, un second site, planete-vet.com, a révolutionné le monde de la formation continue vétérinaire. Plus participatif, ce portail mettait à disposition les archives du Point Vétérinaire et de La Semaine, ainsi que les petites annonces. Des modems permettant de se connecter ont même été proposés aux vétérinaires qui n’avaient pas encore leur propre abonnement à Internet !

En 2007, ces deux sites ont fusionné et donné naissance à wk-vet.fr. Le contenu s’est enrichi, avec un forum de discussion, des informations en libre service, celles du Roy et du DMV notamment, et des compléments réservés aux abonnés : des archives bien sûr, mais aussi des compléments d’articles, des vidéos techniques, etc. En 2010, sa modernisation a rendu la navigation plus fluide. Il continue à évoluer depuis, avec l’ajout d’un onglet étudiant, l’actualisation de l’onglet “auxiliaire spécialisé vétérinaire”, une meilleure mise en avant des différentes revues des Éditions du Point Vétérinaire. Et les idées sont nombreuses pour le rendre toujours plus clair et attractif…

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L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

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