Lors de suspicion d’affection de l’encéphale, scanner ou IRM ? - Le Point Vétérinaire n° 306 du 01/06/2010
Le Point Vétérinaire n° 306 du 01/06/2010

Question de lecteur

Auteur(s) : Marion Fusellier

Fonctions : Service d’imagerie médicale CHUV, ONIRIS
École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation, Nantes-Atlantique
Site de la Chantrerie, BP 50707, 44307 Nantes Cedex 03

Face à la multiplication des propositions qui se présentent au praticien en imagerie médicale, le vétérinaire se sent souvent désarmé et ne sait pas quelle technique proposer.

Lors de suspicion d’affection nerveuse centrale, outre la myélographie, deux choix s’offrent à lui : la tomodensitométrie (scanner) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Ces deux techniques se sont considérablement développées et deviennent, au moins pour le scanner, facilement accessibles. Elles permettent la réalisation d’images en coupes sous anesthésie générale, mais avec des avantages et des inconvénients différents.

Le scanner utilise les rayons X, mais fournit des images d’un contraste tissulaire bien supérieur à celui de la radiographie. Par ailleurs, les images obtenues en coupe avec une bonne résolution spatiale permettent une excellente visualisation des structures osseuses imbriquées du crâne. C’est une technique relativement rapide, ce qui permet de limiter les durées d’anesthésie. Par ailleurs, le scanner ne présente pas, contrairement à l’IRM, d’artefacts liés aux implants ferromagnétiques. De plus, la tomodensitométrie permet de détecter, avec une grande sensibilité, les éléments minéralisés de petite taille et de mettre en évidence précocement les hémorragies (en moins de 24 heures). En revanche, la technique présente de nombreux artefacts lors de l’exploration de la fosse postérieure, rendant difficile l’examen du cervelet et du tronc cérébral.

L’IRM possède une meilleure résolution en contraste. En effet, les différentes séquences d’acquisition permettent de distinguer, sans difficulté, au sein du parenchyme cérébral, les espaces sous-arachnoïdiens et la substance grise de la substance blanche. La plupart des lésions intraparenchymateuses apparaissent ainsi très clairement au cœur du tissu sain. De plus, l’IRM ne subit pas d’artefact au niveau de la fosse caudale, ainsi le cervelet est parfaitement exploré. L’IRM est l’examen de choix en neurologie pour le diagnostic des affections de l’encéphale, en particulier de la région sous-tentorielle, et de la moelle épinière en raison de sa plus grande sensibilité aux lésions des tissus mous.

Il convient de retenir que l’IRM est beaucoup plus sensible que le scanner pour la détection des lésions médullaires et du parenchyme cérébral de petite taille (ne provoquant donc pas d’effet de masse). C’est également un examen qui met facilement en évidence les œdèmes, les hémorragies et les infarctus cérébraux. La tomodensitométrie, grâce à sa grande résolution spatiale, permet de mettre en évidence des lésions subtiles des structures osseuses, en particulier, de la boîte crânienne et de la lame criblée.

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